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15/03/2022

Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, TAPE. Outil pour l'évaluation de la performance de l'agroécologie, décembre 2021

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Fin 2021, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a publié le guide d'application de son nouvel outil pour l'évaluation des performances de l'agro-écologie (TAPE-Tool for Agroecology Performance Evaluation). Conçu avec des partenaires scientifiques et institutionnels du monde entier, cet outil vise à consolider les données disponibles sur l'agro-écologie, et à développer un dispositif commun d'évaluation de ses performances. Il s'appuie pour cela sur différents cadres d'analyse préexistants, et fait actuellement l'objet de tests à grande échelle dans plusieurs pays (Italie, Kenya, Laos, Mexique, etc.).

La démarche TAPE se déroule en plusieurs étapes : i) description du système de production agricole analysé et de son contexte territorial (caractéristiques socioéconomiques, environnementales et démographiques, inventaire des politiques impactant l'agro-écologie, etc.) ; ii) caractérisation de son degré de « transition agro-écologique » ; iii) évaluation de ses performances ; iv) analyse et interprétation participative des résultats. La caractérisation de la transition s'appuie sur une déclinaison, en 37 indicateurs semi-quantitatifs, des dix composantes de l'agro-écologie établies par la FAO. Ces indicateurs sont détaillés dans le document et la figure ci-dessous présente un exemple d'application à Cuba. L'axe « Diversité » en agrège ainsi plusieurs relatifs à la diversité des cultures, des animaux, des arbres et autres plantes vivaces, ainsi que des activités, produits et services.

Caractérisation de trois exploitations agricoles cubaines, à différents stades de transition agro-écologique : monoculture conventionnelle, transition récente et transition avancée

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Source : FAO

Les performances des systèmes sont quant à elles évaluées selon dix critères : sécurité des régimes fonciers (cadre juridique, durée des baux, existence de conventions, etc.), productivité, revenus, valeur ajoutée, exposition des travailleurs agricoles aux pesticides, diversité alimentaire, autonomisation des femmes, perspectives professionnelles des jeunes, biodiversité agricole et santé du sol. Ces critères sont évalués grâce à des indicateurs déjà utilisés pour le suivi des Objectifs du développement durable (ODD).

Le TAPE peut ainsi être utilisé à l'échelle des exploitations comme des territoires, et il doit permettre un suivi dans le temps de l'évolution des systèmes de production. Basé sur des questionnaires simples, il permet aux producteurs de mettre en place des auto-diagnostics, mais pourrait aussi être utilisé à grande échelle pour le suivi et l'évaluation des politiques publiques.

Jean-Noël Depeyrot, Centre d'études et de prospective

Lien : FAO

04/03/2019

9 MOOC pour se former en ligne sur les liens entre agriculture et environnement

Diffusant depuis octobre 2013 des cours en ligne, en partenariat avec des établissements d'enseignement supérieur, la plateforme FUN a présenté, le 27 février 2019, un ensemble de neuf MOOC (massive open online courses) consacrés aux thèmes de l'agriculture et de l'environnement, « pour comprendre, connaître et agir ». Avec des débuts échelonnés de février à avril, ces cours abordent diverses sujets : acteurs, leviers et outils de la transition du système alimentaire (proposé par le CNFPT), agroécologie (Agreenium), nématodes et arthropodes (Montpellier SupAgro), gaspillage et coopération agricole (AgroParisTech), agriculture biologique (VetAgro Sup), performance environnementale des produits alimentaires (Ademe), semences végétales (AgroCampus Ouest), abeilles et environnement (Oniris).

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Source : FUN

08/12/2016

Un dictionnaire participatif pour clarifier les notions de l'agroécologie

Qu'est-ce que l'agroécologie ? Qu'est-ce qui en relève ou pas ? Quelles sont les pratiques qui peuvent s'en recommander ? Issu d'un travail imposant de croisement de références scientifiques, réglementaires, administratives et associatives, ce dictionnaire d'agroécologie propose des définitions validées (rédigées par des experts, puis mises en débat dans la communauté scientifique) sur les principaux concepts couverts par ce domaine. Plus de 300 termes ont ainsi été identifiés à ce stade, et sont consultables selon quatre niveaux d'observation : la parcelle, l'exploitation, le territoire ou générique.

Adossé à un projet scientifique porté par l'Inra, le dictionnaire est participatif et évolutif : chacun peut ainsi contribuer à la construction d'un savoir partagé dans un domaine au contour flou, et souvent sujet à controverse. Il se veut ressource pédagogique pour un large public.

Entrée « Agroécologie »

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Source : dicoagroecologie.fr

Source : Inra

11:37 Publié dans Exploitations agricoles, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : agroécologie, dictionnaire, inra |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/11/2016

Greenpeace met en ligne la plateforme Farmers2Farmers

Greenpeace a publié le 13 octobre dernier un article présentant sa plateforme Farmers2Farmers dont le but est de permettre les partages d'expérience et de savoir-faire entre agriculteurs autour des pratiques agroécologiques. Des « études de cas » sont ainsi disponibles, présentant les pratiques d'exploitations de cinq pays (Belgique, Bulgarie, France, Grèce, Slovaquie), selon quatre thèmes : alimentation animale sans OGM - cheptel laitier ; glyphosate - cultures de plein champ ; néonicotinoïdes - arbres fruitiers ; nénonicotinoïdes - cultures de plein champ. Greenpeace propose également un programme FarmErasmus, qui permettra aux agriculteurs sélectionnés de visiter une « ferme d'accueil » : six visites sont prévues en 2016-2017.

Source : Greenpeace

09:26 Publié dans Agriculteurs | Lien permanent | Tags : greenpeace, agroécologie |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/12/2015

Une analyse des financements de la recherche en agro-écologie aux États-Unis

Dans un article publié en novembre 2015 dans Environmental Science & Policy, des chercheurs américains indépendants, de l’Union of Concerned Scientists, ont analysé le financement de la recherche publique en agro-écologie.

Alors que les systèmes de production agro-écologiques pourraient répondre durablement et efficacement aux besoins alimentaires de la planète, selon Gliessman (2014), moins de 2 % du financement de la recherche publique aux États-Unis lui sont consacrés et moins de 1 % au niveau mondial.

Pour analyser les projets financés en 2014 par l’United States Department of Agriculture (USDA), les auteurs ont repéré un ensemble de pratiques rattachées à quatre niveaux de transformation des systèmes : 1) amélioration de l’efficience du système de production pour diminuer l’usage d’intrants ; 2) remplacer par des intrants ou des pratiques plus durables ; 3) reconception du système sur la base de principes écologiques (agro-écologie) ; 4) rétablissement de liens entre consommateurs et producteurs (dimension sociale de l’agro-écologie).

Sur les 824 projets recensés, pour un montant de 294 millions de dollars (environ 10 % des financements de la recherche par l’USDA en 2014), il ressort que :

- les projets de recherche portant sur l’efficience étaient relativement bien financés : ils représentaient ainsi 36 % des financements, si l’on inclut les travaux portant sur l’amélioration des rendements ;

- les projets de niveau 3 (reconception du système) l’étaient moins (15 % des financements) et moins encore (4 %) dans le cas où ils étaient associés à une réflexion sur le lien au consommateur (niveau 4).

Les auteurs en appellent à augmenter les financements de la recherche dédiée à l’agro-écologie, dont les résultats pourraient avoir un effet démultiplicateur sur sa mise en œuvre sur le terrain.

Clément Villien, Centre d’études et de prospective

Source : Environmental Science & Policy

11:22 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : agroécologie, etats-unis, recherche |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/09/2015

Nouvelles pratiques agricoles : les deux voies de l’intensification écologique

Fin juin, l’association X-Environnement organisait à AgroParisTech une conférence consacrée aux « nouvelles pratiques agricoles ». Pour ouvrir la discussion, F. Léger (INRA) a dressé une comparaison systématique de la « question agricole et alimentaire » aux XXe et XXIe siècles. Pour lui, dans un contexte de « crise de confiance » et de déclin de l’emploi agricole, la transition agroécologique s’impose comme le nouvel horizon de la recherche, de l’action des organisations agricoles et des politiques publiques. Plusieurs voies sont ouvertes pour répondre aux nouveaux enjeux. D’une part, il a souligné les risques sociaux dont serait porteuse une agriculture de précision « technologiste », poursuivant l’idéal d’un « monitoring automatisé de l’ensemble des facteurs pouvant affecter la production ». Dans ce schéma, l’agriculteur serait « stratège peut-être, mais pas acteur », définissant uniquement des objectifs stratégiques de production, la conception et le paramétrage de systèmes-experts informatisés lui échappant. Pour lui, les investissements nécessaires excluraient la majorité des agriculteurs, avec des effets négatifs sur l’emploi et les paysages (course à l’agrandissement des exploitations).

À cette approche analytique de l'agroécologie, il a opposé des démarches plus « holistes », tirant parti du fonctionnement métabolique des agroécosystèmes, cherchant à diminuer les impacts environnementaux, à conserver et à régénérer les ressources. Tourné vers la recherche de la « résilience » et d’une trajectoire viable (plutôt qu’optimisée), ce type d’approche met au cœur du système l’agriculteur en prise sur son environnement. Les interventions suivantes en ont fourni plusieurs illustrations (une expérience de reconception du maraîchage suivant les principes de la permaculture, l’agroforesterie).

L’opposition ainsi campée est sans doute suggestive. Au-delà d’intuitions tirées de l’histoire de l’artisanat et du secteur industriel, manquent des éléments chiffrés pour valider l’hypothèse d’un coût social de l’agriculture de précision, et les pratiques « holistes » sont encore trop peu documentées. Les premiers résultats d’une enquête visant à évaluer les performances de micro-exploitations maraîchères intensives en main d’œuvre permettent donc de prolonger avec intérêt cette réflexion.

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospectives

Lien : X-Environnement

11:35 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : intensification écologique, agroécologie |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/04/2015

« Agroécologie et recherche » dans la revue Innovations Agronomiques

 

Fin 2013, l’Inra a organisé, avec l’appui du MAAF et de l’ACTA, un colloque « Agroécologie & Recherche » qui rassemblait 350 participants, dont une moitié de partenaires de la recherche.
Aujourd’hui, un numéro spécial d’Innovations Agronomiques rassemble plusieurs contributions, entre-temps retravaillées, afin de fournir, suivant J.F. Soussana (directeur scientifique Environnement à l’Inra), « un éclairage original sur les interactions entre recherches et pratiques ». L’objectif de cette publication est aussi de souligner « le potentiel d’innovation de l’agroécologie pour conjuguer les performances économiques, environnementales et sociales de l’agriculture ».

Source : Inra


09:26 Publié dans Agronomie | Lien permanent | Tags : inra, agroécologie |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/03/2015

L’Ademe accompagne la « transition agro-écologique »

À l’occasion du Salon international de l’agriculture, l’Ademe a tiré d’une analyse transversale de plusieurs de ses travaux de prospective, en lien avec l’agriculture, un ensemble de pratiques « structurantes » pouvant permettre d’améliorer les performances économiques et environnementales des exploitations agricoles.

Neuf thèmes ont ainsi été identifiés : la maîtrise de l’énergie ; l’optimisation de la fertilisation azotée ; le recours à des techniques culturales simplifiées ; l’introduction de cultures intermédiaires ; la culture de légumineuses ; la réintégration de l’arbre dans les systèmes agricoles ; l’optimisation des apports protéiques dans l’alimentation animale ; la valorisation des déjections animales ; l’optimisation de la gestion des prairies.

Chaque groupe de pratiques s’y rattachant a fait l’objet d’une fiche détaillée proposant une synthèse de leurs impacts environnementaux et un regard sur les conditions technico-économiques de leur application. Une dixième fiche, donnant des exemples réels de trajectoires d’exploitations agricoles, a également été ajoutée.

Pour l’Ademe, ces pratiques doivent être considérées comme des « moteurs » d’une évolution plus globale des systèmes de production. Il s’agit en effet de mieux tirer parti des cycles naturels pour accroître l’efficience des systèmes agricoles autant d’un point de vue économique que environnemental. Ces évolutions contribueront finalement à répondre aux enjeux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, de réduction de la consommation énergétique, d’amélioration de la qualité des sols et de l’air. Par ailleurs, selon une publication précédente de l’Ademe, ces pratiques s’intègrent parfaitement dans les principes de l’agro-écologie présentés dans la loi d’avenir pour l’agriculture.

Clément Villien, Centre d’études et de prospective

Source : Ademe

09:59 Publié dans Agronomie | Lien permanent | Tags : agroécologie, ademe |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/03/2015

L’agroécologie et son potentiel environnemental en Zambie : de l’utilité d’une réflexion sociotechnique pour l’aide au développement

L’Agence Française de Développement (AFD) a récemment publié un document de travail consacré à l’agroécologie et à son potentiel environnemental en Zambie. S’inspirant de la « sociologie de la traduction », développée dans le milieu des années 1980 en France par le Centre de sociologie de l’innovation, cette recherche s’intéresse aux deux principales options agroécologiques testées dans le pays, l’agriculture de conservation et l’agriculture biologique, et met en évidence une diversité d’agroécologies.

Au terme de cette analyse, les auteurs dégagent plusieurs messages : il est déterminant de penser l’organisation des conditions de l’adoption d’une agriculture agroécologique ; les débats cherchant à savoir si l’agriculture biologique a sa place dans l’agroécologie ou si l’agroécologie propose de la remplacer doivent être dépassés ; le phénomène agroécologique reste encore très marginal, ce qui amène à questionner les doctrines agricoles des bailleurs de l’aide internationale. Enfin, les travaux de terrain sur le suivi et l’évaluation des résultats restent trop peu développés.

Source : AFD

09:21 Publié dans Agronomie, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : agroécologie, zambie, afd |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/08/2014

L'Université virtuelle d’agroécologie lance son premier module de formation en ligne

L’Université virtuelle d’agroécologie (UVAE) a été créée par différents établissements d'enseignement supérieur en agronomie, l'Inra et le Cirad. Elle doit permettre la production et diffusion de ressources pédagogiques numériques. L'UVAE a mis en ligne son premier module d'auto-formation, intitulé « Qu’est-ce que l’agroécologie ? ». Destiné à un large public, ce module vise à « décrire la diversité de cette discipline, dans ses dimensions agricoles, scientifiques et sociales ». Ce cours, d'une vingtaine d'heures, est composé de vidéos, d'articles et de recherches guidées à réaliser. Il sera suivi dans les mois qui viennent par d'autres modules, par exemple sur les services écosystémiques rendus par les sols et l'agriculture de conservation.

À noter en parallèle que le groupe interdisciplinaire de recherche en agroécologie (GIRAF) propose en Belgique une formation professionnelle certifiée sous forme de certificat inter-universitaire sur « agroécologie & transition vers des systèmes alimentaires durables ».

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Source : Cirad

 

 

 

08:52 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : uvae, agroécologie |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/02/2014

Le Brésil, un pionnier de l'agroécologie

La « transition agroécologique » n'est pas un phénomène récent au Brésil, et celle-ci est accompagnée par une série de politiques publiques et d'acteurs engagés de longue date dans cette voie. Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF) a publié un rapport destiné à capitaliser 10 ans d'expérience d'accompagnement des acteurs locaux dans ce pays. Certaines innovations techniques (mélanges d'espèces, engrais verts, etc), inspirées des savoirs locaux, connaissent aujourd'hui une importante diffusion, en raison de leurs bons résultats (rendements, durabilité, résilience, etc). Au-delà des aspects techniques, la promotion de l'agroécologie est fortement liée dans ce pays au soutien des agricultures familiales.

Source : AVSF

11:49 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : brésil, agroécologie |  Imprimer | | | | |  Facebook