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20/04/2021

Un rapport sur le commerce en ligne et le développement durable

Le Conseil général de l'environnement et du développement durable, France Stratégie et l'Inspection générale des finances ont publié en février un rapport visant à orienter le commerce en ligne vers une durabilité accrue. En effet, la logistique du e-commerce a des conséquences environnementales et sociales que les auteurs analysent et recommandent d'atténuer grâce à une série de propositions.

La première partie fait un bilan du développement du e-commerce et de ses conséquences pour le commerce en général. Ce canal de commercialisation est en très forte hausse, passant de 31 à 112 milliards d'euros de chiffre d'affaires entre 2010 et 2020, soit une croissance moyenne annuelle de 14 % contre seulement 1,4 % pour le commerce en magasin sur la même période. Les acheteurs s'en disent satisfaits à 94 %. Par ailleurs, le commerce alimentaire est beaucoup moins concerné que celui d'autres secteurs : la vente en ligne représente 4,4 % des transactions en 2019, avec cependant un doublement en 5 ans.

Évolution de la part de marché des produits alimentaires (en %) par forme de vente sur la période 2014-2019

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Source : Insee

La deuxième partie du rapport détaille les conséquences environnementales et sociales du e-commerce. La logistique reste très pénalisante, avec des transports encore peu décarbonés et des entrepôts pouvant, dans une moindre mesure, participer à l'artificialisation des terres. Ces entrepôts représentent en moyenne moins de 1 % des 23 000 ha de surfaces artificialisés annuellement sur la période 2006-2016. Par ailleurs, les emplois créés par le e-commerce s'exercent souvent dans des conditions difficiles, en entrepôt ou dans le transport du dernier kilomètre,avec des risques sur leur pérennité du fait de l'automatisation et de la robotisation. Cependant, dans le secteur alimentaire (figure ci-dessous), les magasins spécialisés et petites surfaces ont connu des hausses d'emploi sur la période 2010-2018 (respectivement + 18 et + 47 %), contrairement aux grandes surfaces (emploi stable) et aux magasins non alimentaires non spécialisés (- 2 à -13 % selon le secteur). Dans le cas des grandes surfaces, précisons que, après une hausse de 2010 à 2012, l'emploi a ensuite diminué de 5 % entre 2012 et 2018.

Évolution du nombre d’entreprises et de salariés entre 2010 et 2018

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Source : CGEDD - France Stratégie - IGF (données FARE – extraits CEP)

Lecture : le commerce « hors magasin » inclut les activités alimentaires et non alimentaires.

La dernière partie présente une stratégie globale, à destination des pouvoirs publics, avec 15 propositions à mettre en œuvre aux niveaux européen, national et local. L'intégration de la logistique dans les Schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), ainsi que la création de « conférences annuelles régionales de la logistique », sont ainsi préconisées.

Franck Bourdy, Centre d'études et de prospective

Source : CGEDD

11/02/2021

En 2020, l’activité du commerce de détail alimentaire se développe

Le 17 décembre 2020, l’Insee a publié La situation du commerce, document annuel exposant les résultats des travaux menés pour la commission des comptes commerciaux de la Nation. L’édition 2020 fait le bilan de l’année écoulée, en présentant notamment l’impact de la Covid-19 sur l’activité des secteurs commerciaux. Les données mobilisées sont de plusieurs natures : volumes de ventes (basés sur les déclarations de TVA et publiés mensuellement par l’Insee), données des cartes bancaires, enquêtes et traitements ad hoc. Les données du quatrième trimestre 2020 n’étant pas disponibles au moment de la publication du document, les résultats ont été calculés en considérant que les niveaux atteints au mois de septembre se sont maintenus jusqu'à la fin de l'année. Les effets du second confinement (30 octobre - 23 novembre) ne peuvent donc être observés. L’Insee présente également des analyses sectorielles approfondies pour 2018. Enfin, l'analyse est complétée par un panorama sur les échanges internationaux en 2019.

En 2020, l’activité commerciale (tous secteurs confondus ; figure ci-dessous) recule et, pour la première fois depuis dix ans, les ventes du commerce de détail fléchissent (- 2 %). En dépit de ce contexte, le commerce alimentaire, bénéficiant de la hausse du nombre de repas pris à domicile, progresserait de 2,6 %. Cette croissance de l’activité serait observée dans les hypermarchés (+ 1,4 %) mais surtout dans les supermarchés (+ 6,8 %), qui bénéficient de la limitation des déplacements des consommateurs. L’activité commerciale progresserait également en magasin spécialisé (+ 3,8 %), circuit déjà dynamique en 2019 (+ 2,9 %). Les bouchers-charcutiers, les primeurs et, dans une moindre mesure, les poissonniers, tirent parti de cette évolution. Tandis que les cavistes et les buralistes voient leur activité s’amenuiser, les boulangeries, pâtisseries et confiseries sont les plus fortement affectées. L'augmentation du nombre de repas pris à domicile est défavorable à ce secteur (baisse de la vente de produits traiteurs), tout comme la limitation des rassemblements (moindres achats de pâtisseries) et l’engouement pour les produits faits à la maison. Cette baisse des achats s’ajoute à celle, plus structurelle, de la consommation de pain.

Évolution du volume des ventes dans le commerce de détail

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Source : Insee

Amandine Hourt, Centre d'études et de prospective

Source : Insee

05/02/2021

Surreprésentation des salariés faiblement rémunérés dans l'agriculture et le commerce alimentaire

Poursuivant l'analyse publiée en avril sur la vulnérabilité des métiers face à la crise de la Covid (voir à ce sujet un précédent billet), France Stratégie étudie la répartition des métiers selon la rémunération et la confronte aux critères de vulnérabilité. Si un tiers des salariés français est payé moins de 1,3 SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance), certains métiers se caractérisent par une proportion nettement plus importante, en particulier dans les secteurs de l'agriculture ou de la forêt (près de 70 %). Lorsqu'on limite l'analyse aux salariés percevant des rémunérations autour du SMIC (jusqu'à 1,05 SMIC), ce sont près de 40 % des salariés du maraîchage et de la viticulture, et 30 % des salariés agricoles et sylvicoles qui sont concernés. Les salariés des métiers de bouche, du commerce et de la restauration sont également surreprésentés dans cette catégorie, sachant que les assistantes maternelles, les ouvriers artisanaux et les aides à domicile et ménagères sont les premiers concernés (voir figure ci-dessous).

Les métiers « sur le front de la Covid », pour lesquels le travail s'est intensifié et les conditions de travail détériorées, se caractérisent par une proportion élevée de salariés au voisinage du SMIC, notamment dans les secteurs agricoles et forestiers au sens large, et, à l'autre bout de la chaîne de valeur, dans le commerce alimentaire.

Représentation du quart des métiers ayant la part la plus élevée de salariés rémunérés jusqu’à 1,05 Smic horaire (sur les 83 métiers étudiés)

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Source : France Stratégie

Source : France Stratégie

17:18 Publié dans Agriculteurs, IAA, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : salariat, covid-19, commerce alimentaire, agriculture |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/12/2020

Grand Paris : les commerces du quotidien

L'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) a publié en décembre 2020 une note consacrée aux commerces du quotidien, notamment alimentaires, dans la métropole du Grand Paris. Il apparaît que 82 % de la population de la métropole sont en moyenne à moins de 5 minutes d'un des 8 commerces alimentaires considérés, et en particulier d'une boulangerie, d'une boucherie ou d'une supérette. Ce taux varie sur le territoire puisqu'il est de 97 % dans Paris et de 75 % en-dehors.

Source : Apur

08:51 Publié dans Alimentation et consommation, IAA, Société | Lien permanent | Tags : commerce alimentaire, ville, ile de france |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/07/2016

Commerce de détail alimentaire : évolutions au cours de la dernière décennie

La Direction générale des entreprises consacre le n°54 de ses 4 pages aux évolutions, entre 2003 et 2012, du commerce alimentaire de détail (nombre de commerces, de salariés, types d'emplois, de communes) : commerces spécialisés (fruits et légumes, viandes, poissons, etc.) ; commerces non spécialisés (petites surfaces d'alimentation générale, supérettes (120 à 400 m²), supermarchés et magasins multicommerces, hypermarchés), et commerces de détail de produits surgelés.

Parmi les résultats, on peut notamment retenir que la part des petites surfaces d'alimentation générale et spécialisée (80 % des 91 000 commerces considérés) est en diminution sur dix ans, notamment avec la baisse forte du commerce de viandes et de poissons et des petites surfaces. Dans ce dernier cas, augmentent toutefois les commerces de boissons (+31%), de produits surgelés (+36%) et les « autres » commerces de détail alimentaire (dont bio et diététique, +37%). Un « boom » des supérettes (4 % de la surface commerciale totale) est constaté (+18 % entre 2007 et 2010), surtout dans les plus grandes villes : elles concurrencent les petites surfaces d'alimentation générale, mais sont complémentaires des commerces spécialisés (boulangerie, etc.) et de produits surgelés.

Source : DGE

09:19 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : dge, commerce alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook