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11/01/2022

Cuisson de précision au laser sur des aliments imprimés

Des chercheurs de l'université Columbia ont combiné les technologies d'impression alimentaire en 3 dimensions et de cuisson de précision par laser. Publiés dans la série Science of Food de la revue Nature, ces travaux utilisent de la viande de poulet mixée puis utilisée pour l'impression 3D. Différentes méthodes ont été expérimentées selon la forme donnée à la viande imprimée, le type de laser employé (lumière bleue, infrarouge), la longueur d'onde et le motif dessiné par le faisceau pour la cuisson. Les résultats obtenus sont ensuite évalués selon plusieurs paramètres : profondeur de cuisson, vitesse de refroidissement, diminution du volume, rétention d'humidité, brunissement de la surface, caractéristiques organoleptiques, etc. Ils sont comparés avec une cuisson traditionnelle au four. Il en ressort que la cuisson au laser étend les perspectives de personnalisation des repas imprimés jusqu'au mode de cuisson, pouvant être modulé finement en fonction des attentes des mangeurs. De plus, dans une optique de commercialisation d'aliments précuits, elle peut s'effectuer également sur des viandes imprimées hermétiquement emballées, augmentant ainsi la durée de conservation du produit tout en réduisant le risque de contamination microbienne.

Source : Science of Food

08:40 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : impression alimentaire, viande, personnalisation, technologies |  Imprimer | | | | |  Facebook

Presse agricole et actualité professionnelle

Les politistes I. Chupin et P. Mayance livrent, dans la revue Questions de communication (décembre 2021), une synthèse de leurs travaux sur la presse agricole. Depuis 2009, ils ont interviewé des journalistes, communicants et représentants syndicaux, et ont analysé l'évolution des thèmes traités par le magazine La France agricole (« unes » et « dossiers » des années 2010, 2015 et 2020). Malgré la diminution du lectorat, la presse agricole compte toujours plus de 130 titres et demeure rentable, grâce aux abonnements et à des ressources publicitaires « nombreuses et variées ». La ligne éditoriale est tournée vers les questions techniques et met à distance les sujets de société. Ce « journalisme de compte rendu », dépendant des organisations professionnelles pour l’accès à ses sources, fournit aussi une aide à la décision en mettant en valeur des réussites exemplaires, notamment sous forme de portraits d’agriculteurs innovants. Selon les auteurs, cette presse demeure « un lieu central de définition et de reproduction » des identités professionnelles, « en participant à créer une distinction » entre le monde extérieur (« eux ») et le monde agricole (« nous »).

Source : Questions de communication

08:36 Publié dans Agriculteurs, Organisations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : presse, identité professionnelle |  Imprimer | | | | |  Facebook

Note de l’OPECST sur le déclin des insectes : « une menace pour les services écosystémiques dont dépend l’humanité »

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a publié une note, en décembre 2021, qui dresse un état des lieux du déclin des insectes. Si ce phénomène reste difficile à apprécier dans toutes ses dimensions, il fait l’objet d’un consensus scientifique. Les causes en sont multifactorielles et ne concernent pas de manière uniforme l’ensemble des espèces d’insectes. Le changement climatique, la pression anthropique, la présence d’espèces exotiques envahissantes, la dégradation des milieux liée aux pollutions (en particulier celles causées par l’usage agricole des pesticides) constituent les principaux facteurs explicatifs. En raison des nombreux services écosystémiques rendus par les insectes, leur déclin a pour conséquence un appauvrissement significatif de la biodiversité. Les auteurs concluent à l’urgence politique d’agir en mobilisant les leviers adéquats comme la Politique agricole commune. Ils invitent également à accompagner la modification des pratiques des agriculteurs, sans pour autant les culpabiliser, ceux-ci étant trop souvent soumis à des injonctions contradictoires.

Source : OPECST

08:35 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : insectes, services écosystémiques, pac |  Imprimer | | | | |  Facebook

État des ressources en terres et en eau : des systèmes à la limite de leurs capacités

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié, fin 2021, une synthèse du rapport sur l'état des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde (rapport complet et annexes à paraître début 2022). Dix ans après la publication du précédent bilan, les auteurs notent une importante dégradation de ces ressources (voir figure ci-dessous). La majeure partie des pressions exercées provient de l’agriculture, notamment du fait des schémas actuels d’intensification qui compromettent les ressources et, par voie de conséquence, la productivité des principaux systèmes agricoles. Pour maintenir les taux de croissance de la production requis pour nourrir 9,7 milliards de personnes en 2050, les auteurs insistent sur la nécessité de mettre en place une gouvernance plus inclusive et adaptative, ainsi qu'une planification de la gestion de ces ressources définissant des seuils critiques. Ces évolutions nécessiteront une volonté politique et des investissements d’accompagnement.

Niveau de stress hydrique dû au secteur agricole, par grand bassin, en 2018

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Source : FAO

Source : FAO

10/01/2022

Nicolas Bricas, Damien Conaré, Marie Walser (dir.), Une écologie de l'alimentation, Éditions Quæ, décembre 2021, 312 pages

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Publié pour les dix ans de la chaire Unesco Alimentations du monde, cet ouvrage propose de penser une « écologie de l'alimentation », vectrice à la fois de relations et d'engagement dans la société. Préfacé par C. Fischler, il valorise la grande richesse des travaux conduits par la chaire et est accessible dans une version augmentée en ligne. À la fois bilan et programme, il documente et questionne les grands défis alimentaires au fil de cinq parties. La première envisage l'alimentation comme essentielle à « nos relations dans le monde » (avec soi, les autres, la biosphère) et la deuxième traite des enjeux systémiques contemporains. La proposition d'une écologie de l'alimentation est décrite dans la troisième partie, tandis que la quatrième discute des « mots d'ordre » de la durabilité alimentaire : lutte contre le gaspillage, relocalisation, fortification des aliments, pouvoir des « consom'acteurs », etc. Enfin, s'appuyant sur les initiatives existantes, la dernière partie envisage les changements d'échelle nécessaires et les rôles de différents acteurs (secteur privé, formation et recherche, pouvoirs publics).

Liens : Éditions QuæChaire Unesco Alimentations du monde

08:45 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : alimentation, durabilité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Josiane Gonthier, Les paysannes. Portraits littéraires, éditions Turquoise, collection Le temps des femmes, novembre 2021, 160 pages

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Dans cet ouvrage, Josiane Gonthier rassemble et commente 38 textes tirés de la littérature française et étrangère, de l’Antiquité à nos jours, consacrés aux paysannes, à leur vie quotidienne et leur place dans la société. Des photographies et des chiffres sur les paysannes et agricultrices, en France et dans le monde, complètent les extraits. Ces narrations, miroirs déformants d'une réalité temporelle, offrent au lecteur une perspective singulière sur les images de la « paysanne » dans la société rurale : une balade éclectique, poétique et parfois cruelle dans les champs et les foyers, à la rencontre de la déesse Cérès de Virgile, « des mâles et des femelles, répandus par les campagnes » de Jean de La Bruyère ou d'incarnations de fermières japonaises émancipées (Aki Shimazaki). Selon l'initiatrice de ce voyage littéraire, « c’est finalement très récemment, avec les influences combinées de mouvements extérieurs à l’agriculture – le féminisme entre autres – et les enjeux écologiques, alimentaires, climatiques et sociaux redéfinis auxquels doit répondre l’agriculture, que les projecteurs se sont braqués sur le paysan/la paysanne qui deviennent alors des personnages et de véritables héroïnes ».

Source : Éditions Turquoise

08:35 Publié dans Agriculteurs, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : paysannes, agricultrices, littérature, genre, travail |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les nouvelles technologies pourraient contribuer à améliorer les conditions de travail en agriculture

Dans une synthèse récente, l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) fait le point sur l'apport et les risques potentiels des nouvelles technologies en agriculture. L'automatisation et la robotisation contribueraient à la réduction des accidents et des troubles musculo-squelettiques. L'adoption de systèmes intégrés de gestion des exploitations faciliterait l'organisation du travail et permettrait des gains de productivité (et de revenus), ainsi qu'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et familiale. Enfin, différents dispositifs pourraient réduire l'exposition aux substances dangereuses et les risques liés aux engins, ou encore optimiser la surveillance sanitaire des cheptels. Mais ces technologies sont aussi susceptibles d'accroître les risques psychosociaux liés à la monotonie, au stress et à l'isolement, sans négliger le potentiel de piratage des systèmes.

L'agence recommande le développement d'une culture de la prévention dans le secteur, y compris dans la conception des systèmes et des machines. Elle alerte sur la nécessité d'élever le niveau de formation des agriculteurs et des salariés pour assurer leur adaptation à ces nouveaux outils.

Source : EU-OSHA

Les CFPPA, un service public confronté à la mise en marché de la formation

Un article récemment publié dans la revue Sociologie du travail revient sur la contribution essentielle des Centres de formation pour la promotion agricole (CFPPA) à la formation des adultes en agriculture. Composantes d'établissements publics locaux d’enseignement et de formation professionnelle agricoles (EPLEFPA), ces centres occupent une place singulière dans le système de formation continue. Créés en 1968, sur la base d'un modèle original de conventionnement avec l'État, ils ont été chargés, à partir des années 1970, d'assurer le niveau minimum de formation des candidats à l'installation. Leur champ d'activité s'est progressivement élargi de la préparation au brevet professionnel agricole à la reconversion professionnelle de chômeurs dans les secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire, du paysage et des espaces verts. Par ailleurs, bénéficiant d'un monopole pour délivrer certains diplômes, et d'une organisation souple (du point de vue managérial et des ressources humaines), les centres ont été en mesure de s'adapter à la libéralisation du marché de la formation continue, mise en œuvre à partir de 2004 : individualisation des prestations, mise en concurrence entre prestataires publics et privés et, depuis 2014, instauration de critères de qualité.

Source : Sociologie du travail

08:31 Publié dans Agriculteurs, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : formation continue, reconversion, marchandisation |  Imprimer | | | | |  Facebook