Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/06/2011

Evaluation monétaire de l'écosystème britannique

 Caroline Spelman, Secrétaire d'Etat à l'environnement au Royaume-Uni, a présenté la première évaluation de l'écosystème national britannique (UK National Ecosystem Assessment).

Cette évaluation, dirigée par Bob Watson, ancien président du Giec, a impliqué plus de 500 scientifiques, économistes et autres « parties prenantes » provenant des pouvoirs publics, des universités, des ONG et du secteur privé.

L'objectif était de mesurer les avantages économiques, sociaux et sanitaires des « services » rendus par la nature dans ce pays. Ainsi, selon ce rapport, les abeilles et autres insectes pollinisateurs apportent 430 millions de livres (487 millions d'euros) par an à l'agriculture britannique. Les zones humides sont valorisées à hauteur de 1,5 milliard de livres (1,6 milliard d'euros) pour leur impact sur la qualité de l'eau. Avoir une maison avec vue sur un espace vert est estimé à 300 livres (340 euros) par an et par personne en termes de bénéfice pour la santé.

L'évaluation prend également en compte les services environmentaux couverts par les importations d'aliments, de bois et de fibres textiles. Celles-ci utilisent 14 millions d'hectares, à comparer aux 20 millions d'hectares nécessaires à la production domestique.

Le rapport dresse un bilan des changements intervenus ces 60 dernières années dans les différents aspects de l'écosystème, avec des progrès et des déteriorations selon les cas (cliquer pour agrandir) :

uk


Il propose enfin des scénarios à l'horizon 2060, dont les impacts sur les différents services environmentaux ont ensuite été estimés en termes monétaires.

uk

 

Cette évaluation a servi de base à la rédaction du Livre blanc sur l'environnement que le DEFRA a présenté le 7 juin.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

 

Voir aussi :

L'étude TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity)

Le rapport du CAS Biodiversité : L'approche économique de la biodiversité et des services liés aux éco systèmes


 

 

13:29 Publié dans 1. Prospective, 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : uk |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/05/2011

Evaluation de la politique d'alimentation britannique

 

La SDC (Sustainable Development Commission), organisme indépendant créé en 2000 pour conseiller le gouvernement britannique, a publié une évaluation de la politique d'alimentation menée au Royaume-Uni, en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord de 2000 à 2011.

Selon cette évaluation, intitulée Looking back, Looking forward, des progrès ont été faits mais on ne peut pas encore parler de « système alimentaire durable » au Royaume-Uni. Une stratégie commune s'est dégagée au fil du temps qui a culminé avec le rapport du Defra Food 2030 Vision.Toutefois, le changement politique consécutif aux dernières élections aurait, selon Tim Lang, professeur à la City University de Londres et coordinateur du rapport, suspendu les initiatives en cours. Ce rapport a également pour but d'attirer l'attention du gouvernement sur l'urgence de relancer le processus.

Looking-Back-Looking-Forward.jpg


6 thèmes majeurs de la politique alimentaire ont été identifiés :

- la gouvernance

- le changement climatique

- la nutrition et la santé

- les enfants

- la sécurité alimentaire

- les inégalités et la justice sociale

Parmi les recommandations, la SDC suggère que les politiques définissent des régimes alimentaires durables, prenant en compte les variations nationales et locales, et en fassent la promotion. De même, la stratégie nationale concernant le gaspillage doit se fixer des objectifs chiffrés.

14:21 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Climat | Lien permanent | Tags : uk |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/05/2009

Les Amis de la Terre critiques sur les agrocarburants

Une nouvelle étude, publiée par Les Amis de la Terre Royaume-Uni et réalisée par un cabinet indépendant, critique le bilan des agrocarburants.
Alors que le gouvernement anglais affirme que les agrocarburants devraient éviter l'émission de 2,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre, l'étude conclut au contraire qu'ils auraient émis 1,3 million de tonnes de plus depuis l'entrée en vigueur de l'obligation d'incorporation au Royaume-Uni. Une différence qui résulte en fait de la prise en compte du changement d'affectation des sols. En effet, au Royaume-Uni les agrocarburants sont principalement issus du soja en provenance du Brésil, d'Argentine et des États-Unis. Cela nécessite la culture de nouvelles terres prises sur les exploitations agricoles existantes ou sur des écosystèmes naturels (forêts tropicales, forêts sèches, tourbières, etc.) qui stockaient d'énormes quantités de carbone. Leur transformation en champs d'agrocarburants libérerait le carbone stocké dans la biomasse ou dans le sol.

Une étude gouvernementale majeure, la Gallagher review, avait déjà identifié cet impact majeur des agrocarburants, pouvant rendre leur bilan climatique négatif. Mais le changement d’affectation des sols n’est toujours pas pris en compte dans les statistiques officielles.

Note méthodologique et résultats

11:01 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Climat | Lien permanent | Tags : uk, ong |  Imprimer | | | | |  Facebook