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08/06/2021

Les prairies au sommaire du dernier numéro de Reliefs

agropastoralisme,prairies,biodiversité,massif central

Le 21 mai est sorti en kiosque et en librairie le numéro 13 de la revue Reliefs, dont le dossier est consacré aux prairies. Accompagnée d’une iconographie de grande qualité, la revue regroupe des articles, des analyses et des interviews de chercheurs et praticiens de différentes disciplines : agronomie, écologie, sociologie, ethnologie, philosophie, histoire. Ce numéro permet de découvrir une typologie des prairies (M. Dufumier), de mesurer l’ampleur et les conséquences du déclin des insectes en Europe, tout en prenant connaissance de leurs rôles (P. Grandcolas). L’évolution des estives dans les Alpes et au sud du Massif central ainsi que dans l’Atlas marocain est évoquée par A.-M. Brisebarre, qui livre un témoignage sur l’inscription de l’agropastoralisme au patrimoine mondial de l’Unesco. Enfin, le dossier est complété par une interview d’A. Corbin, auteur de La fraîcheur de l’herbe (voir à ce sujet un précédent billet) et de différents extraits littéraires.

Source : Reliefs

15:40 Publié dans Agronomie, Environnement, Territoires | Lien permanent | Tags : agropastoralisme, prairies, biodiversité, massif central |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/05/2021

Développement de partenariats public-privé pour la préservation des écosystèmes

Au 1er trimestre 2021, la revue Secteur privé & développement (publiée par Proparco) a réuni une quinzaine d’articles sous le titre « Préserver la biodiversité, le secteur privé en action ». A. Thiongo, de l’organisation Conservation International, décrit dans l’un d’eux une initiative menée en Afrique du Sud qui vise à améliorer la qualité des pâturages à usage collectif. Une organisation à but non lucratif y organise des ventes aux enchères permettant un contact direct entre acheteurs et éleveurs, afin que ceux-ci puissent bénéficier d’un meilleur prix pour leurs produits. Concomitamment, ils s’engagent, dans le cadre d'un accord de préservation de l'environnement, à déployer des mesures de protection des pâturages, favorisant ainsi la productivité de leur troupeau et la qualité des produits. Un autre projet visant à développer, au Ghana, des chaînes de valeur plus favorables à la biodiversité, et basé sur les principes du commerce équitable, est également présenté dans l’article. Enfin, les cadres des partenariats public-privé développés par Conservation International y sont exposés.

Source : Secteur privé & développement

14/01/2021

Migration, Agriculture and Rural Development, Michele Nori, Domenica Farinella

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La plupart des études sur la main-d’œuvre agricole issue des migrations internationales portent sur les grandes cultures et territoires à haut potentiel agronomique. À l'inverse, l’ouvrage de Michele Nori et Domenica Farinella analyse les effets de la présence immigrée sur les systèmes agricoles de moindre intensité, localisés dans des territoires isolés ou en déclin, dans trois pays méditerranéens (Espagne, Grèce, Italie). La thèse centrale, élaborée dans le cadre d’une recherche en cours sur l’agropastoralisme (PASTRES), est que l’emploi de ces salariés venus d’ailleurs participe au maintien des activités dans ces territoires et à la reproduction des sociétés rurales.

L’ouvrage revient dans un premier temps sur les mutations des agricultures européennes au cours des dernières décennies. La reconfiguration des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires a favorisé un partage inégal de la valeur entre les agriculteurs, les industriels et la grande distribution. De plus, la valorisation par la PAC des territoires à haut potentiel agricole a contribué à la marginalisation de ceux moins dotés (massifs montagneux, îles et régions isolées). Dans un second temps, les auteurs montrent que la présence d’immigrés originaires d’Europe de l’Est, du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, dans ces zones rurales, est un facteur de revitalisation des sociétés locales, contribuant au maintien de l’activité et de l’identité des territoires.

Ce rôle des immigrés est patent dans les activités agropastorales, comme le montre la dernière partie de l’ouvrage. Dans les Alpes et Apennins, deux tiers des salariés officiellement enregistrés sont immigrés tandis que c’est le cas de neuf bergers sur dix dans les Abruzzes italiennes. Du fait de leur socialisation en milieu rural, la plupart d’entre eux ont à leur actif une expérience de l'élevage et de la production animale.

La présence des immigrés dans les régions agropastorales d'Italie

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Source : Springer Open

Deux résultats du chapitre final retiennent particulièrement l’attention. Dans ces territoires d’agropastoralisme, le renouvellement générationnel de la main-d’œuvre s’opère au travers d’un changement d’origine des populations. La stabilisation des immigrés dans ces emplois est pourtant rare : leur accès difficile à la terre et aux facilités bancaires les oriente vers d’autres secteurs du marché du travail, alors même que les exploitants locaux peinent à trouver un repreneur lorsqu’ils cessent leur activité.

Nathalie Kakpo, Centre d’études et de prospective

Lien : Springer Open

12:45 Publié dans Agriculteurs, Territoires | Lien permanent | Tags : agropastoralisme, migrations, migrants, emploi, territoires, méditerranée |  Imprimer | | | | |  Facebook