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13/03/2020

Résidus de médicaments vétérinaires dans les eaux bretonnes destinées à la consommation

Peu d'études ont été conduites sur la présence de résidus de médicaments dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) : il s'agit pourtant d'un problème de sécurité sanitaire, en particulier avec les résidus de médicaments vétérinaires (RMV). Dans le cadre de l'étude « EXPO-VETO », menée par différents organismes publics, une investigation a été menée en Bretagne durant trois années. Première zone française d'élevage, 75 % des EDCH de cette région proviennent d'eaux de surface polluées par lixiviation (entraînement de polluants par l’eau qui circule dans les sols) ou ruissellement (pâturage, épandage de lisier, etc.).

De mars 2017 à juin 2018, 199 échantillons ont été prélevés sur 25 captages (23 en eaux de surface, 2 en eaux souterraines), 105 en amont des usines de potabilisation (« eau brute ») et 94 en aval (« eau traitée »). Ces prélèvements ont été réalisés à différents moments de l'année pour tenir compte de variations telles que les hautes eaux et les étiages des cours d'eau, les périodes d'épandage. 40 résidus de médicaments ou de leurs produits de dégradation ont été recherchés à partir d'une liste établie par le Programme régional santé et environnement (PRSE), comportant 23 antibiotiques, 13 antiparasitaires et anticoccidiens, et 4 anti-inflammatoires.

18 RMV sur les 40 recherchés ont été retrouvés dans 32 % des échantillons d'eau brute, 8 à usage exclusivement vétérinaire, 10 à usage mixte (médecine humaine et vétérinaire). Aucun résidu n'a été identifié dans 7 captages sur 25, les autres comportant entre 1 et 9 résidus (figure ci-dessous). Les concentrations en RMV varient de 5 ng/L (limite de détection) à 2 946 ng/L. Par ailleurs, un maximum d'échantillons collectés en période d'épandage étaient pollués.

Répartition des captages en fonction du nombre cumulé de résidus de médicaments vétérinaires (RMV) dans les échantillons d'eaux brutes

RMV1.jpg

Source : PRSE Bretagne

12 RMV ont été retrouvés dans 20 % des échantillons d'eau traitée, 10 à usage exclusivement vétérinaire et 2 à usage mixte. Seuls les échantillons correspondant à 9 captages n'en comportaient pas. Les concentrations en résidus étaient toutes inférieures à 40 ng/L, sauf pour le florfénicol dans deux cas (159 et 211 ng/L) et ce, même avec les procédés de traitement les plus avancés. Cependant, les auteurs rappellent que les études de l'Anses montrent une innocuité de cet antibiotique à ces concentrations.

Répartition des captages en fonction du nombre cumulé de RMV quantifiés dans les échantillons d'eaux traitées

RMV2.jpg

Source : PRSE Bretagne

Franck Bourdy, Centre d'études et de prospective

Source : PRSE Bretagne

Où va le bœuf ? : l'Institut de l'élevage analyse les flux de viande bovine

L'Institut de l'élevage a mis en ligne, en février 2020, un dossier consacré à l'analyse des flux de viande de bœuf en France, depuis l’approvisionnement jusqu'aux débouchés commerciaux. Une conférence en ligne présente également les résultats. À la suite de précédents travaux, les auteurs mettent en évidence une progression de la restauration hors domicile (RHD), qui représentait en 2017 près d'un quart des débouchés nationaux de viande bovine (figure ci-dessous), contre 19 % en 2014. Ces débouchés diffèrent selon l'origine de la viande, française ou importée : la RHD absorbe 12 % des volumes de la viande d'origine française et 57 % des volumes de celle d'origine étrangère.

Débouchés nationaux de la viande bovine française et importée en 2017 (en volume)

Viande.jpg

Source : Idele

Les auteurs développent l'exemple des bovins sous signes officiels de qualité ou produits en agriculture biologique, en progression régulière ces dernières années avec + 47 % en trois ans pour la viande biologique (atteignant 1,8 % de la production totale). Si les produits sous Label rouge, IGP et AOP sont majoritairement distribués en boucherie (56 %), le Bio, issu de races à viande ou laitières, passe essentiellement par les GMS et les magasins spécialisés.

Une analyse inédite de la commercialisation en vente directe, toujours difficile à appréhender, amène les auteurs à estimer qu'elle représente désormais 3 % des volumes, soit un débouché non négligeable. Concernant quasi-exclusivement des animaux de races à viande, elle occupe une place importante sur le marché des bœufs, en en valorisant 17 %.

Enfin, la place du haché continue de se renforcer, avec désormais 45 % des volumes, particulièrement stimulée en RHD par le succès des burgers, devenus le plat le plus consommé par les Français hors domicile. Ce produit a été vendu à 1,46 milliard d'unités en 2017, et est désormais très segmenté, de la restauration rapide au haut de gamme. Le développement de ce dernier, utilisant beaucoup de viande fraîche, a conduit à renforcer la place de l'origine française dans les approvisionnements de la RHD (de 33 à 48 % en trois ans).

Jean-Noël Depeyrot, Centre d'études et de prospective

Source : Idele

16:26 Publié dans Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande bovine, idele, rhd |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/03/2020

Insectes invasifs sur les ligneux en Chine et en Europe : des propagations très différentes

Une équipe de chercheurs du Sino-French joint laboratory for invasive forest pests in Eurasia (INRAE - université de Pékin pour la forêt) a comparé, dans une étude récente, les propagations d'insectes invasifs associés à des plantes ligneuses (peuplements forestiers, plantes ornementales, arbres fruitiers, arbustes), en Europe et en Chine. Les auteurs mettent en évidence une forte asymétrie dans les situations de ces deux zones : i) le nombre de ces espèces invasives en Europe est nettement plus élevé qu'en Chine ; ii) les insectes invasifs en Europe proviennent à près de 23 % de Chine, tandis qu'en Chine ils ne sont qu'à 9 % d'origine européenne (contre 40 % du reste de l'Asie) ; iii) la diversité de plantes-hôtes colonisées par ces insectes invasifs est nettement plus importante en Chine, sans doute parce que s'y trouvent plus de plantes taxonomiquement proches des plantes-hôtes naturelles des insectes invasifs.

Comparaison de l'évolution, depuis le début du XIXe siècle, du nombre cumulé d'espèces invasives en Europe et en Chine

Insectes.jpg

Source : Frontiers in Forests and global Change

Source : Frontiers in Forests and Global Change

Transposer les nanoporteurs du secteur médical à la production agricole : une revue de littérature

Une équipe de chercheurs américains a récemment publié, dans Frontiers in Bioengineering and Biotechnology, un état des lieux des nanotechnologies transposables de la médecine à l'agriculture. Ils se sont penchés sur la fonction de transport de principes actifs, via les « nanoporteurs », dans le secteur de la production végétale. Ils proposent une analyse avantages-inconvénients de la transposition de différentes solutions employées en médecine. Au-delà des applications émergentes en matière de traitements phytosanitaires ou de fertilisation, les nanoporteurs pourraient être utilisés pour l'amélioration des plantes, comme alternative à l'utilisation de virus pour l'incorporation de séquences génétiques au sein des cellules.

Ces technologies présentent donc de nombreuses opportunités en agriculture. Elles nécessitent cependant de porter une attention particulière au comportement à long terme de ces molécules dans l'environnement.

Représentation schématique du mode d'action potentiel d'un nanoporteur dans le cadre d'un traitement systémique visant à stimuler la réaction immunitaire de la cellule végétale

Nanoporteurs.jpg

Source : Frontiers in Bioengineering and Biotechnology

Source : Frontiers in Bioengineering and Biotechnology

Estimations des pertes économiques et de revenus dues à la pêche illégale

Un article publié dans Science Advances en février 2020 propose une estimation des impacts de la pêche illégale sur l'économie et les revenus de 143 pays, entre 1950 et 2014. Pour ce faire, sont mobilisées les données de la FAO et celles produites dans le cadre du projet de recherche Sea around Us, porté par l'université de la Colombie Britannique et rassemblant près de 400 collaborateurs.

Selon les hypothèses posées, concernant la part des captures classées comme illégales selon le type de pêche (industrielle ou artisanale), entre 8 et 14 millions de tonnes de poissons débarquées illégalement dans le monde (hors captures en haute mer) sont commercialisées chaque année : cela représente de 9 à 17 milliards de dollars US. Les pertes globales en matière de taxes seraient de 2 à 4 milliards de $US. Celles pour les économies, incluant toutes les activités liées à la pêche, comme la transformation ou la réparation de bateaux, sont quant à elles estimées entre 26 et 50 milliards de $US. Selon les auteurs, les acteurs publics comme privés auraient donc un intérêt économique clair à combattre sévèrement la pêche illégale.

Source : Science Advances

16:18 Publié dans Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : pêche illégale |  Imprimer | | | | |  Facebook

Culture sans brûlis en Amazonie brésilienne

Une publication de l'Embrapa de 2020 rend compte d'une recherche menée pendant dix ans en Amazonie, avec la participation de 150 agriculteurs pionniers. Il s'agissait de développer une agriculture sans brûlis, générant moins de pressions environnementales que les pratiques culturales habituelles des agriculteurs familiaux. Des méthodes de travail et des technologies ad hoc (démarcation de la zone de culture, inventaire des espèces végétales, outils manuels adaptés, etc.) ont été élaborées, ainsi que des indicateurs économiques et biologiques. Ceux-ci ont permis de démontrer des gains dans les domaines social, économique et environnemental par rapport à l'agriculture avec brûlis. Diverses actions de diffusion des connaissances ont été organisées (70 cours, 44 conférences, 22 jours sur le terrain, etc.), avec la participation directe de 5 000 personnes (techniciens, étudiants, agriculteurs, etc.).

Source : Embrapa

16:16 Publié dans Agriculteurs, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : amazonie, brésil, brûlis, embrapa |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les neurosciences pour mesurer l'impact des peuplements forestiers sur le stress et l'humeur

Une équipe européenne de chercheurs a combiné imagerie médicale et interviews pour mesurer l'impact des différents types de peuplements forestiers sur l'état psychique d'une vingtaine d'individus. Il s'agit d'une des premières analyses de l'effet des paysages sur le cerveau, visant à objectiver les sensations rapportées.

Le rôle de la fréquentation des espaces naturels dans la régulation du stress est désormais documenté. Cependant, tous les paysages n'ont pas le même effet. C'est pourquoi les auteurs se sont appuyés sur des outils de réalité virtuelle pour mesurer, par électroencéphalogramme, les variations d'activité électrique du cerveau, selon les types de peuplements forestiers (essences, densité).

Extraits de la vidéo de réalité virtuelle utilisée

Forets.jpg

Source : Forests

Ce travail a permis de confirmer l'effet positif de la forêt, par rapport à des paysages urbains. En particulier, les forêts de résineux, et notamment celles de douglas, ont un effet supérieur aux forêts de feuillus. Ces résultats sont cependant à affiner avec un échantillon plus grand de personnes.

Source : Forests

16:14 Publié dans Forêts Bois, Société | Lien permanent | Tags : neurosciences, forêts, stress |  Imprimer | | | | |  Facebook

Intégrer les coûts environnementaux et sociaux de la production de viande dans les prix au consommateur pour encourager la transition écologique et alimentaire

Un rapport publié par le groupement TAPPC (True Animal Protein Prices Coalition), en février, propose que l'UE crée une taxe sur la viande pour internaliser les coûts environnementaux (émissions de gaz à effet de serre - GES, etc.) et sociaux (santé publique, etc.) liés à sa production et à sa consommation en Europe. Selon les auteurs, le prix de la viande bovine devrait être augmenté de 4,8 €/kg, celui de la viande porcine de 3,6 €/kg et celui de la volaille de 1,7 €/kg d'ici à 2030. Cela réduirait leur consommation, permettant en particulier une limitation des émissions de GES de 3 %. De plus, cette taxe générerait 32,2 milliards d'€ de revenus supplémentaires pour les États membres, à la même échéance. Les auteurs suggèrent d'utiliser ces fonds pour soutenir les exploitations agricoles ayant des pratiques durables (10-15 Md€), réduire la taxe sur la valeur ajoutée sur les fruits et légumes (7-12 Md€), encourager l'adaptation au changement climatique et la protection des forêts dans les pays du Sud (4 Md€), et, dans un but redistributif, soutenir les foyers à faibles revenus (6 Md€).

Effet de la taxe sur la consommation européenne de viande

TAPPC.jpg

Source : TAPPC, d'après FAOSTAT, CE Delft 2012, 2018 et 2019

Source : TAPPC

16:11 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : tappc, viande, taxe |  Imprimer | | | | |  Facebook

« Métamorphoses agricoles », un dossier de The Conversation

À l'occasion du Salon international de l’agriculture, The Conversation a mis en avant, dans une lettre d'information spéciale, une série de dix contributions inédites ou déjà publiées sur les transformations de l'agriculture française. Parmi les textes récents, celui de P.-M. Le Bel (Inrae) présente les espaces-tests, un dispositif alternatif d'accès au foncier qui soutient l'installation d'agriculteurs « hors cadre familial ». Une contribution de M. Berriet-Solliec et L. Lamy (AgroSup Dijon) éclaire de façon originale le « malaise des agriculteurs » : l'« humiliation récurrente » des « bouseux » a été l'un des moteurs de la modernisation agricole. Dans le même temps, la société s'urbanisait et se coupait de ses racines paysannes, rendant ces choix de modernisation incompréhensibles. Aujourd'hui, faute de disposer de ces « clés d'interprétation » historiques, certains urbains et néo-ruraux taxent les agriculteurs « de tous les noms ». Le troisième texte récent porte sur le recyclage de l'urine en engrais agricoles. Enfin, les articles plus anciens livrent des aperçus sur la reconnaissance de la diversité des modèles de productions et abordent aussi les productions urbaines et biologiques, les semences et la robotique agricole.

Source : The Conversation - France

16:09 Publié dans Agriculteurs, Société | Lien permanent | Tags : the conversation, agriculture, espaces-tests |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une réévaluation à la hausse du gaspillage alimentaire au stade de la consommation finale, dans le monde

Une étude récemment publié dans la revue PLOS One propose une nouvelle estimation du gaspillage alimentaire dans le monde. Les auteurs ont, à cette fin, développé une méthodologie originale, prenant en compte l'impact du niveau de richesse des consommateurs sur leur propension à gaspiller. Elle est basée sur un modèle de détermination des besoins énergétiques et des données de la Banque mondiale, de la FAO et de l'OMS. Les résultats montrent clairement une relation entre gaspillage et niveau global de consommation (considéré comme un proxy de la richesse). Le gaspillage augmenterait donc avec la consommation, de façon très sensible pour des niveaux de richesse faibles, puis cette relation tendrait à s'atténuer pour des niveaux plus élevés. Ceci conduit à réévaluer le gaspillage alimentaire global, qui serait, selon cette étude, de 727 kcal/personne/jour (données 2011), valeur nettement plus élevée que celle précédemment estimée par la FAO à 214 kcal/personne/jour. Selon les auteurs, ces estimations de l'élasticité-richesse du gaspillage alimentaire pourraient être utilisées dans des modèles empiriques ou des projections au niveau mondial, et procurer des indicateurs mobilisables pour le suivi des Objectifs de développement durable (ODD).

Gaspillage alimentaire (kcal/jour/habitant) en 2011, simulé par le modèle pour les pays de la base de données Banque mondiale, FAO et OMS

Gaspillage.jpg

Source : PLOS One

Source : PLOS One

16:05 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : gaspillage |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/03/2020

À niveau égal de revenu et de formation, les agriculteurs et les forestiers américains ont un état de santé équivalent à celui des autres actifs

À partir de données de santé sur la population des États-Unis, un chercheur de l'université de Pennsylvanie a montré que travailler dans les secteurs agricoles ou forestiers n'était pas corrélé avec un état de santé dégradé par rapport au reste de la population. Utilisant les résultats 2008-2017 de l'enquête annuelle nationale, par entretien, menée auprès d'un échantillon de 87 500 personnes représentatif de la population, l'auteur a isolé les répondants déclarant avoir récemment travaillé dans les secteurs agricoles, forestiers ou miniers. Il a ensuite étudié l'impact éventuel, sur la santé, d'une activité professionnelle au contact de la nature et des ressources naturelles. Si les actifs agricoles et forestiers sont en moins bonne santé que les autres travailleurs, cette différence (faible) est plutôt liée au fait qu'ils sont en moyenne moins bien formés et ont des revenus plus limités.

Source : Journal of Agromedicine

Une analyse des controverses sociétales liées à l'élevage

Le projet de recherche ACCEPT, dont les résultats ont fait l'objet d'une publication dans la revue Innovations Agronomiques, s'est intéressé aux différentes controverses associées à l'élevage : condition animale, impact sur l'environnement, critique du modèle économique des productions à grande échelle, etc. Outre une typologie des attentes sociétales par rapport à cette activité, les auteurs étudient quelques mouvements de contestation de projets d'élevage et identifient les facteurs susceptibles de déclencher leur rejet. Leur analyse montre que les réactions d'opposition peuvent concerner aussi bien des projets de grande que de petite dimension, en agriculture biologique comme en conventionnel. Elles ciblent généralement des installations porcines ou avicoles, situées au sein de territoires porteurs d'enjeux environnementaux forts ou qui étaient jusqu’à présent dédiés à des activités non agricoles, telles que le tourisme.

Source : Innovations Agronomiques

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Un nouveau MOOC sur les virus émergents et ré-émergents

Depuis le 17 février, l’Institut Pasteur propose un MOOC (massive open online course) sur les virus émergents et ré-émergents, disponible jusqu'au 30 avril sur la plateforme France Université Numérique (FUN). Dispensé en anglais et en français, il fait partie du diplôme numérique des maladies infectieuses de l’Institut comprenant 15 MOOC.

D’une durée de 7 semaines, ce cours décrit les mécanismes moléculaires conduisant à l’émergence ou la ré-émergence d’un virus, les conditions favorisant celles-ci, l’épidémiologie et la modélisation des maladies virales, la détection, la prise en charge et le contrôle de l’infection, ainsi que la prévention et les traitements possibles. La notion de santé globale (One Health) est commune à l’ensemble des vidéos proposées. Ainsi, dès la première, A. Osterhaus (Centre de recherche sur les infections émergentes et les zoonoses de Hanovre, Directeur du programme sur les coronavirus au Global Virus Network) explique comment la récente épidémie du MERS (Middle East Respiratory Syndrom) est d’origine animale (dromadaire dans ce cas). Autre illustration, les chercheurs s’inspirent d’un vaccin destiné à prévenir une maladie animale pour en élaborer un à destination de l’homme.

Source : plateforme FUN

15:57 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : mooc, virus |  Imprimer | | | | |  Facebook

Obama nungara va-t-il dévorer tous nos vers de terre ?

Publié début février 2020 dans la revue PeerJ, un article s’intéresse au vers plat Obama nungara. S’appuyant sur des données collectées de 2013 à 2018, il montre que, dans de nombreux pays d’Europe, ces vers sont très envahissants. Ils se nourrissent notamment des vers de terre communs et détériorent le fonctionnement naturel des sols agraires.

Pour la France, les auteurs utilisent des déclarations d’observation de citoyens : 72 départements métropolitains sur 96 sont ainsi touchés. Il apparaît que ces vers sont principalement localisés à basse altitude (inférieure à 50 m) et le long des côtes littorales, le moindre gel pouvant en être une explication. Si ces résultats sont à interpréter avec précaution (biais liés à la science participative), l’article confirme que ce vers plat est originaire d’Argentine. Il pourrait provenir du commerce international de plantes en pot.

Carte des signalements d’Obama nungara en France métropolitaine sur la période 2013-2018

Obama-nungara.jpg

Source : PeerJ

Source : PeerJ

L'odyssée de l'espace-temps agricole

Réalisé par G. Martiarena et accessible en ligne jusqu'à fin mars 2020, le documentaire Terres nourricières nous propose de suivre B. Grard (Inrae/AgroParisTech) autour de la planète à la recherche de pratiques agricoles variées, du néolithique à nos jours. Cette plongée dans l'histoire de l'agriculture est accompagnée des commentaires de divers spécialistes. Le voyage commence dans le Parc amazonien de Guyane, avec la culture du manioc en abattis-brûlis. Une deuxième séquence met en exergue différentes solutions d'irrigation : par décrue (Égypte ancienne) ; par la technique du khettara, avec creusement d'un canal souterrain et gestion économique de l'eau par une multitude de petits canaux et de barrages (Haut Atlas marocain) ; par l'hydroriziculture en terrasses (Philippines). Au Pérou, nous découvrons les recherches agricoles des Incas pour adapter les espèces à la diversité des conditions climatiques andines et, ainsi, développer plusieurs milliers de variétés de pommes de terre à partir des souches sauvages. Nous revenons ensuite en France pour évoquer l'association entre élevage et productions végétales, ainsi que le développement du machinisme agricole à partir du Moyen Âge. La dernière séquence est consacrée aux développements récents en matière d'agriculture urbaine, avec les visites d'une ferme verticale écossaise et des toits d'AgroParisTech.

Source : France 5

15:51 Publié dans Agriculteurs, Agronomie | Lien permanent | Tags : documentaire, histoire |  Imprimer | | | | |  Facebook