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02/04/2013

Gestion quantitative de l'eau en France : perspectives d'adaptation à l'horizon 2030

Le Centre d'analyse stratégique (CAS) a récemment publié plusieurs notes sur la gestion durable de l'eau en France à l'horizon 2030, à partir d'une étude menée par la société BRL Ingénierie. L'une de ces notes est focalisée sur le bilan quantitatif en eau (équilibre entre les besoins et les ressources disponibles). Elle formule plusieurs recommandations afin de maintenir cet équilibre.

À l'horizon 2030, l'étude prévoit une stabilité du niveau de prélèvement en eau pour les différents usages (eau potable, agriculture, énergie, industrie), ainsi qu'un bilan globalement positif à l'échelle nationale de la disponibilité de la ressource en eau. Toutefois, d'importantes disparités régionales et saisonnières devraient apparaître et se renforcer. Les territoires les plus à risque en termes de pénurie d'eau à l'horizon 2030 devraient être ceux qui sont d'ores et déjà déficitaires en période estivale : les bassins Adour-Garonne, Seine-Normandie et Rhône-Méditerranée risquent ainsi d'être les plus touchés par les sécheresses, d'autant que ces régions pourraient connaître une hausse des demandes en eau.

Le changement climatique devrait en outre accentuer ces effets, avec une baisse globale du débit moyen annuel des cours d'eau sur toute la métropole et une modification du régime des précipitations. Le secteur agricole (48% des volumes d'eau consommés et 12,4% des prélèvements bruts) devrait être particulièrement concerné par les pénuries, d'autant qu'il « pourrait servir de variable d'ajustement dans certains régions face aux usages plus prioritaires tels que l'eau potable ».

Pour s'adapter à la double évolution d'une baisse des ressources et de la possible augmentation des demandes, les auteurs de l'étude préconisent une « amélioration du conseil et de l'accompagnement des agriculteurs afin de favoriser le développement de systèmes de culture plus résistants aux sécheresses, s'appuyant sur des techniques agricoles économes en eau ».

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Sources : Note du Centre d'analyse stratégique

Le rapport de BRL Ingénierie

 

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Biodiversité et nouvelle PAC

Un récent article de l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) ) propose un nouvel éclairage sur la prise en compte de la biodiversité dans la réforme en cours de la Politique agricole commune. Dans ce domaine, le débat est partagé entre les acteurs mettant en avant le rôle positif du découplage des aides et de la conditionnalité, et ceux invoquant la nécessité d'instruments biens plus ciblés pour atteindre des résultats tangibles. Cette analyse critique ne peut toutefois s'affranchir, selon les auteurs, d'un examen plus large du contexte socio-économique dans lequel un signal politique est donné aux acteurs du monde agricole, prenant en compte en particulier les prix agricoles, la structure du secteur, etc.

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11:33 Publié dans Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Avantages environnementaux des produits locaux

L’achat de produits agroalimentaires locaux est en partie motivé par la recherche de moindres impacts environnementaux, et en particulier d’un bilan carbone plus favorable. Or, comme le rappelle une nouvelle publication du CGDD du ministère de l'Ecologie, cette association n'a rien d'évident. En effet, c'est la phase de production qui pèse le plus sur les impacts environnementaux des produits agroalimentaires et notamment sur leur bilan carbone : 57% des émissions de gaz à effet de serre de la chaîne alimentaire sont liés à la phase de production et seulement 17% aux phases de transport.

Et si les distances parcourues par les produits locaux sont plus courtes, cela ne garantit pas pour autant des émissions de gaz à effet de serre réduites : tout dépend du mode de transport et de l’optimisation logistique. De plus, le choix du moyen de transport utilisé par le consommateur pour aller s'approvisionner est déterminant

Il reste, comme le rappelle l'étude, que la commercialisation « locale » est un facteur de liens sociaux, qu'elle permet souvent une meilleure valorisation des produits par le producteur et qu'elle contribue au rapprochement entre l’agriculteur et le consommateur.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : CGDD


11:13 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/04/2013

Un traitement de semences par faisceau d'électrons : une alternative aux pesticides ?

Après une vingtaine d'années de recherches, une équipe de scientifiques allemands de l'institut Fraunhofer a mis au point une méthode de traitement des semences basée sur des faisceaux d'électrons. Ce traitement permet de détruire l'ADN des agents pathogènes (champignons et bactéries) présents à la surface des semences, sans détruire l'embryon végétal et sans dégrader la capacité de la graine à germer. En remplaçant les traitements chimiques classiques, cette technique, qui d'après ses auteurs est également peu consommatrice en énergie, pourrait donc constituer une alternative aux pesticides.

Un prototype a été développé en 2010, en partenariat avec la société Nordkorn Saaten : lors des démonstrations effectuées, ce dernier pouvait traiter jusqu'à 30 tonnes de semences par heure. Un second modèle de traitement à vitesse industrielle devrait être lancé en juin 2013, au siège de Nordkorn Saaten, en Allemagne, en collaboration avec la société BayWa AG. Les scientifiques du projet souhaitent maintenant diffuser ce traitement de semences par faisceau d'électrons sur les marchés étrangers, en particulier en Inde et en Chine.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Sources : ADITFraunhofer

 

 

11:12 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/03/2013

La région Limousin s'engage dans une charte « zéro pesticide »

La région Limousin s’engage à réduire progressivement d’ici à 2015, puis à supprimer totalement les pesticides sur les 130 ha qui lui appartiennent, notamment dans les parcs des lycées. Un plan d'action vient d'être annoncé : il s'agit d'abord de réaliser un état des lieux, de former les agents de la Région et de mettre à leur disposition des outils et des matériels adaptés.

Source : Région Limousin

11:04 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/03/2013

Gaspillage alimentaire et rôle de l'emballage

Une recherche financée par le WRAP britannique (Waste and resources action programme, programme gouvernemental), s'est penchée sur les comportements de consommateurs britanniques vis-à-vis du gaspillage alimentaire et de l'emballage. Une enquête auprès de 4000 personnes représentatives de la population montre que, si ces dernières font majoritairement confiance à l'emballage pour protéger le produit au magasin ou lors de son transport, le rôle de ce dernier pour prolonger la durée de vie des produits à domicile est moins connu. En effet, beaucoup enlèvent l'emballage au moment de stocker le produit, par exemple au réfrigérateur.

Les consommateurs considèrent que des progrès ont été faits ces dernières années, et notamment le développement des emballages refermables et des emballages cloisonnés (qui permettent de n'utiliser que la quantité nécessaire à chaque fois).

Des simulations montrent également que le fait de soumettre les consommateurs à des informations sur le gaspillage alimentaire orientait leurs comportements. Ils sont aussi demandeurs d'informations claires sur l'utilisation (clarification des dates limites de consommation) et le stockage (possibilité de congeler, etc.) des produits.

Le WRAP invite donc ses partenaires, industriels et distributeurs, à innover encore et à mieux informer les consommateurs.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : WRAP

12:56 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : gaspillage |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/03/2013

Les « courses durables », entre aspirations et contraintes

Avec un financement du ministère de l’Écologie, le CRÉDOC a réalisé une étude sur les pratiques d’approvisionnement alimentaire des ménages périurbains. Une enquête de terrain a permis d’identifier une série de pratiques potentiellement vertueuses : chaînage des courses avec d’autres déplacements, regroupement spatial et/ou temporel des achats, fréquentation de l’offre de proximité, recours à des modes de déplacement doux (marche, vélo), mais aussi achat à distance, achat direct auprès des producteurs et autoproduction.

L'enquête montre que si les préoccupations écologistes jouent dans l’adoption de ces pratiques, elles sont tout autant motivées par d’autres objectifs ou contraintes : la gestion du budget familial, l’impératif de gagner du temps, le souhait d’avoir un meilleur contrôle sur la qualité des denrées alimentaires.

Elle met également en évidence le fait que les consommateurs témoignent d’un souci de cohérence dans leurs objectifs de pratiques durables (par exemple, ne pas acheter des denrées issues de l’agriculture biologique produites dans des pays lointains), mais se ménagent aussi la possibilité de mettre en place des « accommodements raisonnables » : face à l’impossibilité d’avoir un comportement répondant à toutes leurs aspirations écologistes, ils « compensent » leurs pratiques les moins recommandables par des pratiques plus vertueuses, et effectuent des arbitrages constamment.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : Crédoc

12:55 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/03/2013

Première conférence européenne pour une gestion durable du phosphore

Les 6 et 7 mars 2013 s'est tenue à Bruxelles la première conférence européenne dédiée au phosphore. Rassemblant chercheurs, industriels, associations et commissaires européens, elle visait à réfléchir collectivement à une gestion plus durable de cet élément minéral, éventuellement en créant un marché européen du phosphore recyclé.

Le phosphore est utilisé comme engrais et est indispensable à la croissance des plantes. Issu de roches sédimentaires de quelques pays dans le monde seulement (Maroc, Chine, États-Unis, etc.), il est non-renouvelable et, compte tenu de la forte augmentation de la demande, il constitue une ressource à préserver au niveau mondial. Le pic de phosphore devrait se produire avant 2040 selon une étude suédoise. Les nombreuses pertes qui surviennent dans toutes les étapes de l'utilisation du phosphore (extraction, production des engrais, utilisation agricole, etc.) causent par ailleurs d'importants dégâts environnementaux (pollution des eaux aux phosphates et eutrophisation par exemple).

Créer un marché européen du phosphore recyclé serait donc une piste pour améliorer l'utilisation de cette ressource non renouvelable, créer des débouchés industriels et préserver la qualité des eaux. Un livre vert du phosphore devrait être publié courant 2013 pour préciser les orientations européennes en la matière.

 Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Sources : http://www.phosphorusplatform.org/espc2013.html

http://www.actu-environnement.com/ae/news/marche-phosphor...

11:56 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/03/2013

Résultats de l'enquête de l'Institut de l'agriculture durable : « l'agriculture durable et vous »

En novembre 2012, l'Institut de l'agriculture durable (IAD), institut composé d'agriculteurs, d'agro-industriels et d'associations, a lancé une enquête en ligne sur la perception de l'agriculture durable. Les résultats de cette enquête, qui se veulent indicatifs et non statistiquement représentatifs, ont vocation à animer le débat sur l'avenir de l'agriculture française. Ils viennent d'être publiés sur le site Internet de l'IAD.

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11:44 Publié dans Agriculteurs, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/03/2013

Vers une agence nationale de la biodiversité ?

Un rapport de préfiguration d'une agence nationale de la biodiversité a été remis à la ministre de l'Écologie. La création de cette agence devrait être stipulée dans la future loi cadre biodiversité qui sera promulguée en 2013.

Si l'idée d'une agence de ce type n'est pas nouvelle, puisqu'un rapport de 2010 proposait la création d'une agence de la nature, le présent rapport propose de s'appuyer sur les nombreuses structures déjà existantes afin de créer un lieu permanent de concertation sur le thème de la biodiversité entre les différents opérateurs concernés.

Les rapporteurs proposent de confier à cette agence des missions de veille et de prospective plutôt que d'expertise, ce qui, pour ce qui concerne le fonctionnement, la rapprocherait plus de l'Institut de veille sanitaire que des agences sanitaires ANSES et ANSM. Elle devrait également jouer un rôle important en termes de communication auprès du grand public. Un autre objectif phare proposé est de passer du principe de sites dédiés au maintien de la biodiversité à la gestion sur le territoire national dans son ensemble.

Le rapport signale également la tenue des premiers États généraux pour la modernisation du droit de l'environnement en mai prochain.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Ministère de l'écologie


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13/02/2013

Gaspillage : chiffres et progrès au Royaume-Uni

Un rapport britannique de l’Institution of Mechanical engineers (Imeche) estime, après la FAO, que 30% à 50 % des aliments produits dans le monde sont jetés au lieu d'être consommés, ce qui correspond à 1,2 à 2 milliards de tonnes de nourriture. Dans les pays en développement, le gaspillage est souvent le résultat d'infrastructures défaillantes (transport, stockage), alors que dans les pays développés, ce seraient plutôt les comportements des distributeurs et des consommateurs qui seraient en cause. La grande distribution, selon le rapport, rejette trop de produits pour des raisons esthétiques. Près de 30% des céréales cultivées au Royaume-Uni ne seraient pas récoltées pour cette raison, ce qui correspond à 1,6 million de tonne.

Suite à la publication de ce rapport, Andrew Opie, du British Retail Consortium (BRC), est intervenu pour récuser la responsabilité de la grande distribution, notamment les pratiques promotionnelles du type « un produit offert pour un produit acheté », qui seraient selon lui rares. En revanche, les supermarchés britanniques ont fait récemment des efforts pour vendre des fruits et légumes « non calibrés », et avec succès.

Des progrès sont en effet possibles : dans le nord de Londres, des ménages ayant participé à un défi organisé par la North London Waste Authority (NLWA) sont parvenus à réduire leur gaspillage alimentaire de 38%, en suivant les conseils de l'autorité, soit une économie de 32 livres sterling par semaine. L'objectif est à présent de généraliser ces comportements à l'ensemble du territoire britannique.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : IMECHE , Site de conseils de la NLWA

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07/02/2013

Freins et leviers à une diversification des cultures

Une étude récente de l'INRA a passé en revue, pour 13 cultures, les facteurs (« freins et leviers ») qui s'opposent ou qui favorisent leur développement, à chaque étape de la filière de production, de l'amont à l'aval : industries semencières et agro-fourniture, exploitation agricole, organismes de collecte et de stockage, transformateurs et distributeurs. Le pois protéagineux, le lin oléagineux et le chanvre industriel font l'objet d'études approfondies.

Les blocages se révèlent être de nature systémique, avec des situations path-dependent, verrouillées par les choix passés (les investissements à amortir, les connaissances à accumuler, etc.) et l'organisation des filières. Souvent, aucun acteur ne peut raisonnablement prendre le risque de faire le premier pas.

S'appuyant sur la théorie du management des transitions, l'étude suggère que le régime socio-technique formé autour des grandes cultures peut être déverrouillé par les pouvoirs publics en intervenant par voie réglementaire et en soutenant des « innovations de niche ». Il importe d'ouvrir de nouveaux débouchés à ces productions. La différenciation des produits assure un développement plus pérenne ; ils ne doivent pas jouer la concurrence avec les grandes cultures, mais la carte de la qualité. Le rapport souligne également l'effort de coordination nécessaire entre les acteurs de la filière, que ce soit autour de partenariats de recherche ou d'un renouvellement de la contractualisation (accord sur des cahiers de charges mutuellement profitables).

 Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

 Source : INRA


11:17 Publié dans Agronomie, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/02/2013

Poursuite de la progression du bio malgré la crise

L'Agence bio a publié son 10e baromètre réalisé avec CSA. Le contexte économique difficile ne semble pas détourner les Français des achats bio : 64% d'entre eux ont consommé bio en 2012, et la part des consommateurs réguliers (au moins une fois par mois) s’élève à 43%, alors qu’elle était de 37% en 2003. Parmi les consommateurs réguliers, 8% sont des « Bio quotidiens », 15% des « Bio hebdos » et 20% sont des « Bio mensuels ». Par ailleurs, 21% des Français sont des « Bio occasionnels », qui consomment bio seulement de temps en temps.

Le chiffre d'affaires des produits bio devrait atteindre 4,1 milliards d'euros en 2012, soit 2,4% de la consommation alimentaire française. Leur progression ralentit, passant de 10% par an à 5% en 2012. De 38% en 2009, la part (en valeur) des produits bio « importés » consommés en France est passée sous la barre des 30% en 2012. A présent, 80% des consommateur de bio achètent leurs produits en GMS (contre 65% en 2011).

Les Français sont majoritairement demandeurs de bio en restauration hors domicile (écoles, hôpitaux, maisons de retraite, restaurants). La santé et la sécurité, la qualité, le goût restent les principales motivations d'achat, devant la préservation de l'environnement. Si le différentiel de prix reste le principal obstacle à l'achat, 41% des Français estiment toutefois normal de payer plus cher un produit bio (contre 36% en 2011), et cette proportion atteint 56% parmi les acheteurs effectifs de produits bio.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Agence bio

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29/01/2013

Lancement de projets d'études sur les exposomes

 Deux études importantes financées par l'UE (17,3 millions d'euros), viennent d'être lancées sur le contrôle des expositions environnementales aux contaminants physiques, chimiques et infectieux. Ce sont à ce jour les investissements les plus lourds de l'UE en matière de santé environnementale.

 Ces études sont axées sur l'étude des exposomes, qui sont définis comme les collections de facteurs environnementaux tels que eau, air, aliments auxquels les personnes sont exposées et qui peuvent avoir un impact sur la santé. La notion d'exposome prend une importance accrue avec le développement de l'épidémiologie moléculaire. Les expositions aux produits chimiques multiples (dont les pesticides) contenus dans l'air, l'eau et les aliments feront l'objet d'un suivi.

 Deux études sont programmées :

  • Le projet Exposomics, dirigé par le professeur Paolo Vineis de la School of Public Health de l'Imperial College London, implique 12 institutions. L'objectif est de préciser le lien entre les facteurs environnementaux et les maladies telles que les cancers, les maladies cardiaques et les maladies dégénératives.

  • Le projet HELIX, dirigé par le centre de recherches en épidémiologie environnementale (CREAL), basé à Barcelone, regroupe 13 institutions partenaires dont l'université de Berkeley. L'étude sera axée sur les femmes enceintes et les enfants en bas âge.

 Les personnes de la cohorte de l'étude seront en possession de smartphones équipés de capteurs permettent d'enregistrer les teneurs des contaminants. Des analyses biologiques (sang, urine) seront effectuées parallèlement. Les premiers résultats des projets Exposomics et HELIX sont attendus dans deux ans. Les études doivent durer quatre ans.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Cordis

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28/01/2013

La maladie du nez blanc des chauve-souris poursuit sa progression en Amérique du Nord

 La maladie du nez blanc (white-nose-syndrom : WNS), qiu atteint depuis 2007 les chauve-souris sur le continent nord-américain, vient d'être signalée dans le parc national « Mammoth Cave » du Kentucky, d'après WFPL News.

 Cette maladie peut avoir des impacts importants sur la biodiversité et sur l'équilibre écologique. En effet les chauve-souris sont souvent comparées à des « pesticides naturels » par le rôle régulateur qu'elles assurent sur les populations d'insectes, dont les insectes ravageurs qui endommagent les récoltes. Dans les zones atteintes par le WNS, ce sont environ 1000 tonnes d'insectes par an qui ne sont plus consommées par les chauve-souris.

 Une étude publiée en 2011 dans la revue Science estimait les frais pour l'agriculture américaine liés à la mortalité massive des chauve-souris dans une fourchette de 3,7 à 53 milliards de dollars, du fait principalement d'un recours accru aux pesticides. Ces chiffres ne prennent pas en compte les impacts environnementaux négatifs.

 Des recherches ont permis d'identifier la présence de l'agent g.destructans dans plusieurs pays européens, dont la France, sans toutefois provoquer de mortalités massives chez les chauve-souris. Il est donc probable que le champignon soit natif de l'Europe, et que les chauve-souris européennes se soient immunisées. La contamination aurait été introduite accidentellement sur le continent américain, par l'intermédiaire de voyageurs d'origine européenne. Les chauve-souris américaines, non adaptées, n'auraient pas résisté à cette contamination. On sait maintenant que le champignon persiste longtemps dans les grottes, même en l'absence de chauve-souris.

 Les recherches sur la maladie se poursuivent et L'USDA prend des mesures visant à prévenir l'extension de la maladie dans les États non encore touchés comme le Colorado ou le Dakota du Sud, notamment en limitant l'accès des visiteurs aux grottes.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Sources : Science , WFPL

 USDA

 

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