07/11/2013
L'internationalisation du système productif alimentaire breton
Si la globalisation des marchés et l'accroissement des échanges européens et internationaux ont participé au développement du système productif alimentaire breton, ils ont également eu pour conséquence l'instauration de nouvelles règles du jeu sur les marchés, pouvant parfois fragiliser certaines filières du territoire. Ainsi, les crises récentes rencontrées notamment dans le secteur de la volaille, de la production porcine ou encore du lait, témoignent de ces difficultés d'adaptation dans un contexte international en évolution rapide.
L'objet de ce rapport du Conseil économique et social de la région Bretagne était d'identifier les différentes facettes de cette internationalisation, d'analyser les mécanismes par lesquels elle influence le système productif alimentaire breton et de mettre en lumière les enjeux actuels et futurs qu'elle soulève. Ces enjeux ont été déclinés par filière : filière volaille, bovine, porcine, produits de la mer et de l'aquaculture et production laitière.
En conclusion, le rapport formule des recommandations, certaines visant à améliorer la « compétitivité prix » (économies d'énergie, contractualisation, etc.), d'autres visant à améliorer la « compétitivité hors prix » (création de valeur ajoutée, formation, innovation).
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
Source : CESER Bretagne
10:39 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international, Territoires | Lien permanent | Imprimer | |
15/10/2013
Le développement agricole à un carrefour
Le Rapport 2013 de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) sur le commerce et l'environnement, sous-titré Réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard : agir pour une agriculture soutenable afin d'assurer la sécurité alimentaire face au changement climatique, vient d'être publié. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à cette analyse.
Le rapport considère que le développement agricole est à un véritable carrefour, certains indicateurs montrant, selon les auteurs, une crise collective du modèle actuel :
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les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 80% dans la période de 2011 à mi-2013 par rapport à la période 2003-2008 ;
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la consommation mondiale d'engrais a été multipliée par 8 au cours des 40 dernières années, et dans le même temps la production mondiale de céréales a seulement doublé ;
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les taux de croissance de la productivité agricole ont récemment diminué, passant de 2 % à moins de 1% par an ;
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des limites environnementales ont déjà été atteintes (notamment contamination des sols et des eaux en azote et perte de biodiversité) ;
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l'ampleur des acquisitions de terres par des investisseurs étrangers éclipse le niveau de l'aide publique au développement, la première étant de 5 à 10 fois plus élevée que la seconde au cours des dernières années.
Ce rapport recommande un changement rapide de paradigme : « l'agriculteur n'est pas seulement un producteur de produits agricoles, mais également un gestionnaire d'un système agroécologique », fournissant un certain nombre de biens publics et de services. Les gouvernements doivent mieux prendre en compte la petite agriculture et la soutenir afin de rémunérer les biens publics qu'elle fournit.
La CNUCED préconise une transition vers une plus grande diversité de cultures, une diminution de l'usage des engrais et plus globalement des intrants, un soutien renforcé aux petites structures agricoles ainsi qu'à une production et une consommation alimentaires axées sur le local, que les règles commerciales internationales doivent, selon elle, encourager.
Céline Fabre, Centre d'études et de prospective
Source : CNUCED
16:44 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
14/10/2013
Inde : mise en culture d’un millet perle riche en fer
Plus de 30 000 agriculteurs indiens ont planté cette année une variété de millet particulièrement riche en fer. Développée par l’Institut international de recherche sur les cultures des zones semi-arides (ICRISAT), cette variété, dont le nom commercial est Dhanashatki, permet par ailleurs d’obtenir de meilleurs rendements et possède des caractéristiques de résistance au stress hydrique.
Selon l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), 100 grammes de farine issue de cette variété suffisent à couvrir le besoin quotidien en fer pour un enfant. L’anémie en fer est très répandue en Inde : elle concerne 70% des enfants de moins de 5 ans. Cette semence pourrait gagner en popularité du fait d’une meilleure valorisation, ce qui contribuerait à relancer la production déclinante de cette céréale secondaire (8,74 Mt en 2012-2013 contre 12,11 Mt en 2003-2004).
Cédric Prévost, conseiller pour les affaires agricoles à l’ambassade de France en Inde
Source : The Hindu Business Line
16:43 Publié dans Agronomie, Alimentation et consommation, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : inde | Imprimer | |
09/10/2013
L'impact environnemental et économique du gaspillage
Après un premier rapport, en 2011, sur l'ampleur des pertes et du gaspillage à l'échelle mondiale, la FAO publie une nouvelle étude : Food Wastage Footprint: Impacts on Natural ressources, qui analyse les impacts écologiques du phénomène, en se penchant sur ses conséquences pour le climat, les utilisations de sols et d'eau, ainsi que sur la biodiversité.
Les pertes et le gaspillage s'élèveraient à 1,3 milliard de tonnes de nourriture par an, soit un tiers de la production mondiale. Cela représente 250 km3 d'eau (un volume équivalant au débit annuel du fleuve Volga), et l'émission de3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre. L'analyse par l'empreinte carbone fait apparaître que le gaspillage au stade de la consommation a un impact plus élevé que ce qui est perdu dans les étapes précédentes de la chaîne alimentaire : en effet, alors que ce stade ne représente, au niveau mondial, que 22% des quantités perdues ou gaspillées, en termes d'empreinte carbone cette proportion monte à 37%.
Des analyses croisées, par produits et par régions du monde, font apparaître un certain nombre de hot spots : les pertes de céréales en Asie ont ainsi de lourds impacts en termes d'émissions de carbone et d'utilisation de la ressource en eau. Le secteur de la viande a une empreinte carbone relativement élevée, en particulier dans les pays à forts revenus et en Amérique latine, qui, ensemble, représentent 80% de tous les gaspillages et pertes de viande. Le gaspillage des fruits est quant à lui responsable de gaspillages d'eau en Asie, en Amérique latine, et en Europe.
L'évaluation des impacts économiques du gaspillage est basée sur les statistiques FAO de prix à la production 2009 d'environ 180 produits (sauf poissons et fruits de mer), dans une centaine de pays. Le coût économique total s'élève à 750 milliards de dollars par an, l'équivalent du PIB de la Suisse.
En complément de cette étude, la FAO a également publié un guide contenant des pistes d'action pour toutes les étapes de la filière : producteurs, distributeurs, restaurateurs, consommateurs, etc.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
16:33 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
02/10/2013
Dans 5 ans, des vaches résistantes à la tuberculose ?
L'association britannique DairyCow a commandé à deux universités écossaises, le Scotland Rural College et l'université d'Edimbourgh, un programme de recherche sur la résistance génétique à la tuberculose bovine. Cette dernière reste en effet préoccupante au Royaume-Uni. Les cas bovins constatés sont souvent en lien avec la contamination d'animaux sauvages, les blaireaux en particulier.
Marco Winters, responsable de la section « génétique » de DairyCow, a conscience qu'il s'agit d'une initiative à relativement long terme. En effet, il faudra attendre avril 2015 avant de pouvoir sélectionner des taureaux porteurs du germe de résistance. Par conséquent, les filles de ces taureaux entreront en lactation au plus tôt en 2018. De plus, il faudra tenir compte du fait que ce gène est relativement peu transmissible verticalement. Ce n'est donc pas avant plusieurs années qu'il pourra être constaté un réel effet sur l'incidence de la maladie. Ce sera alors une importante avancée pour les professionnels de l'élevage bovin.
Selon Georgios Banos, qui pilote le programme, cette étude sera un atout important pour les éleveurs qui pourront ajouter ce trait génétique aux caractères, fréquemment sélectionnés, que sont la fertilité et la production laitière.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : Dairyco
16:18 Publié dans Enseignement et recherche, Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Les États-Unis interdisent les additifs à base d'arsenic dans l'alimentation des porcs et des poulets de chair
La Food and Drug Administration (FDA) américaine a décidé de retirer l'autorisation de mise sur le marché de trois additifs alimentaires, à base d'arsenic, utilisés dans l'alimentation des porcins et poulets de chair. Il s'agit de la roxarsone, de la carbasone et de l'acide arsalinique. Cette décision, attendue depuis longtemps, fait suite à une demande formelle du Centre pour la sécurité alimentaire (CFS), de l'Institut de l'agriculture et de la politique commerciale (Institute for agriculture and trade policy, IATP) et d'associations de consommateurs, qui avaient lancé une pétition en ce sens en 2009.
L'IATP estime que cette interdiction est une grande victoire pour les consommateurs, mais souhaite cependant que l'on n'en reste pas là et que la réflexion sur l'évaluation des risques soit élargie à l'ensemble des additifs de l'alimentation animale.
Les additifs à base d'arsenic étaient utilisés à titre préventif contre les coccidioses intestinales, ce qui avait également un effet promoteur de croissance. De plus, ces additifs rendaient la viande de poulet plus rose et plus appétissante. Les additifs arsenicaux ont été interdits en Union européenne en 1999. Auparavant, la roxarsone était assez couramment utilisée dans les élevages porcins et aviaires.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : IATP
16:17 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Une mesure inédite pour lutter contre l'érosion des sols en Uruguay
Le gouvernement uruguayen a mis en place une mesure pour lutter contre les risques d'érosion des sols : les exploitations agricoles de plus de 100 hectares doivent dorénavant présenter un plan de culture établi par un agronome indépendant, après diagnostic des sols et du risque d'érosion hydrique. Ce plan de culture doit être élaboré de façon à assurer la conservation des sols, et une pénalité est prévue en cas de non-respect du plan annoncé. D'après les autorités uruguayennes, c'est la première fois en Amérique du Sud qu'un État impose des pratiques agro-environnementales à long terme.
Source : Ministère de l'agriculture et de la pêche d'Uruguay
16:16 Publié dans Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
30/09/2013
Première banque de semences locales en Indonésie
Après 12 années de recensement des meilleures variétés des principales cultures paysannes (riz, maïs, soja, légumes et fruits), la première banque de semences locales a été créée en Indonésie : Asosiasi Bank Benih Tani Indonesia (AB2TI). 139 variétés ont été inscrites au catalogue ; leur aire de présence et leur mode de culture ont été renseignés. Les semences sont vendues à prix coûtant aux paysans, afin de favoriser le renouveau des semences paysannes. En Indonésie, de nombreux paysans ont été emprisonnés au cours des années 2000 pour avoir croisé des variétés en vue de les améliorer ; c'est pourquoi AB2TI craint une offensive des firmes semencières et souhaite un soutien des pouvoirs publics.
Source : Politis n°1258, juin 2013
16:13 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
13/09/2013
Investissements fonciers internationaux : nouvelles estimations
La base de données Land Matrix, qui enregistre les transactions foncières internationales (ventes, baux, concessions, etc.) d'une superficie minimale de 200 hectares, a été créée en avril 2012 par l'International Land Coalition (ILC), avec quatre organismes de recherche : CIRAD, CDE (Centre for Development and Environment), GIGA (German Institute of Global and Area Studies), GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH). Conçue comme un outil ouvert, cette base dispose de données provenant de sources variées (rapports d'organisations internationales, d'ONG, documents universitaires, articles de presse). Elle est également alimentée par le public, via une interface utilisateur. En contribuant à la visualisation de projets d'acquisitions foncières à grande échelle, cet observatoire a pour objectif la prise en compte de l'accès au foncier et aux ressources dans les débats internationaux et nationaux.
Lors de son lancement, Land Matrix avait suscité de nombreuses réactions et certaines controverses soulignant les difficultés de la promotion des données ouvertes relatives à des investissements fonciers souvent passés sous silence. Tenant compte de ces critiques, la plateforme comporte aujourd'hui une nouvelle interface plus dynamique et trois évolutions ont été apportées :
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le statut de la négociation apparaît et permet de différencier les transactions prévues, conclues et abandonnées ;
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le degré de mise en œuvre du projet a été ajouté ;
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la source de données est désormais directement indiquée.
L'ensemble des données ayant étant révisé, les estimations sur les transactions foncières ont été revues à la baisse : 756 transactions foncières conclues à ce jour (32,3 millions d'ha) contre 1217 transactions foncières selon les estimations antérieures (83,2 millions ha). La mise en place d'un réseau d'observatoires nationaux reliés à Land Matrix devrait permettre d'affiner l'analyse.
Céline Fabre, Centre d'études et de prospective
Source : Land Matrix
15:03 Publié dans Développement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Rapport OMC : les facteurs qui influenceront la mondialisation dans le futur
Dans son Rapport annuel sur le commerce mondial, l'OMC examine les facteurs économiques, politiques et sociaux qui influenceront le commerce mondial dans les années à venir et feront émerger de nouveaux défis pour la gouvernance multilatérale du commerce.
Les transformations qu'a connues le commerce mondial ces dernières années se sont principalement manifestées par l'entrée en jeu des pays émergents, l'essor de la production dans le cadre des chaînes d'approvisionnement globales, la montée de nouvelles formes de régionalisme et la croissance du commerce des services. Ces tendances devraient se poursuivre, mais plusieurs facteurs pourraient venir les bousculer.
15:01 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
11/09/2013
Baisse de l'obésité chez les enfants pauvres aux États-Unis
D'après une étude publiée par les Centers for Disease Control and Prevention, la proportion de jeunes enfants obèses dans les familles pauvres a pour la première fois reculé dans 19 des 44 États américains étudiés. Basée sur des mesures de taille et de poids de 12 millions d'enfants âgés de 2 à 5 ans bénéficiaires des programmes fédéraux de nutrition, cette étude montre qu'un enfant sur 8 dans cette tranche d'âge est obèse.
Le précédent rapport, portant sur la période 2003-2008, avait noté au contraire une augmentation significative des taux d'obésité infantile dans 24 États.
Comme explications, les chercheurs avancent la croissance de l'allaitement maternel, la limitation des boissons sucrées et le rôle des politiques publiques, nationales comme le programme Let's Move, ou locales, qui consistent notamment à faciliter l'accès aux fruits et légumes et à promouvoir l'activité sportive.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
Source : CDC
14:57 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
08/09/2013
OGM vs « super-mauvaises herbes » : la résistance s'organise
Food & Water Watch vient de publier une étude intitulée Superweeds. How biotech crops bolster the pesticide industry (Super-mauvaises herbes. Comment les cultures biotech renforcent l'industrie des pesticides). Exploitant des données de l'USDA et de l'EPA (Environmental Protection Agency), l'ONG entend démontrer, chiffres à l'appui, les effets pervers de l'introduction aux États-Unis de cultures OGM tolérantes aux herbicides.
Après un décollage rapide dans les années 1990, les OGM « round-up ready » rencontreraient de nouvelles résistances, ce qui engage les agriculteurs dans des spirales de traitements, et l'industrie phytosanitaire dans la mise au point de variétés résistantes à d'autres produits et molécules que le glyphosate (dicamba, isoxaflutole, acide 2,4dichlorophénoxyacétique, etc.).
L'étude évalue les différents « coûts » liés à cette évolution, et débouche sur des recommandations à l'USDA sur sa politique d'homologation des cultures OGM et des mesures d'accompagnement souhaitables (sensibilisation des agriculteurs, financement de la recherche sur des réponses alternatives, etc.).
Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective
Source : Food & Water Watch , Discussion en Français
14:47 Publié dans Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ogm, etats-unis | Imprimer | |
04/09/2013
Mondialisation des circuits alimentaires : comment protéger la santé publique ?
La libre circulation des marchandises en Europe et l'augmentation des importations des pays tiers pose de nouveaux défis pour la sécurité sanitaire alimentaire. Pour Andreas Hensel, président de l'Institut allemand fédéral de l'évaluation des risques (BFR), les importateurs doivent garantir la sécurité des produits importés, surtout pour ce qui concerne les zoonoses alimentaires. Cependant, les systèmes de contrôle alimentaire sont très différents selon les pays d'origine.
C'est dans ce contexte qu'a été mis en place en juillet 2013 le projet de recherche « Zoonoses et sécurité sanitaire le long de la chaîne alimentaire mondiale » (acronyme ZooGloW). Ce programme de recherche, prévu pour 3 ans, portera essentiellement sur la viande de porc et de poulet. Il est piloté par le BFR et financé par le ministère allemand de la recherche, avec l'appui de différents instituts.
L'objectif premier est d'aider les autorités à prévenir les contaminations alimentaires et à protéger les consommateurs en cas de contamination avérée. Toutefois, les aspects économiques consécutifs aux crises alimentaires devraient également être pris en compte, et notamment le coût de la surveillance mis en balance avec les répercussions financières des crises.
Madeleine Lesage, Centre d'études prospectives
Source : BFR
14:36 Publié dans Enseignement et recherche, Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
03/09/2013
La menace des maladies tropicales en République démocratique du Congo
C'est dans ce pays d'Afrique centrale, vaste comme le quart des États-Unis et peuplé de 70 millions d'habitants, que se trouve probablement le taux mondial le plus important de maladies tropicales négligées (negleted tropical diseases-NTD). Beaucoup de ces pathologies majeures sont des zoonoses et les primates non humains, nombreux, y jouent un rôle de réservoir.
Dans un article de PLOS, deux scientifiques, Anne W. Rimoin (épidémiologiste) et Peter J. Hotez (pédiatre), alertent sur le risque de pandémie que représente ce taux de contamination. Parmi les maladies les plus redoutées figurent les zoonoses majeures que sont les fièvres hémorragiques virales, comme la fièvre de Crimée-Congo et la fièvre Ebola, les trypanosomoses et certaines maladies parasitaires intestinales.
Le niveau de contamination de cette région est historique. La situation politique depuis la fin du siècle dernier est un facteur aggravant, à plusieurs niveaux, et notamment par la fermeture des structures de santé publique existantes. La mise en place dans le pays d'un programme de surveillance et de lutte contre les maladies majeures est une priorité, elle ne peut se faire sans un soutien financier et logistique étranger. Les autorités des États-Unis et de Belgique en charge du développement international, ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, ont apporté un important soutien aux autorités congolaise.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : PLOS
14:34 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Agriculture et mondialisation. Un atout géopolitique pour la France
La crise économique de 2007 a mis en relief les lourdes contraintes d'approvisionnement qu'éprouvent certaines régions du monde. Défis stratégiques et conflits d'intérêts se multiplient, alors que les enjeux alimentaires et écologiques vont s'amplifier. De nouveaux pays se mobilisent pour participer à cette nouvelle géoéconomie des ressources alimentaires.
Première puissance agricole et céréalière européenne, la France détient avec ce secteur un avantage compétitif important, selon les auteurs Sébastien Abis et Thierry Pouch, qui estiment que l'agriculture doit s'inscrire dans le débat sur la puissance de la France, dans une diplomatie agricole au service de son influence, de sa compétitivité et de ses devoirs de coopération.
Source : Presses de Sciences-po
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