27/11/2009
Des prix alimentaires en explosion sous l'effet du réchauffement ?
L'ONG Friends of the Earth a publié des estimations de coûts des produits alimentaires en 2030 au Royaume-Uni. Sous l'effet du changement climatique, ceux-ci seraient en très forte hausse, quadruples du niveau actuel.
Ainsi, un pain de 800 g coûterait 6,48 £, contre 72 pences aujourd'hui, un kilo de riz basmati coûterait 15.21 £ contre 1.69 £ et la pinte de bière serait à 18 £.
L'auteur, Ray Hammond, a basé ses prévisions sur les travaux de l'IFPRI, en modélisant les pics de prix recensés par la Banque mondiale.
Source : Veille agricole au Royaume-Uni de Cyril Portalez.
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20/10/2009
Coût du changement climatique
Le groupe de travail interministériel sur l'évaluation des impacts du changement climatique, du coût des dommages et des mesures d'adaptation vient de publier un rapport sur la deuxième phase de ses travaux. Eau, énergie, infrastructures, tourisme, agriculture, forêts... : il évalue les coûts du changement climatique dans dix domaines et propose de premières pistes d'adaptation.
Par exemple, dans le domaine de l'eau, il prévoit un déficit de deux milliards de mètres cubes par an à l'horizon 2050, qui se traduirait par une multiplication des conflits d'usage, une dégradation de la qualité des eaux et par la perturbation des écosystèmes. Les risques naturels sont également appelés à croître.
Pour l'agriculture, les résultats de l'analyse pour les grandes cultures montrent un impact différencié selon les cultures étudiées (blé et maïs), masquant des disparités régionales potentiellement significatives. Un facteur « eau » limitant qui remettra certainement en cause les effets « positifs » de la concentration en CO2 atmosphérique a également été mis au jour. Dans l'hypothèse d'une hausse de fréquence des canicules du type 2003, le coût, sans adaptation, pour les grandes cultures pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros par an.
En viticulture, l'étude montre un impact contrasté selon les régions, qui peut se transformer en opportunité grâce à l'adaptation, si l'évolution de la disponibilité de l'eau le permet.
Concernant l'étude des prairies, elle a montré une possible hausse des rendements dans la partie Nord, une vulnérabilité accrue de l'arc périméditerranéen et la montée en latitude de la bande de transition.
18:09 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
10/10/2009
Changement climatique et agriculture
Les régions les plus pauvres déplorant les niveaux les plus élevés de faim chronique seront vraisemblablement les plus touchées par le changement climatique, selon un document de synthèse de la FAO publié fin septembre.
Les pays en développement pourraient connaître un déclin de 9 à 21% de leur productivité agricole potentielle totale à cause du réchauffement de la planète, estime ce document. En Afrique, le changement climatique pourrait accroître la dépendance de nombreux pays vis-à-vis des importations alimentaires, et réduire le potentiel de production agricole du continent de 15 à 30% à l'horizon 2080-2100.
Le changement climatique risque également se traduire par une variabilité accrue de la production agricole dans toutes les régions et par une intensification de la pression exercée par les maladies à transmission vectorielle et les maladies d'origine hydrique et alimentaire.
Cependant, selon la FAO, plusieurs options de mitigation basées sur l'agriculture pourraient améliorer sensiblement la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique : accroître le piégeage du carbone dans le sol grâce aux initiatives de foresterie et d'agroforesterie et aux pratiques de travail du sol, améliorer l'efficacité de la gestion des substances nutritives et remettre en état les terres dégradées sont des exemples de mesures ayant un vaste potentiel d'atténuation.
Cette synthèse rejoint les conclusions de l'étude intitulée "Changement climatique : l'impact sur l'agriculture et les coûts de l'adaptation" publiée par l'IFPRI en septembre. Cette étude associe les modèles du climat au modèle économique de l'IFPRI sur l'agriculture mondiale qui prévoit la production, la consommation et le commerce des principaux produits agricoles. Elle présente trois scénarios, un scénario théorique « sans réchauffement climatique » et deux scénario « avec », basés sur les travaux du GIEC. Elle montre ainsi que le changement climatique pourrait réduire de 30% la production de blé en 2050 dans les pays en développement, comparé au scénario sans changement climatique. Le nombre d’enfants malnourris augmenterait quant à lui de 20%. L’augmentation des prix des principaux produits agricoles est également quantifiée.
Ce résultat pourrait être évité avec sept milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans la production agricole, selon les auteurs du rapport, qui devraient selon eux financer les investissements dans la recherche, l’irrigation, les infrastructures de transport.
09:42 Publié dans Climat, Développement, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
10/08/2009
La Suède met en place un label « climat friendly »
Une initiative vient d'être lancée par la Fédération des agriculteurs suédois et deux organisations agroalimentaires (KRAV et Svenskt Sigill) concernant l'élaboration d'un label climatique pour les denrées alimentaires. Ce label devrait couvrir toute la chaine alimentaire de « la ferme à l'assiette » avec des critères définis tout d'abord pour les productions suédoises de viande, poisson, lait, légumes et céréales (fin 2009) puis pour les produits importés.
L'objectif est d'informer au mieux les consommateurs pour les aider à choisir leurs produits en ayant conscience de leurs impacts sur le climat. L'étiquetage est volontaire et non obligatoire, les entreprises doivent, pour obtenir le label, prouver qu'elles ont réduit leurs émissions d'au moins 25% par rapport au produit de référence.
Cette initiative suscite des doutes sur ses modalités de concrétisation, car il est très difficile d'avoir des informations sur toute la chaîne de production
En France, le groupe Casino a annoncé en 2008 le lancement, sur les emballages des produits à sa marque, d’un étiquetage environnemental indiquant la quantité de CO2 émise par les produits tout au long des étapes de leur cycle de vie.
16:58 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
10/07/2009
Réchauffement et famines
La famine sera l'une des conséquences majeures du changement climatique, selon un rapport de l'ONG Oxfam, préparé pour le sommet du G8 en Italie. En effet, les pays qui ont déjà du mal à nourrir leurs populations sont précisément ceux où le phénomène se traduira le plus brutalement.
Au travers d'une enquête de terrain dans 15 pays, des Philippines au Mexique en passant par la Chine et l'Afrique, le rapport montre que les agriculteurs du monde entier font déjà l'expérience du changement climatique : les famines se multiplient, les agriculteurs essaient de se tourner vers des cultures plus adaptées, mais pas assez vite.
Une des tendances les plus préoccupantes mise en évidence dans le rapport est l'impact de l'irrégularité des conditions météorologiques sur l'agriculture : les précipitations sont moins prévisibles, les vents et les tempêtes ont gagné en puissance, les saisons sont bouleversées : la saison chaude est de plus en plus chaude et sèche, celle des pluies devient plus courte et plus violente. En conséquence, les agriculteurs ne savent plus quel est le meilleur moment pour labourer, semer et récolter.
Les perspectives sont inquiétantes, d'autant que les dernières prévisions climatiques sont encore plus pessimistes que celles du dernier rapport du GIEC. Oxfam estime que les pays industrialisés sont responsables de la crise climatique et qu'ils disposent des ressources financières pour y faire face. Ils doivent mobiliser les 150 milliards de dollars nécessaires - en plus des engagements d'aide au développement - pour aider les pays pauvres à s'adapter aux effets du changement climatique et de réduire leurs émissions.
10:10 Publié dans Climat, Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
09/07/2009
L'agriculture dans les négociations climatiques
L'International Food Policy Institute, qui milite pour la prise en compte de l'agriculture dans les négociations climatiques, a préparé pour la conférence de Copenhague un lot de 13 « policy briefs » (fiches de deux pages faisant le point sur les enjeux et comprenant des recommandations pour les négociations à venir), rédigés par des experts internationaux. L'idée principale est que les stratégies de lutte contre le changement climatique ou d'adaptation rejoignent celles qu'il faut mettre en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, et que lutter contre le réchauffement c'est aussi lutter pour le développement.
Parmi les objectifs qui devraient, selon les auteurs, être inscrits sur l'agenda de Copenhague, figurent :
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favoriser le stockage du carbone dans les sols,
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éviter la déforestation grâce à des incitations,
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comprendre les effets locaux du réchauffement, décliner les modèles de prévisions globaux à l'échelle la plus fine,
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améliorer la productivité agricole en mettant l'accent sur la recherche,
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prévoir des actions d'aide d'urgence pour répondre aux catastrophes naturelles liées au changement climatique,
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engager des budgets de recherche, d'investissements dans la collecte de données, les systèmes d'informations (notamment au Sud),
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accentuer l'effort de recherche sur l'alimentation animale pour réduire émissions de méthane,
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développer des plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse,
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compléter le manque d'information entre les prévisions météorologiques saisonnières et les prévisions à long terme (2050 et au-delà).
De manière générale, les paysans pauvres de pays en développement étant ceux qui ont le plus besoin de s'adapter aux changements induits par le changement climatique, il faudrait allouer des financements à des politiques de développement qui apportent un soutien à l'agriculture durable (infrastructures rurales, accès au marché des petits producteurs..).
12:25 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
12/06/2009
Climat : les actions possibles
Des publications très récentes indiquent que les effets du changement climatique pourraient être plus sévères et moins distants que ce que suggèrent les travaux du GIEC. L'idée reçue (notamment par la passé) est que le changement climatique reste une thématique secondaire face aux autres enjeux et priorités à faire dans les pays en voie de développement.
Dans cette intervention à l'IDDRI, Franck Lococq conclut qu'il est nécessaire d'au moins réexaminer les stratégies de développement à l'aune du changement climatique, même dans des secteurs en apparence peu sensibles au climat et peu émetteurs en gaz à effet de serre. Un portefeuille d'actions est nécessaire, comprenant à la fois réduction des émissions (atténuation) et limitation des impacts (adaptation), stratégies qui souvent nécessitent d'être davantage associées de par leur inter-dépendance. L'arbitrage entre entre atténuation, adaptation anticipative (ex ante) et adaptation réactive (ex post) au sein de ce portefeuille dépend notamment du degré de connaissance et de certitude des impacts à venir du changement climatique.
Le compte-rendu par Marie-Aude Even
17:16 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
11/06/2009
Changement climatique et épizooties
L'incidence du changement climatique sur l'émergence et la réémergence des maladies animales est confirmée par une majorité des Pays et Territoires Membres de l'OIE dans une étude mondiale menée par l'OIE auprès de tous ses Délégués nationaux.
126 des Pays et Territoires Membres de l'OIE interrogés ont participé à l'étude, dont 71% ont déclaré être extrêmement inquiets quant à l'impact attendu du changement climatique sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes. 58% ont identifié l'apparition récente d'au moins une maladie émergente ou ré-émergente sur leur territoire comme étant directement liée au changement climatique.
Les trois maladies émergentes le plus souvent citées par les Membres de l'OIE interrogés sont : la fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue), la fièvre de la Vallée du Rift et la fièvre du West Nile.
La majorité des pays considèrent aussi que l'action de l'homme sur l'environnement a un impact sur les changements climatiques et donc sur l'émergence et la réémergence des maladies animales.
Source : OIE
22:25 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
Climat : les agriculteurs apportent des solutions
Le 29 mai 2009, la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA) s'est réunie avec le Danish Agricultural Council pour discuter rôle crucial de l'agriculture dans un accord mondial sur les changements climatiques, puisque non seulement ce secteur est fortement touché par les changements climatiques, mais aussi parce qu'il offre des solutions durables à long terme d'atténuation et d'adaptation.
La conférence a émis une déclaration intitulée Changement climatique : Les agriculteurs apportent des solutions - Propositions d'intégration de l'agriculture dans un accord post-Kyoto.
Les signataires demandent que, dans le protocole post-Kyoto sur le climat, l'agriculture fasse l'objet d'un accord séparé. Pour eux, il est indispensable d’instaurer des systèmes vérifiables pour piéger le carbone et pour que les agriculteurs puissent recevoir des crédits de carbone.
22:13 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
05/05/2009
Les Amis de la Terre critiques sur les agrocarburants
Une nouvelle étude, publiée par Les Amis de la Terre Royaume-Uni et réalisée par un cabinet indépendant, critique le bilan des agrocarburants.
Alors que le gouvernement anglais affirme que les agrocarburants devraient éviter l'émission de 2,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre, l'étude conclut au contraire qu'ils auraient émis 1,3 million de tonnes de plus depuis l'entrée en vigueur de l'obligation d'incorporation au Royaume-Uni. Une différence qui résulte en fait de la prise en compte du changement d'affectation des sols. En effet, au Royaume-Uni les agrocarburants sont principalement issus du soja en provenance du Brésil, d'Argentine et des États-Unis. Cela nécessite la culture de nouvelles terres prises sur les exploitations agricoles existantes ou sur des écosystèmes naturels (forêts tropicales, forêts sèches, tourbières, etc.) qui stockaient d'énormes quantités de carbone. Leur transformation en champs d'agrocarburants libérerait le carbone stocké dans la biomasse ou dans le sol.
Une étude gouvernementale majeure, la Gallagher review, avait déjà identifié cet impact majeur des agrocarburants, pouvant rendre leur bilan climatique négatif. Mais le changement d’affectation des sols n’est toujours pas pris en compte dans les statistiques officielles.
11:01 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Climat | Lien permanent | Tags : uk, ong | Imprimer | |
30/04/2009
IFPRI : L’agriculture doit être incluse dans les négociations internationales sur le climat
Les objectifs d'adaptation et de lutte contre le changement climatique ne seront pas atteints si l'agriculture ne figure pas au coeur des négociations internationales sur le climat. C'est ce qu'affirme l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), dans une analyse publiée en mars 2009.
Le document souligne que le changement climatique affectera l'agriculture, mais qu'il existe une incertitude considérable quant aux lieux et à l'ampleur des effets.
Malgré le fait que le secteur de l'agriculture émette 14 % de l'ensemble des gaz à effet de serre, il a également un rôle unique dans l'absorption du carbone émis par les autres secteurs.
Selon l'IFPRI, l'agriculture peut diminuer ses émissions en introduisant des changements dans les technologies agricoles et les pratiques de management. Le choix de plantes plus pérennes avec des racines plus profondes permettrait également de stocker davantage de carbone dans le sol.
Un labour moins important et des modifications en matière de génétique des cultures, d'irrigation, d'utilisation d'engrais, des espèces de bétail et des pratiques d'alimentation peuvent également réduire les émissions.
Agriculture et changements climatiques : un programme pour les négociations de Copenhague. Note d'information de l'IFPRI
16:58 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
21/04/2009
UE : livre blanc sur le changement climatique
La Commission européenne a publié début avril 2009 un livre blanc sur l'adaptation au changement climatique. Ce document établit un cadre d''action européen dont l'objectif est d'améliorer la résilience de l'Europe au changement climatique, l'accent étant mis sur la nécessité d'intégrer l'adaptation dans l'ensemble des grandes politiques européennes et de renforcer la coopération à tous les niveaux de gouvernance.
Venant compléter le livre blanc, le rapport "L'adaptation au changement climatique : le défi pour l'agriculture et les zones rurales" résume les principales conséquences du changement climatique sur l'agriculture dans l'Union européenne, examine les besoins en matière d'adaptation, décrit les implications pour la PAC et explore les orientations qui pourraient être données à l'action future. Il vise à faire davantage participer les États membres et le monde agricole au débat et à l'action à mener en ce qui concerne les besoins d'adaptation résultant des pressions climatiques.
09:21 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : ue, climat | Imprimer | |
24/03/2009
Commission européenne : climat et sols
Un nouveau rapport publié par la Commission souligne le rôle crucial que les sols peuvent jouer dans l'atténuation du changement climatique. Les sols renferment environ deux fois plus de carbone que l'atmosphère, et trois fois plus que la végétation. Les sols européens sont un gigantesque réservoir de carbone, puisqu'ils en contiennent quelque 75 milliards de tonnes, et une mauvaise gestion pourrait avoir des conséquences graves: ainsi, l'absence de protection des tourbières qui subsistent en Europe entraînerait des émissions de carbone équivalentes à celles que causerait la mise en circulation de 40 millions de voitures supplémentaires sur les routes européennes.
L'occupation des sols influe considérablement sur les réserves de carbone de ces derniers. La plupart des sols européens accumulent du carbone: les sols couverts d'herbages et de forêts servent de puits et peuvent piéger jusqu'à 100 millions de tonnes de carbone par an; les sols couverts de champs cultivés, en revanche, sont des émetteurs nets, et dégagent entre 10 et 40 millions de tonnes de carbone chaque année. Les pertes de carbone des sols se produisent lorsque des herbages, des zones forestières gérées ou des écosystèmes autochtones sont mis en culture; ce processus de perte s'inverse, quoique lentement, en cas de retour à l'affectation initiale.
Certaines des conclusions du rapport sont préoccupantes. Du fait de la croissance démographique mondiale, les superficies d'herbages et de forêts mises en cultures augmentent constamment, et les sols qui sont actuellement des puits de carbone deviendront des émetteurs nets. La stratégie la plus efficace pour prévenir les pertes de carbone du sol au niveau mondial consisterait à mettre un terme à ces conversions - cette mesure risque cependant d'être incompatible avec la satisfaction de la demande mondiale de denrées alimentaires, qui ne cesse de croître.
Le rapport indique comment améliorer les pratiques agricoles de manière à réduire au minimum les pertes de carbone, non seulement au niveau des cultures et des résidus de culture, mais aussi en veillant à ce que les sols soient protégés contre l'eau et la pluie par une couverture végétale permanente, en adoptant des techniques de labour moins agressives et en limitant le recours aux engins agricoles. Ces pratiques pourraient permettre de retenir entre 50 et 100 millions de tonnes de carbone par an dans les sols européens.
10:28 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : atténuation | Imprimer | |
20/03/2009
Climat : des prévisions encore trop optimistes
Depuis 2007, de plus en plus nombreux sont les scientifiques qui suggèrent que les prévisions sur le réchauffement du prochain siècle sont trop optimistes.
« Nous avons à présent des données montrant que de 2000 à 2007, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté beaucoup plus vite que prévu », a résumé Chris Field, l'un des auteurs principaux du 4e rapport du GIEC (celui de 2007) lors du congrès annuel de l'AAAS (American Association for the Advancement of Science).
Les différences entre les derniers scénarios du GIEC et les observations résultent :
- des données qui n’avaient pas encore été obtenues en 2007, ou dont on avait sous-estimé la complexité : entre autres, les émissions naturelles de méthane;
- des croissances économiques dont on ne tenait pas encore compte, ou qui avaient été sous-estimées, en particulier celles de l’Inde et de la Chine, grandes constructrices de centrales au charbon.
« Les projections sont maintenant dépassées », a-t-il dit dans le cadre d’un atelier intitulé Quoi de neuf et de surprenant depuis le dernier rapport du GIEC (Groupe des Nations Unies sur les changements climatiques).
Mais les nouvelles données ne seront prises en compte que dans le prochain rapport du consensus en 2014.
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