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13/10/2013

Innovation et agriculture de conservation : le projet PEPITES

Le projet de recherche PEPITES (Processus écologiques et processus d'innovation technique et sociale en agriculture de conservation) a donné lieu à un séminaire de restitution à Montpellier. Les techniques culturales sans labour et l'agriculture de conservation se sont en effet rapidement développées à travers le monde, souvent au sein de réseaux novateurs et bousculant les schémas linéaires de conception et transfert des innovations. De plus, l'agriculture de conservation modifie le fonctionnement de l'agroécosystème, et donc un certain nombre de performances associées à ces systèmes, très diversifiés en fonction des contextes.

Ce projet, mené entre 2009 et 2012 par des chercheurs et des agriculteurs du réseau BASE et du groupe coopératif Vivescia, avait pour objectif de produire des connaissances sur les processus écologiques, les processus d’innovation technique et sociale, et leurs interactions, pour évaluer et concevoir des systèmes techniques et des dispositifs d’accompagnement plus durables. Pour cela il s'est appuyé sur plusieurs terrains d'études, en France, au Brésil et à Madagascar. L'une des tâches du projet visait plus particulièrement à comprendre et simuler la diversité de ces systèmes, et à expérimenter des outils d’aide à la réflexion prospective. Les vidéos du séminaire de restitution seront prochainement disponibles sur le site Internet dédié.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : projet PEPITES

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05/10/2013

Exploration de la diversité génétique du sorgho

Le Cirad, en partenariat avec d'autres organismes de recherche internationaux, vient de terminer l'une des plus vastes études entreprises pour explorer la diversité génétique d'une plante cultivée. Une collection de 3 000 sorghos, représentative des ressources génétiques de l'espèce (cinquième culture céréalière au monde), a ainsi été analysée. Cette étude avait pour but d'offrir une vue d'ensemble de la diversité génétique, et de définir une collection de référence, dans la perspective de futures recherches sur les ressources génétiques. Cette dernière pourra ainsi servir à l'analyse d'autres collections de sorghos conservées dans le monde. Les résultats de l'étude ont permis de répartir les sorghos en 13 groupes et ont montré l'existence de flux génétiques intenses entre sorghos cultivés et sauvages. Les données se trouvent sur Genesys, le système mondial d'information sur le matériel génétique.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Cirad

16:24 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/10/2013

Mise au point d'une variété de riz tolérante à la sécheresse grâce à l'élongation du système racinaire

Une équipe de chercheurs japonais a réussi à isoler un gène favorable à la croissance des racines du riz et à mettre au point une nouvelle variété de riz, le DRO1-NIL. Avec un système racinaire plus développé, ce riz est capable de puiser l'eau plus profondément dans le sol. Les résultats des chercheurs, publiés dans la revue Nature Genetics, montrent que ce riz est ainsi moins sensible à la sécheresse : ses rendements ne sont quasiment pas affectés en cas de sécheresse modérée, et en cas de sécheresse sévère, la baisse de rendements est nettement moins significative que pour le riz traditionnel, pour lequel les rendements sont alors proches de zéro.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Nature Genetics

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L'Inra met au point un nouveau complément alimentaire réduisant la production de méthane par les ruminants

Des chercheurs de l'Inra ont montré que l'utilisation d'un complément alimentaire issu de la fermentation d’un substrat par un champignon du genre Monascus pouvait réduire de 30% la production de méthane par les ruminants. Le substrat organique peut être obtenu à partir de céréales telles que le blé, le riz ou le maïs. Ajouté à la ration alimentaire des moutons, ce substrat fermenté réduit la production de méthane sans affecter la fermentation ruminale. Suite à cette découverte, Inra Transfert cherche des partenaires industriels pour développer la technologie, puis commercialiser le produit comme complément alimentaire pour les ruminants d'élevage.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Inra

16:21 Publié dans Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/10/2013

Séquençage du génome du palmier à huile et perspectives d'accroissement des rendements

L'agence gouvernementale malaisienne du palmier à huile (Malaysian Palm Oil Board, MPOB) et la société Orion Genomics ont réalisé le séquençage du génome du palmier à huile. Ces travaux, qui ont fait l'objet de deux articles scientifiques dans la revue Nature, ont notamment permis d'identifier le gène SHELL, qui détermine la nature de la coque des fruits (épaisse, absente ou intermédiaire), et de façon liée le niveau de rendement des palmiers. Pour le MPOB, ces travaux devraient permettre d'améliorer les rendements par unité de surface des plantations de palmiers à huile, et donc de préserver des surfaces de forêt tropicale.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Sources : BBC , Articles dans Nature

16:19 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/10/2013

Dans 5 ans, des vaches résistantes à la tuberculose ?

L'association britannique DairyCow a commandé à deux universités écossaises, le Scotland Rural College et l'université d'Edimbourgh, un programme de recherche sur la résistance génétique à la tuberculose bovine. Cette dernière reste en effet préoccupante au Royaume-Uni. Les cas bovins constatés sont souvent en lien avec la contamination d'animaux sauvages, les blaireaux en particulier.

Marco Winters, responsable de la section « génétique » de DairyCow, a conscience qu'il s'agit d'une initiative à relativement long terme. En effet, il faudra attendre avril 2015 avant de pouvoir sélectionner des taureaux porteurs du germe de résistance. Par conséquent, les filles de ces taureaux entreront en lactation au plus tôt en 2018. De plus, il faudra tenir compte du fait que ce gène est relativement peu transmissible verticalement. Ce n'est donc pas avant plusieurs années qu'il pourra être constaté un réel effet sur l'incidence de la maladie. Ce sera alors une importante avancée pour les professionnels de l'élevage bovin.

Selon Georgios Banos, qui pilote le programme, cette étude sera un atout important pour les éleveurs qui pourront ajouter ce trait génétique aux caractères, fréquemment sélectionnés, que sont la fertilité et la production laitière.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Dairyco

20/09/2013

Une Milk Valley dans le Grand Ouest de la France ?

Les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire, des industriels et des chercheurs ont l'ambition de faire du Grand Ouest de la France une Milk Valley, qui serait une référence mondiale en matière de recherche sur les protéines de lait. À l'occasion du Space 2013, ils ont lancé un projet de recherche visant à trouver de nouvelles propriétés aux protéines de lait : émulsifiantes, structurantes, antifongiques, etc. Ce projet, nommé Profil (pour « Protéines Fonctionnalisées pour l'Industrie Laitière »), est doté de 18,4 millions d'euros sur six ans. L'ambition de Milk Valley pourrait ainsi renforcer la concentration de l'industrie laitière dans le Grand Ouest.

 Source : AFP

16:04 Publié dans Enseignement et recherche, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/09/2013

Chimie du végétal, panorama de 4 molécules d'intérêt

La synthèse de l'étude La chimie du végétal, une valorisation non-alimentaire et non-énergétique de la biomasse, réalisée par Alcimed pour FranceAgriMer, dresse un état des lieux pour 4 molécules biosourcées : éthanol, acide succinique, acide acrylique et linalol. Cette analyse par filière met en lumière leurs enjeux propres, dans l'objectif de mieux en appréhender les évolutions possibles.

L'éthanol est une molécule issue à 98% de la biomasse en France (17,6 Mhl en 2011). Principalement à vocation énergétique (66% de la production biosourcée), elle a un potentiel de développement dans les industries pharmaceutiques et chimiques à la condition d'une baisse des coûts de production. Ces opportunités futures reposeraient principalement sur les ressources lignocellulosiques.

Le linalol est un composant des huiles essentielles de lavande et de lavandin, dont la France est le premier producteur mondial (respectivement 80 t/an et 1100 t/an). L'enjeu est le maintien des débouchés actuels sur un marché très concurrentiel, qui fait appel à d'autres voies d'obtention : extraction à partir d'autres sources de biomasse (bois de rose, de hô) et synthèse chimique (pin, pétrole).

Pour les acides succinique et acrylique, les molécules présentes sur les marchés sont d'origine pétrochimique. Dans le premier cas, le développement de projets de production à partir d'amidon végétal (R&D en France et industriels hors-Europe) ouvre la perspective d'un élargissement du champ d'application, aujourd'hui restreint aux produits à haute valeur ajoutée. Le recours aux produits biosourcés permettrait une baisse des coûts de production, conséquemment du prix de vente. Quant à l'acide acrylique, deux voies de production biosourcée sont en développement pour faire face au prix élevé de la matière première (propylène) et à la demande d'un produit plus respectueux de l'environnement par les clients. À noter que la production mondiale avoisine les 4 millions de tonnes par an, pour un chiffre d'affaires compris entre 9 et 11,5 milliards d'euros.

Pour FranceAgriMer, cette étude « constitue une base devant permettre à terme de disposer de données supplémentaires concernant la mobilisation de tonnages des matières agricoles, sylvicoles et des surfaces correspondantes afin d'anticiper d'éventuels conflits d'usage ».

 Elise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

 Source : FranceAgriMer

14:37 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/09/2013

Mondialisation des circuits alimentaires : comment protéger la santé publique ?

La libre circulation des marchandises en Europe et l'augmentation des importations des pays tiers pose de nouveaux défis pour la sécurité sanitaire alimentaire. Pour Andreas Hensel, président de l'Institut allemand fédéral de l'évaluation des risques (BFR), les importateurs doivent garantir la sécurité des produits importés, surtout pour ce qui concerne les zoonoses alimentaires. Cependant, les systèmes de contrôle alimentaire sont très différents selon les pays d'origine.

C'est dans ce contexte qu'a été mis en place en juillet 2013 le projet de recherche « Zoonoses et sécurité sanitaire le long de la chaîne alimentaire mondiale » (acronyme ZooGloW). Ce programme de recherche, prévu pour 3 ans, portera essentiellement sur la viande de porc et de poulet. Il est piloté par le BFR et financé par le ministère allemand de la recherche, avec l'appui de différents instituts.

L'objectif premier est d'aider les autorités à prévenir les contaminations alimentaires et à protéger les consommateurs en cas de contamination avérée. Toutefois, les aspects économiques consécutifs aux crises alimentaires devraient également être pris en compte, et notamment le coût de la surveillance mis en balance avec les répercussions financières des crises.

 Madeleine Lesage, Centre d'études prospectives

 Source : BFR

16/05/2013

Portrait des hors cadres familiaux

Si les porteurs de projets hors cadres familiaux (HCF, entendus comme « un agriculteur qui s’installe sur des terres qui n’appartiennent pas à sa famille ») représentent près de 30% des installations des moins de 40 ans avec des aides de l’État, ils restent mal connus. C'est pourquoi les Jeunes Agriculteurs (JA) et le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) copilotent actuellement une étude dont l’objectif est de mieux connaître ces nouveaux agriculteurs, leurs besoins spécifiques ainsi que les initiatives existantes visant à les accompagner sur les plans de la formation, de l’accès au foncier et du financement.

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15:59 Publié dans Agriculteurs, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/05/2013

Le projet AvalFonio pour la valorisation du fonio en Afrique

Le fonio est une céréale minoritaire, jouant néanmoins un rôle important dans la sécurité alimentaire de la population d'Afrique de l'Ouest. Ses grains sont de taille particulièrement réduite, ce qui complique les étapes de transformation (surcroît de travail) et limite sa valorisation. Le projet AvalFonio, « amélioration de l'après-récolte et valorisation du fonio en Afrique » est coordonné par le CIRAD en partenariat avec cinq pays africains (Guinée, Burkina Faso, Mali, Sénégal et Burundi). Il a pour objectif de « mieux valoriser cette ressource par la mécanisation des techniques post-récolte et par l’accompagnement des processus d’innovation dans les petites entreprises de transformation ».

Faisant suite à deux autres projets, le projet AvalFonio (2013-2015) sera centré sur la mécanisation des étapes de récolte, le battage (pour séparer le grain de la tige), lavage et dessablage du fonio décortiqué, en associant les différents acteurs de la filière. Un autre axe de travail concerne l'amélioration de la qualité du fonio commercialisé, ce qui permettrait d'accroître la valeur ajoutée du produit transformé et de répondre au regain d'intérêt qu'il connaît actuellement dans les métropoles africaines, en raison de ses qualités nutritionnelles et gustatives. Cette céréale sans gluten pourrait également intéresser les marchés occidentaux. Les résultats de ce projet pourraient être transposés à d'autres « petites céréales » telles que l'éleusine.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : CIRAD

06/05/2013

Sortie du rapport du programme de recherches Nanogenotox

Les nanotechnologies représentent depuis plusieurs années un secteur industriel porteur d'atouts importants. Cependant le manque de connaissances scientifiques sur le mécanisme d'action et l'innocuité des produits a rendu jusqu'à présent difficile l'adoption, au niveau communautaire, de réglementations spécifiques sur les nanomatériaux.

C'est pourquoi en 2009, l'Agence exécutive pour la santé et les consommateurs (EAHC) a accordé une importante subvention pour mettre en place un programme de recherche ambitieux au sein de l'Union européenne.

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02/05/2013

Controverses autour des réponses high-tech à l'érosion de la biodiversité

L'accélération du rythme d'extinction des espèces animales et végétales est aujourd'hui un fait largement admis. Les biologistes parlent souvent d'une « sixième extinction », marquant l'ère de l'anthropocène, notion avancée par Paul Josef Crutzen pour caractériser un nouvel âge géologique défini par la capacité de l'homme à transformer l'ensemble du système terre. Ce diagnostic justifierait « les injonctions environnementales » et la mise en place de politiques publiques pour préserver l'environnement : stratégies de réduction des effluents industriels et agricoles, mesures agro-environnementales, sanctuarisation de parcs naturels et autres espaces protégés, etc.

Plusieurs revues de vulgarisation scientifique (Science, National Geographic) viennent de faire écho à une série de conférences TED et TEDx sur la « dé-extinction » ou la « résurrection d'espèces ». Les progrès de la génétique permettront-ils prochainement de manipuler l'ADN d'espèces disparues, conservé dans des musées ou dans la nature (cadavres de mammouths retrouvés dans les terres glacées de Sibérie), pour « ramener à la vie » les espèces que l'homme a contribué à faire disparaître, comme le dodo, la tourte voyageuse ou le loup de Tasmanie ?

En 2003, une équipe scientifique franco-espagnole a déjà cloné un bouquetin des Pyrénées, le bucardo, sous-espèce disparue en 2000, en utilisant la technologie de clonage par transfert nucléique, à partir de tissus vivants prélevés en 1999 (injection des noyaux issus de ces cellules dans des ovules de chèvre débarrassés de leur ADN). Le clone est mort à la naissance. De nombreux problèmes matériels et techniques se posent pour chaque espèce qu'on pourrait envisager de « ressusciter », des questions éthiques sont soulevées (le « devoir » de réparation des dommages causés par l'homme, d'un côté, le délire prométhéen « à la Frankenstein », de l'autre). Mais cette première réussite indique une voie de recherche en biologie de la conservation et en écologie de la restauration que certains entendent explorer.

En France, Alain Dubois, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et Jacques Testart, directeur de recherches honoraire de l’Inserm ont réagi dans une tribune de Médiapart en soulignant le risque politique de ces approches néo-restauratrices : elles pourraient détourner de la vraie urgence, qui est de préserver la biodiversité existante. Ce projet « techniquement fort incertain, repose sur une conception erronée du vivant et envoie un mauvais message à la société et aux décideurs. Plutôt que de tenter sans grand espoir de “ ressusciter ” les espèces éteintes, nous devrions nous préoccuper de réduire les extinctions en cours. Et comme de toutes façons celles-ci continueront, nous devrions tout faire pour inventorier et étudier le plus grand nombre d’entre elles avant qu’elles aient définitivement disparu. »

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Conférences TED et TEDx :

http://www.ted.com/talks/stewart_brand_the_dawn_of_de_extinction_are_you_ready.html

http://tedxdeextinction.org/

 Réactions Françaises :

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/210313/la-resurrection-d-espece-bonne-ou-mauvaise-idee

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/04/07/doit-on-ressusciter-les-especes-disparues/

 

14:39 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/04/2013

Relance du gemmage des pins en Aquitaine

Alors que la récolte de résine de pin a très fortement reculé en Europe depuis plusieurs dizaines d'années, le projet de coopération transrégionale Sust-Forest (Espagne, Portugal, France) a été lancé en 2011 pour évaluer l'intérêt d'une relance du gemmage (opération qui consiste à blesser le pin pour en récolter la gemme ou résine). Du 16 au 18 avril 2013 a eu lieu un colloque à ce sujet à Ségovie. Les partenaires du projet concluent qu'il existe un réel potentiel pour relancer la filière dans le Sud-Ouest de l'Europe, et en Aquitaine en ce qui concerne la France. D'importants investissements ont lieu actuellement en recherche-développement.

D'abord, la demande en résine de pin a considérablement augmenté ces dernières années et devrait continuer à croître avec le développement de la chimie verte. Les débouchés de l'essence de térébenthine et la colophane sont en effet nombreux : cosmétiques, peintures, vernis, adhésifs, etc. Ensuite, la Chine qui était devenu le leader mondial a vu sa production chuter ces dernières années. Les raisons sont multiples : elle réserve une partie de sa production au marché intérieur, les salaires ont augmenté et il est de plus en plus difficile de trouver des gemmeurs dans le pays.

Enfin, l'Europe a mis au point de nouvelles technologies permettant d'extraire mécaniquement la résine de pin, ce qui réduit la pénibilité du travail et améliore la productivité. La résine de pin des forêts européennes semble également de bonne qualité, ce qui renforce le potentiel d'une éventuelle filière industrielle européenne. Les partenaires du projet estiment que cette dernière pourrait créer des dizaines de milliers d'emplois en France.

 Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Sources : « Les Landes veulent croire à l'avenir de la résine de pin », La Tribune, 5 avril 2013 et « L'Aquitaine s'apprête à relancer le gemmage », La Croix, 16 avril 2013.

Site Internet du projet

 

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01/04/2013

Un traitement de semences par faisceau d'électrons : une alternative aux pesticides ?

Après une vingtaine d'années de recherches, une équipe de scientifiques allemands de l'institut Fraunhofer a mis au point une méthode de traitement des semences basée sur des faisceaux d'électrons. Ce traitement permet de détruire l'ADN des agents pathogènes (champignons et bactéries) présents à la surface des semences, sans détruire l'embryon végétal et sans dégrader la capacité de la graine à germer. En remplaçant les traitements chimiques classiques, cette technique, qui d'après ses auteurs est également peu consommatrice en énergie, pourrait donc constituer une alternative aux pesticides.

Un prototype a été développé en 2010, en partenariat avec la société Nordkorn Saaten : lors des démonstrations effectuées, ce dernier pouvait traiter jusqu'à 30 tonnes de semences par heure. Un second modèle de traitement à vitesse industrielle devrait être lancé en juin 2013, au siège de Nordkorn Saaten, en Allemagne, en collaboration avec la société BayWa AG. Les scientifiques du projet souhaitent maintenant diffuser ce traitement de semences par faisceau d'électrons sur les marchés étrangers, en particulier en Inde et en Chine.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Sources : ADITFraunhofer

 

 

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