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07/06/2016

Le World Resources Institute

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Créé en 1982 aux États-Unis, le World Resources Institute (WRI) se définit comme une organisation globale de recherche. Il mobilise environ 500 experts et salariés dans plus de 50 pays. Son objectif est, d'une part, de produire des rapports et analyses de politiques publiques, reposant sur l'excellence scientifique et la mobilisation de données de qualité ; d'autre part de proposer des stratégies et outils adaptés à la mise en action des idées « Making Big Ideas Happen ». Le WRI s'adresse à l'ensemble des parties prenantes, publiques et privées. Il bénéficie de financements divers : fondations (entre autres, de la fondation John D. and Catherine T. MacArthur), gouvernements, institutions internationales, entreprises, organisations non-gouvernementales et donateurs individuels.

Ce think tank s'est fixé comme mission d'accompagner la société pour qu'elle fonctionne de manière à protéger l'environnement et sa capacité à répondre aux besoins des générations actuelles et futures. Historiquement, déforestation, désertification et changement climatique constituaient les enjeux environnementaux qui mobilisaient le WRI. Aujourd'hui, son activité s'organise autour de six défis globaux, en interaction les uns avec les autres : villes, climat, alimentation, énergie, forêts et eau.

Au titre des travaux du WRI sur l'eau, on citera ici ceux relatifs à sa gestion quantitative, en particulier le projet Aqueduct, qui dresse un état des lieux de la disponibilité et de l'usage de la ressource sous forme de cartes interactives, avec également un focus agricole (voir à ce sujet un premier billet sur ce blog, et un second). S'agissant de l'alimentation, depuis 2013, le WRI publie régulièrement des papiers dans une série intitulée « Creating a sustainable food future ». Le dernier, datant d'avril 2016, porte sur les changements de régimes alimentaires, les comparant avec les besoins alimentaires estimés pour 2050 à l'échelle mondiale. Il présente différents scénarios, plus ou moins ambitieux, les variantes reposant sur la réduction des calories consommées, des protéines animales et/ou de la consommation de viande bovine. Les auteurs concluent que ces modifications pourraient réduire de 30 % le food gap.

Élise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

Lien : World Resources Institute

14:57 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : wri, portrait |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/06/2016

Édition 2016 de l'étude Les Français et la consommation responsable

Les résultats de l'étude Ethicity-GreenFlex Les Français et la consommation responsable, conduite depuis 2004, ont été rendus publics le 30 mai. Parmi les éléments mis en avant par cette enquête conduite auprès d'un échantillon de 4100 personnes, représentatif de la population, il apparaît que « consommer de manière responsable » est synonyme, pour une majorité, de « consommer autrement (produit éco-labellisé, certifié éthique, local, moins polluant) ».

La santé et le bien-être, le local et la répartition de la valeur apparaissent comme trois motivations clés. 89 % des personnes interrogées (+ 3 points par rapport à 2014) choisissent leurs aliments pour rester en bonne santé, 38 % (+ 5 points) consomment moins de viande et 68 % sont préoccupées par le bien-être animal lors de l'acte d'achat. Par ailleurs, les Français estiment à 46 % (+ 9 points) que les distributeurs ont pour responsabilité de respecter la répartition de la valeur entre les différents intervenants et, pour 65 % (+ 5 points) de faire travailler des producteurs locaux. Enfin, l'enquête révèle une « conscience accrue » suite à la COP21, avec une persistance des inquiétudes environnementales (pollution, réchauffement climatique, biodiversité).

Source : GreenFlex

14:56 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : consommation responsable |  Imprimer | | | | |  Facebook

Limiter le réchauffement à 2°C : contribution de l'agriculture

Publié dans Global Change Biology, un article explore la contribution de l'agriculture à l'atténuation des émissions de méthane et de protoxyde d'azote (hors CO2), dans le cas du scénario du GIEC RCP 2.6, qui permettrait de limiter le réchauffement en dessous des 2°C. En s'appuyant sur 3 modèles, les auteurs estiment cette contribution de l'ordre de 1 GtCO2éq en 2030. Ce potentiel représenterait une réduction des émissions agricoles, hors CO2, de l'ordre de 10-11 % par rapport au scénario au fil de l'eau.

Les auteurs mettent en regard ce potentiel de réduction avec deux scénarios d'évolution, considérés comme plausibles. Le premier repose sur la diffusion des techniques agronomiques avec un prix de la tCO2éq à 20$, le second sur l'intensification de la production végétale et animale avec une meilleure efficience. Leurs travaux montrent que ces deux scénarios permettraient d'atteindre entre 21 et 40 % des efforts de réduction attendus. Ils concluent alors sur la nécessité de changements plus importants (utilisation d'inhibiteurs de méthane – voir à ce sujet une précédente brève sur ce blog), et discutent également des potentiels (non inclus dans les modèles), de la séquestration de carbone dans les sols, de la réduction du gaspillage alimentaire et des modifications des régimes alimentaires à partir d'estimations disponibles dans la littérature.

Source : Global Change Biology

14:37 Publié dans Climat | Lien permanent | Tags : méthane, protoxyde azote, atténuation |  Imprimer | | | | |  Facebook

« Manger dehors » : représentations et pratiques

L'unité de recherche Alimentation et Sciences sociales (ALISS) a publié une note présentant les résultats d'une enquête sur l'alimentation hors foyer, domaine peu étudié par les sciences sociales. S'appuyant sur 476 entretiens (par téléphone et par Internet), cette enquête visait à dresser un panorama des pratiques, à saisir les représentations associées et à regarder les liens entre contexte et contenu de ces repas.

Plusieurs résultats se dégagent : en termes de représentation, « manger dehors » est majoritairement associé à « manger au restaurant ». De plus, toutes choses égales par ailleurs, la variable « âge » est la plus pertinente pour expliquer le choix du type d'établissement de restauration commerciale fréquenté : les restaurants gastronomiques et traditionnels par une population plutôt âgée, les cafétérias, libres-services et fast-food par une « population jeune, habitant une ville moyenne ou grande, Paris et sa couronne ». Par ailleurs, trois profils de repas sont identifiés, en fonction du lieu, des personnes présentes et de celui qui paye : « se faire inviter chez une autre personne », « inviter ses proches au restaurant », « déjeuner au travail ». Enfin, la durée de ces repas « renvoie sans doute plus à sa dimension de sociabilité qu'à la dépense » consacrée.

Source : Inra

14:36 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : alimentation hors foyer |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/06/2016

Changement climatique : des conditions de travail dégradées pour l'agriculture

Un rapport publié fin avril par le secrétariat du Climate Vulnerable Forum, au sein du Programme des Nations unies pour le développement (UNDP), alerte sur la dégradation actuelle et future des conditions de travail en raison de la hausse des températures au niveau mondial.

Il pointe notamment les situations dans l'agriculture et la construction, où les emplois sont directement exposés au soleil. Il identifie également l'industrie comme secteur à risque, en particulier celle utilisant des produits dont la stabilité se dégrade avec la chaleur (solvants, colles, etc.). Au-delà des dégâts sur la santé, la hausse des températures réduit la productivité en limitant le temps de travail diurne, et par conséquent les revenus des salariés, alimentant les flux migratoires vers les régions les moins impactées par le réchauffement.

Enfin, l'analyse identifie les mesures susceptibles de réduire l'impact sur la santé et la perte en productivité, soit de manière directe en protégeant les travailleurs, soit indirectement en pariant sur l'éducation et la formation, afin de réduire la part du travail en extérieur au profit d'emplois dans l'industrie ou les services.

Pourcentage d'heures de travail diurne perdues dans les pays les plus peuplés (pour une intensité de travail de 300 W, et une hausse de 2,7°C en 2085)

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Source : CVF - UNDP

Source : UNDP

14:33 Publié dans Climat, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : pnud, changement climatique, conditions de travail |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les Comores. A qui la terre ? Sous les conflits de propriété, les réalités de la gestion en commun. Mahmadou Saïd

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Cet ouvrage questionne le régime de propriété privée aux Comores : à qui appartient la terre ? À celui ou celle qui l’occupe ou qui la met en valeur ? À ceux qui y ont des droits historiques ? A celui qui l’a faite immatriculée ? Mahamoudou Saïd invite à réfléchir sur une gestion en commun du foncier, justifiée par l’existence quasi systématique, sur une même parcelle, de « propriétés simultanées », produits de l’histoire comorienne. Il existe ainsi une pluralité de droits applicables (coutumier, musulman et français). Cette configuration de juxtaposition de droits n’est pas spécifique à ces îles puisque l’auteur fait le parallèle avec d’autres régions : nord-est de Madagascar, Los Angeles, massif des Alpilles et Cévennes, et d’autres régions en Suisse et en Espagne notamment. Le pluralisme juridique oblige à penser de nouveaux paradigmes pour une meilleure gestion du foncier, notamment en commun comme le propose cette publication.

Source : Éditions Karthala

14:30 Publié dans Exploitations agricoles, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : foncier, comores |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/06/2016

Crise et fin de l'exploitation agricole familiale française, P. Jeanneaux

Dans un article paru dans la revue trimestrielle Pouvoirs Locaux, Philippe Jeanneaux (VetAgro Sup) dresse un tableau incisif du paysage agricole français, à la lumière de la récente crise en Europe. Selon lui, le développement des exploitations à deux unités de travail humain (UTH), depuis les années 1960, s'est accompagné d'une intensification et d'agrandissements au prix d'endettements massifs. Ce modèle serait à bout de souffle : l'exploitation indépendante à deux UTH serait aujourd'hui sur-endettée et intransmissible, dominée par l'aval et démunie de pouvoir de négociation, incomprise par la société, et inadaptée à la mondialisation. Il en résulterait un manque de compétitivité et de résilience, et une évolution rapide et forcée de la structure de ces exploitations serait à prévoir.

Source : Pouvoirs Locaux

14:29 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : agriculture familiale |  Imprimer | | | | |  Facebook

Prix des terres agricoles en 2015

Les Safer, dans le cadre de leur mission de service public, publient chaque année une analyse des marchés fonciers ruraux. D'après la dernière édition sortie en mai, en 2015, le marché est en progression de plus de 5% en nombre de transactions, de plus de 6% en volume-surface et de plus de 8% en valeur. Le prix des terres et prés libres et non bâtis est de 6 010 euros par hectare en moyenne, contre 4 470 euros par hectare pour ceux loués et non bâtis. La hausse des prix se poursuit, mais à un rythme moins soutenu que les années précédentes, excepté pour le secteur des grandes cultures.

En termes de tendances, la SAFER constate une progression continue du marché des biens loués (55 % des superficies vendues) et une hausse des achats par les sociétés d’exploitation et sociétés de portage (GFA et SCI agricoles), au détriment des agriculteurs, personnes physiques et fermiers en place.

Source : SAFER

14:27 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : safer, foncier, prix, terres |  Imprimer | | | | |  Facebook