04/03/2011
Une stratégie pour le secteur agroalimentaire canadien
Le secteur agroalimentaire canadien est en train de perdre est de perdre en rentabilité et en qualité, selon une étude du think tank CAPI (Canadian Agri-Food Policy Institute). En effet, le Canada est passé de la troisième place mondiale pour les exportations agroalimentaires à la 7e, et ses importations ont augmenté de 50% par rapport à 2000.
Pour reprendre le leadership, le CAPI définit trois objectifs que le pays devrait atteindre d'ici 2025 :
- l'objectif "75 pour 25", qui vise à accroître la valeur des exportations agroalimentaires du Canada, de 38,8 milliards de dollars US à 75 milliards de dollars US en 2025;
- le. deuxième objectif est que les biomatériaux et les biocarburants représentent 75% du secteur agroalimentaire en 2025;
- enfin, le groupe de réflexion fixe au Canada l'objectif de produire 75% de son alimentation d'ici 2050, contre 68% actuellement. Il recommande les produits locaux.
Pour réaliser ces trois objectifs, le Canada doit modifier la façon dont il pense à l'industrie alimentaire, oubliant les secteurs, les chaînes de valeur et les lignes de produits, et se concentrer plutôt sur "les systèmes alimentaires » en faisant collaborer tous les acteurs concernés, a déclaré le CAPI. Il suggère également de passer de la stratégie à 5 ans actuelle à une vision à plus long terme (15 ans).
L'Institut attend désormais le retour et les propositions de l'industrie, du gouvernement et des autres parties prenantes sur les moyens de mettre en place les stratégies pour atteindre ces objectifs, qui permettra une mise à jour du rapport en mai 2011.
09:56 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
02/03/2011
Quel élevage demain ?
Selon les projections de la FAO, la production de viande pourrait doubler pour atteindre 470 millions de tonnes d'ici 2050, et celle de lait passer de 580 actuellement à 1.043 millions de tonnes. Parallèlement, le changement climatique pourrait affecter la production et la sécurité alimentaires (conditions climatiques extrêmes plus fréquentes, prolifération de pathogènes émergents, développement de nouvelles maladies). Etant donné que l’augmentation de la production de viande aura surtout lieu dans des pays en développement (pays africains par exemple) ou à économie de transition (comme le Brésil), il sera nécessaire de mettre en place des stratégies pour réduire les émissions de GES sans provoquer des dommages sur le plan économique, social et environnemental. L’élevage est responsable actuellement de 37% des émissions de méthane, de 65% des émissions de dioxyde d’azote et de 9% des émissions de dioxyde de carbone.
C’est pourquoi l’Inra, en association avec 25 partenaires, lance le projet européen AnimalChange (AN Integration of Mitigation and Adaptation options for sustainable Livestock production under climate CHANGE).
L’ambition de ce projet est de déterminer, en fonction de paramètres climatiques, économiques, énergétiques et liés à l’agriculture, les caractéristiques des systèmes d’élevage du futur. Concrètement, les partenaires d’AnimalChange développeront une série de scénarios, de modèles biophysiques et socio-économiques, qu’ils associeront à l'expérimentation. Ils pourront ainsi explorer des scénarios futurs pour le secteur de l'élevage ainsi que pour l’évolution du CO2 atmosphérique. Ils proposeront notamment des systèmes de développement durable de l’élevage en Europe, Afrique du nord et sub-saharienne et en Amérique latine.
Les partenaires d’AnimalChange informeront par la suite les politiques publiques de développement et proposeront des actions de coopération avec les petits éleveurs des pays en voie de développement sélectionnés.
AnimalChange réunit 25 partenaires publics et privés issus de 12 pays européens, du Sénégal, de Turquie, d’Afrique du Sud, du Brésil, du Kenya et de Nouvelle-Zélande.
Son budget global est de 12,8 millions d’euros dont 9 millions sont financés par la Commission Européenne dans le cadre du 7ème PCRD sur une durée de 4 ans (2011-2015).
source : INRA
09:45 Publié dans 1. Prospective, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage | Imprimer | |
01/03/2011
La forêt, priorité chinoise
La lutte contre la désertification constitue un des enjeux majeurs du XIIème plan quinquennal chinois (2011-2015). Plusieurs programmes seront mis en oeuvre, notamment la construction d'écrans écologiques (formations forestières de faible largeur mais de grande longueur, mis en travers des mouvements des vents dominant)
L'objectif de ce projet est d'atteindre un taux de couverture forestière de près de 22% d'ici à 2015, soit six millions d'hectares de forêts supplémentaires par rapport à 2010.
Les autorités chinoises prévoient de dépenser près de 220 milliards de yuans (environ 25 milliards d'euros) dans les dix prochaines années pour entretenir et consolider la ressource forestière.
Source : ADIT.
11:05 Publié dans Forêts Bois, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
McDonald's lance un hamburger 100% viande charolaise
McDonald's France a lancé dans ses 1196 restaurants, un hamburger fait uniquement de viande charolaise d'origine française, "Le Charolais".
Ce sandwich nécessitera 1500 tonnes de viande par an, dont 30 % issus de Bourgogne. Son prix est de 1,95 euros, soit 15% à 20 % plus cher qu’un hamburger classique.
Sur les 50.377 tonnes de viande de boeuf achetées par McDonald's France chaque année, 52% est d'origine française, le reste provient de l'Union européenne. La viande de charolaise entrait déjà dans la composition de ses steaks hachés, mais elle était mélangée à des viandes d'autres races.
McDonald's souhaite contractualiser avec la filière bovine pour garantir ses approvisionnements.
Pour les éleveurs, cet engagement du géant américain est un signe encourageant, mais pas encore déterminant. À terme, ils espèrent que cette nouvelle commande aura des répercussions positives sur les prix de leur production.
10:55 Publié dans Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
Changement climatique et agriculture : scénario noir
Un réchauffement d’au moins 2,4 degrés de la température du globe d’ici 2020 combiné à un important accroissement de la population risque de créer des pénuries mondiales dans la production des principales cultures, selon un rapport d’experts privés publié par l’Universal Ecological Fund, une organisation non gouvernementale argentine.
La production mondiale de blé subirait un déficit de 14% par rapport à la demande d’ici dix ans. Ce chiffre serait de 11% pour le riz et de 9% pour le maïs. Le soja est la seule culture majeure qui connaîtrait une augmentation de sa production, permettant un excédent de 5% sur la demande, selon cette projection.
L’Inde, second producteur mondial de riz et de blé, pourrait subir une diminution de jusqu’à 30% de ces deux récoltes. En revanche, la Chine, plus grand producteur de riz et de blé et second de maïs devrait accroître ces productions de 20%.
En Europe, les pays du Nord, comme la Suède ou la Norvège, bénéficieront du réchauffement pour voir leurs rendements de blé grimper de 3 à 4% d’ici 2020, selon ce rapport.
Mais les pays européens du bassin méditerranéen dont l’Italie, l’Espagne et la France subiraient une baisse de 10% de l’ensemble de leurs récoltes, surtout des raisins dont ils représentent ensemble aujourd’hui 30% de la production mondiale.
L’Amérique latine et les Caraïbes devraient voir leurs récoltes de blé, de riz, de maïs et de soja diminuer de 2,5 à 5% d’ici dix ans, mais le Brésil et l’Argentine devraient pouvoir accroître leur production de soja de 21 et 42% respectivement.
En Amérique du Nord, une baisse des précipitations va surtout toucher les Etats-Unis, notamment l’ouest, posant des problèmes d’irrigation et affectant diverses productions. Si les auteurs prévoient une certaine augmentation des rendements de blé dans les Grandes Plaines, ils prédisent une réduction des récoltes de maïs et de soja dans la « Corn belt ».
Enfin l’Afrique devrait voir les deux tiers de ses terres arables disparaître d’ici 2025 en raison de la sécheresse.
Cette étude a été jugée erronée et alarmiste par des experts du climat. Certains jugent en effet qu'il faudrait en effet non pas 9 ans mais « plusieurs décennies » pour que les moyennes augmentent de 2,4 degrés celsius, et que les rejets de CO2 ont une incidence non pas immédiate mais perceptible des dizaines d’années après. Les auteurs de l'étude ont rétorqué qu'ils s'étaient basés sur l’augmentation de l’ensemble des gaz à effet de serre calculée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son bulletin de novembre 2009.
10:52 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Production et marchés | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Perspectives de la consommation mondiale de viande
La consommation mondiale de viande, toutes productions animales confondues, a atteint 286,2 millions de tonnes en 2010. Elle a progressé au rythme de 2,3% par an au cours de ces dix dernières années.
La consommation de viande par habitant dans le monde atteint désormais 41,8 kg par habitant ,avec des disparités importantes : 81 kg/h pays développés contre 31 kg/h dans les pays en développement. L’Asie consomme, à elle seule, près de la moitié des volumes produits dans le monde, la Chine comptant pour 28% du total mondial (cliquer pour élagir) :
Cette synthèse de FranceAgrimer tente, dans un premier temps, de faire un état des lieux de la consommation de viande dans le monde, ensuite de décrire les évolutions au cours des dernières décennies et, enfin d’envisager les perspectives pour les prochaines années..
La consommation annuelle devrait atteindre 470 millions de tonnes en 2050, soit une moyenne mondiale de 52 kg/habitant. La consommation de viande de volailles et de porc devrait connaître les plus fortes croissances
Afin de répondre à cette demande mondiale plus forte, les principaux pays producteurs et excédentaires seront sollicités. Ce contexte devrait être favorable à une augmentation du commerce international des viandes, estimée entre 10 et 15% sur les 10 prochaines années, quelle que soit la viande considérée.
La croissance des volumes devra, selon FAM, passer par l’amélioration des performances zootechniques des troupeaux, la mobilisation de capitaux (publics et privés) permettant la réalisation d’investissements, et l’augmentation des capacités de production.
10:11 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |