Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/01/2011

La Suisse prépare la réforme de sa politique agricole

L’Office fédéral suisse de l’Agriculture vient de publier les grandes lignes de la prochaine période 2014-2017. Selon ces proposition, les paiements directs, liés à la surface, seraient remplacés par des paiements pour production de biens publics (les agriculteurs seraient rémunérés selon qu’ils vont au-delà de l’exigence minimale des « Prestations écologiques requises »). Le budget global devrait rester stable à 2,8 milliards de francs suisses (2,17 milliards d’euros) par an. Un agriculteur qui déciderait de ne pas participer à ces programmes facultatifs de fourniture de biens publics percevrait moins de soutiens qu’auparavant. A l’intérieur de ce budget, des aides de transition (environ 700 millions d’euros) permettraient d’atténuer les effets de la réforme pendant les premières années.

D’après les estimations fournies par le ministère fédéral, l’agriculture de montagne sortirait sensiblement gagnante de cette réforme. Les autres productions seraient peu impactées, à condition qu’elles participent aux « contributions » de biens publics. L’Etat suisse entend surtout mieux légitimer le budget agricole aux yeux de la population. Les négociations autour de ce projet devraient se dérouler durant toute l’année 2011.

15:02 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : suisse |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/01/2011

Global Food and Farming Futures : rapport final

Le rapport final du programme Global Food and Farming Future du Foresight britannique vient d'être publié. Il a été réalisée avec la participation de 400 experts de 35 pays et de disciplines diverses. L'horizon de la prospective a été fixé délibérément à long terme (2030 et 2050).

gfff-cover-sml.jpg


Il s'agit essentiellement d'un état de la science sur de nombreux sujets, notamment les biotechnologies (dans les céréales, l'élevage, l'aquaculture), l'impact du changement climatique, mais aussi la valorisation financière des écosystèmes ou encore les mécanismes pour réduire la volatilité des prix.

Des focus par régions ou pays ont été réalisés (Chine, Afrique, Inde, Brésil, Europe de l'Est).

Dans sa synthèse, le rapport identifie cinq défis principaux pour l'avenir :

  1. équilibrer l'offre et la demande alimentaires futures de manière durable ;

  2. assurer une stabilité de l'offre et protéger les plus vulnérables de la volatilité ;

  3. permettre un accès généralisé à la nourriture et lutter contre la faim ;

  4. faire participer le système alimentaire à l'atténuation du changement climatique ;

  5. maintenir la biodiversité et les écosystèmes.

Parmi les messages principaux, les auteurs insistent sur l'importance de prendre en compte l'interconnexion des politiques : l'alimentation doit être considérée dans ses relations à l'énergie, les ressources en eau, l'usage des sols, la biodiversité... et comme un système, de la fourche à la fourchette.

L'augmentation de la production devra se faire, selon eux, sans mettre en culture beaucoup de nouvelles terres (afin d'éviter les changements d'affectation des sols qui génèrent des émissions de gaz à effet de serre). Ils estiment en outre que la productivité agricole peut encore être améliorée grâce aux technologies existantes, mais qu'il ne faut pas se priver des nouvelles technologies.

Ils recommandent par ailleurs d'investir de nouveau dans la recherche agronomique, de développer des infrastructures dans les pays en développement (routes, ports, irrigation, capacités de stockage, technologies de l'information et de la communication), de réduire le gaspillage ou encore d'orienter les comportements alimentaires.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

 

Voir aussi les notes plus anciennes : lancement de l'exercice article de Science

Perspectives 2010-2020 des marchés et des revenus agricoles de la Commission

La Commission a rendu publiques ses Perspectives 2010-2020 de marché et de revenu agricoles. A noter, les améliorations affichées par la Commission par rapport aux précédents rapports : un horizon temporel élargi (de 10 ans et non plus de 7) ; une plus large couverture des produits agricoles (prise en compte notamment des biocarburants) ; l'élaboration de scénarios alternatifs et enfin une amélioration du processus de modélisation par l'implication d'un plus grand nombre d'experts. La Commission souligne en effet l'importance de ce rapport pour alimenter les réflexions sur la future PAC.

Les hypothèses sur lesquelles reposent les conclusions globales du rapport ne laissent pas envisager de quelconque rupture dans les 10 années à venir : environnement macroéconomique stable, perspectives favorables sur le marché mondial, demande agricole globale stimulante, et statu quo des politiques environnementales, agricoles et commerciales. Selon les conclusions, la production européenne resterait en-deçà de son potentiel, du fait d'une augmentation du prix des intrants limitant la profitabilité de la production.

L'Europe perdrait en compétitivité à l'export, avec une perte de parts de marché alors que la demande mondiale est prévue croissante. La Commission prévoit en revanche un certain rééquilibrage des « marchés agricoles ». Elle estime qu'il ne sera pas nécessaire de recourir à l'intervention, hormis pour la poudre de lait écrémé. Les revenus agricoles devraient augmenter de 20 % entre 2005-2009 et 2010 du fait de la poursuite de la baisse des actifs agricoles, mais plus fortement dans les nouveaux États membres (+45 %, VS +10 % pour les anciens). Toutefois, le rapport ne contient aucun élément quantifié sur l'évolution des prix agricoles.

Pour tenir compte des incertitudes pesant sur les hypothèses initiales, quelques variantes sur l'offre, la demande, le contexte macro économique et les biocarburants ont été testées, et 6 scénarios ont été construits. Dans le premier, de plus hauts rendements en céréales (plus grande utilisation d'intrants) conduiraient à une baisse de leurs prix profitant aux éleveurs au détriment des céréaliers, et à une augmentation des exportations de céréales de l'Union. Si ces gains de rendements se situaient dans un contexte mondial de progrès technique (scénario 2), les gains à l'export pour l'Europe en seraient amoindris. Le troisième scénario analyse des évolutions alternatives du prix des intrants, et montre son impact sur la compétitivité européenne, alors que celui sur les revenus est limité. Une plus grande croissance dans les pays émergents (scénario 4) n'aurait que peu d'impact pour les marchés européens. Le cinquième scénario prend en compte des ruptures dans la croissance mondiale et le prix du pétrole, et montre que ces variations affecteraient surtout les productions d'oléagineux.

Enfin, dans le dernier scénario qui analyse les effets du prix du pétrole, un prix accru du baril combiné à une diminution de la demande de carburants pour le transport serait favorable à la consommation de biodiésel mais sa production ne satisferait pas la demande intérieure.

Marie-Sophie Dedieu, CEP (Centre d'études et de prospective)

11:09 Publié dans 3. Prévision, PAC, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les causes de la volatilité des prix agricoles

 

Le Centre d'Analyse stratégique a publié une note d'analyse relative à la volatilité des prix des produits agricoles. Après une présentation des principaux enjeux, qui diffèrent selon le niveau de développement et la structure commerciale des pays, la note revient sur les causes de la volatilité des prix sur les marchés agricoles.

La rigidité de la demande de produits agricoles et les anticipations imparfaites des agents conduisent à considérer la volatilité comme structurelle des marchés agricoles. D'autres facteurs des récents épisodes de volatilité sont par ailleurs soulignés : la diminution du recours au stockage public, les politiques d'incorporation des biocarburants induisant une demande incompressible quelque soit le niveau des prix ; les épisodes climatiques et leurs impacts dans un contexte d'étroitesse des marchés internationaux des produits agricoles. La relative faible valeur du dollar a aussi pu stimuler la demande de produits agricoles sur les marchés internationaux. Certains États ont par ailleurs induit de plus fortes variations de prix du fait de leurs comportements de précaution en situation de crise, comme les limitations temporaires des exportations. Enfin, si les marchés financiers sont nécessaires en agriculture notamment pour le partage des risques, l'afflux d'acteurs financiers en quête de diversification de leur portefeuille a pu également amplifier les variations de prix, bien que cela soit difficilement démontrable (beaucoup de transactions se faisant de gré à gré).

Cette analyse des causes de la volatilité des prix conduit alors à différentes recommandations, visant à la limiter mais aussi à en atténuer les effets : augmenter l'offre agricole dans les pays vulnérables pour réduire la dépendance vis à vis des importations ; instituer une coopération alimentaire internationale ; développer les capacités de stockage ; aider les importateurs à limiter la transmission de la volatilité sur leurs marchés domestiques ; favoriser la transparence sur les marchés à terme et encadrer les opérateurs intervenant sur les marchés agricoles.

Marie-Sophie Dedieu, CEP (Centre d'études et de prospective)

10:53 Publié dans Climat, Production et marchés, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/01/2011

La Chine investit dans l'agriculture

Selon l'agence de presse Xinhua, le gouvernement chinois devrait investir 15 milliards de dollars dans les cinq prochaines années pour assurer sa sécurité alimentaire. Cette enveloppe sera consacrée à l'achat de machines agricoles, ainsi qu'à la subvention de la production de riz, de maïs et de coton.

Le budget global consacré à l'agriculture devrait augmenter de 10% en 2011.

Le ministère de l’Agriculture chinois annonce que la production de céréales a augmenté de 2,9% en 2010, pour atteindre 546,4 millions de tonnes, dépassant ainsi l'objectif fixé à 500 millions. Les stocks seraient de 200 millions de tonnes. A terme, la Chine souhaite augmenter encore sa capacité de production céréalière annuelle de 10 millions de tonnes.

Cependant, dans le même temps les importations chinoises de céréales ont explosé, ateignant ,selon GTIS, 3,12 millions de tonnes en 2010, soit le double de 2009. Ses fournisseurs principaux sont l'Australie, le Canada, les Etats-Unis et la France. Et d'après une étude de Rabobank, la Chine est en passe de devenir un importateur majeur de maïs, comme il l'est à présent de soja.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)


16:00 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

Scénarios de consommation et terres nécessaires

Les analystes de la Cranfield Business School britannique, à la demande du UK Committee on Climate Change, ont évalué l'impact en termes d'usages des sols et d'émissions de gaz à effet de serre de changements de modes de consommation alimentaire.

Trois alternatives ont été étudiées :

  • une réduction de 50% de la consommation de viande, compensée par une augmentation de celle de produits végétaux;
  • le remplacement de la viande rouge par la viande blanche et une diminution de 75% de la première;
  • une réduction de la consommation de viande blanche de 50%, compensée là encore par les produits végétaux.

Les chercheurs concluent que ces changements de consommation réduiraient, à des degrés variés, la quantité de terres nécessaires à la production, ainsi que les émissions.

 

uk conso terres.jpg

(cliquer pour agrandir)

 

Ils reconnaissent cependant que cette analyse doit être complétée des effets économiques, sociaux et environmentaux d'une réduction de l'élevage.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

L'étude (158 p. et 9 Mo)

10:39 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : royaume-uni, élevage, climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/01/2011

L'Afrique du Nord face à la dépendance céréalière

L’année 2011 s’ouvre dans un contexte de forte hausse des denrées agricoles de base, parmi lesquelles les céréales, produit dont la dimension stratégique au sein des pays méditerranéens du Sud.

Une note du CIHEAM, après avoir constaté l’actuelle flambée des prix alimentaires, entend revenir sur la situation céréalière mondiale pour observer la fragilité structurelle de l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte) sur cette question.

En moyenne depuis 2004, l’Afrique du nord pèse pour 2 à 3% de la production mondiale de blé.

La consommation de blé dans la région augmente année après année, passant ed 32,3 millions de tonnes en 2004/2005 à plus de 40,1 millions de tonnes pour 2010/2011soit une hausse de 24%, contre 9% enregistré à l’échelle mondiale. La région représente 6% de la consommation mondiale en blé, cette part étant à la hausse tendanciellement. L’Afrique du Nord consomme donc deux fois plus de blé qu’elle n’en produit en moyenne au cours des dernières années.

Dans ce contexte, ce sont naturellement les importations qui permettent de répondre à la croissance de la demande en blé. Les pays de l’Afrique du Nord représentent une part moyenne annuelle de 16 à 19% du total mondial des importations en blé.

Il est évident que la dépendance céréalière des pays nord-africains est structurelle et qu’elle devrait continuer à se renforcer à l’avenir, si l’on prend compte des perspectives liées aux impacts du changement climatique sur la production locale de la zone.

14:14 Publié dans Filières agricoles, Production et marchés, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/01/2011

Italie: l'origine des produits alimentaires obligatoire

L'Italie vient de voter une loi rendant obligatoire l'inscription sur l'étiquette du pays d'origine pour les produits non transformés, ou du pays où a eu lieu la dernière transformation importante et dont proviennent les ingrédients pour les produits transformés.

Cette loi devra toutefois encore être validée par la Commission Européenne, mais le ministre de l'Agriculture, Giancarlo Galan, a formé l'espoir qu'elle puisse « servir d'exemple en Europe ».

Les organisations d'agriculteurs et les associations de consommateurs ont salué l'adoption de cette loi qui défend le « made in Italy ».

11:10 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/01/2011

Le Japon incite les jeunes à s'installer

Le ministère japonais de l'agriculture a annoncé début janvier 2011 un programme pour réhabiliter l'agriculture, la forêt et la pêche : il propose d'offrir 1 million de yens (9200 euros) par an pendant 5 ans aux jeunes issus d'une famille agricole pour reprendre leur ferme familiale, ainsi qu'à des jeunes urbains quittant leur emploi pour devenir agriculteurs, pêcheurs ou sylviculteurs.

Le gouvernement espère convaincre ainsi 10 000 jeunes et prévoit un budget total de 50 milliards de yens. Des prêts seront également accordés pour les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans le tourisme rural.

Il espère ainsi lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre qui affectent le secteur, alors que l'âge moyen des agriculteurs japonais atteint 65 ans, et que l'autosuffisance alimentaire du pays est passée de 73% en 1965 à environ 40%.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

Source : Yomiuri Daily

14:01 Publié dans 4. Politiques publiques, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : japon, jeunes |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le petit producteur crée un rayon "responsable"

La société le Petit Producteur lance un « rayon responsable » fruits et légumes dans la grande distribution. L'objectif est de mieux informer le consommateur et rémunérer davantage le producteur. Chaque produit comporte la photo du producteur, son nom et le lieu de culture. 

rayon.jpg


Quatre type de produits sont distingués par une couleur spécifique : le rouge pour les produits haut de gamme, le vert pour les produits de l'agriculture biologique, le jaune pour les producteurs en conversion à l'agriculture biologique, et le blanc pour les produits locaux, cultivés à moins de 100 kilomètres des points de vente. Tous ces produits sont rassemblés au sein du rayon « responsable », la société fournissant au magasin l'ensemble des outils de communication inhérents à la mise en place d'une telle démarche. Aux abords directs du rayon, les acheteurs ont en effet accès en libre service à des informations pratiques et des recettes données par les producteurs eux-mêmes afin de  mieux apprécier les qualités et les caractéristiques des produits proposés.

La société travaille actuellement avec 300 producteurs, quatre plateformes Leclerc, Monoprix et Systèmes U, et Carrefour. Elle ne commercialise encore que des fruits et légumes, mais est en train de mette en place une démarche comparable sur le lait.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

10:54 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement, Territoires | Lien permanent | Tags : bio, distribution |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/01/2011

Les carburants alternatifs à l'horizon 2050

Le groupe d'experts sur les carburants du futur pour les transports a présenté un rapport à la Commission européenne dans lequel il indique que les carburants alternatifs disposent du potentiel nécessaire pour remplacer progressivement les sources d'énergie fossiles et rendre le transport durable d'ici à 2050.

Le groupe a élaboré une stratégie globale couvrant l'ensemble du secteur des transports. Il serait possible de répondre à la demande escomptée de tous les modes de transport par une combinaison d'électricité (batteries et hydrogène/piles à combustible) et de biocarburants comme solutions principales, complétées par des carburants de synthèse (issus de sources renouvelables dans une proportion croissante) comme solution intermédiaire, de méthane (gaz naturel et biométhane) comme carburant complémentaire et de GPL comme carburant d'appoint.

Concernant les biocarburants, les experts estiment que leur utilisation est limitée du fait de la disponibilité des matières premières, de la nécessité de maintenir une production alimentaire suffisante et la disponibilité des sols et de l'eau. Les biocarburants issus des déchets et résidus ont également, selon eux, une production limitée liée à la disponibilité de ces matériaux.

Il faudrait donc, dans les années à venir, améliorer le potentiel des matières premières ainsi que les processus de production. Il faudrait également harmoniser les mesures européennes en matière de biocarburants afin d'en assurer la durabilité.

Le rapport présenté sera pris en compte dans l'"initiative stratégique pour des systèmes de transport propres" qui sera lancée cette année par la Commission européenne.

16:27 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/01/2011

Les Etats-Unis modifient les menus des cantines

L'USDA, le ministère de l'agriculture américain, propose de nouvelles recommandations alimentaires pour les repas distribués dans les cantines scolaires publiques, réduisant les quantités de sel et de gras, et prévoyant davantage de fruits, de légumes, de pain complet et de lait écrémé. Un déjeuner pour un élève de maternelle qui représentait auparavant 633 calories est ainsi réduit à 550 calories.

C'est la première fois depuis 15 ans que ces recommandations seraient modifées. Il est vrai que 32% des enfants américains âgés de 6 à 19 ans sont en surpoids ou obèses, or, beaucoup d'entre eux consomment près de la moitié de leur ration calorique quotidienne à l'école.

L'USDA met en discussions ces nouvelles recommandations sur le site www.regulations.gov, qui recueillera les commentaires et permettra d'affiner la loi avant son application.

14:26 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

Des innovations pour nourrir la planète

Il est possible de réduire la faim dans le monde, combattre la pauvreté et le changement climatique en se basant sur la petite agriculture durable, d'après une étude du Worldwatch Institute, State of the World 2011: Innovations that Nourish the Planet, publiée avec le soutien de la fondation Bill et Melinda Gates.

stateofworld.jpg


Les auteurs estiment qu'au lieu de produire davantage pour répondre aux besoins croissants de la population mondiale, la sécurité alimentaire serait atteinte de manière plus efficace en encourageant l'auto-suffisance ainsi que la réduction du gaspillage et des pertes, que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement. L'agriculture biologique est décrite comme plus résiliente face au changement climatique.

Le livre se base sur de nombreuses études de cas et exemples d'innovations en la matière, qu'il s'agisse d'agriculture urbaine, de jardins scolaires ou encore d'irrigation.

On peut retrouver ces exemple sur le blog Nourishing the Planet.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

12:08 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/01/2011

La Chine et les Etats-Unis engagés dans un dialogue régulier sur les accords commerciaux agro-alimentaires

La 21eme session de la Commission jointe USA-Chine sur le commerce extérieur réunie en décembre 2010 a permis des avancées entre les deux pays pour permettre un meilleur accès en Chine de produits et services agro-industriels américains : viande de boeuf, soja, collaboration institutionnelle.

Le Département de l'agriculture américain informe que la dernière réunion de la Commission jointe USA-Chine sur le commerce extérieur (JCCT : Joint Commission on Commerce and Trade) a permis de faire avancer des enjeux agro-alimentaires au sein des négociations plus larges sur la protection des droits de propriété intellectuelle en Chine. Les Américains comptent sur le gouvernement chinois pour faire des efforts pour améliorer la lutte contre la contrefaçon et assouplir les règles d'approvisionnement des collectivités publiques chinoises, qui défavorisent actuellement les fournisseurs américains face à leurs concurrents chinois.

L'USDA souligne plus particulièrement que ce forum régulier de discussions commerciales entre les deux gouvernements permet surtout d'intégrer des accords sur les enjeux agro-industriels, afin d'améliorer les débouchés à l'exportation de leurs agriculteurs. C'est ainsi que des discussions pour résoudre un contentieux sur l'accès de la viande bovine américaine en Chine pourraient reprendre en 2011 suite au dernier forum. Sept nouveaux accords ont été signés couvrant la collaboration technique agricole, l'exportation de soja, les statistiques agricoles et la promotion de l'investissement aux Etats-Unis.

Jo Cadilhon, CEP (Centre d'études et de prospective)

11:15 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : etats-unis, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/01/2011

Coproduits des biocarburants en France : perspectives et conséquences

Le développement de la production de biocarburants se traduit par un afflux de coproduits qui sont des matières premières valorisables par la nutrition animale. Ces nouvelles disponibilités vont jouer sur les équilibres de marchés et vont notamment peser sur le prix des matières premières riches en fibres comme les sons, selon une nouvelle étude de FranceAgriMer (ou page des publications).

À partir d'un scénario de référence, des hypothèses ont été ajoutées afin de faire une projection à 2012. Plusieurs contextes de marché ont été testés présentant des niveaux de prix de l’énergie et de la protéine différents avec des rapports prix tourteaux de soja/blé particulièrement différenciés.

Dans le scénario (E-P++) (coût de l’énergie faible et coût de la protéine élevé), la valorisation des coproduits des biocarburants entraîne une réduction des utilisations des céréales (orge et blé) mais une progression du maïs. Par ailleurs, les tourteaux de colza et drêches issus des biocarburants se substituent partiellement aux tourteaux de soja et induisent une réduction des importations. Le déficit chronique de la balance commerciale du tourteau de soja français pourrait s’en trouver réduit considérablement (jusqu’à - 25 % du déficit de la campagne 2009/10).

Selon FAM, le développement des surfaces destinées aux biocarburants ne se traduit pas par une réduction équivalente des surfaces destinées aux productions alimentaires. Les coproduits des biocarburants – drêches et tourteaux – représentent donc des sources énergétiques et protéiques de choix pour l’alimentation animale.

14:02 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook