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06/07/2016

L'invisibilité sociale des jeunes ruraux et des néoruraux, Rapport de l'ONPES

L'Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale (ONPES) consacre son rapport 2016 à l'invisibilité sociale, définie comme « un ensemble de processus, où interviennent des acteurs multiples, par lesquels un déni de reconnaissance des personnes aux divers niveaux de leur existence sociale peut affecter la profondeur, la durée et l'évolution de situations de pauvreté et d'exclusion ». Trois catégories d'« invisibles » sont étudiées, emblématiques de mutations sociétales importantes (territoriales, socioprofessionnelles, familiales), dont les jeunes ruraux et les néoruraux, et les travailleurs non salariés pauvres.

La partie consacrée aux jeunes ruraux et aux néoruraux relève, dans son titre, une « frustration de ne pas être pris en compte au niveau local ». Elle apporte des éléments détaillés sur la mutation des territoires ruraux, les personnes étudiées et les processus d'invisibilisation les touchant (sur la base d'une vingtaine d'entretiens en Haut-Languedoc et dans l'Avesnois). Deux sources d'invisibilité sont mises en avant : une invisibilisation en réaction à une certaine exclusion sociale et une marginalisation ; une invisibilisation par les institutions publiques (scolarité et orientation, système administratif).

Source : ONPES

09:29 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : onpes, invisibilité sociale, rural |  Imprimer | | | | |  Facebook

Espèces invasives : estimer globalement la menace pour l'agriculture

Une nouvelle publication dans PNAS analyse les conséquences globales que représentent 1 300 espèces invasives (insectes et pathogènes) pour l'agriculture. Pour ce faire, les auteurs calculent des probabilités d'introduction et d'établissement de ces nuisibles dans chaque pays. Ils recourent à des approximations, à savoir respectivement : la valeur annuelle moyenne (période 2000-2009) des importations avec une distinction selon les pays d'origine, et la distribution probable des espèces invasives en fonction des caractéristiques biotique et abiotique des zones géographiques. Ils calculent également le coût des impacts potentiels (pertes de production).

En termes de résultats, les États-Unis et la Chine sont identifiés comme les sources les plus importantes de nuisibles. Cela s'explique par la diversité des agro-écosystèmes, par le grand nombre de pathogènes et d'insectes présents dans ces pays, ainsi que par leur position dans le réseau des échanges de matières premières agricoles. Ils représentent également le coût absolu le plus important en cas d'introduction de nouvelles espèces invasives. Les pays d'Afrique sub-saharienne sont les plus vulnérables quand le coût des impacts est ramené au PIB national.

Source : Proceedings of the National Academy of Sciences

09:27 Publié dans Production et marchés, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : espèces invasives |  Imprimer | | | | |  Facebook

Forêts secondaires et atténuation

Dans une publication de Science Advances, une collaboration internationale de recherche explicite le rôle de la régénération des forêts secondaires, dans les 40 prochaines années, dans la zone tropicale de l'Amérique latine. La principale originalité de leur travail réside dans la prise en compte détaillée des classes d'âges et de la distribution spatiale de ces forêts secondaires. Ainsi en 2008, elles couvriraient 2,4 millions de km², soit 28,1 % de la surface étudiée (cf. carte ci-dessous).

Potentiel de séquestration de carbone à l'horizon 2048 par les forêts secondaires ; du plus faible (rouge) au plus fort (vert)

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Source : Science Advances

Pour calculer le potentiel de stockage de carbone dans la biomasse aérienne, sont prises en compte les forêts secondaires âgées de moins 60 ans en 2008. Ce potentiel total est estimé à environ 8,48 millions de milliards de tonnes de carbone. Cette quantification repose sur l'hypothèse suivante : 100 % de ces forêts secondaires se régénèreraient naturellement. Les auteurs précisent que cette valeur correspond aux émissions de l'Amérique latine et des Caraïbes entre 1993 et 2014. L'approche spatiale amène également à conclure qu'une grande part du potentiel se situe au Brésil, en Colombie, au Mexique et au Vénézuela.

Source : Science Advances

09:24 Publié dans Forêts Bois | Lien permanent | Tags : forêt, amérique latine, régénération |  Imprimer | | | | |  Facebook

Organisation de Coopération et de Développement Économiques : rapport annuel de suivi et d'évaluation des politiques agricoles

L'OCDE a publié récemment son rapport sur les politiques agricoles, portant cette année sur 50 pays (membres de l'organisation et certaines économies émergentes). Sur la période 2013-2015, ces pays ont en moyenne consacré 469 milliards d'€ par an au soutien direct de leurs producteurs agricoles, dont 68 % sont liés « au soutien des prix du marché, aux paiements fondés sur la production ou sur l'utilisation d'intrants sans contrainte ». Pour les pays de l'OCDE, le soutien a diminué de près de la moitié sur les 30 dernières années (17 % des recettes agricoles brutes actuellement) ; en revanche, il augmente pour les économies émergentes et devient proche de celui des États membres de l'organisation.

Évolution de l’estimation du soutien à l'agriculture, 1995 à 2015

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Source : OCDE, mise en forme CEP

Les moyennes cachent toutefois des disparités fortes : par exemple, le Viet Nam, intégré pour la première fois dans ce rapport annuel, fait partie des pays avec des niveaux de soutien inférieurs, voire très inférieurs, à la moyenne OCDE ; à l'inverse, l'Islande, le Japon et la Norvège font partie de ceux qui présentent les plus hauts niveaux. De manière générale, face aux multiples défis à venir pour l'agriculture, l'Organisation recommande que les pays recentrent plus leurs politiques agricoles « pour répondre aux besoins à long terme d’amélioration de la productivité et de gestion durable ».

Source : OCDE

09:22 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : ocde, politiques agricoles |  Imprimer | | | | |  Facebook

Efficacité du marketing social pour promouvoir de saines habitudes de vie

Le 22 juin, le site canadien Veille action pour de saines habitudes de vie a fait état d'une publication de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), sur le marketing social, « approche utilisant les techniques du marketing commercial pour promouvoir des changements sociaux bénéfiques pour la population ». Ce rapport inaugure une série de synthèses de connaissances visant à « identifier des stratégies efficaces ou prometteuses d'intervention socioculturelle pour favoriser la saine alimentation et le mode de vie physiquement actif ».

À partir de la littérature existante (4 revues de littérature et 22 études empiriques, en pays anglo-saxons), les auteurs s'attachent à caractériser le marketing social, à recenser les interventions de ce type faisant la promotion notamment d'une alimentation saine (6 études portant sur la consommation de fruits et légumes, les politiques alimentaires en milieu scolaire, la réceptivité aux aliments nouveaux). Ils analysent aussi son impact potentiel ou observé, et identifient ses facteurs de réussite. Pour les auteurs, cette synthèse confirme le « potentiel d'efficacité du marketing social » et son utilisation croissante dans les interventions de santé publique. Les conditions d'efficacité, en fonction des objets d'intervention, des populations et des contextes, doivent toutefois encore être précisées.

Sources : Veille action pour de saines habitudes de vie, INSPQ

09:21 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : marketing social, quebec, inspq |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/07/2016

Commerce de détail alimentaire : évolutions au cours de la dernière décennie

La Direction générale des entreprises consacre le n°54 de ses 4 pages aux évolutions, entre 2003 et 2012, du commerce alimentaire de détail (nombre de commerces, de salariés, types d'emplois, de communes) : commerces spécialisés (fruits et légumes, viandes, poissons, etc.) ; commerces non spécialisés (petites surfaces d'alimentation générale, supérettes (120 à 400 m²), supermarchés et magasins multicommerces, hypermarchés), et commerces de détail de produits surgelés.

Parmi les résultats, on peut notamment retenir que la part des petites surfaces d'alimentation générale et spécialisée (80 % des 91 000 commerces considérés) est en diminution sur dix ans, notamment avec la baisse forte du commerce de viandes et de poissons et des petites surfaces. Dans ce dernier cas, augmentent toutefois les commerces de boissons (+31%), de produits surgelés (+36%) et les « autres » commerces de détail alimentaire (dont bio et diététique, +37%). Un « boom » des supérettes (4 % de la surface commerciale totale) est constaté (+18 % entre 2007 et 2010), surtout dans les plus grandes villes : elles concurrencent les petites surfaces d'alimentation générale, mais sont complémentaires des commerces spécialisés (boulangerie, etc.) et de produits surgelés.

Source : DGE

09:19 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : dge, commerce alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

Enquête britannique sur les personnes allergiques et leur alimentation hors domicile

Des règles d'étiquetage précises sont entrées en vigueur en décembre 2014 avec la mise en application du règlement 1169/2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires, qui imposent de préciser, pour tous les produits (pré-emballés ou non), la présence ou non des 14 allergènes les plus couramment responsables de réactions chez les consommateurs (gluten, arachide, lait, mais aussi céleri, lupin et sésame).

Selon une enquête récente pilotée par la Food Standards Agency, de Londres, ce dispositif a d'ores et déjà amélioré la qualité de vie des personnes concernées qui sont plus confiantes, notamment quand elles consomment à l'extérieur. On peut en escompter une amélioration notable pour les deux millions de consommateurs allergiques britanniques. En effet, 86 % des participants à l'enquête ont remarqué les mesures d'étiquetage et 58 % ont constaté une amélioration pour eux de leurs conditions de prises de repas à l'extérieur. Des progrès restent encore à faire, notamment sur l'information dont dispose le personnel des établissements de restauration, jugée insuffisante par 69 % des participants. Toutefois, il est précisé que le bénéfice lié à la mise en place de cet étiquetage pourrait être partiellement contrebalancé par l'augmentation du nombre d'allergiques.

Source : Food Standards Agency

09:11 Publié dans Alimentation et consommation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : allergies, royaume-uni, fsa |  Imprimer | | | | |  Facebook

Réduire les émissions de gaz à effet de serre autres que les oxydes de carbone en Chine

Un récent document de travail du World Resources Institute fait un état des lieux de la politique de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) hors carbone. À partir de travaux de recherche, il anticipe l'évolution, d'ici 2030, des émissions liées à l'agriculture, l'industrie ou l'énergie, et analyse les principales mesures prises par le gouvernement chinois.

Émissions actuelles et projetées de GES hors oxydes de carbone, par la Chine, par secteur

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Source : WRI

Constatant que certains secteurs sont actuellement peu ou pas couverts par ces mesures, les auteurs font l'inventaire des sources d'émissions et de l'état des connaissances en matière de limitation. Dans le secteur agricole, les émissions proviennent surtout de la fertilisation azotée (également mise en cause dans le process de fabrication des ammonitrates) et des rizières. Selon le WRI, les mesures de réduction pourraient être optimisées.

Source : WRI

09:08 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : wri, ges, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/07/2016

Industrie : mutation technologique, révolution humaine ?

La Fabrique de l'industrie poursuit ses réflexions sur l'entreprise du futur, en s'intéressant dans cette synthèse à l'évolution des compétences et des métiers dans les entreprises, question d'intérêt fort pour le secteur agroalimentaire. Alors que l'automatisation des tâches répétitives et pénibles se développe, les ouvriers sont de plus en plus amenés à prendre en charge un process de production dans sa totalité. Polyvalence et autonomie sont désormais les caractéristiques de ces postes de production.

Si de nouvelles compétences sont requises, elles ne chassent pas totalement le besoin en savoirs traditionnels, qui ne doivent pas être négligés dans les formations. Plus que de nouveaux métiers, il s'agit plutôt d'hybridation de métiers existants et de compétences transverses. La rapidité des changements à l’œuvre amène à penser autrement les formations et nécessite une évolution dans leur conception même, en sortant de la logique sectorielle.

Source : La Fabrique de l'industrie

09:07 Publié dans IAA, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : entreprises, compétences, métiers |  Imprimer | | | | |  Facebook

Production agro-alimentaire : améliorer conjointement la sécurité sanitaire et l'environnement ?

Des chercheurs de l'Inra ont publié récemment un article intitulé « Agrifood systems and the microbial safety of fresh produce: Trade-offs in the wake of increased sustainability ». La part croissante des produits frais dans l'alimentation a contribué à l'apparition de certaines toxi-infections alimentaires, et ce malgré des modes de production de plus en plus sécurisés et des contrôles renforcés. Par ailleurs, certaines des mesures prises pour garantir la sécurité sanitaire alimentaire peuvent interagir avec des principes de développement durable : on peut citer le recours aux antibiotiques ou aux produits phytosanitaires, et aussi l'usage de machines frigorifiques pour le maintien de la chaîne du froid.

Les auteurs, après une analyse du phénomène de contamination des produits par l'eau, le sol et l'environnement, proposent des pistes pour produire des aliments frais de façon plus durable, en ayant recours à des services écosystémiques tels que les prédateurs de parasites. Diverses technologies peuvent ainsi résoudre les conflits entre sécurité sanitaire et production durable.

Source : Science of the Total Environment

09:05 Publié dans Environnement, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : sécurité sanitaire, durabilité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Vers une détection précoce des Escherichia coli productrices de shigatoxines dans la viande hachée

Des chercheurs canadiens viennent de mettre au point un kit de recherche rapide pour la détection précoce des formes pathogènes de la bactérie Escherichia coli (formes productrices de shigatoxines, parmi lesquelles E. coli 0157 H7). Le principe serait de pratiquer le test sur les produits de viande hachée avant qu'ils ne quittent l'entreprise de fabrication.

Cette détection en amont éviterait les procédures de retrait-rappels, complexes et coûteuses et, surtout, serait un facteur de protection supplémentaire de la santé publique puisque le risque de survenue de cas cliniques serait nettement diminué.

Les intoxications alimentaires causées par les E. coli pathogènes sont un problème de santé publique : l'agence de santé publique du Canada relève ainsi 440 cas cliniques par an.

Source : Western News

09:03 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : e. coli, détection, viande hachée |  Imprimer | | | | |  Facebook