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12/12/2019

Évaluer l'impact de la certification « commerce équitable » sur les salariés agricoles

Une évaluation scientifique, publiée dans Agricultural and Human Values, met en évidence les bénéfices de la certification « commerce équitable » pour des salariés agricoles de plantations de bananes. Cette certification peut s'appliquer aux plantations depuis les années 1990 et, en 2013, les entreprises certifiées comptaient près de 170 000 salariés pour environ un million d'agriculteurs exploitants. Toutefois, si de nombreux travaux s'intéressent aux impacts sur les propriétaires, peu traitent des salariés, et souvent sous le seul angle économique des salaires.

L'analyse se base sur une enquête de terrain menée en République dominicaine auprès de deux échantillons aléatoires et représentatifs de salariés agricoles : 161 travaillant dans cinq plantations bananières certifiées, 222 dans six plantations comparables mais non certifiées. Les chercheurs ont mesuré les impacts de la certification dans trois domaines : les conditions de travail (y compris rémunération et avantages sociaux ou en nature), la qualité de vie au travail (sécurité, participation aux décisions), la dignité (satisfaction au travail, sentiment de contrôler sa vie, perspectives, etc.). Ils ont ensuite identifié, grâce à une analyse économétrique, les différences significatives entre les deux populations enquêtées.

L'évaluation confirme l'absence de différences économiques significatives. Cependant, les salariés de plantations certifiées ont plus d'avantages en nature (santé, formation, transport, éducation des enfants) et recourent plus souvent à l'épargne. En matière sociale, ils bénéficient d'un nombre supérieur de jours de congés payés et font plus confiance à leurs collègues et à leurs représentants (mais pas à leurs dirigeants). De même, les résultats des indicateurs de « bonheur » au travail leur sont plus favorables : plus grand sens d'appartenance à l'entreprise, impression de contrôler le cours de leur vie et de leur carrière, sentiment de s'accomplir dans leur travail.

Les chercheurs en concluent qu'il est important d'introduire des indicateurs plus diversifiés que le salaire ou les conditions de travail pour évaluer l'impact des systèmes de certification sur les salariés agricoles.

Muriel Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : Agriculture and Human Values

09/09/2019

Tomate, riz, moutarde, banane, Coca-Cola : série d'été « Le monde dans votre assiette » du journal Les Échos

Du 19 au 23 août, Les Échos ont publié cinq articles sur le thème « Le monde dans votre assiette », associant infographies et photographies, avec pour objectif de donner « un instantané des grands enjeux de l'alimentation face à la mondialisation ». Sont tour à tour traités la tomate (focus sur la production destinée à la transformation industrielle), le riz (dépendance africaine par rapport à l'Asie), la moutarde, le Coca-Cola (impact en particulier de la chaîne d'approvisionnement sur la ressource en eau), ainsi que la banane. Des enjeux clés sont ainsi mis en exergue et illustrés. Par exemple, alors que le Canada a longtemps dominé la production mondiale de grains de moutarde, le Népal s'est positionné récemment en tête, illustrant une forte consommation asiatique sous forme d'huile, en particulier de cuisson, malgré les risques sanitaires associés. Dans le cas de la banane, premier fruit mangé au monde, la variété Cavendish est majoritairement produite (51 % en 2017) et représente 96 % des exportations. Si, à partir des années 1950 et en association avec une course aux rendements (de 10,7 t/ha en 1960 à 21,1 en 2015), elle a supplanté la variété Gros Michel, victime de la fusariose, les pays producteurs font actuellement face à diverses menaces, en particulier sanitaires et associées au poids économique élevé des intrants (environ 40 % du coût de production en Équateur, premier exportateur).

Source : Les Échos

22/04/2014

La FAO presse les pays d'intensifier la lutte contre la jaunisse fusarienne

Dans une note d'information en date du 14 avril 2014, la FAO alerte sur la propagation récente, de l'Asie à l'Afrique et au Moyen-Orient, de la souche Tropical Race 4 de la jaunisse fusarienne. Cette maladie affecte les cultures de bananes, toutes variétés confondues.

Également connue sous le nom de maladie de Panama, la jaunisse fusarienne endommage les bananiers et réduit leur production, bien que le fruit reste comestible. Elle se transmet par le sol et ne peut être contrôlée par les pratiques et fongicides actuellement disponibles. L'enjeu est alors de prévenir sa propagation, due notamment à des mouvements de matériel végétal malade et de particules de sol contaminées.

La banane est considérée par la FAO comme la huitième culture alimentaire mondiale et comme la quatrième pour les pays les moins avancés. Les enjeux sont forts puisque les bananes sont essentiellement produites par de petits exploitants agricoles. Ainsi, moins de 15% de la production mondiale sont exportés.

La FAO recommande aux pays concernés la mise en place de diverses mesures : sensibilisation des acteurs, surveillance de la maladie, mesures de prévention, etc. Un effort concerté des États, de l'industrie, des organismes de recherche et des organisations internationales est ainsi nécessaire pour prévenir la propagation de cette maladie.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : FAO