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07/05/2013

États-Unis : un rapport de l'USDA sur les systèmes de production « alternatifs » en bovins viande

Le service de recherche (Economic Research Service, ERS) de l'USDA a sorti un rapport sur les systèmes de production « alternatifs » en viande bovine. Mais qu'entend-on, aux États-Unis, par systèmes de production alternatifs ? Il s'agit en fait, dans ce rapport, des grands systèmes de production qui diffèrent de la production dite conventionnelle ou traditionnelle, c'est-à-dire des systèmes qui ne sont pas avec ateliers d'engraissement à base de grains riches en énergie et protéines (feed lots) pour lesquels l'objectif est la maximisation des gains en poids des animaux, dans un minimum de temps, au plus bas coût.

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25/04/2013

Nouvelles sources d'intoxications alimentaires aux États-Unis

Le docteur Rob Tauxe, directeur de la division des maladies alimentaires et environnementales au Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américain présente, dans la revue Global Dispatch, le rapport annuel du réseau de surveillance des intoxications alimentaires (Foodnet). Ce rapport résulte d'une collaboration entre trois institutions majeures aux États-Unis dans le domaine de la santé publique : le CDC basé à Atlanta, le service d'inspection alimentaire du département de l'agriculture (USDA) et la Food and Drug administration (FDA).

Selon ces données, le nombre de personnes ayant souffert d'une intoxication alimentaire aux États-Unis en 2012 est estimé à 48 millions sur une population totale de 314 millions, donc presque une personne sur 6.

Le docteur Tauxe constate que l'agent le plus souvent incriminé est toujours salmonella, et ce malgré une diminution du sérotype le plus courant, salmonella typhimurium. Cependant il faut souligner une augmentation assez franche de campylobacter (+14% par rapport à l'année précédente), cette bactérie, le deuxième agent contaminant en termes de fréquence, étant retrouvé dans de multiples produits de grande consommation, dont la viande de volaille et le lait cru.

Mais l'augmentation la plus spectaculaire concerne les contaminations par les germes de type vibrio, et principalement vibrio parahemolyticus qui sont liées le plus souvent à des consommations de denrées crues, et principalement des huitres et autres coquillages.

Le directeur du CDC, Tom Frieden rappelle que même si certains types de contaminations constituent encore un défi, l'approvisionnement alimentaire des États-Unis est, selon lui, l'un des plus sécurisés. La mise en application de réseaux d'information performants permet en effet une gestion précoce des intoxications alimentaires sitôt la survenue des premiers cas.

 Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : CDC

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28/03/2013

États-Unis : l’explosion du prix des crédits d’incorporation de biocarburants, symptôme de contraintes incompatibles ?

Dans un article publié sur le site farmdocdaily, Scott Irwin, économiste de l’université de l’Illinois, met en évidence l’explosion du prix des renewable identification numbers (RIN) pour l’éthanol : leur valeur a plus que décuplé en à peine deux mois (cliquer pour agrandir) :etats-unis

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13:03 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/02/2013

Fiscalité agricole aux États-Unis : analyse des effets de réformes en préparation

Le service de recherche de l'USDA vient de publier un rapport se penchant sur les effets des propositions de réformes fiscales actuellement en discussion sur le secteur agricole. Celles-ci émanent d'une commission bipartite (National Commission on Fiscal Responsability and Reform) nommée en février 2010 par le gouvernement. Trois critiques sont associées au système fiscal actuel : sa complexité, des inefficiences et un manque d'équité (les plus hauts revenus étant aussi ceux bénéficiant des plus importantes déductions d'impôts). Ainsi, l'enjeu des réformes porte également sur la limitation des niches fiscales existantes.

Si le secteur agricole ne serait que peu influencé par des modifications portant sur l'imposition des sociétés (corporate income tax), il serait en revanche affecté par les changements dans les modalités de l'impôt sur le revenu. En effet, d'après le recensement agricole de 2007, 87% des exploitations étaient en statut « individuel » (sole proprietorship), représentant 50% du chiffre d'affaires agricole. Et 96% des exploitations agricoles (75% du chiffre d'affaires agricole) étaient soumises à l'impôt sur le revenu. Parmi les enjeux sur ce volet, il y a les effets sur les dispositifs de lissage de la variabilité des revenus agricoles : aujourd'hui, les agriculteurs américains peuvent reporter des revenus de l'année n sur ceux des 3 années précédentes afin de minimiser leur taux marginal d'imposition. L'évolution des taux et la réduction prévue du nombre de tranches d'imposition risqueraient alors de limiter les marges de manœuvre pour ce lissage. En outre, les agriculteurs pourraient être affectés par des évolutions de l'assiette imposable.

Les enjeux portent également sur le traitement fiscal des investissements réalisés par les agriculteurs. Les possibilités d'amortissements accélérées existantes pourrait être limitées, alors qu'elles permettent aujourd'hui d'amortir une majeure partie des investissements la première année, avec des plafonds qui ont progressivement été augmentés. En outre, les agriculteurs bénéficient de taux relativement bas d'imposition du capital, en particulier lors de la revente de certains actifs de l'exploitation (plus-values), et ils pourraient donc être affectés par les volontés d'harmonisation des taux de prélèvements sur le capital et sur le travail.

Parmi les mesures qui seraient sur la sellette, figurent certaines incitations fiscales au financement des installations agricoles, via les aggie bonds : les États peuvent émettre des obligations (bonds) destinées à financer le capital d'une installation agricole ; le préteur étant alors exonéré d'impôts sur les intérêts de son prêt, ce qui permet de proposer des taux inférieurs aux taux de marché. Autre disposition originale menacée, la suppression de la mesure domestic production activities deduction, qui permet certaines exonérations pour des activités réalisées pour une part significative aux États-Unis (cette mesure consistait auparavant à l'exonération fiscale d'une partie des produits d'exports, mais n'était pas OMC compatible). Enfin, les exonérations des dépenses de couverture santé pourraient aussi être revues et toucher le secteur agricole.

 Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Source : USDA


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17/01/2013

États-Unis : fin des paiements directs découplés, quel incidence pour les producteurs ?

Le département de recherche de l’USDA a publié récemment une étude visant à estimer l’impact pour les exploitants américains de la suppression des paiements directs découplés. Bien que le Congrès ne soit pas parvenu en 2012 à adopter un nouveau Farm Bill faute d’accord, ce qui s’est traduit par l’extension du Farm Bill actuel pour une campagne supplémentaire, une mesure faisait relativement consensus au Sénat comme à la Chambre des représentants : la volonté de supprimer les paiements découplés (DP pour direct payments).

L’étude de l’USDA estime dans ce contexte l’impact sur les exploitations de cette suppression. Dans ce document, l’USDA envisage deux types d’effets, l’un direct qui correspond au montant budgétaire transféré aux éleveurs, l’autre indirect via l’appréciation des prix des terres éligibles du fait de la « capitalisation » des DP dans ce facteur. L’USDA souligne que cet effet est controversé et plus difficile à estimer et ne retient que l’hypothèse de capitalisation maximale. Même dans ce cas, l’effet direct de la suppression des DP prime nettement sur l’effet indirect (cliquer pour agrandir) :

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Mobilisant de nombreuses bases de données microéconomiques, les estimations mettent en évidence de fortes disparités géographiques dans l’impact des paiements directs, et donc de leur suppression. En moyenne, en 2010, les paiements directs représentaient 39% du total des paiements gouvernementaux aux exploitations et environ 6% du revenu net des exploitations. L’impact de la suppression de ce soutien est essentiellement estimé selon un critère de « santé financière » des exploitations (défini en fonction du caractère positif ou non des revenus et du niveau d’endettement).

La conclusion de l’USDA est que seuls 2% des exploitations touchant des DP perdraient leur statut favorable selon ce critère, soit 11 000 exploitations environ. Certaines régions, comme le Delta du Mississippi par exemple, seraient les plus affectées (13% des exploitations concernées perdant le statut favorable). Compte tenu des hypothèses de modélisation, ces résultats sont annoncés comme correspondant à la fourchette haute.

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Il convient de signaler que cette étude n’intègre pas les nouveaux programmes, davantage contracycliques, envisagés par l’une ou l’autre des chambres du Congrès et destinés à remplacer les DP. De même, aucune simulation ne permet d’apprécier la sensibilité des résultats à une évolution des cours des productions ou des intrants (l’année de référence des simulations étant 2009).

 

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

 

Source : USDA 

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03/11/2012

Potentiel de la biomasse aux États-Unis

L'Union of Concerned Scientists(UCS) a publié un bilan du potentiel de la biomasse aux États-Unis, dans lequel elle estime qu'environ 680 millions de tonnes de biomasse (plantes non alimentaires, résidus agricoles et forestiers et déchets alimentaires) pourraient fournir, à l'horizon 2030, un cinquième de la demande énergétique du pays.

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De plus, les ressources, réparties sur le territoire, représenteraient une opportunité de développement local et régional. Le rapport précise qu'il faut prendre garde à ne pas concurrencer les productions alimentaires.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : UCS

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04/07/2012

Qualité nutritionnelle de la consommation hors foyer aux États-Unis

La restauration hors foyer (restaurants, cantines, vente à emporter) a représenté, sur la période 2005-2008, 42% du budget alimentaire des Américains et 32% de la prise calorique, selon le service économique de l'USDA. Les fast food représentent la principale source de calories consommées à l'extérieur :

etats-unis

 

Une enquête, menée par l'USDA et le U.S. Department of Health and Human Services auprès de 5000 personnes, a comparé la composition nutritionnelle des prises alimentaires dans et hors foyer. Par rapport à ce qui est consommé à la maison, la nourriture prise à l'extérieur contient moins de nutriments (calcium, fibres et fer) mais est plus riche en graisses, sel et cholestérol. Les Américains consomment davantage de fruits, de produits laitiers et de céréales à la maison qu'à l'extérieur, mais moins de légumes. Le lait étant proposé en restauration scolaire au petit-déjeuner et au déjeuner, les enfants en consomment davantage à l'école qu'à la maison.

Des données importantes pour mieux connaître la consommation alimentaire et ajuster les recommandations nutritionnelles.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : ERS USDA


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28/05/2012

Nouvelles prévisions sur l'obésité en 2030 aux États-Unis

Aujourd'hui, aux États-Unis, 35,7% des adultes et 16,9% des enfants et adolescents sont considérés comme obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30). Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a réalisé une actualisation de ses projections de progression de l'obésité dans le pays à l'horizon 2030.

Selon ces nouvelles projections, le taux de progression de la pathologie ralentirait et ne serait plus « que » de 33%, contre 51% dans les précédentes prévisions. Cela signifie tout de même que 42% de la population seraient obèse en 2030. De plus, le nombre de personnes considérées comme « sévèrement obèses » connaîtrait une croissance de 130% sur la période.

Les prévisions prennent en compte des facteurs comme le chômage, les habitudes alimentaires et sportives, et même le prix de l'essence et la densité de restaurants. Le facteur le plus important reste le vieillissement de la population. Le taux d'obésité des femmes ne progresserait pas en revanche.

 

  Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : CDC 

15:39 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/04/2012

Une contribution originale pour le prochain Farm Bill : MDIS, un tunnel de prix basé sur un dosage original de stockage à la ferme et de jachère

Dans le cadre du prochain Farm Bill, la puissante organisation agricole américaine National Farmers Union (NFU) a remis récemment en avant une proposition de politique intitulée Market-Driven Inventory System (MDIS ou, ci-dessous Reserve Policies). Cet outil de régulation se fonde sur un principe ancien, la stabilisation dans un « tunnel de prix » grâce au stockage, mais s’appuie sur un dosage original de stockage à la ferme et de jachère.

 

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15:21 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/03/2012

Répartition des aides agricoles aux États-Unis et dispositifs de plafonnement

Le service de recherche de l’USDA (ERS) a publié un rapport sur la répartition des aides aux États-Unis, Changing Farm Structure and the Distribution of Farm Payments and Federal Crop Assurance.

Ce rapport revient sur les dispositifs de plafonnement mis en œuvre aux États-Unis quant aux différents programmes de soutiens, basés sur divers critères tels que les revenus non agricoles. Pour percevoir les aides anti-cycliques, le programme ACRE, les loan deficiency payments et le programme Milk Income Loss Contract, ces revenus ne doivent pas dépasser les 500 000 dollars en moyenne triennale. Pour les aides directes, le seuil est de 750 000 dollars, et il est de 1 000 000 dollars pour les programmes de conservation. Il existe également des critères quant à la part minimale que doit représenter le revenu agricole dans le revenu total pour certains programmes. Par ailleurs, des dispositifs de plafonnement du montant total d’aides perceptibles ont aussi été mis en place par programme. Le plafond a été fixé en 2008 à 40 000 dollars pour les aides directes (80 000 dollars pour les couples mariés), et à 65 000 dollars pour les aides anti-cycliques.

Au-delà des ces mécanismes, si en 2009, le montant global des aides versées aux exploitations agricoles a atteint plus de 13 milliards de dollars, le rapport souligne que la totalité n'a pas bénéficié aux exploitants. Une partie des aides est en effet liée à des programmes d'assurance nécessitant le versement d'une prime par les agriculteurs aux assureurs. Par ailleurs, dans un contexte de forte hausse du prix du foncier, les effets de transferts indirects des bénéfices des soutiens aux propriétaires fonciers, dont une grande partie n'a pas d'activité agricole, sont également présentés.

En tirant le bilan des mécanismes existants et de la répartition des soutiens agricoles, le rapport de l’ERS ouvre ainsi des pistes de réflexion quant aux évolutions de la politique agricole américaine dans le cadre de la préparation du prochain Farm Bill.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

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03/03/2012

Futur budget agricole américain : des coupes dans le soutiens aux assurances privées

Dans un contexte de déficit public et de ressources contraintes, pour 2013, le gouvernement américain a proposé de réduire le budget de l’USDA de 32 milliards de dollars sur la période 2013-2022.

Deux postes sont particulièrement concernés, avec d'une part la proposition de suppression progressive des aides directes versées indépendamment des prix et des rendements, qui rapporterait près de 23 milliards de dollars sur la période 2013-2022. Le gouvernement met en avant à cet effet le contexte de revenus agricoles record. Il propose en revanche de renforcer les filets de sécurité, et de poursuivre les paiements anti-cycliques dont bénéficient les producteurs.

D'autre part, le gouvernement propose de réduire le budget alloué aux programmes d’assurances cultures, pour dégager 7,6 milliards de dollars sur 2013-2022. Le programme de soutien aux assurances s'élève annuellement à 10 milliards de dollars, dont 3 milliards de dollars à destination des assureurs privés, et 7 milliards de dollars de subventions aux producteurs pour le paiement des primes d’assurance.

Le gouvernement souligne que les compagnies d’assurances privées, proposant des contrats d’assurance aux producteurs, affichent des taux de retour sur investissement très élevés, à hauteur de 14 %. Le gouvernement souhaiterait voir ce taux passer à 12 %, ce qui dégagerait 1,2 milliard de dollars annuels.

Par ailleurs, une réduction de l’enveloppe d’aides versées aux assurances pour dédommager les coûts administratifs du dispositif est également proposée, enveloppe actuellement basée sur les coûts historiques très élevés de l’année 2010.

Enfin, le gouvernement souhaiterait réduire le taux de subventionnement des primes d’assurance que doivent verser les agriculteurs aux assureurs, de deux points pour les producteurs dont le soutien dépasse les 50 % du coût de la prime d’assurance. Des taux incitatifs avaient été instaurés en 2000 afin d'encourager la participation des exploitants, aujourd’hui élevée.

Ces propositions ont suscité des réactions de la part des représentants du monde agricole, avec des discussions à suivre dans le cadre de la préparation du prochain Farm Bill.

Source :

Fiscal Year 2013, Cuts, consolidations and savings, budget of the U.S. Governement


 Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 

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01/01/2012

Politique laitière américaine : nouvelles propositions en faveur de la gestion de l'offre

Une nouvelle proposition de loi, le Dairy Security Act, a été déposée en septembre 2011 à la Chambre des représentants par le député Peterson, pour une nouvelle politique laitière aux États-Unis. La proposition s'articule autour de deux programmes phares, avec une adhésion toutefois facultative des producteurs :

  • Soutien des marges des éleveurs laitiers lors de conjonctures défavorables, avec le versement d'aides non plafonnées (contrairement aux aides contra-cycliques actuelles) ;

  • Gestion dynamique des volumes produits avec un mécanisme incitatif en période de baisse des marges pour limiter les volumes produits : diminution des aides versées en cas de dépassement des recommandations d'évolution de la production.

 La gestion dynamique de l'offre fait ainsi son chemin dans le secteur laitier depuis 2009 aux États-Unis. Elle était ressortie cet été comme l'une des recommandations du comité laitier nommé par le gouvernement suite à la crise laitière. Des avancées à suivre pour le prochain Farm Bill...

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 

Voir aussi la note de veille du CEP de décembre 2010

 

10:41 Publié dans 4. Politiques publiques, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : etats-unis, lait |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/06/2011

Croissance du bio américain malgré la crise

 L'Organic Trade Association (OTA) a annoncé que le secteur de l'agriculture biologique américaine avait connu une croissance de presque 8% en 2010, atteignant 28,6 milliards de dollars (alors que les ventes de produits alimentaires dans leur ensemble ont stagné).

Les fruits et légumes bio ont bénéficié de la plus forte progression, près de 12% sur l'année. Ils représentent à présent 12% de l'ensemble des ventes de fruits et légumes aux États-Unis. Les produits laitiers bio totalisent, quant à eux, 6% de parts de marché.

Les ventes de textiles biologiques (notamment le lin) ont augmenté de 16% et atteignent 605 millions de dollars. Les compléments alimentaires bio sont également un marché porteur dans un pays qui en consomme beaucoup.

Le système de certification « organic » américain est différent du système européen, comme l'explique cette présentation de Lashonda McLeod, attachée agricole.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

16:58 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : etats-unis, tendances, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/06/2011

Biocarburants aux Etats-Unis : discussions autour de l'assouplissement des mandats d'incorporation

Le 26 mai dernier, une proposition législative visant à assouplir la politique américaine relative aux biocarburants a été déposée au Congrès. Il s'agirait de permettre à chaque État de choisir ou non d'incorporer la part d'éthanol de maïs dans les standards d'incorporation de "carburants renouvelables" (Renewable Fuel Standards), étant donné des conflits que cela entraîne avec les objectifs agricoles, économiques, énergétiques et environnementaux. Par ailleurs, le texte déposé prévoit également d'élargir les sources de carburants renouvelables pouvant être utilisés, en les étendant aux biocarburants de nouvelle génération pour permettre l'utilisation de nouvelles sources non-éthanol.

La proposition a été déposée au Sénat par un sénateur républicain de l'Oklahoma – James Inhofe (soutenu par un autre sénateur républicain). Elle a également été déposée à la Chambre des Représentants au travers du Fuel Feedstock Freedom Act par Brian Bilbray, républicain de Californie (soutenu par 4 autres représentants, dont 2 démocrates). Le texte va être débattu au sein des comités spécifiques concernés du Congrès.

La proposition bénéficie du soutien de représentants d'éleveurs, mettant en avant la nécessité d'avoir un marché libre. En revanche, les acteurs de la filière éthanol mettent en avant les lourds investissements de la filière ; et le secrétaire à l'agriculture Tom Vilsack aurait réaffirmé il y a quelque temps l'importance de l'éthanol de maïs et les risques que représenterait une réduction des mandats d'incorporation de ce biocarburant pour les avancées technologiques de la filière.

Marie-Sophie Dedieu, CEP

Source : Les articles de presse (Beef USA, Ethonal Producer Magazine).

Le texte des propositions au Sénat et à la Chambre des Représentants.

Pour rappel, chaque année sont définis aux États-Unis les volumes de biocarburants à utiliser dans le cadre du Renewable Fuel Standard programe introduit en 2005 avec l'Energy Policy Act. L'objectif est de parvenir en 2022 à un volume fixé à 36 milliards de gallons de biocarburants. En 2011, il s'agit de parvenir à un taux d'incorporation de biocarburants de 8% (US Environmental Protection Agency).

14:45 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/05/2011

Food stamps et boissons sucrées

 Le nombre d'Américains qui bénéficient du programme de bons alimentaires (food stamps) SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program) a beaucoup augmenté avec la crise économique : la proportion est maintenant d'un américain sur 7, soit 44 millions de personnes. Or, l'USDA estime que 6% du montant des food stamps sont dépensés en "soft drinks" (boissons sucrées).

Ces bons ne permettent pas d'acheter certains produits comme l'alcool, les suppléments alimentaires et les plats préparés. Le maire de New York, Michael Bloomberg, et le gouverneur David Paterson, proposent d'ajouter en octobre prochain à la liste des articles interdits les boissons sucrées, afin d'enrayer l'augmentation de l'obésité et du diabète. Ils affirment que les boissons sucrées sont « le plus gros contributeur à l'épidémie d'obésité » et demandent une période d'essai de 2 ans pour tester cette mesure.

Cependant l'American Beverage Association, qui représente les intérêts de l'industrie des boissons, s'est élevée contre cette décision, estimant que les bénéficiaires du SNAP avaient le droit de choisir leurs aliments.

Source : New York Times