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04/05/2020

Production de fruits et légumes en agriculture urbaine : un potentiel prometteur

Dans un contexte où l'agriculture urbaine éveille un fort intérêt, un article de mars 2020, publié dans Scientific reports, étudie le potentiel de production d'une aire urbaine de 193 km² regroupant les villes de Bedford, Luton et Milton Keynes, au Royaume-Uni. Identifiées à partir de photographies aériennes, d'enquêtes et de données officielles, les zones urbaines cultivées produiraient 4 240 t de fruits et légumes par an, ce qui couvrirait les besoins de l'ensemble des habitants pendant 33 jours. Si 30 % des jardins et 75 % des espaces publics ou partagés propices aux cultures étaient exploités (niveau maximal), 43 400 t par an pourraient être produites, soit l'équivalent de 198 jours de consommation. Le potentiel de production augmenterait encore si l'on incluait les surfaces non vertes (ex. : toits terrasses) et si l'on permettait les conversions de surfaces (ex. : pelouses), ce qui, pour les auteurs, souligne l'importance d'inclure l'agriculture urbaine dans les plans d'urbanisme.

Production agricole urbaine potentielle en tonnes par an, selon le scénario considéré allant de la situation actuelle (1) à une exploitation maximale (3)

AgricultureUrbaine.jpg

Source : Scientific Reports

Lecture : en vert foncé, espaces publics et jardins partagés ; en vert clair, jardins privés ; en bleu, surfaces arborées.

Source : Scientific Reports

09:14 Publié dans Alimentation et consommation, Production et marchés | Lien permanent | Tags : agriculture urbaine, fruits, légumes |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/05/2019

Le commerce international : un instrument de stabilisation de la production agricole et des prix ?

Un article publié en avril dernier dans la European Review of Agricultural Economics analyse l'impact des variations de production sur les échanges internationaux de céréales, oléagineux, fruits et légumes, pour la période 1993-2014. L'analyse utilise les données de la FAO pour la production et de la base UNComtrade pour les échanges commerciaux. Cet article revêt un intérêt particulier car il réinterroge le rôle du commerce mondial en tant qu'instrument de gestion de la volatilité de la production et des prix au niveau international.

Il montre, en premier lieu, que la variabilité de la production des trois groupes de produits étudiés est importante sur la période (voir graphiques ci-dessous). Les rendements des commodités les plus échangées au sein de ces groupes (soja, café vert, tomate fraîche, banane, blé), évoluent souvent en dents de scie sur une période de vingt ans.

Par ailleurs, les résultats révèlent que les échanges internationaux réagissent de manière systématique aux chocs de production, mais dans des proportions relativement faibles. À partir de différentes régressions économétriques, les auteurs montrent que l'évolution des exportations d'un pays dépend, de manière positive et significative, de son niveau de production. Ce résultat reste vrai pour chaque groupe de produits pris séparément. L'analyse indique que l'accroissement de la production permet d'augmenter les quantités exportées (marges intensives), mais également l'accès à de nouveaux marchés (marges extensives). Néanmoins, les auteurs soulignent que la réaction des exportations à la production reste faible puisqu'une hausse de 1 % de la production dans les pays exportateurs ne génère qu'une augmentation de 0,5 % de leurs exportations et une baisse de 0,05 % du prix de ces produits (en valeur unitaire). Cette faible élasticité s'explique par le fait qu'une large partie de la production nationale étudiée est consommée sur le marché intérieur : les échanges de produits agricoles n'en représentent de ce fait qu'une part relativement réduite.

Les auteurs concluent que la capacité des importations (exportations) à compenser les baisses (hausses) de production d'un pays reste limitée. Des stratégies d'adaptation complémentaires, telles que le stockage ou le développement d'aliments de substitution, demeurent donc indispensables pour atténuer les effets de la volatilité de la production et des prix.

Évolution des rendements agricoles (t/ha) pour quelques produits sur la période 1993-2014

Commerce.jpg

Source : European Review of Agricultural Economics

Raphaël Beaujeu, Centre d'études et de prospective

Source : European Review of Agricultural Economics

06/05/2019

Alimentation saine, développement économique et genre : une étude internationale

Sociology of Development publie un article qui nuance le lien habituellement postulé entre développement économique des pays (PIB/habitant) et adoption de comportements alimentaires sains (healthy eating behaviors), approchés ici sous le seul angle de la consommation de fruits et légumes. Cette étude repose sur les données déclaratives fournies par l'International Social Survey Programme (ISSP), pour 31 pays. En les analysant au prisme du genre, les deux auteurs montrent que, dans tous les cas, les femmes déclarent manger plus de fruits et légumes que les hommes et que cette différence est d'autant plus forte que le pays est plus développé (cf. figure ci-dessous). De plus, la fréquence déclarée de consommation pour les hommes ne varie pas en fonction du PIB/habitant. Ils concluent alors que la corrélation générale observée entre le développement économique d'un pays et la consommation d'aliments sains est avant tout liée aux comportements féminins.

Fréquence hebdomadaire déclarée de consommation de fruits et légumes par rapport au PIB/habitant

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Source : Sociology of Development

L'étude s'intéresse également à la santé perçue (self-rated health) : il y aurait ainsi une corrélation entre le niveau de santé perçu par tous les individus et leur consommation hebdomadaire de fruits et légumes, avec un effet un peu plus important pour les femmes.

Source : Sociology of Development

11:12 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : genre, comportements alimentaires, issp, fruits, légumes |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/02/2018

Quelles conséquences de l'adoption de la RSE pour les ouvriers agricoles sud-africains de la filière de fruits à l'export ?

Dans Anthropology Southern Africa, un récent article fait un premier bilan de la certification sociale mise en place par la filière des fruits d'exportation sud-africaine (Sustainability initiative of South Africa, SIZA), premier système institué au plan mondial pour répondre aux exigences de responsabilité sociale de grands importateurs occidentaux. L'auteure, anthropologue et auditrice, analyse l'impact de l'adoption de standards internationaux au niveau des exploitations, dans un pays où la main-d’œuvre agricole a été l'une des plus concernées par le système de l'Apartheid. Pour ce faire, elle se base sur les résultats des audits menés (notamment par elle-même) depuis la mise en place de ce système volontaire, initié par l'association professionnelle Fruit South Africa.

Elle met ainsi en évidence la difficulté de définir un cadre méthodologique d'évaluation des relations sociales et des droits des travailleurs, premièrement en raison des contraintes propres à l'exercice d'audit (s'appuyant essentiellement sur des éléments quantitatifs), ensuite à cause du décalage entre standards internationaux et contextes locaux, notamment en matière de positionnements hiérarchiques des ouvriers et des chefs d'exploitation, largement hérités du passé. In fine, la mise en place de ces standards privés semble avoir contribué à améliorer les conditions de travail (santé, sécurité, salaires), sans toutefois que la causalité puisse être clairement établie ; en revanche, les résultats en matière d'autonomisation des ouvriers (prise de conscience et défense de leurs droits) restent décevants.

Source : Anthropology Southern Africa

06/05/2016

Consommation de fruits et légumes : pratiques des Français au fil des saisons

FranceAgriMer a rendu publics mi-avril les résultats d'une étude sur les pratiques et habitudes de consommation de fruits et légumes, réalisée par l'institut CSA sur la base d'un échantillon représentatif de 700 panélistes suivi de décembre 2014 à octobre 2015. Des éléments intéressants sont présentés sur les circuits d'achat, la mise en application des recommandations de consommation journalière, les volumes consommés, la fraîcheur ou encore la consommation responsable. Est soulignée une certaine difficulté à mettre en pratique des attentes et des prises de conscience. Ainsi, par exemple, « la saisonnalité est très présente dans les esprits mais moins dans les assiettes », en particulier pour les légumes.

Source : FranceAgriMer

09:27 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : franceagrimer, fruits, légumes |  Imprimer | | | | |  Facebook