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14/04/2009

Doha, le retour

Le G20 veut relancer les accords de Doha sur la libéralisation des échanges. Après plusieurs années de piétinements, le débat est donc réouvert.

Le secrétariat de l'OMC, dans son rapport pour l'examen biennal des politiques et pratiques commerciales de l'Union européenne, réclame une plus grande libéralisation de la politique agricole.

Pourtant, selon les dernières simulations du modèle Momagri, une libéralisation non régulée de l'agriculture aboutirait lors des quinze prochaines années :

- à une chute brutale du chiffre d'affaire des agriculteurs des pays les plus pauvres (-60%),

- à une baisse durable dans les pays émergents importateurs (Chine et Inde -30% à 40%)

- et à une érosion tendancielle pour les pays développés (avec des creux sur plusieurs années à-30%).

Seuls les pays émergents exportateurs comme le Brésil tireraient leur épingle du jeu.

De plus, les prix seraient encore plus volatiles. Tout ceci pourrait entraîner, paradoxalement, des réactions protectionnistes.
Le nouveau modèle économique mis au point par Monagri sera présenté en juin 2009 à une trentaine d'économistes du monde entier réunis à la Sorbonne.

Source : Momagri

 

14:00 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

A surface agricole égale, la bioélectricité fait mieux que le bioéthanol

Selon J. Elliot Campbell, de l'Université de Californie à Merced, et ses collègues, les deux principales sources d'énergie que l'on peut tirer de la biomasse pour faire déplacer les véhicules sont les batteries électriques qui utiliseraient l'électricité fournie par sa combustion, et l'éthanol qui peut être produit en la traitant par une série de réactions chimiques. La quantité de terres disponibles pour produire cette biomasse est cependant limitée si l'on veut que cela soit sans conséquences pour les prix alimentaires ou les émissions de gaz à effet de serre.

L'équipe de Campbell a estimé ce que coûteraient en terres ces deux approches. Les chercheurs ont déterminé qu'à surfaces agricoles égales utilisées pour produire ces biocarburants, les véhicules alimentés par bioélectricité feraient plus de kilomètres que ceux roulant au bioéthanol. Cette différence persiste après la comparaison de différents types de véhicules, des productions agricoles utilisées et des technologies pour convertir l'énergie, essentiellement en raison de la plus grande efficacité des moteurs électriques par rapport à ceux à combustion interne. La conversion d'une quantité donnée de biomasse en électricité devrait aussi générer moins de dioxyde de carbone que son utilisation pour donner de l'éthanol, rapportent également les chercheurs.

Source : Science

 

 

10:15 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/04/2009

Les disparités territoriales en France se résorbent-elles ?

INSEE : Disparités territoriales

Ce numéro d'Économie et Statistique analyse comment se forment les disparités territoriales, quels sont leurs effets et comment la puissance publique peut agir sur elles. Il rassemble six études sur le marché du travail, les revenus, les migrations et les impôts locaux.

L'article sur la dynamique des écarts de revenu sur le territoire métropolitain entre 1984-2002, notamment, est intéressant, car il permet de donner un éclairage différent à cette question. En effet, longtemps étudiée sous l'angle des inégalités entre régions, l'evolution des inégalités spatiales de revenus est abordée dans cet article par une approche par type d'espace (urbain, périurbain et rural).

On peut en retenir que les revenus ont tendance à s'équilibrer entre espaces urbains et ruraux sur la période étudiée. Le rattrapage effectué par l'espace à dominante rurale s'explique par la croissance des revenus des groupes surrepresentés, ainsi que par la baisse de la surreprésentation de catégories socioprofessionnelles aux revenus faibles. On peut aussi souligner une moindre dégradation des statuts de l'emploi.
Les résultats confirment par ailleurs que les inégalités de revenus sont de plus en plus un problème urbain. Ils soulignent aussi le rôle important joué par les migrations des populations.

Mélanie Gambino

Le numéro

L'article sur les revenus en PDF__

10:16 Publié dans Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

USDA : rapport sur l'impact de la crise

The 2008/2009 World Economic Crisis: What It Means for U.S. Agriculture (USDA Outlook report, 30 march 2009)

Ce rapport fait le point sur les conséquences de la crise économique et financière sur l'agriculture américaine. La baisse de la demande mondiale s'est traduite par une diminution des exportations et des prix moins élevés, comparés à ceux de 2008, ce qui a entraîné une baisse de revenus des agriculteurs. Cependant, jusqu'ici, l'agriculture souffre moins que les autres secteurs de l'économie, car les bonnes années précédentes ont permis aux agriculteurs d'aborder la crise dans une situation financière satisfaisante.

Le rapport insiste sur l'importance sur les taux de change du dollar. Pour l'USDA, le dollar est fort en ce moment et ce ne serait pas forcément une mauvaise chose s'il pouvait s'afflaiblir de nouveau... Les auteurs ne voient pas de problème sur le marché du foncier, alors qu'un récent document de l'OCDE (voir le PDF) et d'autres informations issues d'AgriUS Analyse envisagent l'explosion d'une bulle sur le foncier (+42% en 4 ans dans certains Etats).

Enfin, le rapport ne développe pas les conséquences d'un potentiel accès moindre au crédit.

Frédéric Courleux

Le rapport en PDF

 

 

 

10:04 Publié dans Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : etats-unis, crise |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/04/2009

Mediterra2009. Repenser le développement rural en Méditerranée

 

Lors de la conférence de presse de ce 11e rapport du CIHEAM, réalisé avec le Plan Bleu, Bertrand Hervieu et Henri-Luc Thibault ont présenté quelques tendances inquiétantes à l'œuvre dans les pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée : croissance de la pauvreté en milieu rural, morcellement de la propriété foncière, pressions sur les terres et sur les ressources en eau...

 

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Mais ils ont aussi noté la relance des questions agricoles au niveau international, ainsi que des efforts nationaux en matière de politiques agricoles, à défaut de réelle coopération régionale en la matière. Bertrand Hervieu a imaginé la construction d'un marché de sécurisation des approvisionnements associant les deux rives, qui pourrait se concrétiser lors de la réforme de la PAC après 2013.

Le compte-rendu de la présentation (2 p.)

 

17:18 Publié dans Développement, Environnement | Lien permanent | Tags : ciheam |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/04/2009

Scénarios britanniques sur l'approvisionnement alimentaire

Le projet « UK Food Supply in the 21st Century: The New Dynamic » a été lancé il y a deux ans par Chatam House, l'Institut royal des relations internationales, pour identifier les vulnérabilités du Royaume-Uni face aux tendances mondiales concernant l'offre et la demande alimentaires.

Ce rapport en est la conclusion, il présente quatre scénarios dont un de crise majeure, considéré comme très probable.

 

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Les lignes directrices d'une nouvelle stratégie sont également proposées, qui se basent sur quatre piliers : la durabilité, la résilience, la compétitivité et la prise en compte des attentes des consommateurs.

Le compte-rendu (2 p.)

 

Le rapport (52 p.)

Site du projet (et rapports précédents)

 

11:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : royaume-uni, crise alimentaire, prospective |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/04/2009

Avenir de l'élevage en Champagne-Ardenne

La Chambre Régionale d'Agriculture de Champagne-Ardenne, avec le soutien du Conseil régional, a lancé une réflexion prospective sur les enjeux relatifs à l'avenir de l'élevage ruminant (bovins lait, bovins viande, ovins).

Après avoir présenté la situation actuelle, cinq scénarios ont été élaborés à partir des moteurs et figures à long terme retenus par les professionnels pendant un séminaire animé par Lucien Bourgeois.

Les cinq scénarios :

- L'élevage résiduel.

- Le lait fait de la résistance.

- Les filières pilotent les productions de masse.

- La valeur ajoutée par l'origine géographique.

- Les systèmes autonomes ou la complémentarité entre les productions.

L'évolution de l'ensemble des systèmes d'exploitation a été analysé pour chaque scénario, de même que les leviers pour y parvenir.

Le rapport

17:06 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : prospective, élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

Modélisation des politiques agricoles : un nouvel outil

Une présentation du modèle SEAMLESS (System for Environmental and Agricultural Modelling, Linking European Science and Society ) a eu lieu la semaine dernière à Bruxelles.
Ce  modèle est l'aboutissement d'un projet de recherche financé par l'Union Européenne entre 2005 et 2009, piloté par une équipe de l'université de Wageningen (NL) avec la participation de 29 instituts de recherche européens (dont pour la France le Cemagref de Clermont Ferrand et certains labos de  l'INRA Agronomie).
Il s'inscrit dans le cadre des études d'impact des politiques (impact assessment) mises en place depuis 2003 par la Commission Européenne .
SEAMLESS vise à faciliter la traduction de questions concernant les politiques en scénarios alternatifs qui peuvent être évalués à travers un ensemble d'indicateurs qui rendent compte des enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
Il se présente comme un outil intégré qui  produit ces indicateurs  à travers une articulation entre plusieurs modèles quantitatifs  fonctionnant aux différents niveaux, depuis la parcelle jusqu'au niveau européen voire mondial, en passant par l'exploitation et la région.
Une présentation de SEAMLESS au ministère est envisagée en juin par l'équipe du Cemagref.

 

Pour en savoir plus : http://www.seamless-ip.org/

Une vidéo de présentation

Bernard Dechambre

16:48 Publié dans 2. Evaluation, PAC | Lien permanent | Tags : étude d'impact, évaluation ex-ante, modèles |  Imprimer | | | | |  Facebook

Blog SDPE Agriculture&Energie 2030

Blog créé pour l'exercice de prospective Agriculture Energie 2030

Voir la présentation de l'exercice de prospective Agriculture Energie 2030

16:12 Publié dans Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Fonctionnalité des aliments et alimentation. Note prospective de synthèse.

A partir d'hypothèses sur la réglementation des allégations nutritionnelles, sur l'état des connaissances sur les effets des aliments sur la santé ainsi que sur le comportement des consommateurs, cette note de l'unité prospective de l'INRA présente trois scénarios et une variante :

I. Les appellations d'origine et les terroirs bénéficient de la confiance des consommateurs

Dans un monde manquant de repères scientifiques indiscutables en matière d'alimentation, mais très exigeant sur la santé publique, les allégations se développent peu (exigences élevées de preuves et défaut de connaissances scientifiques). Ce sont les appellations d'origine et les autres démarches encadrées faisant référence au mode de production, qui bénéficient de la confiance des consommateurs. Dans ce scénario, la logique est celle de filières, dont la valeur ajoutée est répartie entre amont et aval.

Variante I*. Les grandes marques bénéficient de la confiance des consommateurs

Dans ce cas, ce sont des grandes marques ayant un capital élevé de crédibilité et de notoriété qui bénéficient de la confiance des consommateurs. Dans cette variante, la valeur ajoutée se concentre vers l'aval, à savoir le propriétaire de la marque (distributeurs ou industriels).

II. L'industrie alimentaire standardisée et mondialisée en compétition à travers les prix

Dans un contexte de 'foire aux allégations', que personne ne peut ni prouver, ni réfuter, tous les coups sont permis : il s'agit de convaincre et d'avoir des coûts très bas. C'est le triomphe d'entreprises mondialisées capables de mettre en concurrence les agriculteurs et d'avoir des stratégies de marketing ciblées et agressives.

III. Des grandes firmes agro-alimentaires High Tech dominent le secteur et les « moléculteurs »

Dans ce scénario, les connaissances ont suffisamment progressé pour qu'il soit possible d'obtenir des allégations nutritionnelles, alors même que les exigences pour les obtenir sont très élevées en termes de preuves. Ainsi, seules des entreprises ayant une forte capacité de R&D et une très bonne assise financière peuvent bénéficier de ces opportunités; ces entreprises High Tech dominent alors le secteur et sont en position de force par rapport aux producteurs agricoles qui deviennent des « moléculteurs » dans la mesure où ils travaillent sur les spécifications chimiques établies par les donneurs d'ordre.

La note de l'INRA

15:54 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/04/2009

Bilan de santé de la PAC, simulations INRA

L'INRA a réalisé des simulations à partir des données du RICA sur l'application française du bilan de santé, avec 3 scénarios correspondant à des hypothèses quant à l'utilisation du solde non encore affecté :

  • Scénario Barnier 1 : le solde est affecté suivant les références historiques. Dans ce cas on ne mesure que l'effet des décisions déjà prises.

  • Scénario Barnier 2 : le solde est considéré comme gelé, de façon à montrer l'enjeu que représentent les décisions qui restent à prendre sur les critères d'attribution.

  • Scénario Barnier 3 : le solde est redistribué favorablement aux plus petites structures : revalorisation des DPU pour les 50 premiers ha de cultures à partir du solde d'aides SCOP, et pour les 25 premières UGB bovines à partir du solde de PMTVA.

L'impact s'échelonne entre -11 200 € et + 15 300 €, et entre - 20 % et + 88 % des aides perçues, selon les régions et types de production.

Sophie Leenhardt présente la synthèse de cette étude du point de vue de l'évaluation.

Synthèse

Etude

 

 

13:55 Publié dans Filières agricoles, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Bilan de santé de la PAC vue par l'élevage

Dans la série des travaux d'analyse du bilan de santé, le dossier de l'Institut de l'Elevage (mars 2009) se positionne en gros sur le même champ que l'étude de l'INRA, avec une approche pareillement centrée sur l'élevage. Mais le niveau d'analyse est beaucoup plus approfondi.

D'une part, l'Institut va plus loin sur la comptabilité des gains et pertes de soutien par secteurs de production, régions, types de systèmes, etc, approche moyennement intéressante pour nous.

Mais d'autre part, l'Institut est aussi plus analytique. Il apprécie les effets potentiels sur les choix de production des éleveurs, et apporte un jugement (aussi partial soit-il) sur la cohérence du bilan de santé avec un certain nombre d'objectifs affichés.

Le bilan de santé est ainsi plutôt plébiscité. Il est jugé comme cohérent avec l'objectif de rééquilibrage des soutiens (en faveur de l'herbe, de la montagne et des ovins caprins), et avec celui de mieux répondre aux enjeux sociaux et environnementaux. Ces objectifs ne sont en revanche pas discutés (notamment celui d'égalisation des soutiens).

Les critiques portent sur le caractère peu incitatif du soutien à l'herbe basé sur références historiques. Ce soutien est à même de conforter les systèmes herbagers existants, mais sans susciter de nouvelles vocations. Les systèmes de polyculture élevage, en outre, sont globalement pénalisés par les transferts de soutien, alors qu'ils présentent des intérêts économiques et agronomiques. L'Institut mentionne toutefois qu'en dépit d'une pénalisation globale de ces exploitations, la nouvelle répartition des soutiens est susceptibles de revaloriser l'atelier élevage au sein de ces systèmes, sans conclure sur le fait que ce soit suffisant ou non pour un maintien de l'herbe.

En conclusion, l'Institut de l'Elevage qualifie les changements induits par le bilan de santé d'à la fois "modestes et significatifs" : modeste quant à l'impact global sur les soutiens à l'élevage, mais significatif pour certains secteurs : ovins et caprins, lait de montagne, bio.

Le caractère éphémère des décisions prises est également souligné, avec la perspective proche de 2013. Dans cette perspective, l'accent est mis au final sur l'importance des enjeux relatifs aux régulations de marché. L'Institut écrit en effet que "cette future politique ne fera pas l'économie du débat autour des questions des mécanismes de régulation des marchés et de certaines formes de protections douanières".

Cette étude comporte en outre l'intérêt de présenter une "check list" assez claire des modalités qui restent à définir (p. 13).

Elle propose également une mise en perspective des évolutions de la PAC, qui peut être intéressante sur le plan pédagogique (pages 5-6).

Sophie Leenhardt

Le dossier en PDF

 

12:50 Publié dans Filières agricoles, PAC | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/04/2009

Et si l’agriculture intensive était la plus écologique ?

Dans le numéro de février de la revue  Agricultural Systems, un groupe de chercheurs, dont Frits Van Evert, de l'université de Wageningen, montre que l'agriculture intensive est moins coûteuse pour l'environnement que l'agriculture extensive. L'argument principal repose sur la nécessité liée à l'agriculture extensive de toujours trouver de nouvelles surfaces cultivables, la plupart du temps au détriment des espaces naturels. Or, ces espaces ont aussi de la valeur.

L'étude a donc tenté de déterminer le prix de la surface de terres supplémentaires nécessaire à une agriculture plus extensive. Comme les chercheurs étudiaient la situation en Grande-Bretagne, ils sont partis du principe qu'il fallait pour cela déboiser, les forêts étant le type d'espaces naturels le plus fréquent dans ce pays. Les forêts se sont vu accorder une certaine valeur en euros par an pour la prévention des inondations, de la biodiversité...

Les chercheurs ont aussi calculé la productivité par hectare des terres agricoles pour différents produits, comme le blé, les pommes de terre et le bétail.

Il ressort de ces calculs que c'est avec à peu près la quantité d'engrais chimiques utilisée actuellement par les agriculteurs en Europe occidentale - une utilisation plutôt intensive - que les dégâts pour la nature sont le plus réduits.

Source : Courrier international, n°961, 1er avril 2009

L'article en PDF

14:05 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : acv |  Imprimer | | | | |  Facebook