24/03/2009
L'alimentation des Londoniens = 19 millions de tonnes de CO2 par an
L’alimentation des Londoniens émet près de 19 millions de tonnes de CO2 et autres gaz à effet de serre par an, autant que l’ensemble de la production d’un pays comme l’Estonie, selon un rapport d’un rapport publié par le « Greater London Authority ».
Le périmètre pris en compte est celui du grand Londres, où vivent 7,5 millions d’habitants, avec un suivi complet des émissions de CO2 tout au long de la chaîne alimentaire, de la récolte des produits à la consommation.
44% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la production agricole, située pour la plus grande partie en-dehors du grand Londres. A l’intérieur de la capitale, ce sont la préparation et le stockage qui sont les plus polluantes.
Le gaspillage est aussi très néfaste. Un tiers de la nourriture achetée par les Londoniens fini dans les poubelles : ces déchets sont responsables de près de 6,3 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an.
10:19 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : empreinte carbone, grande-bretagne, climat | Imprimer | |
20/03/2009
Débat sur les food miles
Dans cet article synthétisant plusieurs travaux, Samah Elsayed, chercheuse au World Resources Institute, montre que le débat sur les foodmiles met en évidence des contradictions dans les objectifs du développement durable. En effet, si d'un point de vue environnemental, encourager les consommateurs à changer leurs comportements d'achat et à limiter ainsi les émissions liées au transport est une bonne chose, d'un point de vue économique, la mise en œuvre d'indications sur les food miles pénaliserait les producteurs des pays du Sud. Or ces pays sont les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre et ne devraient pas « payer » pour les pays les plus développés, qui en sont les principaux responsables.
D'autres critiques portent sur le caractère pas forcément « écologique » des productions locales, c'est pourquoi l'analyse doit porter sur l'ensemble du cycle de vie.
Source : WRI, Can Counting Food Miles do More Harm Than Good?
08:56 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : food miles, alimentation, énergie, émissions | Imprimer | |
18/03/2009
Livre : Demain la faim
Aurons-nous encore de quoi manger en 2030 ?
Début 2008, les émeutes de la faim se sont multipliées dans plus d’une quarantaine de pays, qui ne sont pas les plus pauvres, du Maroc à l’Italie. Aux Etats-Unis, en 2009, 28 millions de personnes devraient avoir besoin de tickets alimentaires pour se nourrir. Les pays ont été de plus en plus nombreux à limiter leurs exportations de céréales pour préserver le marché intérieur.
En cause, une augmentation brutale des matières premières agricoles : plus de 50 % en quelques mois. Une flambée amenée à se renouveler qui s’explique par la stagnation de l’offre face à une demande croissante, par la crise pétrolière qui renchérit le coût du transport maritime et rend les biocarburants plus attractifs – on estime que ces derniers sont responsables de 30 % de l’augmentation des prix constatée en 2007-2008 –, par la spéculation boursière, par les aléas climatiques.
Or, d’ici 2050, les besoins en produits alimentaires doubleront, conséquence notamment de l’évolution de la consommation, de plus en plus riche, et de plus en plus carnée : la consommation de viande a quadruplé en Asie de l’est depuis les années 60, et l’Inde suit le même chemin. Mais s’il faut 1500 litres d’eau pour produire un kilo de blé, il en faut 15 000 pour un kilo de bœuf….
Sans parler des biocarburants : la quantité de céréales requises pour remplir d’éthanol le réservoir d’un 4 x 4 pourrait nourrir une personne pendant une année ! Il va donc falloir produire bien davantage. Comment ? Les dégâts de l’industrie (terres polluées, sols épuisés, eau gaspillée), l’hypocrisie des politiques (en 25 ans, la Banque mondiale dont l’objectif est d’ « œuvrer pour un monde sans pauvreté » n’a consacré aucun rapport à l’agriculture !), la menace qui pèse sur les agriculteurs étranglés entre les multinationales de semence et celles de la grande distribution le permettront-ils ? Le réchauffement climatique et l’urbanisation réduisent l’espace agricole disponible. L’agriculture intensive est gourmande en eau, dont nous manquerons de plus en plus. Et nul ne sait évaluer les problèmes de biosécurité et de dépendance économique que posent les OGM. Ni le libéralisme, ni le protectionnisme, ni le productivisme, ni la décroissance, ni la génétique, ni l’écologie ne constituent LA solution.
(4e de couverture)
05:30 Publié dans Alimentation et consommation, Développement | Lien permanent | Tags : crise alimentaire | Imprimer | |
17/03/2009
Vietnam: un plan pour protéger la sécurité alimentaire à l'horizon 2020
Un projet de plan intitulé « Sécurité alimentaire nationale à l'horizon 2020 et 2030 » vient d'être soumis au gouvernement vietnamien par le Ministère de l'agriculture et du développement rural de ce pays.
Selon les objectif de ce plan, le Vietnam devrait avoir éliminé la faim dans certaines régions d'ici 2012 et réduit la malnutrition des enfants de moins de cinq ans à moins de 5 % d'ici 2020.
Bien que le Vietnam soit le deuxième exportateur de riz mondial, il demeure des risques sur la sécurité alimentaire dans un avenir proche, estime le Ministère, étant donné que la population du pays devrait passer de x millions à 100 millions en 2020 et 130 millions en 2030.
Le plan prévoit qu'au moins 3,5 millions d'hectares soient consacrés au rizières en 2020, et que 39 à 41 millions de riz soient produits par an (contre 27,8 en 2007). De plus, 1,3 million d'hectares devraient être consacrés à la production de maïs d'ici 2020.
Pour appliquer ce plan, il sera nécessaire de réviser la loi sur le sol, notamment pour limiter la possibilités pour les autorités locales d'utiliser les terres cultivables pour d'autres usages. En effet, certaines provinces tentent d'attirer des investisseurs aux dépens des zones de culture du riz.
Le plan prend toutefois en compte le développement de l'urbanisation et des infrastructures, en prévoyant une baisse des surfaces de rizières, qui représentent actuellement 4,1 millions d'hectares.
18:02 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : vietnam | Imprimer | |
L'Irlande veut devenir tête de file en recherche agroalimentaire
L'un des objectifs affichés de l'Irlande est de devenir une tête de file européenne en matière de recherche agro-alimentaire et de santé. Cette priorité est liée, en effet, à l'importance du secteur agricole pour l'économie irlandaise et à la volonté de développer et de soutenir les industries de l'agroalimentaire.
Deux instituts universitaires sur ces sujets viennent d'y être inaugurés :
- Le National Functionnal Foods Research Centre (NFFRC) est basé à Cork et se spécialise en recherche sur la nourriture fonctionnelle, des aliments consommés non seulement pour apporter les nutriments à l'organisme mais pour soigner ou prévenir des maladies.
- L'University College Dublin Institute of Food and Health (UCD Food and Health), institut pluridisciplinaire inauguré en Décembre à Dublin, traitera, quant à lui, des problématiques de santé liées à l'alimentation.
17:29 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : irlande | Imprimer | |
L'amélioration de l'alimentation bovine pourrait sauver des milliers de vies humaines
Des chercheurs irlandais ont changé l'alimentation des vaches laitières pour réduire la proportion d'acides gras saturés dans le lait.
Selon eux, si les consommateurs favorisaient ce nouveau type de produit, 15.000 morts prématurées seraient évitées. Cette modification de l'alimentation aurait un impact tel sur la santé de la population européenne qu'entre 3,3 et 6,8 milliards d'euros pourraient être économisés annuellement dès la première année par 12 pays de l'union européenne dont l'Irlande et la France.
Ces chercheurs prônent donc un transfert d'une partie du budget prévu pour la santé vers l'agriculture et l'alimentation bovine avec des effets positifs sur la santé comme sur l'économie européenne à courts comme à longs termes.
17:21 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bovins | Imprimer | |
03/02/2009
2020 : Que mangerons-nous ? Enjeux pour les filières agricoles et agroalimentaires de Normandie
L'objectif de l'étude était d'analyser les évolutions des modes de consommation afin d'en mesurer l'impact sur les débouchés de l'agriculture régionale. Quatre scénarios à l'horizon 2020 ont été imaginés, qui peuvent être classés selon le niveau de croissance économique d'une part, et selon le degré d'inégalités d'autre part.
Le scénario « tendanciel » est central : il maintient le mode actuel de distribution des revenus et il est gouverné par une croissance molle de + 1,5 % par habitant par an. Les Européens prennent de plus en plus de repas à l'extérieur, ils consacrent de moins en moins de leur revenu à l'alimentation à domicile. Sous forme de plus en plus transformée ils consomment davantage de légumes, de fruits, de fromages mais moins de beurre et de boissons alcoolisées.
Dans le scénario « transition vers les Etats-Unis », la croissance globale est plus vive, mais les écarts se sont creusés entre catégories de population ; les classes aisées se tournent davantage vers la restauration commerciale, les plats préparés, les produits de la mer et les fruits et légumes ; les groupes aux revenus plus modestes consomment plus de produits peu coûteux comme le sucre, l'huile végétale et les volailles. La hausse des calories consommées (huile végétale, sucre et boissons sucrées) n'est combattue par aucune politique nutritionnelle.
Dans le scénario de « crise », la croissance est faible et les inégalités de consommation sont amplifiées. C'est le « prêt à manger » qui se développe, plutôt que la restauration hors foyer. Les groupes modestes consomment des produits plus coûteux et les groupes aisés achètent des produits plus élaborés. Les industries agroalimentaires et la grande distribution s'adaptent à un marché de l'alimentation de plus en plus segmenté.
Le scénario « nordique » est celui où les dépenses alimentaires globales progressent le plus ; la croissance économique est importante et des politiques fortement redistributives sont à l'œuvre. Les groupes à revenu modeste « tirent » le marché alimentaire. Les préoccupations nutritionnelles sont prises en compte par l'Etat qui joue un rôle volontariste facilité par la croissance économique : les produits de la mer, la volaille, les fruits et légumes sont plébiscités, sous forme brute ou transformée, au détriment des matières grasses et des féculents.
13:57 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |