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17/12/2010

Sécurité alimentaire mondiale et changement climatique : scénarios à 2050

L'IFPRI (International Food Policy Research Institute) publie de nouveaux scénarios sur la sécurité alimentaire mondiale à l'horizon 2050 face au défi du changement climatique.

IFPRI-foodsecurity.jpg

Dans la lignée de son rapport de 2009 Climate Change: Impact on Agriculture and Costs of Adaptation, cet exercice ne repose plus sur un scénario tendanciel mais sur trois combinaisons d'hypothèses concernant l'évolution des revenus et de la population par grandes régions du monde (un scénario « moyen », un scénario pessimiste et un scénario optimiste).

Chacun de ces trois scénarios peut être soumis à quatre scénarios climatiques plausibles, plus un scénario « d'atténuation » climatique (soit la continuation du climat actuel).

La combinaison des deux sets de scénarios débouche donc sur 15 scénarios d'ensemble, caractérisés par trois grands indicateurs : les prix des principales céréales, le nombre moyen de calories consommées par jour et par habitant, le nombre d'enfants souffrant de malnutrition.

Le rapport indique que d'ici à 2050, les prix du maïs pourraient augmenter de 42 à 131%, ceux du riz de 11 à 78%, ceux du blé de 17 à 67%, selon le scénario considéré.

 Des cartes interactives permettent de visualiser l'évolution de plusieurs indicateurs par pays

 La synthèse (8 p.)

 L'étude (140 p.)

16/12/2010

L’agriculture européenne en 2020: Défis à long terme, nouvelles politiques publiques et privées

Le GEM (Groupe d'économie mondiale) Sciences-po a organisé, avec le German Marshall Fund, en janvier 2009, une conférence sur l'agriculture européenne en 2020. La première journée portait sur l'agriculture face aux défis climatique, énergétique et de l'eau. La seconde abordait d'abord la question des politiques publiques concernant la sécurité alimentaire, la PAC, la multifonctionnalité, puis les politiques privées avec la question de la gestion des risques, l'agroalimentaire et la politique de concurrence.

Cette conférence a donné naissance à un ouvrage en anglais richement illustré, sous la direction de  Pierre Boulanger et Patrick Messerlin.

Les actes de la conférence (avec les débats) sont également disponibles en français.

15/12/2010

Stratégie allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030

Le 10 novembre 2010 a été présenté à Berlin la stratégie nationale allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030, la "Nationale Forschungsstrategie BioOkonomie 2030", qui pour la première fois regroupe quatre ministères. La biotechnologie est à l'honneur dans ce programme interministériel dont la première mesure concrète sera une initiative de 100 millions d'euros dans les biotechnologies industrielles.

La somme totale allouée à la bio-économie, comprend des financements du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF), du Ministère fédéral de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection du consommateur (BMELV), du Ministère fédéral de l'environnement (BMU) et du Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) ainsi que des organismes de recherche appartenant aux sociétés Max Planck (MPG) et Fraunhofer (FhG) et aux communautés Leibniz (WGL) et Helmholtz (HGF).

A l'aide de cette stratégie nationale de recherche sur la bio-économie, le Gouvernement fédéral veut poser les jalons d'un développement vers une économie plus durable axée sur les sciences du vivant et plus orientée sur le cycle de vie naturel des matériaux. Pour cela, le gouvernement fédéral a identifié cinq domaines d'action. Ses objectifs seront de garantir l'alimentation mondiale, de développer les chaînes de valorisation pour des procédés et des produits biologiques plus efficaces, de renforcer la production agricole durable, de produire une source d'énergie basée sur la biomasse et de progresser dans l'usage industriel des matières premières renouvelables.

Source : ADIT

Perception des risques liés à l'alimentation en Europe

L’enquête Eurobaromètre sur la perception des risques associés à l’alimentation par les consommateurs a été commanditée par l’EFSA. C’est la seconde recherche de ce type réalisée sur une période de 5 ans. Les objectifs de cette enquête étaient de comprendre les inquiétudes des consommateurs à l’égard des aliments et des risques associés à la chaîne alimentaire et de déterminer le niveau de confiance que les consommateurs placent dans les autorités publiques en ce qui concerne les questions liées à la sécurité des aliments.

Il en ressort que la majorité des Européens associent l’alimentation et le fait de manger avec le plaisir. Les consommateurs préoccupés par d’éventuels risques associés aux aliments ont davantage tendance à s’inquiéter de la contamination chimique des aliments que de la contamination bactérienne ou de questions liées à la santé ou à la nutrition.

Rapport

Résumé

Fiche France

 

15:47 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le gouvernement chinois veut lutter contre la hausse des prix agricoles

Le gouvernement chinois a fait savoir son intention de mettre en place une politique de contrôle des prix alimentaires. En effet, l'inflation augmente beaucoup dans ce pays et les denrées alimentaires sont particulièrement touchées : le coût moyen de 18 variétés de légumes de base a augmenté de 62% en un an dans plus de 36 grandes villes.

Pour tenter de remédier à cette augmentation des prix, le gouvernement chinois a décidé différentes mesures :

- Un encadrement rigoureux des prix agricoles et alimentaires pour éviter toute volatilité extrême qui ne correspondrait pas aux fluctuations « naturelles » observées sur les marchés agricoles.

 - Des mesures de déstockage en puisant dans les réserves nationales. Ainsi, depuis la fin du mois de septembre, 62 400 tonnes de porc et 410 000 tonnes de sucre ont déjà été introduits sur les marchés.

 - Des mesures monétaires par une appréciation des taux directeurs pratiqués par la Banque centrale chinoise de manière à freiner l'afflux de liquidités et des investisseurs sur les marchés agricoles.

 - Des mesures financières par une appréciation « modeste » du yuan visant à accroître le pouvoir d'achat des consommateurs chinois pour acheter des produits agricoles et alimentaires renchéris.

 Ceci montre que la volatilité et l'inflation des prix agricoles et alimentaires sont aujourd'hui au cœur des préoccupations des grandes puissances agricoles.

Source et commentaire : Momagri

03/12/2010

Agriculture intelligente vis-à-vis du climat

Au moment où démarre la conférence de Cancun, la FAO forge un concept nouveau : l'« agriculture intelligente vis-à-vis du climat » (climate-smart agriculture), qui doit être capable de relever le triple objectif de la sécurité alimentaire, de l'adaptation au changement climatique et de l'atténuation des émissions de GES.

climate-smart-agriculture1.jpg


Deux messages forts se dégagent du rapport :

- D'une part, les options techniques disponibles sont de natures multiples. L'agriculture devra doser de manière intelligente, c'est à dire en fonction des ressources et des contraintes locales et pour mieux gérer l'utilisation des ressources, différents types d'approches : pratiques agricoles basées sur les écosystèmes (agriculture de conservation, agro-foresterie), recherche de gains de productivité (améliorations variétales, sélection génétique), nouveaux modes d'organisation (diversification des productions et des activités incluant la production d'énergies renouvelables, agricultures urbaine et péri-urbaine).

- D'autre part, le manque de transfert entre les connaissances climatiques et leurs applications en agriculture freinent ce processus de transition vers une « agriculture intelligente ». Les institutions internationales devraient améliorer ces transferts dans le cadre de politiques climatiques et agricoles intégrées impulsées par les États. Mais surtout, cette transition nécessite des moyens financiers importants. Les États devraient orienter leurs investissements vers des modèles d' « agriculture intelligente », par exemple en utilisant les revenus de l'atténuation (30 milliards US$/an selon le GIEC) comme leviers dans les pays en développement. La finance carbone permettrait d'assurer la transition en compensant les coûts et le manque à gagner sur les revenus liés à un changement de pratique agricole. Concernant les modalités de mise en œuvre, la FAO ne tranche pas entre les mécanismes financiers existants ou la création d'un fonds climat, actuellement en discussion.

 La FAO met en outre à la disposition des acteurs une série d'outils permettant d'analyser les effets sur les productions (Crop monitoring and yield forecasting for early warning systems, climate impact assessement tollbox, Farm adaptative dynamic optimization, Local climate estimate, etc.)

 

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

12:18 Publié dans Climat, Energie, Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/12/2010

Première usine de "plastique vert" au Brésil

La première usine de plastique sans pétrole a été inaugurée à Triunfo au Brésil. Le polyéthylène «vert» est obtenu à partir d’un composant obtenu lors de la distillation de la canne à sucre pour produire de l’alcool-carburant. Ce plastique a les mêmes caractéristiques que celui obtenu à partir de dérivés de pétrole et peut être utilisé sans adaptation particulière.
Sa production, à partir de matières premières 100% renouvelables, est économe en émissions de CO2, puisque la canne à sucre, en poussant, absorbe ce qui est émis lors de la fabrication.  En revanche, il n'est pas biodégradable, sa destruction pouvant s'étaler sur des siècles.

braskem.jpg


Braskem a investi  500 millions de dollars dans sa fabrique de Triunfo pour implanter cette ligne de production. La capacité est de 200 000 tonnes par an. La première année de production a été commercialisée avant même l'achèvement de l'usine.

4 pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique viennent de signer un accord avec cette entreprise afin d’utiliser cette technologie, ils vont de plus importer de l’éthanol brésilien pour produire leur propre plastique « vert ». Le président du groupe Braskem estime que dans 20 à 25 ans le "plastique vert" aura totalement remplacé le plastique traditionnel.

15:30 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les transformations en cours du métier d’éleveur laitier

Face au contexte changeant, les éleveurs laitiers voient leur métier se transformer progressivement. Pour mieux connaître la nature de ces changements, les compétences induites nécessaires et les besoins de formation à moyen terme des éleveurs, Vivéa, le fonds de formation des agriculteurs a lancé un chantier national sur le sujet. L’Institut de l’Elevage a conduit la partie « étude » de ce projet, dans laquelle il s’agissait de comprendre les préoccupations des éleveurs, d’appréhender leurs nouvelles compétences à acquérir, et de déterminer les freins et motivations liées à la formation.
Pour cela, une série d’entretiens auprès d’éleveurs et d’experts de la filière ont été menés dans deux départements (Tarn et Ille-et-Vilaine) et au niveau national.
Dans l'ensemble, les éleveurs laitiers enquêtés estiment avoir un métier "passionnant" mais sont aujourd’hui fortement préoccupés par les aspects "revenu" et "condition de travail".
 Ils jugent que les changements en cours sont en train de transformer leur métier d’éleveur, qui les fait passer du statut de "livreur de lait" à celui de "gestionnaire". La formation est reconnue comme une des clés permettant la réussite de cette transformation.

14:03 Publié dans Filières agricoles, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Synthèse des projections sur la biodiversité

Afin d’envisager les évolutions de la biodiversité mondiale au cours du XXIe siècle, les auteurs d'une étude du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique ont synthétisé et analysé les projections et les scénarios réalisés récemment dans le cadre de travaux internationaux sur la biodiversité terrestre, d’eau douce et marine.

La majorité de ces projections anticipent des pertes de biodiversité terrestre deux fois plus importantes au cours du XXIe siècle que lors du siècle précédent, qui s’était déjà caractérisé par des taux d’extinction deux fois plus élevés que ceux des ères préhistoriques.

Néanmoins, les experts ne s'accordent pas sur les espèces les plus menacées : alors que certains redoutent de nombreuses pertes dans les zones tropicales à cause de la déforestation, d’autres alertent sur les conséquences du réchauffement climatique dans les régions tempérées. Dans la plupart des travaux, les prairies, les savanes et les forêts tropicales africaines sont considérées comme les zones les plus vulnérables.

Les modèles de projections actuels indiquent également que l’abondance des espèces terrestres pourrait diminuer de 9% à 17% au cours de la première moitié du XXIe siècle.

Les exercices de prospective consacrés à la biodiversité d’eau douce sont beaucoup moins nombreux que ceux liés à la biodiversité terrestre. À l’horizon 2100, selon certaines estimations, elle pourrait diminuer de 15% par rapport à son niveau actuel.

Les prévisions concernant la biodiversité marine ne sont guère plus optimistes : depuis 40 ans, le nombre de « zones mortes » (sans aucune espèce vivante) enregistrées a été multiplié par deux tous les 10 ans, et elles seraient aujourd’hui plus de 400 (représentant environ 250 000 kilomètres carrés). Cependant, les modèles actuels permettent difficilement d’estimer précisément l’évolution des espèces marines.

12:03 Publié dans 1. Prospective, 3. Prévision, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Explosion de la demande de sucre d'ici 2030

Selon un rapport du courtier Czarnikow, Sugar in 2030: How the World will Meet an Extra 50% Demand, la demande de sucre devrait exploser dans les années à venir, passant de 168 millions de tonnes en 2010 à 257 millions d'ici à 2030. La consommation indienne, notamment, pourrait doubler en 20 ans et celle de la Chine atteindre les niveaux européens dès 2014.

En 2030, l'Inde représenterait près de 18% de la consommation mondiale et la Chine près de 15%.

Le rapport estime que peu de pays disposent de terres disponibles pour augmenter leur production et que la croissance de la productivité en elle-même ne sera pas suffisante pour répondre à l'augmentation de la demande. Le Brésil, dont la production a augmenté de 355% les deux dernières décennies, a encore la capacité de l'accroître de 45 millions de tonnes. Le pays représente aujourd'hui 60% des exportations mondiales.

Source : Agra Europe

10:31 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook