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15/01/2020

Le changement climatique diminue l'emploi et les revenus des pêcheries de Nouvelle-Angleterre (États-Unis)

Un article de décembre 2019 publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences montre les liens entre l'augmentation des températures (due au changement climatique), les revenus et l'emploi dans les pêcheries de Nouvelle-Angleterre, entre 1996 et 2017. Pour ce faire, la variabilité interannuelle du climat est mesurée via l'oscillation nord-atlantique (NAO), traduisant des différences de pression atmosphérique. Les captures de poissons, les revenus dégagés et l'emploi sont issus des données de l'administration américaine.

L'augmentation du NAO d'une unité entraîne une diminution de 1 % des revenus : après 6 ans, la baisse est de 13 %. Par ailleurs, sur la période 1996-2017, les variations climatiques sont responsables d'une baisse de 16 % des emplois dans le secteur de la pêche de la zone étudiée, sans prendre en compte les impacts des mesures de gestion de la ressource. Or, la Nouvelle-Angleterre concentre 20 % des emplois américains de cette filière. Le réchauffement climatique devrait donc être pris en compte, selon l'auteur, dans la gestion des pêcheries de la région.

Impacts d'une augmentation du NAO d'une unité sur les salaires (A) et l'emploi (B), en fonction du secteur d'activité (en bleu clair la pêche commerciale)

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Source : PNAS

Source : PNAS

14:50 Publié dans Climat, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : nouvelle-angleterre, revenus, températures, pêcheries |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/11/2019

Le Centre for Environment, Fisheries and Aquaculture Science (Cefas)

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Le Cefas est une agence exécutive du ministère de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (Defra) du Royaume-Uni, chargée des questions de durabilité des environnements aquatiques, marins ou d'eau douce. Fondé en 1902 à Lowestoft, cet organisme compte actuellement 530 employés dans diverses villes du pays, ainsi que deux antennes à l'étranger (Koweït, Oman). Le Cefas a pour mission d'appuyer la prise de décisions par le gouvernement du Royaume-Uni, mais il peut également être sollicité par d'autres acteurs (territoires d'outre-mer, gouvernements étrangers, entreprises, ONG, instituts de recherche, etc.), sur diverses thématiques : prévision des changements écosystémiques, développement de techniques innovantes de mesure et de surveillance, collecte de données, appui à l'économie bleue et durabilité des produits de la mer. Par exemple, cet organisme a proposé des éléments scientifiques pour aider à la mise en place d'aires de protection marine au Royaume-Uni. Par ailleurs, en matière de modélisation, il a développé des méthodes pour évaluer les impacts potentiels des flottes de pêche sur les espèces et les écosystèmes.

Dans le cadre de l'interdiction par l'Union européenne de la pêche électrique, il a publié en juin dernier une étude des impacts de ce type de chalut sur la biodiversité. La richesse spécifique mesurée est plus faible de 57 % sur la zone où la pêche électrique fut utilisée, comparativement à celle qui en était exempte. De plus, le nombre de captures était moindre de 21 %. Toutefois, les auteurs soulignent que la zone soumise à la pêche électrique avait également été exploitée par des chaluts traditionnels : les effets respectifs des deux techniques ne peuvent donc pas être distingués.

Enfin, dernière illustration de ses travaux, en mai 2019, le Cefas a co-animé un atelier sur la diminution des prises accessoires de cétacés dans les pêcheries du Royaume-Uni, rassemblant entre autres pêcheurs et décideurs politiques. Sur la base de ces échanges, il conseille par exemple de mettre en place des incitations monétaires pour encourager les pêcheurs à tester des alternatives techniques et à collecter des données pour en évaluer l'efficacité.

Aurore Payen, Centre d'études et de prospective

Source : Centre for Environment, Fisheries and Aquaculture Science