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04/02/2021

Les consommateurs se disent prêts à payer plus pour des produits portant des labels superflus ou trompeurs

Dans un article publié en janvier dans la revue Food Policy, des chercheurs de l'université de Purdue, aux États-Unis, ont étudié le phénomène selon lequel les consommateurs sont prêts à acheter plus cher des produits portant des labels superflus ou trompeurs. Ils ont interrogé 1 122 individus américains sur leur consentement à payer pour trois types de labels superflus : un sel sans OGM, un jus d'orange sans gluten et du poulet élevé sans hormones (les hormones sont interdites pour cet élevage aux États-Unis). Selon les résultats (voir tableau ci-dessous), 40 à 58 % des individus se disent prêts à payer davantage pour des produits portant ces labels que pour d’autres non labellisés. De manière générale, les personnes ayant le plus de connaissances (scientifiques et/ou sur l'agriculture) ont un consentement à payer moindre pour ces labels. Par ailleurs, lorsque des informations leur sont données expliquant en quoi le label est trompeur, 39 à 43 % des répondants diminuent leur consentement à payer, mais 30 % l'augmentent.

Différence moyenne et médiane de consentement à payer pour un produit portant un label superflu et pour un produit non labellisé, selon les labels, avant et après information

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Source : Food Policy

Source : Food Policy

15:15 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : labels, consommation, alimentation, nutrition |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/11/2020

Le commerce équitable a-t-il un impact sur l'usage de produits agrochimiques ?

Les certifications officielles et privées peuvent intégrer des critères de durabilité et encourager ainsi les pratiques agricoles vertueuses pour l'environnement. Cependant, constatant que leurs effets sont généralement peu étudiés, des chercheurs d'universités allemande, danoise et étatsunienne ont analysé l'impact du label Fairtrade (commerce équitable) sur l'usage de produits agrochimiques dans les exploitations de cacao ivoiriennes, et les effets de ces changements d'usage sur la santé des travailleurs agricoles et l'environnement. Leurs résultats sont présentés dans un article publié en octobre dans la revue Ecological Economics.

Pour cette étude, les chercheurs ont réalisé, en 2018, une enquête auprès de 1 000 agriculteurs et travailleurs agricoles d'exploitations de cacao du sud-est de la Côte d'Ivoire. Afin de mesurer le rôle des coopératives, ils en ont sélectionné 50, dont 25 certifiées Fairtrade, et ont interrogé 10 agriculteurs et 10 travailleurs agricoles par structure. Les agriculteurs étaient d'abord questionnés sur leur usage de produits agrochimiques. Ensuite, les chercheurs ont demandé à l'ensemble des travailleurs s'ils avaient été exposés à des pesticides dans les 12 derniers mois ou s'ils avaient travaillé dans des champs de cacao moins de trois jours après une pulvérisation, et également s'ils avaient eu des symptômes de maladies liées à des pesticides dans les 24 heures suivant l'exposition. Ces informations ont permis de calculer des indicateurs d'écotoxicité.

Les résultats des analyses économétriques montrent que le label Fairtrade entraîne une augmentation de 18 % des quantités de pesticides utilisées. Ce recours accru aux produits agrochimiques a un impact positif mais non chiffré sur les rendements. L'étude montre aussi que les agriculteurs certifiés utilisent davantage certaines molécules identifiées comme hautement toxiques pour les mammifères. Pour autant, la certification réduit le nombre de symptômes de maladies liées aux pesticides, car les coopératives concernées proposent des formations sur l'application des produits et l'usage de vêtements de protection. Au final, la plupart des effets observés s'expliquent par des mécanismes à l’œuvre au niveau des coopératives (ex. vente de pesticides et de fertilisants à prix subventionnés à leurs adhérents, offre de service de pulvérisation).

Selon leur statut de certification, proportion des coopératives offrant un accès facilité aux intrants, aux vêtements de protection, aux services de traitement et à la formation

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Source : Ecological Economics

Estelle Midler, Centre d'études et de prospective

Source : Ecological Economics

11/11/2020

Une analyse des avancées du label bio sur le bien-être animal

Les questions concernant le bien-être animal occupent une place de plus en plus importante dans les débats relatifs aux politiques agricoles, notamment au niveau européen. Dans ce contexte, une équipe de juristes franco-canadiens s'est penchée sur les apports du label bio européen en la matière. Dans un article publié dans la revue Animals, ils comparent les exigences de ce label avec celles imposées aux agriculteurs conventionnels. Les auteurs notent que le cahier des charges de l'agriculture biologique présente un certain nombre d'avancées indiscutables. En particulier, certaines mutilations sont interdites ou strictement encadrées (caudectomie, écornage, etc.), alors qu'elles sont autorisées en agriculture conventionnelle. Toutefois, pour de nombreuses thématiques (accès à l'extérieur, bâtiments d'élevage, conduite du troupeau), les exigences sont formulées de façon vague et imprécise, ce qui limite leur portée effective.

Source : Animals

 

16:50 Publié dans Production et marchés, Société | Lien permanent | Tags : bien-être animal, labels |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/05/2015

Guide international des labels de commerce équitable

Mis en ligne début avril, le Guide international des labels de commerce équitable est issu d’une collaboration entre quatre organisations : la Plate-Forme pour le Commerce Équitable, Fair World Project, FairNESS France et Royaume-Uni. Cette publication a été motivée par des changements récents dans ce secteur : évolution des labels et systèmes de garantie, et du cadre réglementaire et législatif (directives européennes sur les marchés publics de mars 2014), demande croissante (consommateurs et professionnels) de preuves concrètes des impacts, prolifération des labels de développement durable et manque de clarté quant à leurs exigences.

À vocation technique, ce guide est destiné notamment aux acheteurs publics et privés et rend visibles les différents labels et systèmes de garantie. Débutant par une présentation du rôle et des enjeux liés au développement de ces dispositifs, il se poursuit par l’analyse de huit labels et systèmes de garantie, puis par la comparaison des exigences du commerce équitable et des labels de développement durable. Il présente enfin une revue bibliographique des principaux travaux académiques sur les impacts de ces différents dispositifs.

Source : Plate-Forme pour le Commerce Équitable

09:09 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : commerce équitable, labels |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/03/2009

Colloque: Localiser les produits : une voie durable au service de la diversité naturelle et culturelle des Suds ?

 

Colloque international organisé par l'UNESCO les 9, 10 et 11 juin 2009

Dans de nombreux pays du Sud, des initiatives visant à établir ou à renforcer les liens entre la diversité biologique et culturelle et les processus de valorisation des spécialités locales se multiplient. Elles relèvent aussi bien de stratégies portées par des acteurs locaux, qu'encouragées par des instances nationales et internationales (Convention sur la Diversité Biologique, FAO, OMPI…). Les objectifs ne sont plus seulement commerciaux (promotion des spécialités locales) et juridiques (protection d'un nom, limitation de la contrefaçon) mais ils deviennent environnementaux, identitaires, voire patrimoniaux.

Ainsi, les formes les plus sophistiquées de protection des «produits de terroir» (Appellations d'origine, Marques collectives) comme les plus simples instruments de valorisation des spécialités locales sont maintenant mobilisés dans la gestion durable des ressources et des paysages, la valorisation des savoir-faire locaux ou encore la re-qualification de territoires en crise. Ces démarches concernent des produits dont la nature (brut/transformé), l'origine (agricole, halieutique, cynégétique, etc.) et les usages (alimentaire, médicinal, cosmétique, artisanal, etc..) sont variés.

Des travaux scientifiques récents, conduits dans des contextes écologiques, politiques, économiques et sociaux diversifiés, ont permis de souligner l'inégale avancée des réflexions et des politiques publiques selon les pays. Il est maintenant temps de tirer les premières leçons des données empiriques et de partager les expériences. Dans ce colloque, on s'interrogera sur les logiques qui sous-tendent ces démarches et on mettra en évidence les innovations dont elles sont porteuses, mais aussi leurs limites et leurs insuffisances, en particulier en termes de durabilité des systèmes écologiques et sociaux.

A partir d'études de cas concrets, les communications s'interrogeront sur les logiques qui sous-tendent les démarches et les processus de valorisation des spécialités locales dans les pays du Sud en lien avec les questions de gestion durable de la diversité écologique et sociale.

(extrait de l'appel à contribution)

17:37 Publié dans Développement | Lien permanent | Tags : unesco, produits du terroir, labels |  Imprimer | | | | |  Facebook