25/03/2011
Des saumons végétariens
Des scientifiques du projet AQUAMAX («Sustainable aquafeeds to maximise the health benefits of farmed fish for consumers»), mené par l'institut national norvégien de nutrition et de recherche sur les produits de la mer (NIFES), sont parvenus à remplacer une partie de l'alimentation de saumons et truites de mer d'élevage par des légumes, tout en préservant les bénéfices nutritionnels de ces produits.
Les partenaires du projet AQUAMAX expliquent que les ingrédients végétaux peuvent remplacer jusqu'à 70% de l'huile de poisson et 80% des protéines marines contenues dans l'alimentation traditionnelle destinée aux poissons, sans qu'il n'y ait aucun impact négatif sur la santé des poissons. Le saumon semble même conserver sa valeur en tant que source d'acides gras sains pour l'homme.
Cela permettrait de réduire la dépendance aux ressources marines tout en réduisant la consommation de polluants.
Le consortium AQUAMAX a rassemblé des partenaires de 33 pays et est soutenu à hauteur de 10,5 millions d'euros au titre du domaine thématique «Qualité et sécurité alimentaires» du sixième programme-cadre européen.
Source : Cordis
15:18 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Enseignement et recherche, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Imprimer | |
Les 2 Vaches veulent structurer la filière laitière bio normande
La marque « Les 2 Vaches », appartenant à une filiale de Danone, veut faire de la Basse-Normandie une région pilote de la production et de la transformation laitière biologique.
Déjà en 2008, pendant la crise du lait, la marque s’était engagée à aider financièrement les producteurs de sa zone de collecte à se convertir au bio.
Le projet baptisé « Reine Mathilde », lancé en février 2011 pour une durée de cinq ans, est plus ambitueux : avec l'Institut de l'élevage, la Chambre d'agriculture de Normandie et le Groupement de recherche en agriculture biologique, la marque souhaite accompagner toute la filière régionale dans cette conversion, depuis l'enseignement en lycée agricole jusqu'à la revente des vaches de réforme en viande labellisée « AB », en passant par les vétérinaires et les partenaires économiques.
Ce projet, qui vise environ 150 conversions à l’agriculture biologique en Basse-Normandie d’ici à cinq ans, est financé par le Fonds Danone pour l'Ecosystème.
14:41 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement, IAA | Lien permanent | Tags : bio | Imprimer | |
Empreinte écologique du gaspillage
En 2009, le WRAP (Waste & Resources Action Programme) britannique estimait que 8,3 millions de tonnes de nourriture et de boissons étaient gaspillés chaque année au Royaume-Uni, ce qui correspondait à 12 milliards de livres sterling. Mais le gaspillage alimentaire n'est pas qu'une source de perte économique. Une nouvelle étude du WRAP et du WWF présente cette fois une estimation de l’empreinte écologique de ces gaspillages alimentaires. En effet, la production et l'emballage des aliments non consommés génèrent des gaz à effet de serre qui auraient pu être évités (14 millions de tonnes de CO2, soit 3% des émissions de CO2).
L’empreinte «eau» du gaspillage alimentaire s’élève quant à elle à 280 litres par personne et par jour, soit près de deux fois la consommation moyenne d'eau des ménages anglais.
Le Royaume-Uni mène une campagne active pour réduire ces gaspillages.
10:03 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : gaspillage | Imprimer | |
18/03/2011
Pac 2020 : les propositions du député Albert Dess
Albert Dess, député allemand du parlement européen (groupe du Parti Populaire européen, démocrates-chétiens) a déposé, le 15 février 2020, un projet de rapport sur la future Politique Agricole Commune : La Pac à l'horizon 2020 : alimentation, ressources naturelles et territoire – relever les défis de l'avenir.
Parmi les propositions du député, on peut retenir celle qui est de conditionner l'octroi des paiements directs à la souscription d'au moins deux mesures à la surface (type Mesure Agro Environnementales) relevant du 2nd pilier. Ces mesures seraient financées à 100 % par des fonds communautaires, et seraient à choisir dans un catalogue prioritaire de mesures défini par chaque État membre
15:00 Publié dans Environnement, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
Démographie, climat et alimentation mondiale
L'Académie des Sciences publie un rapport intitulé "Démographie, climat et alimentation mondiale". Fruit des travaux d'un groupe d'une quarantaine de membres dont Michel Griffon, animé par Henri Leridon et Ghislain de Marsily, ce rapport rappelle d’abord ces contraintes démographiques, climatiques et environnementales qui pèseront sur la disponibilité de ressources à l’horizon 2050, et traite ensuite des facteurs d’évolution de la demande alimentaire, des moyens techniques et économiques d’y faire face, et enfin des conditions d’un équilibre possible.
11:28 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation, Climat, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
10% du riz commercialisé en Chine seraient contaminés
Le magazine indépendant chinois New Century a publié mi-février une longue enquête sur la pollution des rizières. Selon Pan Genxing, un chercheur de l'université agricole de Nankin qui a relevé des échantillons dans six régions différentes, 10% du riz commercialisé dans le pays contiendraient un niveau élevé de métaux lourds dont le cadmium. Le problème serait plus grave dans la moitié sud du pays. Li Tingqiang, chercheur à la faculté des sciences environnementales de l'université du Zhejiang, estime que le problème est «sévère» et rappelle les évaluations qui accompagnaient déjà le onzième plan quinquennal lors de son adoption, en 2006 : 20 millions d'hectares étaient pollués aux métaux lourds, soit près d'un sixième de l'ensemble des terres arables de la Chine, affectant 12 millions de tonnes de grains chaque année.
En réponse à ce défi, le ministère chinois de la protection de l'environnement a annoncé le 19 février 2011 un plan de réduction de 15% des pollutions au plomb à l'horizon 2015 par rapport aux niveaux de 2007. Le ministère estime que 900 tonnes de métaux lourds, dont du plomb du cadmium et de l'arsenic, auraient été déversées dans la nature depuis 2007 et que 75 milliards de yuans (8 milliards d'euros), seront nécessaires pour gérer le problème au cours des cinq prochaines années.
Source : China Daily
10:11 Publié dans Environnement, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
17/03/2011
L'Inde veut devenir un acteur majeur dans les produits laitiers
La consommation de produits laitiers se développe en Inde, tirée par l'essor des classes moyennes.
Elle pourrait doubler d'ici 2030 par rapport à 2010 pour atteindre 242 millions de tonnes, selon Barclays.
Les exportations indiennes se développent également, celles de beurre s'élèveraient à 10.000 tonnes, en 2011, contre 4.000 en 2010 d'après l'USDA, celles de lait allégé à 15.000 tonnes contre 10.000 tonnes.
L'Inde souhaite accélérer le rythme de croissance de sa production à 10% par an, contre 5% actuellement.
Ceci devra passer par l'amélioration du système de collecte, la modernisation du processus de production, et l'amélioration de la qualité.
Source : Bloomberg
18:02 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : inde | Imprimer | |
Une carte interactive sur l'occupation des sols
En combinant les données sur l'occupation des sols de 3 bases mondiales existantes (GLC-2000, MODIS et GlobCover), et grâce à un outil cartographique disponible en ligne, les chercheurs de l'IIASA souhaitent contribuer à l'amélioration de la qualité des cartes mondiales de couverture des sols.
La cartographie élaborée dans un premier temps, par l'harmonisation et la superposition des données a permis d'identifier les différences entre les trois bases utilisées. A l'aide d'un outil interactif, des volontaires sont ensuite appelés à trancher les points de désaccords en s'appuyant essentiellement sur les images satellites disponibles via Google Earth et d'éventuelles autres sources géoréférencées comme Panoramio , par exemple (cliquer pour élagir :)
Le recours à cette démarche illustre la difficulté de constituer des bases de données de qualité à très grande échelle. Face aux coûts prohibitifs que représenterait le recours à des services institutionnels, les fondateurs du Geo-wiki project prônent l'implication d'observateurs volontaires comme un nouveau mode de collecte de données efficace à bas coûts basé sur le crowdsourcing. Avec l'explosion de l'internet 2.0, ils estiment que des données de qualité peuvent être obtenues grâce à une participation « de masse » des citoyens, minimisant le risque de persistance d'éventuelles erreurs.
Malgré de nombreuses limites et le besoin d'améliorations, cette approche avant tout pragmatique pourrait permettre la création de bases de données qui ne verraient probablement pas le jour autrement. Elle serait particulièrement profitable dans des pays où l'absence d'institutions stables et indépendantes ne permet pas l'existence d'un appareil statistique de qualité.
Clément Villien, CEP
Source : Geo-Wiki.Org: The Use of Crowdsourcing to Improve GlobalLand Cover
15:33 Publié dans Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
15/03/2011
Le Brésil importe de l’éthanol américain
Le Brésil a importé récemment 80 millions de litres d’éthanol anhydre (à incorporer dans l’essence) en provenance des Etats-Unis. Si la quantité est négligeable (la consommation brésilienne est de l’ordre de 22 milliards de litres), cette opération est symbolique dans la mesure où elle constitue la première importation depuis 1994, dans un pays qui veut devenir le fournisseur d’éthanol de la planète et qui demande dans les enceintes bilatérales et multilatérales l’ouverture des marchés de biocarburants. Certains spécialistes estiment que d’autres importations pourraient avoir lieu prochainement, en raison de la difficulté pour approvisionner le marché intérieur avant que la récolte n’atteigne le plein régime, de la compétitivité prix de l’éthanol américain et parce que la production de sucre reste plus attractive pour les producteurs brésiliens compte tenu des prix mondiaux.
Cette situation n’empêche pas les producteurs et de nombreux analystes d’afficher des objectifs d’exportation très ambitieux à moyen terme et de continuer à voir l’ouverture du marché américain comme un objectif prioritaire. Il est vrai également que le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Approvisionnement prévoit une multiplication par 2,5 de la production d’ici 2020, et que les investissements des poids-lourds se multiplient, avec des projets d’expansion de grande ampleur des éthanoliers traditionnels comme des pétroliers nationaux et internationaux.
Jean-Guillaume BRETENOUX
Conseiller agricole au Service Economique Régional de Brasilia
10:39 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : brésil, etats-unis | Imprimer | |
14/03/2011
Méthanisation et compensation carbone
D'après une étude de l'USDA, la mise en place de dispositifs de rémunération pour les éleveurs producteurs de biogaz représenterait un gain de compétitivité pour les plus gros éleveurs, fortement émetteurs de méthane.
Les auteurs simulent leur insertion dans un marché national de compensation carbone*. Pour un prix du carbone de 13$/ t éq CO2 (ce qui est largement supérieur aux prix observés sur les marchés carbone actuels), les éleveurs seraient en mesure de fournir l'équivalent de 22 millions de t éq CO2/ an de crédits carbone, soit 62% des crédits d'émissions de GES liées à la gestion des effluents et 5% des émissions totales agricoles.
A ce prix, seules les grosses exploitations (plus de 2500 vaches laitières ou 3 00 porcs) pourraient tirer un revenu de la vente des crédits. Par conséquent, l'introduction d'un marché de compensation pourrait renforcer les économies d'échelle et la concentration des élevages sur les plus grandes exploitations. Un tel marché serait donc à compléter par des mesures adaptées aux plus petites exploitations : tarifs d'achat de l'électricité produite à long terme, incitations au partage des coûts par des installations collectives, incluant éventuellement d'autres secteurs (déchets alimentaires); avantages fiscaux ou subventions à l'installation de méthaniseurs.
A l'heure actuelle, la rentabilité de installations de biogaz n'est pas toujours assurée. Elle augmente avec la taille des exploitations et dépend des tarifs d'achat de l'électricité produite et des dépenses en électricité de l'exploitation.
* Marché de compensation carbone : un acteur économique qui réduit ses émissions peut vendre des crédits sur le marché de compensation à un autre acteur qui émet des GES est soumis à un plafond d'émissions sur le même marché.
Fabienne Portet, CEP
Feuille de route pour réduire les émissions agricoles
La Commission Européenne (CE) vient de présenter sa feuille de route pour une économie compétitive à bas carbone en 2050. D'après la CE, la réduction des émissions de GES permettra non seulement de réduire les menaces climatiques futures, mais encore de diminuer les importations de l'UE en énergies fossiles, d'améliorer la qualité de l'air et la santé publique. Elle doit donc se fixer de fortes ambitions en la matière.
Selon les conclusions générales, la mise en œuvre des politiques existantes devrait permettre d'atteindre en 2020 l'objectif fixé dans le paquet Énergie Climat (-20 % d'émissions par rapport à 1990). Pour les périodes suivantes, la CE table sur une transition graduelle pour réduire de 80 % à 95 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) domestiques de l'UE en 2050 : -40 % en 2030 puis -80% en 2050.
Cette feuille de route se veut une première étape pour initier des initiatives similaires dans les secteurs clefs, parmi lesquels l'agriculture et la forêt. Seules les émissions agricoles hors CO2 (méthane et protoxyde d'azote) sont prises en compte. Leur part vont augmenter pour atteindre un tiers des émissions totales de l'UE en 2050 (contre 9 % en 2007), sous l'effet de la hausse de la demande alimentaire et des autres produits d'origine agricole (bioénergie, etc.). La place de l'agriculture dans les politiques climatiques est donc cruciale.
11/03/2011
Femmes en agriculture
Selon le rapport de la FAO "La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture 2010-2011" qui porte cette année sur "Le rôle des femmes en agriculture", si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, la production des femmes pourrait augmenter de 20 à 30% dans les pays en voie de développement, ce qui, selon le rapport, permettrait de réduire de 12 à 17% le pourcentage de personnes souffrant de la famine, soit 100 à 150 millions de personnes.
16:27 Publié dans Développement, Travail et emploi | Lien permanent | Imprimer | |
09/03/2011
Les agriculteurs et le RSA
Le RSA est entré en vigueur en Juin 2009. Alors que le nombre d'allocataires de minimas sociaux connaît une hausse forte hausse ces deux dernières années, la montée en charge du RSA est en retrait par rapport à celle attendue.
Dans le domaine agricole, le nombre de bénéficiaire est resté en deçà des estimations (10 000 environ contre 20 000 attendus). Pourtant, le contexte économique, les aléas sanitaires ou climatiques et la pauvreté rurale sont autant d'éléments qui peuvent générer des demandeurs dans le monde agricole. Le rapport CGAAER / IGAS sur l'accès des non-salariés agricoles au RSA est très utile pour comprendre pourquoi ce dispositif est peu sollicité par les non-salariés agricoles.
10:22 Publié dans Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Imprimer | |
08/03/2011
Label bio Aquitaine
Face à la profusion de produits bio importés dans les rayons, la région Aquitaine a annoncé pour la fin de l'année la création d'un label bio régional.
Avec Midi-Pyrénées, l'Aquitaine est devenue la première région française de conversion des exploitations agricoles en agriculture biologique.
Un cahier des charges, encore à l'étude, établira les règles à respecter pour garantir aux consommateurs que les produits seront bien fabriqués à l'échelle locale. Il reste encore de nombreux points à définir, comme leur mode de distribution. Alain Rousset, président PS de la région Aquitaine, précise que les prix des produits labellisés ne devrait pas dépasser ceux des produits biologiques actuels.
10:54 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
07/03/2011
Repas pris à l'extérieur et obésité
Une étude de l'USDA semble vérifier la relation de cause à effet entre la nourriture consommée hors du foyer et la dégradation du régime alimentaire des moins de 18 ans, ainsi que l'augmentation des taux d'obésité aux Etats-Unis.
Comparée à la nourriture préparée à la maison, la nourriture préparée et consommée hors de la maison ("food away from home") est associé à une consommation calorique excessive et une mauvaise qualité de régime, particulièrement parmi les 13-18 ans : les repas pris hors de la maison sont de 108 calories supérieurs aux repas pris à la maison, et de 145 calories pour les repas pris à la cantine.
Un focus sur les boissons sucrées indique qu'environ 35 % des calories supplémentaires consommées par les moins de 18 mangeant hors de chez eux proviennent des boissons sucrées.
Les adolescents, qui ont plus de liberté pour sortir déjeuner ou boire un verre, sont, selon cette étude, une population à cibler par les politiques publiques.
Mélanie Gambino, CEP
18:13 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis, obésité | Imprimer | |