Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2009

Crise économique : menaces et opportunités pour l'agriculture européenne

Dans ce document, l'IIEP (Institute for European Environmental Policy), l'institut de recherche indépendant qui anime un site de réflexion sur l'avenir de la PAC (http://www.cap2020.ieep.eu) montre que la crise économique représente à la fois des menaces et des opportunités pour l'agriculture européenne.

L'agriculture est un secteur économique relativement favorisé (par rapport à d'autres) face à la crise pour diverses raisons :

  • les ménages sont obligés de se nourrir et la demande alimentaire devrait se maintenir,

  • les prix élevés dans certains secteurs en 2007et 2008 ont permis aux agriculteurs de faire des investissements,

  • le prix des intrants et de l'énergie ont baissé,

  • la PAC est la seule politique commune, elle est plus efficace que 27 politiques différentes,

  • les aides européennes jouent un rôle stabilisateur, contre-cyclique.

Cependant il fut nuancer cet optimisme :

  • la hausse de 2007 et 2008 n'a pas concerné tout le monde, les éleveurs britanniques ont vu leur revenu baisser et les prévisions de revenu agricole au Royaume-Uni sont de -8% pour 2008-2009,

  • la crise influence les choix des consommateurs, au bénéfice des uns mais au détriment des autres (par exemple, les produits à haute valeur ajoutée, les produits bio),

  • le agriculteurs connaissent, comme les autres entrepreneurs, un problème d'accès au crédit,

  • le revenu agricole et les prix alimentaires risquent d'être soumis à de fortes fluctuations dans les années à venir,

  • il y a un risque de protectionnisme (ex : la réintroduction, à titre temporaire, du régime des restitutions à l'exportation pour les produits laitiers ),

  • la mise en œuvre des mesures environnementales risque d'être retardée,

  • les investissements dans le développement rural vont peut-être être sacrifiés (décision de l'Irlande en décembre 2008 de réduire ses dépenses en la matière),

  • les opinions favorables à la réduction des montants de la PAC après 2013 (exprimées lors de la consultation publique) risquent de se renforcer,

  • les perspectives financières en 2013 (finances publiques en berne en raison des déficits budgétaires) rendront difficiles la négociation du nouveau cadre pluriannuel de dépenses.

L'agriculture est concernée par les plans de relance, le plan de relance européen notamment comporte un volet rural : 1,2 milliard d'euros prévu pour développer l'accès à Internet en haut débit dans les zones rurales, plus 0,5 milliard pour répondre aux « nouveaux défis » identifiés par le bilan de santé de la PAC (adaptation au réchauffement, énergie renouvelable, gestion de l'eau, protection de la biodiversité, restructuration du secteur laitier). Au total, le budget consacré à l'agriculture sera plus important après la crise qu'avant, selon les auteurs.

La crise est surtout pour eux l'occasion de « reprioritiser » les dépenses pour mieux les justifier.

IEEP. The Economic Downturn - The Challenge for Agriculture, mars 2009

 

 

17:42 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/03/2009

Evaluation : organisation de producteurs fruits et légumes

 

Les mesures concernant les organisations de producteurs du secteur des fruits et légumes.
Rapport d'évaluation commandé par la Commission Européenne


L'organisation de marché des fruits et légumes (OCM FL) a fait l'objet d'une réforme en 1996 qui mettait en avant le rôle des groupements de producteurs (OP).
Le but de l'évaluation est de faire le bilan du fonctionnement de cette OCM depuis 1996, au moment où des changements importants sont intervenus avec l'intégration en 2007 dans l'OCM unique et dans le régime des DPU.

Après avoir dressé la situation du secteur des FL et son évolution depuis 1996 au niveau communautaire, l'évaluation consiste à répondre aux questions évaluatives de la Commission. organisées en 3 thèmes et  portant sur les grandes  questions classiques ou métacritères (efficacité, efficience, pertinence) :


1/ La contribution du système des OP aux thèmes suivants :
-  la concentration et à la structuration de l'offre ;
-  l'amélioration de la compétitivité (définie par les évaluateurs comme
la capacité à produire et à vendre durablement des FL sur le marché) ;
-  le renforcement de la position des groupements de producteurs (en

terme de pouvoir de marché) ;
-  La pertinence du dispositif par rapport aux besoins du secteur ;


2/ Efficacité et efficience des programmes opérationnels ;


3/ Efficacité de l'extension des règles des OP (aux  non adhérents aux OP).

Le rapport débouche sur un jugement sur les réformes intervenues en 2007 qui vont plutôt dans le bons sens par rapport aux analyses de l'évaluation et des propositions d'amélioration.

Le rapport

17:52 Publié dans 2. Evaluation, PAC, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

PNUE : The Environmental Food Crisis

Dans ce rapport, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) montre que plusieurs facteurs déjà à l'origine de la crise alimentaire actuelle (sécheresses, biocarburants, prix du pétrole élevés, faibles réserves céréalières et surtout spéculation sur les marchés alimentaires) pourraient s'aggraver au cours des prochaines décennies.

Si aucune mesure n'est prise, d'ici 2050 un quart de la production alimentaire mondiale pourrait disparaître en raison de « ruptures environnementales ». Déjà les rendements céréaliers stagnent et la pêche décline.

Un plan en sept points prévoit plusieurs actions :

- Une réorganisation des infrastructures du marché alimentaire pour une règlementation des prix et la mise en place de filets de protection pour les personnes les plus exposées, garantis par des fonds mondiaux ou des microcrédits pour dynamiser la productivité des petits fermiers dans les pays en développement.

- La suppression des subventions agricoles et la promotion de biocarburants de nouvelle génération, à partir des déchets plutôt que des récoltes primaires, pour que diminue la pression sur les terres fertiles et les écosystèmes critiques comme les forêts.

L'amélioration des techniques de gestion et de récupération des eaux de pluie notamment en Afrique, ainsi qu'une aide destinée aux fermiers qui adoptent des méthodes plus diversifiées et respectueuses de l'environnement (qui favorisent les apports « naturels » de pollinisateurs comme les abeilles ainsi que les réserves d'eau et la diversité génétique) peuvent constituer des mesures à moyen et long termes.

Le PDF téléchargeable à cette adresse (très lourd, beaucoup de photos)

 

 

France 2025, Agriculture

Le Centre d'analyse stratégique a mis en ligne les travaux des huit groupes de travail de l'exercice « France 2025 » qu'avait lancé, en avril 2008, Éric Besson, à la demande du Premier ministre.

Le rapport du groupe de travail « Ressources rares et environnement », présidé par Jean Bergougnoux, contient une partie intitulée L'agriculture française en 2025 : produire en respectant mieux l'environnement (pp. 41 à 58).

Les grandes tendances (croissance de la population mondiale et de la demande alimentaire, impact du changement climatique, volatilité des prix agricoles) sont d'abord présentées, puis trois « sentiers » possibles d'évolution de l'agriculture mondiale en 2025 sont détaillés, avec leurs impacts sur l'Union européenne, et enfin sur la France.

Le compte-rendu

Le rapport

 

15:43 Publié dans 1. Prospective | Lien permanent | Tags : prospective |  Imprimer | | | | |  Facebook

Marchés publics: procédure d'infraction a l'encontre de la France concernant les droits exclusifs pour la gestion des aides agricoles et des aides à la formation professionnelle

La Commission européenne a décidé d'envoyer un avis motivé au titre de l'article 226 du traité CE dans le cadre d'une procédure d'infraction contre la France concernant une disposition du code rural français, adoptée en 2005, qui attribue au Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA) un droit exclusif pour la prestation aux collectivités territoriales de services de gestion des aides publiques. Cette disposition impose aux collectivités territoriales de confier au CNASEA la gestion de leurs aides financières et actions d'accompagnement (y compris, la gestion des aides financières aux stagiaires de la formation professionnelle) lorsque ces collectivités ne souhaitent pas les gérer elles-mêmes.

La gestion des aides financières étant une activité économique relevant de la directive "marchés publics" 2004/18/CE, la Commission estime que cette délégation de la gestion des aides, dont les modalités et notamment la rémunération sont fixées par une convention entre la collectivité territoriale concernée et le CNASEA, revient à attribuer de gré à gré au CNASEA un marché public de services sans respecter les procédures de passation prévues par le droit communautaire des marchés publics et, en particulier, par la directive 2004/18/CE précitée.

Source : Euractiv

11:23 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : commissiojn européenne |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/03/2009

2e forum sur l'avenir de l'agriculture

Le deuxième forum sur l'avenir de l'agriculture, organisé par Syngenta, entreprise suisse de biotechnologie, et l'Organisation européenne de la propriété rurale, s'est tenu les 17 et 18 mars à Bruxelles.

Lors de ce forum, le prix Nobel d'économie Paul Krugman a déclaré que les récentes augmentations n'étaient pas une fausse alarme résultant de la bulle spéculative, et ne devaient pas être éclipsées par les crises macroéconomiques et financières. Une fois que le ralentissement économique actuel sera derrière nous, nous nous rendrons compte de l'existence de la crise alimentaire, a-t-il souligné. Celle-ci a pour origine les contraintes en termes de ressources, l'augmentation de la population mondiale et la hausse de la demande pour des aliments à forte intensité d'utilisation des ressources naturelles, tels que la viande.

Selon lui, la crise de l'année dernière a donné tort aux gouvernements qui pensaient que de vastes réserves de denrées alimentaires n'étaient pas nécessaires parce que le commerce et les marchés mondiaux s'occuperont des éventuelles pénuries alimentaires. Pour répondre à la menace de la crise, nous devons en premier lieu investir dans la production alimentaire future, ainsi que dans l'infrastructure physique et la R&D.

Franz Fischler, ancien commissaire à l'Agriculture et président cette année du Forum sur l'avenir de l'agriculture, a indiqué que la régulation avait été réhabilitée et que des subventions non commerciales et faussant les échanges destinées aux agriculteurs devront être maintenues, non seulement en Europe mais dans le monde entier, si l'on veut éviter l'aggravation de la pénurie alimentaire. Il a également appelé les pays de l'hémisphère Sud à introduire des réformes agraires qui permettraient l'accès des plus pauvres aux terres.

Site du forum

 

14:40 Publié dans Alimentation et consommation, Développement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Herbe, un road movie paysan

Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d'éleveur laitier se confrontent. Alors que des hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires...

Les objectifs du film sont multiples : si les questions relatives aux dérives de la PAC (choix politiques et répartition des aides) sont centrales, il est aussi question des dérives des systèmes coopératifs agricoles, par le bais de l'exemple de l'élevage laitier breton.

HERBE met alors en lumière les alternatives au modèle productiviste dominant.

 

bann_HERBE_medium.jpg

Critique détaillée

14:26 | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/03/2009

Vins et spiritueux : prévisions à l'horizon 2012

Pour la septième année, le cabinet britannique IWSR a été mandaté par Vinexpo pour produire un rapport détaillé sur la consommation globale, la production et les échanges internationaux dans le domaine des vins et spiritueux, avec des prévisions à l'horizon 2012.

L'étude a été conduite dans 28 pays producteurs de vins et sur 114 marchés de consommation de vins et spiritueux. La période d'analyse s'échelonne de 2003 à 2012.

Selon cette étude, à l'horizon 2012, la consommation mondiale de vin devrait augmenter de plus de 6% sur cinq ans, pour atteindre 2,816 milliards de caisses. En 10 ans, la consommation mondiale de vin augmenterait donc de 14,07 %, soit 4,16 milliards de bouteilles, ce qui correspond à une année de production aux Etats-Unis.

En valeur à l'horizon 2012, le marché mondial du vin devrait représenter 166,117 milliards de dollars, soit une hausse de 8,92 % entre 2008 et 2012.

L'étude (à paraître)

11:54 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : prévisions |  Imprimer | | | | |  Facebook

Food and Farming Futures, exercice de prospective du Foresight brittannique

Le Département for Innovation, Universities and Skills du gouvernement britannique a lancé, début février 2009, un nouveau projet intitulé 'Food and Farming Futures'. Il a pour but d'analyser le système alimentaire mondial, les évolutions de la demande et de l'offre à l'horizon 2050, et de voir comment les avancées scientifiques et les politiques peuvent répondre aux défis de demain.

Il s'appuiera sur l'expertise de scientifiques du monde entier et de diverses disciplines. Les conclusions sont attendues pour la fin 2010.


Site du projet

11:17 | Lien permanent | Tags : grande-bretagne, crise alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

INRA : Colloque sur l'agriculture péri-urbaine

 

Colloque organisé par l'Inra dans le cadre des Carrefours de l'innovation agronomique (Ciag).

L'activité agricole peut s'intégrer durablement aux régions urbaines, avec des formes originales de commercialisation et le développement de circuits courts, un espace d’utilisation de déchets urbains, ou la préservation de la biodiversité avec création d’espaces écologiquement riches.

Ce colloque se tiendra à l'Inra, centre de Versailles, le 5 mai 2009. Il s'adresse à tous les professionnels agricoles et les responsables et élus des collectivités territoriales.

Inscription

10:52 Publié dans Territoires | Lien permanent | Tags : inra |  Imprimer | | | | |  Facebook

Commission européenne : climat et sols

Un nouveau rapport publié par la Commission souligne le rôle crucial que les sols peuvent jouer dans l'atténuation du changement climatique. Les sols renferment environ deux fois plus de carbone que l'atmosphère, et trois fois plus que la végétation. Les sols européens sont un gigantesque réservoir de carbone, puisqu'ils en contiennent quelque 75 milliards de tonnes, et une mauvaise gestion pourrait avoir des conséquences graves: ainsi, l'absence de protection des tourbières qui subsistent en Europe entraînerait des émissions de carbone équivalentes à celles que causerait la mise en circulation de 40 millions de voitures supplémentaires sur les routes européennes.

L'occupation des sols influe considérablement sur les réserves de carbone de ces derniers. La plupart des sols européens accumulent du carbone: les sols couverts d'herbages et de forêts servent de puits et peuvent piéger jusqu'à 100 millions de tonnes de carbone par an; les sols couverts de champs cultivés, en revanche, sont des émetteurs nets, et dégagent entre 10 et 40 millions de tonnes de carbone chaque année. Les pertes de carbone des sols se produisent lorsque des herbages, des zones forestières gérées ou des écosystèmes autochtones sont mis en culture; ce processus de perte s'inverse, quoique lentement, en cas de retour à l'affectation initiale.

Certaines des conclusions du rapport sont préoccupantes. Du fait de la croissance démographique mondiale, les superficies d'herbages et de forêts mises en cultures augmentent constamment, et les sols qui sont actuellement des puits de carbone deviendront des émetteurs nets. La stratégie la plus efficace pour prévenir les pertes de carbone du sol au niveau mondial consisterait à mettre un terme à ces conversions - cette mesure risque cependant d'être incompatible avec la satisfaction de la demande mondiale de denrées alimentaires, qui ne cesse de croître.

Le rapport indique comment améliorer les pratiques agricoles de manière à réduire au minimum les pertes de carbone, non seulement au niveau des cultures et des résidus de culture, mais aussi en veillant à ce que les sols soient protégés contre l'eau et la pluie par une couverture végétale permanente, en adoptant des techniques de labour moins agressives et en limitant le recours aux engins agricoles. Ces pratiques pourraient permettre de retenir entre 50 et 100 millions de tonnes de carbone par an dans les sols européens.

Le communiqué de presse

Le rapport en PDF

10:28 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : atténuation |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'alimentation des Londoniens = 19 millions de tonnes de CO2 par an

L’alimentation des Londoniens émet près de 19 millions de tonnes de CO2 et autres gaz à effet de serre par an, autant que l’ensemble de la production d’un pays comme l’Estonie, selon un rapport  d’un rapport publié par le « Greater London Authority ».

Le périmètre pris en compte est celui du grand Londres, où vivent 7,5 millions d’habitants, avec un suivi complet des émissions de CO2 tout au long de la chaîne alimentaire, de la récolte des produits à la consommation.

44% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la production agricole, située pour la plus grande partie en-dehors du grand Londres. A l’intérieur de la capitale, ce sont la préparation et le stockage qui sont les plus polluantes.

Le gaspillage est aussi très néfaste. Un tiers de la nourriture achetée par les Londoniens fini dans les poubelles : ces déchets sont responsables de près de 6,3 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an.

Le rapport en PDF

10:19 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : empreinte carbone, grande-bretagne, climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/03/2009

Débat sur les food miles

Dans cet article synthétisant plusieurs travaux, Samah Elsayed, chercheuse au World Resources Institute, montre que le débat sur les foodmiles met en évidence des contradictions dans les objectifs du développement durable. En effet, si d'un point de vue environnemental, encourager les consommateurs à changer leurs comportements d'achat et à limiter ainsi les émissions liées au transport est une bonne chose, d'un point de vue économique, la mise en œuvre d'indications sur les food miles pénaliserait les producteurs des pays du Sud. Or ces pays sont les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre et ne devraient pas « payer » pour les pays les plus développés, qui en sont les principaux responsables.

D'autres critiques portent sur le caractère pas forcément « écologique » des productions locales, c'est pourquoi l'analyse doit porter sur l'ensemble du cycle de vie.

Source : WRI, Can Counting Food Miles do More Harm Than Good?

08:56 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : food miles, alimentation, énergie, émissions |  Imprimer | | | | |  Facebook

Climat : des prévisions encore trop optimistes

Depuis 2007, de plus en plus nombreux sont les scientifiques qui suggèrent que les prévisions sur le réchauffement du prochain siècle sont trop optimistes.

« Nous avons à présent des données montrant que de 2000 à 2007, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté beaucoup plus vite que prévu », a résumé Chris Field, l'un des auteurs principaux du 4e rapport du GIEC (celui de 2007) lors du congrès annuel de l'AAAS (American Association for the Advancement of Science).

Les différences entre les derniers scénarios du GIEC et les observations résultent :

- des données qui n’avaient pas encore été obtenues en 2007, ou dont on avait sous-estimé la complexité : entre autres, les émissions naturelles de méthane;

- des croissances économiques dont on ne tenait pas encore compte, ou qui avaient été sous-estimées, en particulier celles de l’Inde et de la Chine, grandes constructrices de centrales au charbon.

« Les projections sont maintenant dépassées », a-t-il dit dans le cadre d’un atelier intitulé Quoi de neuf et de surprenant depuis le dernier rapport du GIEC (Groupe des Nations Unies sur les changements climatiques).

Mais les nouvelles données ne seront prises en compte que dans le prochain rapport du consensus en 2014.

Source : AAAS

 

08:24 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat, prévisions |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/03/2009

Colloque: Localiser les produits : une voie durable au service de la diversité naturelle et culturelle des Suds ?

 

Colloque international organisé par l'UNESCO les 9, 10 et 11 juin 2009

Dans de nombreux pays du Sud, des initiatives visant à établir ou à renforcer les liens entre la diversité biologique et culturelle et les processus de valorisation des spécialités locales se multiplient. Elles relèvent aussi bien de stratégies portées par des acteurs locaux, qu'encouragées par des instances nationales et internationales (Convention sur la Diversité Biologique, FAO, OMPI…). Les objectifs ne sont plus seulement commerciaux (promotion des spécialités locales) et juridiques (protection d'un nom, limitation de la contrefaçon) mais ils deviennent environnementaux, identitaires, voire patrimoniaux.

Ainsi, les formes les plus sophistiquées de protection des «produits de terroir» (Appellations d'origine, Marques collectives) comme les plus simples instruments de valorisation des spécialités locales sont maintenant mobilisés dans la gestion durable des ressources et des paysages, la valorisation des savoir-faire locaux ou encore la re-qualification de territoires en crise. Ces démarches concernent des produits dont la nature (brut/transformé), l'origine (agricole, halieutique, cynégétique, etc.) et les usages (alimentaire, médicinal, cosmétique, artisanal, etc..) sont variés.

Des travaux scientifiques récents, conduits dans des contextes écologiques, politiques, économiques et sociaux diversifiés, ont permis de souligner l'inégale avancée des réflexions et des politiques publiques selon les pays. Il est maintenant temps de tirer les premières leçons des données empiriques et de partager les expériences. Dans ce colloque, on s'interrogera sur les logiques qui sous-tendent ces démarches et on mettra en évidence les innovations dont elles sont porteuses, mais aussi leurs limites et leurs insuffisances, en particulier en termes de durabilité des systèmes écologiques et sociaux.

A partir d'études de cas concrets, les communications s'interrogeront sur les logiques qui sous-tendent les démarches et les processus de valorisation des spécialités locales dans les pays du Sud en lien avec les questions de gestion durable de la diversité écologique et sociale.

(extrait de l'appel à contribution)

17:37 Publié dans Développement | Lien permanent | Tags : unesco, produits du terroir, labels |  Imprimer | | | | |  Facebook