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11/07/2022

Publication du rapport mondial 2022 sur les crises alimentaires

Le sixième rapport mondial sur les crises alimentaires, publié en juin 2022 par le Global Network Against Food Crises, alerte sur l'augmentation de l'insécurité alimentaire en 2021. Il rend compte des grandes évolutions mesurées par les indicateurs liés à la sécurité alimentaire depuis 2016, ainsi que les facteurs responsables de leur accroissement dans 53 pays sélectionnés pour leur degré élevé d'insécurité. Les conflits constituent le moteur principal dans 24 pays (déplacement des populations). Ils sont suivis par les chocs économiques (y compris ceux liés à la pandémie de Covid-19) pour 21 pays, puis par les événements climatiques extrêmes (8 pays). Le rapport propose une projection de ces données en 2022 pour 41 pays (figure ci-dessous), avant de détailler la situation par grande région et par pays.

Projection du nombre de personnes en situation de crise alimentaire en 2022

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Source : Global Network Against Food Crises

Source : Global Network Against Food Crises

09/03/2022

Évaluation d'impact d'un programme visant à contribuer à la sécurité alimentaire en Éthiopie

Un article publié dans PlosOne en janvier 2022 s'intéresse aux effets du Productive Safety Net Program (PSNP), conduit par le gouvernement éthiopien pour contribuer à la sécurité alimentaire des ménages ruraux de l'ouest du pays. Engagé en 2005 à la suite d’une grave crise alimentaire, le PSNP apporte aux ménages une aide financière ou en nature en cas de faible production agricole. Afin d'en apprécier l'impact, les auteurs ont comparé la ration calorique de deux échantillons de ménages, l'un ayant bénéficié du dispositif et l'autre non. Les échantillons ont été construits par un appariement sur score de propension. L'analyse montre un effet positif du PSNP sur la sécurité alimentaire avec 68 % des ménages participant en situation de sécurité alimentaire (+2 100 kcal/jour/adulte), contre 54 % pour les ménages ne participant pas. En conclusion, les auteurs formulent des recommandations, comme le soutien aux projets à visée nutritionnelle dans les zones rurales.

Source : PlosOne

06/07/2021

La FAO analyse l'augmentation du prix des denrées alimentaires

L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a publié en juin son rapport semestriel Outlook, sur la situation des principaux marchés mondiaux de denrées alimentaires (céréales, huiles végétales, sucre, viande, produits laitiers, produits de la mer). Les auteurs observent une augmentation du prix de ces denrées, en particulier le blé, les autres céréales et les huiles végétales : le prix des protéines en mai 2021 était 23 % plus élevé qu'en mai 2020, et le prix général des calories a augmenté de 34 % sur la même période. Les auteurs présentent également des prévisions pour les années 2021 et 2022 (cf. figure ci-dessous) et ils anticipent notamment un risque de crise alimentaire dans les 47 pays à faible revenu et peu autosuffisants en nourriture : leur ratio d'importations alimentaires sur importations totales devrait augmenter de 20 % en 2021, soit cinq fois plus que pour les pays les moins développés.

Comparaison du PIB (GDP) et du montant total des importations alimentaires (FIB) de 2015 à 2021 (prévision), en base 100 pour 2015

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Source : FAO

Lecture : de gauche à droite, et de haut en bas, les graphiques concernent : le monde ; les « pays développés » ; les « pays en développement » ; les « pays les moins développés » ; les pays à faible revenu et faiblement autosuffisants en nourriture ; les pays d'Afrique sub-saharienne.

Source : Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO)

07/04/2009

Scénarios britanniques sur l'approvisionnement alimentaire

Le projet « UK Food Supply in the 21st Century: The New Dynamic » a été lancé il y a deux ans par Chatam House, l'Institut royal des relations internationales, pour identifier les vulnérabilités du Royaume-Uni face aux tendances mondiales concernant l'offre et la demande alimentaires.

Ce rapport en est la conclusion, il présente quatre scénarios dont un de crise majeure, considéré comme très probable.

 

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Les lignes directrices d'une nouvelle stratégie sont également proposées, qui se basent sur quatre piliers : la durabilité, la résilience, la compétitivité et la prise en compte des attentes des consommateurs.

Le compte-rendu (2 p.)

 

Le rapport (52 p.)

Site du projet (et rapports précédents)

 

11:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : royaume-uni, crise alimentaire, prospective |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/03/2009

PNUE : The Environmental Food Crisis

Dans ce rapport, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) montre que plusieurs facteurs déjà à l'origine de la crise alimentaire actuelle (sécheresses, biocarburants, prix du pétrole élevés, faibles réserves céréalières et surtout spéculation sur les marchés alimentaires) pourraient s'aggraver au cours des prochaines décennies.

Si aucune mesure n'est prise, d'ici 2050 un quart de la production alimentaire mondiale pourrait disparaître en raison de « ruptures environnementales ». Déjà les rendements céréaliers stagnent et la pêche décline.

Un plan en sept points prévoit plusieurs actions :

- Une réorganisation des infrastructures du marché alimentaire pour une règlementation des prix et la mise en place de filets de protection pour les personnes les plus exposées, garantis par des fonds mondiaux ou des microcrédits pour dynamiser la productivité des petits fermiers dans les pays en développement.

- La suppression des subventions agricoles et la promotion de biocarburants de nouvelle génération, à partir des déchets plutôt que des récoltes primaires, pour que diminue la pression sur les terres fertiles et les écosystèmes critiques comme les forêts.

L'amélioration des techniques de gestion et de récupération des eaux de pluie notamment en Afrique, ainsi qu'une aide destinée aux fermiers qui adoptent des méthodes plus diversifiées et respectueuses de l'environnement (qui favorisent les apports « naturels » de pollinisateurs comme les abeilles ainsi que les réserves d'eau et la diversité génétique) peuvent constituer des mesures à moyen et long termes.

Le PDF téléchargeable à cette adresse (très lourd, beaucoup de photos)

 

 

24/03/2009

Food and Farming Futures, exercice de prospective du Foresight brittannique

Le Département for Innovation, Universities and Skills du gouvernement britannique a lancé, début février 2009, un nouveau projet intitulé 'Food and Farming Futures'. Il a pour but d'analyser le système alimentaire mondial, les évolutions de la demande et de l'offre à l'horizon 2050, et de voir comment les avancées scientifiques et les politiques peuvent répondre aux défis de demain.

Il s'appuiera sur l'expertise de scientifiques du monde entier et de diverses disciplines. Les conclusions sont attendues pour la fin 2010.


Site du projet

11:17 | Lien permanent | Tags : grande-bretagne, crise alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/03/2009

Livre : Demain la faim

Aurons-nous encore de quoi manger en 2030 ?

Début 2008, les émeutes de la faim se sont multipliées dans plus d’une quarantaine de pays, qui ne sont pas les plus pauvres, du Maroc à l’Italie. Aux Etats-Unis, en 2009, 28 millions de personnes devraient avoir besoin de tickets alimentaires pour se nourrir. Les pays ont été de plus en plus nombreux à limiter leurs exportations de céréales pour préserver le marché intérieur.

En cause, une augmentation brutale des matières premières agricoles : plus de 50 % en quelques mois. Une flambée amenée à se renouveler qui s’explique par la stagnation de l’offre face à une demande croissante, par la crise pétrolière qui renchérit le coût du transport maritime et rend les biocarburants plus attractifs – on estime que ces derniers sont responsables de 30 % de l’augmentation des prix constatée en 2007-2008 –, par la spéculation boursière, par les aléas climatiques.

 

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Or, d’ici 2050, les besoins en produits alimentaires doubleront, conséquence notamment de l’évolution de la consommation, de plus en plus riche, et de plus en plus carnée : la consommation de viande a quadruplé en Asie de l’est depuis les années 60, et l’Inde suit le même chemin. Mais s’il faut 1500 litres d’eau pour produire un kilo de blé, il en faut 15 000 pour un kilo de bœuf….

Sans parler des biocarburants : la quantité de céréales requises pour remplir d’éthanol le réservoir d’un 4 x 4 pourrait nourrir une personne pendant une année ! Il va donc falloir produire bien davantage. Comment ? Les dégâts de l’industrie (terres polluées, sols épuisés, eau gaspillée), l’hypocrisie des politiques (en 25 ans, la Banque mondiale dont l’objectif est d’ « œuvrer pour un monde sans pauvreté » n’a consacré aucun rapport à l’agriculture !), la menace qui pèse sur les agriculteurs étranglés entre les multinationales de semence et celles de la grande distribution le permettront-ils ? Le réchauffement climatique et l’urbanisation réduisent l’espace agricole disponible. L’agriculture intensive est gourmande en eau, dont nous manquerons de plus en plus. Et nul ne sait évaluer les problèmes de biosécurité et de dépendance économique que posent les OGM. Ni le libéralisme, ni le protectionnisme, ni le productivisme, ni la décroissance, ni la génétique, ni l’écologie ne constituent LA solution.

 

 

(4e de couverture)

05:30 Publié dans Alimentation et consommation, Développement | Lien permanent | Tags : crise alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook