26/02/2012
Vers une bouteille 100% végétale
Coca-Cola a signé un accord avec une entreprise de biotech néerlandaise pour développer un polymère entièrement issu de végétaux. Jusqu’ici, le polyéthylène des bouteilles végétales contenait encore une fraction dérivée du pétrole.
Ce que propose la société Avantium est un nouveau polyester (polyéthylène-furanoate ou PEF) obtenu à 100% grâce à des ressources végétales. Il est constitué de monoéthylène glycol issu de la transformation de la canne à sucre, et au lieu de l’acide téréphtalique dérivé du pétrole, d'un acide furanique, le FDCA, synthétisé à partir de plantes alimentaires ou de résidus agricoles.
L’accord signé avec Coca-Cola a permis à Avantium d’inaugurer le 8 décembre 2011 une unité pilote d’une capacité de 40 tonnes par an. La commercialisation de cette « Plantbottle » est prévue dans les prochaines années.
Plusieurs prévisions tablent sur une très forte croissance de la demande de bioplastiques dans les prochaines années.
voir aussi :
http://veilleagri.hautetfort.com/archive/2012/01/10/premi...
11:24 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche, Filières agricoles, IAA | Lien permanent | Imprimer | |
27/01/2012
Identification du gène "nourrisseur" des semences chez le maïs : des perspectives pour l'amélioration des rendements ?
Deux équipes de recherche britanniques ont identifié le gène responsable de l'allocation de nutriments de la plante mère aux semences, dans le cas du maïs. Appelé Meg1, ce gène "nourrisseur" est lié à l'empreinte génomique maternelle, qui se caractérise par une expression différente des gènes hérités de la plante mère pour le développement des semences. Cette empreinte génomique existe par ailleurs chez les mammifères dans le développement du foetus. Cette découverte du gène Meg1 de contrôle maternel du maïs, publiée dans la revue Current Biology et cofinancée par des fonds européens, pourrait permettre d'augmenter la taille des semences et la productivité de certaines céréales (selon les auteurs).
Des opportunités pour l'agriculture et la sécurité alimentaire semblent ainsi s'ouvrir via les techniques d'amélioration génétique des plantes et des semences pour augmenter les rendements des principales céréales.
Sources : http://cordis.europa.eu/, http://www.isaaa.org, BBSRC
Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective
11:04 Publié dans Enseignement et recherche, Filières agricoles, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
02/01/2012
Horizon 2020, nouveau programme de recherche de la Commission
La Commission européenne a adopté le projet de programme de recherche et innovation de l’UE pour la période 2014-2020, Horizon 2020, doté au total de 80 milliards d’euros.
Selon ce projet, 4,15 milliards d’euros seront consacrés au volet « Sécurité alimentaire, agriculture durable, recherche marine et maritime et bio-économie », 350 millions aux activités biotechnologies du programme LEIT (Leadership in Enabling and Industrial Technologies) et 130 millions au financement de l’Institut européen pour l’innovation et la technologie.
11:29 Publié dans 4. Politiques publiques, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
28/11/2011
Nouvelle revue d'agronomie
Le premier volume de la revue Agronomie, environnement et société, éditée par l'Association française d'agronomie (Afa), a été publié en septembre 2011, après un volume préliminaire en juin 2011.
Comme l'annonce l'éditorial de ce volume, ce projet de revue vise à « revivifier » le lien entre la discipline agronomique et le métier d'agronome, à mettre les concepts et résultats agronomiques au service de l'alimentation, du développement durable et de l'environnement, et à faire évoluer l'agronomie pour prendre en compte les enjeux sociétaux. Longtemps sans représentation, la discipline a depuis 2008 au moins une association : l'AFA, qui « œuvre pour la constitution d’une communauté scientifique et technique » autour de l'agronomie, plutôt à l'image d'un « carrefour interprofessionel » qu'à celle d'une « société savante ».
Le volume préliminaire de AES contient des articles sur l'agronomie à l'échelle de l'exploitation mais aussi face aux enjeux internationaux en agriculture. Des agronomes y parlent de leur métier. Enfin, les associations partenaires de l'AFA témoignent. Par ailleurs, dans le premier volume numéroté de l'AES (septembre), les thèmes du Grenelle, de la gestion de la santé des plantes, de la performance énergétique et environnementale, de l'eau ainsi que de l'agriculture à haute valeur environnementale (HVE) sont abordés.
Les membres de la rédaction de la revue sont issus de plusieurs écoles d'enseignement supérieur en agronomie françaises.
Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective
11:52 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
11/09/2011
Impacts des changements climatiques sur la croissance végétale
Une équipe de scientifiques danois du consortium CLIMAITE («Climate change effects on biological processes in terrestrial ecosystems»), dont l'objectif est d'étudier la façon dont les fluctuations climatiques affectent les processus biologiques et les écosystèmes naturels, a publié ses résultats dans la revue Global Change Biology.
Ils montrent que, malgré une augmentation prévue en termes de croissance végétale due à la quantité accrue de CO2 dans l'atmosphère, lorsque l'on ajoute à cette équation la hausse de températures et la sécheresse estivale, la croissance végétale s'en trouve limitée.
Ainsi, ces résultats sont en contraste avec les découvertes scientifiques précédentes montrant que les taux élevés de CO2 dans l'atmosphère favoriseraient la croissance végétale.
Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques du consortium CLIMAITE ont mené une expérience sur le terrain au Danemark. Les résultats de l'article couvrent les années 2006-2007, et l'expérience se poursuivra jusqu'en 2014.
Source : Cordis
15:41 Publié dans Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
17/08/2011
Valoriser le rôle des ressources génétiques dans les stratégies climatiques
Le rôle des ressources génétiques dans les actions liées au changement climatique (atténuation et adaptation) est jusqu'à présent peu reconnu au niveau international. Un rapport de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO synthétisant une série d'études sur le rôle potentiel des ressources génétiques dans les stratégies climatiques, conclut que « l'accès à un large éventail de ressources génétiques (ainsi que leur développement et leur utilisation) est indiscutablement l'atout sur lequel il faut miser pour faire face à l'évolution future des conditions de production ».
11:10 Publié dans Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
24/06/2011
L'USDA finance des projets de recherche sur l'atténuation des émissions agricoles
D'après un communiqué de presse de l'USDA, 7,4 millions de dollars ont été versés à des organismes de recherche appliquée aux États-Unis pour financer des projets d'atténuation des gaz à effet de serre agricoles mettant en œuvre des pratiques d'agriculture de conservation promues par le service des ressources naturelles du département (NRCS).
La plupart des projets sélectionnés visent à faciliter l'entrée sur les marchés carbone de mesures d'atténuation pour différentes productions (lait, riz, forêts) et pratiques agricoles (fertilisation, gestion des prairies), par la mise au point de méthodes et d'outils de calcul des émissions réduites ou évitées et leur conversion en crédits carbone.
Ce soutien confirme le choix des États-Unis d'orienter la maîtrise de leurs émissions agricoles par une approche de marché.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
11:00 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
08/06/2011
Enjeux du clonage animal
Le Centre d’analyse stratégique (CAS) a publié une note sur le clonage animal, décrivant les différentes techniques qui lui sont associées, présentant les enjeux et formulant des propositions pour l'action publique.
15:14 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
31/05/2011
Le monde entre dans une nouvelle époque géologique : l'Anthropocène
Caractérisée par l'impact de l'activité humaine à présent visible dans les couches géologiques, une nouvelle époque géologique, « l'Anthropocène », aurait commencé avec l'industrialisation de l'agriculture au début du XXe siècle.
Après le magazine National Geographic en mars 2011, The Economist du 28 mai 2011 fait sa "une" sur la reconnaissance d'une nouvelle époque géologique. Au-delà des discussions scientifiques commencées il y a dix ans sur l'opportunité d'introduire une nouvelle époque dans la période géologique du Quaternaire, la reconnaissance croissante par la communauté scientifique d'un Anthropocène est importante car cette nouvelle période géologique est définie par l'activité de l'Homme. Notre empreinte serait à présent visible dans les phénomènes géologiques, dont la portée est généralement de l'ordre du million d'années.
Les couches géologiques sont définies par leur contenu stratigraphique. L'Anthropocène serait caractérisé par les nombreux fossiles d'artéfacts humains que trouveront les géologues du futur :
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des indices évidents comme les matériaux que l'Homme rejète dans son environnement (objets de la vie quotidienne, traces d'infrastructures humaines, etc.) ;
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les restes fossiles des espèces domestiquées par l'Homme (animaux d'élevage, plantes alimentaires, d'ornement et forestières), mais également des espèces animales et végétales qui se sont adaptées aux milieux naturels de plus en plus anthropisés. ;
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les indicateurs plus subtils d'une modification par l'Homme des équilibres atmosphériques et géologiques (minéraux caractéristiques d'une plus forte concentration de dioxyde de carbone atmosphérique et océanique).
D'après The Economist l'Anthropocène a commencé par un événement qui a marqué l'histoire du développement agricole mondial. En 1909, l'Allemand Fritz Haber découvre un procédé artificiel d'hydrogénation de l'azote atmosphérique pour le transformer en ammoniac, élément précurseur des engrais azotés synthétiques. Ces derniers ont permis de multiplier les rendements agricoles mais le procédé a également modifié la balance du cycle naturel de l'azote, dont on trouve déjà des indices dans les couches géologiques superficielles.
Source : The Economist et National Geographic Magazine
Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective
10:09 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
24/05/2011
Impact du réchauffement climatique sur la production
Selon une étude réalisée par des scientifiques des universités de Stanford et de Columbia et publiée dans la revue Science, le réchauffement climatique aurait réduit la production mondiale de maïs et de blé de respectivement 5,5% et 3,8% entre 1980 et 2008. Cette diminution serait responsable d'une augmentation des prix de ces produits de 6% sur la période.
Quant au soja et au riz, les pertes dans certaines régions du monde auraient été compensées par des gains ailleurs.
Les effets du réchauffement sont variables selon les pays, certains étant plus affectés par la diminution de la productivité agricole (comme la Russie, la Turquie et le Mexique) et d'autres un peu moins (l’Inde, la France, le Brésil et la Chine).
L’étude insiste sur l'importance des stratégies d’adaptation, telles que les avancées technologiques, pour faire face à l’impact du réchauffement climatique à venir.
11:24 Publié dans Climat, Enseignement et recherche, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
13/05/2011
3e rapport du SCAR
Le SCAR (Standing Committee on Agricultural Research), chargé de conseiller la Commission européenne et les Etats-membres sur la recherche en agriculture, a publié son troisième rapport de prospective, “Sustainable food consumption and production in a resource-constrained world”.
Ce rapport focalise sur les pénuries de ressources et souligne leur interdépendance, et donc la nécessité de prendre en compte les rétro-actions.Il présente deux "récits" (scénarios), ainsi que les implications pour la recherche.
11:00 Publié dans 1. Prospective, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
10/05/2011
Atelier de Réflexion Prospective « Changements environnementaux planétaires »
Un Atelier de Réflexion Prospective (ARP) de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) s'est intéressé aux problématiques liées aux Changements Environnementaux Planétaires (CEP) à travers quatre thèmes:
1- Aménagement du territoire et utilisation des sols,
2- Ecosystèmes, biodiversité et vulnérabilité du vivant (continental et marin),
3- Ressources en eau, en sol et alimentation globale,
4- Alternatives pour le développement économique et énergétique planétaire sous contraintes environnementales
Son objectif est de contribuer à l’élaboration et à la réalisation d'un programme de l'ANR et d'en définir les principales composantes en se fondant sur une synthèse de l'état de l'art sur ces thématiques à l'international, en Europe et en France et sur l'identification des besoins majeurs de recherches fondamentales dans ces domaines.
Le projet a été mené par un consortium d'experts pluridisciplinaires, issus de différents organismes publics et privés, menant des actions de recherche sur les thématiques du changement environnemental global. Ce consortium était piloté par Hervé Le Treut, de l’Académie des Sciences.
La première partie présente une synthèse des travaux existants pour chacun des thèmes, les situe dans le contexte européen et international et fournit des pistes de recherche nécessaires afin de lever les verrous existants
La seconde partie concerne la prospective. Elle identifie des questions centrales et fédératrices dans la problématique des Changements Environnementaux Planétaires. Elle propose des thématiques de recherche prioritaires pour chacune de ces questions, et émet des propositions en termes d’implémentation. Les questions identifiées par le consortium sont les suivantes :
1- Quelles sont les trajectoires démographiques, économiques, techniques et sociales, à faible impact environnemental, qui permettent d’assurer les besoins fondamentaux des sociétés ?
2- Quels sont les impacts globaux des différentes options régionales d’occupation du territoire (urbain, rural, naturel et marin) ?
3- Comment mieux connaître, comprendre et prévoir les interactions entre écosystèmes (continentaux, marins et côtiers) et les CEP ?
4- Comment évaluer les interactions alimentation de la population mondiale, ressources naturelles (eau, sol, vivant) et les CEP ?
5- Quelles relations entre expertise, gouvernance et société face aux CEP ?
17:37 Publié dans Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
29/04/2011
Réflexion prospective sur l’alimentation durable duALIne
Le 29 mars 2011 a eu lieu à Paris un colloque de mise en débat des résultats du projet duALIne - durabilité de l'alimentation face aux nouveaux enjeux. DuALIne consiste en un exercice de réflexion prospective sur l’alimentation durable que réalisent actuellement le Cirad et l’Inra.
L’objectif de cette réflexion était de faire un état des lieux des connaissances et d’identifier les leviers majeurs d’action sur les points critiques de l’alimentation. Il s'agissait notamment d'examiner la question de l'alimentation au regard de ses impacts sur l’environnement, la santé, l’économie et le social, dans les pays développés et en développement, en tenant compte des changements globaux. Parmi ces derniers, sont pris en compte la raréfaction des ressources (eau, énergie, etc.) et leur renchérissement, l’augmentation de la population mondiale et son urbanisation, le changement climatique, l’augmentation des inégalités dans les pays pauvres et riches.
L’objectif in fine de cette réflexion est de dégager les besoins de recherche dans ce contexte nouveau.
11:28 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
25/03/2011
Des saumons végétariens
Des scientifiques du projet AQUAMAX («Sustainable aquafeeds to maximise the health benefits of farmed fish for consumers»), mené par l'institut national norvégien de nutrition et de recherche sur les produits de la mer (NIFES), sont parvenus à remplacer une partie de l'alimentation de saumons et truites de mer d'élevage par des légumes, tout en préservant les bénéfices nutritionnels de ces produits.
Les partenaires du projet AQUAMAX expliquent que les ingrédients végétaux peuvent remplacer jusqu'à 70% de l'huile de poisson et 80% des protéines marines contenues dans l'alimentation traditionnelle destinée aux poissons, sans qu'il n'y ait aucun impact négatif sur la santé des poissons. Le saumon semble même conserver sa valeur en tant que source d'acides gras sains pour l'homme.
Cela permettrait de réduire la dépendance aux ressources marines tout en réduisant la consommation de polluants.
Le consortium AQUAMAX a rassemblé des partenaires de 33 pays et est soutenu à hauteur de 10,5 millions d'euros au titre du domaine thématique «Qualité et sécurité alimentaires» du sixième programme-cadre européen.
Source : Cordis
15:18 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Enseignement et recherche, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Imprimer | |
15/12/2010
Stratégie allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030
Le 10 novembre 2010 a été présenté à Berlin la stratégie nationale allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030, la "Nationale Forschungsstrategie BioOkonomie 2030", qui pour la première fois regroupe quatre ministères. La biotechnologie est à l'honneur dans ce programme interministériel dont la première mesure concrète sera une initiative de 100 millions d'euros dans les biotechnologies industrielles.
La somme totale allouée à la bio-économie, comprend des financements du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF), du Ministère fédéral de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection du consommateur (BMELV), du Ministère fédéral de l'environnement (BMU) et du Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) ainsi que des organismes de recherche appartenant aux sociétés Max Planck (MPG) et Fraunhofer (FhG) et aux communautés Leibniz (WGL) et Helmholtz (HGF).
A l'aide de cette stratégie nationale de recherche sur la bio-économie, le Gouvernement fédéral veut poser les jalons d'un développement vers une économie plus durable axée sur les sciences du vivant et plus orientée sur le cycle de vie naturel des matériaux. Pour cela, le gouvernement fédéral a identifié cinq domaines d'action. Ses objectifs seront de garantir l'alimentation mondiale, de développer les chaînes de valorisation pour des procédés et des produits biologiques plus efficaces, de renforcer la production agricole durable, de produire une source d'énergie basée sur la biomasse et de progresser dans l'usage industriel des matières premières renouvelables.
Source : ADIT
16:01 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Energie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |