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14/12/2021

L'impact du climat sur la recherche forestière

Dans un article récemment publié dans Terrains&travaux, Antoine Dolez présente des résultats de sa thèse de sociologie sur les communautés françaises de recherche forestière. Ces équipes ont des approches soit sylvicoles, soit écologiques. L'auteur aborde plus particulièrement la façon dont elles anticipent le devenir des peuplements forestiers et des écosystèmes, les choix de modélisation induits (tableau ci-dessous), ainsi que les conséquences de l'irruption de la question climatique.

Les communautés françaises de recherche forestière

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Source : Terrains&travaux

À partir d'entretiens auprès de 26 chercheurs des principaux laboratoires français, il montre que la prise en compte du climat dans l'analyse du futur des forêts a rebattu les cartes de la modélisation forestière. Ainsi, une troisième catégorie de modèles, portés par des outsiders (climatologues, statisticiens, etc.), est apparue, bousculant les pratiques des sylviculteurs et des écologues, sans pour autant réconcilier les différentes approches.

Source : Terrains&travaux

12/05/2021

Les espèces de poissons les plus étudiées ne sont pas celles les plus en danger

Un article de Scientific Reports analyse la littérature scientifique, entre 1964 et 2018, sur 460 espèces de poissons en danger critique d'extinction (liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature), 297 espèces pêchées (International Game Fish Association) et 35 espèces communes aux deux listes. Grâce aux InCites Journal Citation Reports (outil proposé par Clarivate Analytics), les auteurs ont identifié 31 980 publications dont les titres font référence à l'une de ces espèces. 87 % des articles concernent les espèces visées par la pêche, 3 % celles en danger critique et 10 % celles qui sont à la fois pêchées et en danger. Pour les auteurs, ce résultat montre une inadéquation entre les besoins de connaissances, nécessaires à la préservation des espèces, et l'effort de recherche réel. Ils proposent que le World Council of Fisheries Societies joue un rôle de coordinateur entre scientifiques et organisations de protection de la nature, pour inciter au financement des études sur les espèces menacées. Créer une revue scientifique spécifique pourrait également favoriser la documentation de ces espèces.

Nombre d'articles publiés en fonction des années et selon la catégorie étudiée (bleu : pêchée ; rouge : en danger critique ; vert : en danger et visée par la pêche)

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Source : Scientific Reports

Source : Scientific Reports

16/01/2020

Le Consiglio per la ricerca in agricoltura e l’analisi dell’economia agraria (CREA) - Conseil pour la recherche agricole et l'analyse de l'économie agraire

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Le CREA, organisme public de recherche italien sur les questions agricoles, est le résultat d'une évolution institutionnelle débutant lors de la période d'unification du pays (création en 1850 du ministère de l'Agriculture et du Commerce du Royaume de Sardaigne) et aboutissant à la fusion, en 2015, du Consiglio per la ricerca e la sperimentazione in agricoltura et de l'Istituto nazionale di economia agraria (chargé précédemment de la mise en place et de la gestion du RICA italien). Le CREA est organisé en 12 centres de recherche régionaux. Leurs travaux couvrent l'ensemble de la chaîne alimentaire et portent tant sur les filières (céréales et cultures industrielles, viti-viniculture, horticulture et floriculture, oléiculture et fruticulture) que sur des thématiques transversales (génomique et bio-informatique, environnement, protection des végétaux et certification, ingénierie et transformation alimentaires, aliments et nutrition, politiques publiques et bio-économie). Son Plan triennal 2018-2020 comporte quatre sujets prioritaires : climat et protection de l'environnement, technologies numériques, ressources génétiques, qualité de la production agroalimentaire. Il dispose également de stations expérimentales et d'observatoires, ces derniers travaillant en étroite collaboration avec les établissements d'enseignement agricole.

Dans une logique de recherche appliquée, le CREA fait partie du système Agritransfer, chargé du transfert des technologies et de leur vulgarisation auprès des producteurs agricoles et des entreprises de transformation. Le CREA publie également 5 revues scientifiques : les Annals of Silvicultural Research abordant l'ensemble des aspects de la sylviculture (écologie forestière, agroforesterie et sylvopastoralisme, rôle multifonctionnel, etc.), le Dal seme consacré aux semences et aux plantes, le Redia traitant de zoologie et le Maydica sur la culture du maïs. Enfin, l'Italian Review of Agricultural Economics se consacre aux questions économiques et politiques relatives à l'agriculture, à la foresterie, à l'environnement, au secteur agroalimentaire ainsi qu'à la ruralité. Son dernier numéro traite de la productivité de l'agriculture en Afrique du Sud, de la filière du soja au Brésil et de l'évolution de la diversification agricole en Italie.

Enfin, le CREA a signé plusieurs accords de collaboration scientifique et technologique bilatéraux (Argentine, Chine, Croatie, Cuba, Égypte, Espagne, États-Unis, Iran, Saint-Domingue) et multilatéraux (FAO, African Conservation Tillage, Instituto Italo-Latino-Americano).

Carte des centres du CREA

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Source : CREA

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : CREA

15:19 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : crea, italie, recherche, portrait |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/10/2019

Comités de recrutement scientifiques et biais de genre

Des chercheurs français ont étudié l'impact des stéréotypes de genre sur le recrutement de chercheuses au CNRS. La quasi-totalité des disciplines comprend moins de la moitié de femmes chercheuses (mise à part « cultures et sociétés ») : c'est notamment le cas de celles liées à l'agriculture, avec à ce jour, par exemple, environ 30 % de chercheuses dans la catégorie « biologie végétale intégrative », 42 % dans la catégorie « espaces, territoires et entreprises », 23 % dans la catégorie « biodiversité, évolution et adaptations biologiques ». Les auteurs montrent notamment que les membres des comités de recrutement ayant de forts biais implicites, et pensant que les processus de promotion ou de sélection ne sont pas biaisés, recrutent moins de femmes. Ces résultats soulignent l'importance de former ces comités sur les stéréotypes de genre.

Source : Nature Human Behaviour

11:14 Publié dans Enseignement et recherche, Société | Lien permanent | Tags : genre, stéréotypes, recherche, recrutement |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/02/2017

Revue des travaux scientifiques sur les choix alimentaires publiés depuis 1954

Publié dans le numéro de mars 2017 d'Appetite, cet article présente les résultats de la première revue des publications scientifiques quantitatives consacrées aux déterminants des choix alimentaires des adultes, issues de disciplines variées et couvrant la période 1954-2015. Les auteurs se sont appuyés sur le cadre interdisciplinaire DONE (Determinants Of Nutrition and Eating behavior framework), élaboré à l'occasion du projet européen Determinants of Diet and Physical Practices (DEDIPAC). 1 820 publications ont été retenues : 1 737 articles publiés dans 485 journaux académiques (Appetite, Food Quality and Preference, Journal of the American Dietetic Association étant les trois principaux), 57 thèses et 26 chapitres d'ouvrages, actes de conférences ou encore documents de travail.

Représentation simplifiée du cadre DONE

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Source : Appetite

Cette revue s'est appuyée sur un codage, pour chaque publication, des indicateurs étudiés influant sur les décisions alimentaires, et des approches (nutrition, médecine, technologies alimentaires, étude des comportements, biologie, psychologie, marketing et consommation, économie, sociologie, etc.). Cela permet notamment de mettre en évidence que, si des domaines scientifiques variés sont mobilisés, la majorité des travaux repose sur la médecine et les sciences de la santé, et sur la nutrition. Plus de 60 % des publications sont consacrés à l'étude de l'individu, un tiers inclut le niveau environnemental (caractéristiques des produits par exemple) et peu traitent du niveau « politique » (stratégies industrielles et actions publiques). Il apparaît également que la plupart des travaux est concentrée sur un petit nombre d'indicateurs (facteurs psychologiques et biologiques, caractéristiques des produits). Par ailleurs, la dynamique des publications dans le temps révèle une croissance forte au cours des trente dernières années : la moyenne annuelle de neuf publications sur la période 1954-1989 est passée à 200 ensuite.

Enfin, les auteurs identifient plusieurs limites à leur démarche, qui ouvrent autant de perspectives de travaux : les études qualitatives et celles portant sur les enfants ont été exclues de la sélection ; la discipline de chaque étude a été codée à partir de la revue dans laquelle celle-ci a été publiée.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : Appetite

11:06 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : recherche, alimentation |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/12/2015

Une analyse des financements de la recherche en agro-écologie aux États-Unis

Dans un article publié en novembre 2015 dans Environmental Science & Policy, des chercheurs américains indépendants, de l’Union of Concerned Scientists, ont analysé le financement de la recherche publique en agro-écologie.

Alors que les systèmes de production agro-écologiques pourraient répondre durablement et efficacement aux besoins alimentaires de la planète, selon Gliessman (2014), moins de 2 % du financement de la recherche publique aux États-Unis lui sont consacrés et moins de 1 % au niveau mondial.

Pour analyser les projets financés en 2014 par l’United States Department of Agriculture (USDA), les auteurs ont repéré un ensemble de pratiques rattachées à quatre niveaux de transformation des systèmes : 1) amélioration de l’efficience du système de production pour diminuer l’usage d’intrants ; 2) remplacer par des intrants ou des pratiques plus durables ; 3) reconception du système sur la base de principes écologiques (agro-écologie) ; 4) rétablissement de liens entre consommateurs et producteurs (dimension sociale de l’agro-écologie).

Sur les 824 projets recensés, pour un montant de 294 millions de dollars (environ 10 % des financements de la recherche par l’USDA en 2014), il ressort que :

- les projets de recherche portant sur l’efficience étaient relativement bien financés : ils représentaient ainsi 36 % des financements, si l’on inclut les travaux portant sur l’amélioration des rendements ;

- les projets de niveau 3 (reconception du système) l’étaient moins (15 % des financements) et moins encore (4 %) dans le cas où ils étaient associés à une réflexion sur le lien au consommateur (niveau 4).

Les auteurs en appellent à augmenter les financements de la recherche dédiée à l’agro-écologie, dont les résultats pourraient avoir un effet démultiplicateur sur sa mise en œuvre sur le terrain.

Clément Villien, Centre d’études et de prospective

Source : Environmental Science & Policy

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11/09/2015

Propositions du projet EURODISH pour structurer la recherche européenne en alimentation et santé

L’Union européenne a financé, de 2012 à 2015, le projet EuroDISH (Studying the need for food and health research infrastructures in Europe) piloté par l’université de Wageningen, avec pour objectif de cartographier et caractériser les infrastructures de recherche dans les domaines de l’alimentation, de la nutrition et de la santé. Un article de l’EUFIC en détaille les résultats présentés aux parties prenantes mi-mai dernier dans le cadre de l’exposition universelle de Milan.

Quatre domaines sont étudiés : determinants (D – déterminants), intake (I – consommation), status (S – statut nutritionnel) et health (H – santé). Pour chacun, le projet a identifié les besoins et lacunes en termes d’infrastructures de recherche (IR). Partant du constat qu’une « meilleure synchronisation » est nécessaire pour l’étude des relations entre alimentation, nutrition et santé, la mise en place d’une infrastructure, virtuelle et fonctionnant selon un réseau en étoile, est proposée pour relier les IR existantes et chapeauter les différents domaines.

Parmi les apports possibles de cette proposition (DISH-RI), dont l’achèvement est prévu en 2025 selon la feuille de route, on peut noter l’assistance à la communauté scientifique, la coordination des différents pays, la mise en place de liens entre les chercheurs qui travaillent sur des thématiques communes. Par ailleurs, l’industrie agroalimentaire pourra bénéficier de données actualisées dans le domaine de la nutrition et de la santé. En effet, les données provenant de différentes sources, publiques et privées, seront rassemblées et intégrées, avec un point d’accès central pour les chercheurs et les autres intervenants.

Représentation visuelle de la proposition Eurodish-DISH-RI : les données les outils et les services reliant les différents domaines dans le champ de l’alimentation et de la santé

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Source : EUFIC

Enfin, différents projets d’intérêt, en cours ou à venir, sont cités. Ainsi, des données importantes sont d’ores et déjà disponibles dans le domaine de la nutrition sur le site ENPADASI (European nutritionnal phenotype sharing initiative), développé dans le cadre de la Joint Programming Initiative « A healthy diet for healthy life » (JPI-HDHL). Le projet RICHFIELD, financé dans le cadre d’Horizon 2020 pour débuter en octobre 2015, enrichira quant à lui les données en matière d’effets nutritionnels sur la santé.

Il est prévu que l’infrastructure DISH-RI soit opérationnelle d’ici 10 ans, sachant que le succès de cette ambitieuse entreprise sera évidemment fonction de l’engagement des partenaires et des États membres.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : EUFIC

 

 

03/04/2014

Lancement du projet VineRobot

Coordonné par le Groupe Televitis, le projet européen VineRobot a été lancé en février dernier à l'université de La Rioja (Espagne). L'objectif de ce projet est de concevoir et développer un véhicule terrestre sans pilote, doté de capteurs non-invasifs et destiné à la viticulture. Le robot sera capable de collecter et de transmettre au viticulteur des informations clés (rendement des vignes, croissance végétale, statut hydrique des parcelles, composition des grains), avec un gain de temps par rapport à des observations humaines. Ces informations auront également une résolution plus élevée, et l'utilisation du robot sera plus flexible et d'un coût moindre par rapport aux techniques aériennes existantes. Financé par le 7e programme cadre de recherche et développement (PCRD), à hauteur de deux millions d'euros, le projet VineRobot associe huit partenaires, dont plusieurs sont français.

Source : VineRobot

 

14:09 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : recherche, viticulture |  Imprimer | | | | |  Facebook