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04/07/2018

« Avoir le cerveau plus gros que le ventre ? »

En partenariat avec La tête dans le cerveau, The Conversation a diffusé début juillet, en podcast, une chronique de C. Rodo (chercheur en neurosciences, université d'Aix-Marseille), consacrée aux résultats d'une récente étude s'intéressant aux liens entre choix alimentaires et anatomie du cerveau. Intitulée « Avoir le cerveau plus gros que le ventre », cette chronique permet, en un temps court, de présenter les principaux éléments sur la méthode utilisée, les mécanismes physiologiques en jeu, les résultats et les précautions à avoir pour les interpréter.

Après une privation de nourriture pendant 4 heures, les individus observés devaient noter leur appréciation d'une série de produits, en respectant, dans chaque cas, une consigne précise (préférence naturelle, bénéfice pour la santé, etc.). Les clichés IRM des participants montrent une corrélation entre choix alimentaire et quantité de neurones dans deux régions cérébrales impliquées : plus la quantité de matière grise est importante et plus il sera facile de faire un choix sain. C. Rodo souligne toutefois des précautions à prendre dans l'interprétation de ces résultats : nécessité de répliquer l'étude, pas de démonstration d'un lien de causalité ni d'un éventuel facteur génétique.

Source : The Conversation

09:43 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : cerveau, alimentation |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/07/2018

Un rapport de l'UICN sur huile de palme et biodiversité

Un groupe de travail de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), réunissant des experts internationaux, a publié le 26 juin un rapport intitulé Oil palm and biodiversity. S'appuyant sur la littérature disponible, ce rapport analyse la cartographie mondiale de la culture du palmier à huile, les zones de déforestations imputables à cette culture et les impacts potentiels sur la biodiversité, avant d'aborder la gouvernance environnementale et le futur de cette production. Présent dans 43 pays – principalement en Indonésie et Malaisie –, le palmier à huile est la plante la plus cultivée au monde, répondant à une demande croissante en huile végétale. Mais cette culture, très controversée, est souvent présentée comme une menace pour la forêt et la biodiversité tropicale, compromettant notamment la survie d'espèces animales emblématiques comme les orangs-outans. Selon les auteurs du rapport, l'arrêt de la culture des palmiers à huile ne résoudrait pas, à lui seul, le problème de l'appauvrissement de la biodiversité : en effet, ils seraient alors remplacés par d'autres cultures oléagineuses, qui pourraient nécessiter encore plus de terres. Le rapport conclut avec une série de recommandations visant à combler les déficits de connaissance et à améliorer la gouvernance et les politiques relatives à l'huile de palme, afin de la rendre la plus durable possible.

Infographie présentant les utilisations dans des produits du quotidien de l'huile de palme

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Source : UICN

Source : UICN

09:40 Publié dans Développement, Environnement | Lien permanent | Tags : uicn, huile de palme |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les agents des services vétérinaires en abattoir et la mort des animaux

A. Gautier (Sciences Po Lyon) a consacré sa thèse aux agents de l’État chargés de l’inspection des viandes dans les abattoirs, en privilégiant l'analyse de leurs conditions de travail et la redéfinition de leurs missions. Dans deux billets du blog Transhumances publiés récemment, elle revisite ses carnets de terrain au regard de la question de la mise à mort des animaux. Si certains contrôleurs sont plus préparés que d'autres, « la mort des bêtes constitue toujours un tabou avec lequel les agents doivent s'arranger ». La prise de poste en abattoir est vécue comme une « mise à l'épreuve » et le spectacle de la mise à mort comme « un choc intime », dont rêves et cauchemars gardent la trace. Au niveau collectif, la protection animale et la « bientraitance », enjeux de plus en plus médiatisés, donnent aujourd'hui un nouveau sens au travail, « les inspecteurs revendiquant une fonction de garde-fous dans l'abattoir ».

Ce blog Transhumances a été créé par des chercheurs en sciences sociales de l'Inra, pour partager leurs résultats à un rythme plus adapté que celui des publications par les revues scientifiques. Parmi les autres sujets abordés récemment, figurent l'élevage porcin aux États-Unis, l'association L214, les vétérinaires homéopathes, ou encore la peur des insectes.

Source : Transhumances

09:38 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : abattoirs, services vétérinaires |  Imprimer | | | | |  Facebook

Subventions et travail forcé à la rescousse de la rentabilité de la pêche en haute mer

Poursuivant le travail engagé sur la base de la géolocalisation des flottes de pêche en haute mer (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog), des chercheurs ont évalué la rentabilité de cette activité au regard des captures réalisées (article publié en juin dans Science Advances).

Grâce au repérage des bateaux et au suivi de leur activité au cours d'une année (2016), ils ont reconstitué les coûts de fonctionnement (essentiellement carburant et personnel) de la flotte. Même avec des salaires minorés, afin d'intégrer l'importance du travail forcé sur certains navires navigant en eaux internationales, le produit de la pêche est, dans 19 % des cas, insuffisant pour couvrir les coûts de production. En Chine, à Taïwan et en Russie, soit plus de la moitié de cette flotte, les subventions, pratique courante dans ce secteur, sont indispensables pour équilibrer l'activité.

Revenus de la pêche en haute mer, avant subvention, selon les zones de pêche

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Source : Science Advances

Les auteurs nuancent leurs résultats en fonction des zones de pêche, l'éloignement par rapport aux zones économiques exclusives aggravant le déficit de l'activité. Les types de bateau et de pêche sont aussi des facteurs de variation : par exemple, le chalutage de fond est, dans les deux tiers des cas, non profitable, tout en étant à l'origine d'importantes dégradations des fonds marins.

Source : Science Advances

09:36 Publié dans Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : pêche, haute mer, subventions, travail forcé, géolocalisation |  Imprimer | | | | |  Facebook

Mieux comprendre les déserts alimentaires pour mieux les combattre : une approche par la géo-ethnographie

La notion de « désert alimentaire » désigne des zones dans lesquelles l'accès à une nourriture saine et équilibrée n'est pas assuré pour la majorité de la population (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog). Alors que ces espaces sont souvent identifiés sur la base de critères exogènes (niveau de revenu, distance au supermarché, accessibilité), une récente étude américaine financée par l'USDA utilise les outils de la géo-ethnographie pour en livrer une compréhension plus fine. Elle étudie les achats d'une cohorte de 100 mères de jeunes enfants, à faibles revenus, en milieux urbain et rural. L'approche spatiale (traitement statistique d'informations géographiques) révèle que les participantes vont rarement au supermarché le plus proche (moins de 10%), mais fréquentent leur « supermarché préféré », faisant parfois jusqu'à 6 km de plus. L'étude qualitative (entretiens) met au jour différents facteurs de choix : le prix de l'alimentation, la qualité et la diversité de l'offre, le coût du transport, ou l'expérience d'achat elle-même (accueil du client, propreté du magasin). Les conclusions appellent à prendre en compte, au-delà du critère de proximité, les dimensions de pouvoir d'achat et de préférences individuelles, en agissant ainsi sur l'expérience vécue par les habitants des déserts alimentaires.

Source : Appetite

02/07/2018

Préférences des Danois pour les aliments issus de l'agriculture biologique : diverses orientations portées par la santé

Dans un article publié récemment dans la revue Food Quality and Preference, des chercheurs du département Économie de l'alimentation et des ressources, de l'université de Copenhague, présentent une étude mettant en évidence la pluridimensionnalité des motivations dites de « santé » quant à la préférence des consommateurs danois pour les produits biologiques. La méthode qualitative des focus groups a été utilisée (39 adultes répartis dans 6 groupes) et les données ont été analysées en mobilisant la « théorie des conventions » de Boltanski et Thévenot. Quatre types de perspectives de santé (valeur nutritionnelle, pureté, plaisir, santé holistique) sont identifiés, mobilisés différemment dans les débats et les justifications des participants (tableau ci-dessous).

Perspectives sur la santé mobilisées par les participants lors des discussions sur les aliments biologiques et la santé

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Source : Food Quality and Preference

La santé associée à la pureté (absence d'additifs, etc.) apparaît comme la conception la plus courante, en relation avec les produits biologiques chez les participants. Cependant, en déplaçant la discussion sur l'alimentation saine, cette perspective perd de sa légitimité au profit de la vision nutritionnelle. Celle-ci domine dans l'évaluation du caractère sain de l'aliment, objectivée par le recours à des preuves scientifiques et médicales.

Source : Food Quality and Preference

Angleterre : la délégation pour éviter les pénuries de main-d’œuvre qualifiée en agriculture

Alors que les difficultés de recrutement de saisonniers font régulièrement l'objet de publications, le recours croissant à la sous-traitance dans les exploitations britanniques reste peu documenté. Publiée dans les Cahiers Agricultures, une étude récente sur le sud-ouest de l'Angleterre permet de mesurer l'évolution de ces pratiques et d'identifier de nouveaux enjeux en matière de compétences.

À partir d'une large enquête postale auprès d'agriculteurs (1 251 réponses) et d'entretiens approfondis avec 45 acteurs du secteur (agriculteurs, prestataires, salariés), les auteurs mesurent la place prise par l'externalisation dans la main-d’œuvre des exploitations, et montrent que 87 % d'entre elles y recourent régulièrement. L'externalisation est vue comme un moyen de pallier les difficultés de recrutement de salariés qualifiés, en transférant la responsabilité aux entreprises de travaux agricoles. Or, ces dernières soulignent avoir de plus en plus de mal à trouver ce type de salariés, en raison du manque d'attractivité de l'agriculture, particulièrement dans le système éducatif anglais.

Source : Cahiers Agricultures

La Chaire ANCA présente une prospective de l'alimentation sous le format d'une bande dessinée

La Chaire ANCA, portée par la Fondation AgroParisTech, propose, dans le cadre de ses actions de sensibilisation à l'alimentation saine et durable, un exercice de prospective sur les comportements alimentaires, nommé « Manger vers le futur ». Le format choisi est celui de la BD numérique, répartie en 30 épisodes qui permettent au récit de progresser dans le temps, de nos jours à 2050. La diffusion de la BD se fait sur le réseau Instagram, à raison d'un épisode par jour depuis le 1er juin.

Le point de vue de quatre personnages distincts permet le traitement de plusieurs thématiques, comme la consommation de protéines animales, celle de leurs alternatives, ou encore la question de la durabilité des conduites alimentaires. Chaque épisode est également accompagné de ressources complémentaires (témoignages, bibliographie, etc.). L'épisode de 2037 est l'occasion de présenter un exercice mené avec Ferrandi Paris, sur ce à quoi pourrait ressembler le restaurant de 2050. Plusieurs scénarios de restaurants sont ainsi déclinés sous le format d'un guide gastronomique.

Capture d'écran de la BD Manger vers le futur

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Source : Chaire ANCA

Sources : Chaire ANCA, Chaire ANCA

09:17 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : alimentation, bd, durabilité, saine |  Imprimer | | | | |  Facebook

Arte signe une websérie documentaire mettant en lumière la tendance fast-food

Arte propose, dans sa collection de programmes contemporains Arte Creative, une série documentaire dénommée « Fast and Good, la révolution street-food », disponible librement au visionnage en ligne. Issue d'une collaboration entre le réalisateur N. Fernandez Brédillard et le guide gastronomique Fulgurances, ces 7 épisodes de 5 minutes explorent l'univers de la cuisine fast-food, en France et à l'étranger, sous le regard croisé de différents chefs et experts (Bon Appétit, Le Fooding).

Capture d'écran de l'une des vidéos de la websérie Fast and Good

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Source : Arte

La cuisine de rue de demain est ainsi repensée, avec pour défi l'équilibre fragile entre la qualité gustative et nutritionnelle des produits (Fast-Good), la praticité de l'offre, la forte demande, et l'attente d'un prix bon marché. La série pointe également le défi que constitue la proposition d'une street-food à la française, l'offre actuelle reposant principalement sur des influences américaines et asiatiques.

Source : Arte

09:14 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : arte, street food, fast food, webserie |  Imprimer | | | | |  Facebook