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06/06/2016

Limiter le réchauffement à 2°C : contribution de l'agriculture

Publié dans Global Change Biology, un article explore la contribution de l'agriculture à l'atténuation des émissions de méthane et de protoxyde d'azote (hors CO2), dans le cas du scénario du GIEC RCP 2.6, qui permettrait de limiter le réchauffement en dessous des 2°C. En s'appuyant sur 3 modèles, les auteurs estiment cette contribution de l'ordre de 1 GtCO2éq en 2030. Ce potentiel représenterait une réduction des émissions agricoles, hors CO2, de l'ordre de 10-11 % par rapport au scénario au fil de l'eau.

Les auteurs mettent en regard ce potentiel de réduction avec deux scénarios d'évolution, considérés comme plausibles. Le premier repose sur la diffusion des techniques agronomiques avec un prix de la tCO2éq à 20$, le second sur l'intensification de la production végétale et animale avec une meilleure efficience. Leurs travaux montrent que ces deux scénarios permettraient d'atteindre entre 21 et 40 % des efforts de réduction attendus. Ils concluent alors sur la nécessité de changements plus importants (utilisation d'inhibiteurs de méthane – voir à ce sujet une précédente brève sur ce blog), et discutent également des potentiels (non inclus dans les modèles), de la séquestration de carbone dans les sols, de la réduction du gaspillage alimentaire et des modifications des régimes alimentaires à partir d'estimations disponibles dans la littérature.

Source : Global Change Biology

14:37 Publié dans Climat | Lien permanent | Tags : méthane, protoxyde azote, atténuation |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/09/2015

Émissions de méthane : des pistes d’atténuation dans le monde animal et végétal

Cet été, deux publications scientifiques sur le méthane ont attiré l’attention. La première concerne une variété de riz génétiquement modifiée avec de l’ADN d’orge. Les travaux ont été conduits en laboratoire par des chercheurs en Chine, en Suède et aux États-Unis. Ces plants ont la caractéristique d’être moins émetteurs de méthane tout en ayant une productivité plus importante de grains. Au-delà des questions d’acceptation par le consommateur, cette découverte a aussi conduit à des critiques quant aux impacts possibles sur les sols et leurs écosystèmes. En effet, la plus grande production de grains s’accompagne d’une diminution des apports en matière organique (carbone ou nutriments) libérée par la plante dans les sols. Or ce déficit pourrait nécessiter une application supplémentaire de fertilisants azotés, résultant en des émissions de protoxyde d’azote.

La seconde découverte concerne le secteur animal, avec un additif alimentaire pour diminuer le méthane émis par les vaches laitières. Cet inhibiteur, le 3-nitrooxypropanol, permet une réduction des émissions entériques de l’ordre de 30 % par rapport au contrôle, sans affecter la production ou la composition du lait. Cette diminution a lieu dans les deux premières semaines d’utilisation et persistent même au-delà du traitement. Les résultats montrent également un gain de poids des animaux sous traitement. L’expérience a été réalisée sur 48 vaches en stabulation, avec 3 niveaux de prise de l’inhibiteur (entre 40 et 80 mg/kg de matière sèche destinée à l'alimentation), pendant 12 semaines. Une durée que les auteurs souhaiteraient allonger afin de voir si des effets non désirables sont susceptibles d’apparaître sur le long terme.

Sources : PNAS, Nature, Nature

11:17 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : méthane, atténuation |  Imprimer | | | | |  Facebook