01/12/2010
Première usine de "plastique vert" au Brésil
La première usine de plastique sans pétrole a été inaugurée à Triunfo au Brésil. Le polyéthylène «vert» est obtenu à partir d’un composant obtenu lors de la distillation de la canne à sucre pour produire de l’alcool-carburant. Ce plastique a les mêmes caractéristiques que celui obtenu à partir de dérivés de pétrole et peut être utilisé sans adaptation particulière.
Sa production, à partir de matières premières 100% renouvelables, est économe en émissions de CO2, puisque la canne à sucre, en poussant, absorbe ce qui est émis lors de la fabrication. En revanche, il n'est pas biodégradable, sa destruction pouvant s'étaler sur des siècles.
Braskem a investi 500 millions de dollars dans sa fabrique de Triunfo pour implanter cette ligne de production. La capacité est de 200 000 tonnes par an. La première année de production a été commercialisée avant même l'achèvement de l'usine.
4 pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique viennent de signer un accord avec cette entreprise afin d’utiliser cette technologie, ils vont de plus importer de l’éthanol brésilien pour produire leur propre plastique « vert ». Le président du groupe Braskem estime que dans 20 à 25 ans le "plastique vert" aura totalement remplacé le plastique traditionnel.
15:30 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
14/10/2010
Triplement prévu de la production brésilienne d'éthanol
Selon une étude réalisée pour le compte du Ministère des Mines et de l´Energie (MME) brésilien, la production brésilienne d´éthanol devrait presque tripler d’ici 2019, pour atteindre les 64 milliards de litres. Une seconde étude prospective jusqu’en 2030 devra permettre ensuite d´établir une stratégie d´expansion de l´offre en énergie durable par le gouvernement.
Le directeur du Département des biocarburants renouvelables du MME estime qu’environ 5 milliards de dollars USD devrait être investis dans le secteur éthanol au cours des cinq prochaines années, entre la production, la distribution etla recherche. Les pétroliers qui sont récemment entrés de plain-pied dans la production au Brésil (notamment Petrobras en partenariat avec Tereos, Shell en partenariat avec l’éthanolier brésilien Cosan et BP) seraient les principaux responsables de ces investissements.
Tout en annonçant ces grandes perspectives de production, le Brésil ne néglige pas son image sociale et environnementale. Deux usines productrices de sucre et d´éthanol viennent d’obtenir un label vert («selo verde»), décerné par le réseau brésilien de l´Agriculture Durable (affilié à l’ONG Rainforest Alliance), label qui atteste des bonnes pratiques environnementales et sociales sur les parcelles de canne-à-sucre exploitées par les entreprises.
Source : Le B de BRIC, Service économique Brésil, DG Trésor
16:47 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : brésil | Imprimer | |
30/09/2010
Les déchets agricoles, source potentielle d'énergie
Récolter les résidus issus de l’agriculture qui sont habituellement laissés dans les champs, et les transformer en une nouvelle génération de biocarburants pourrait générer jusqu’à 31 milliards d’euros par an et créer jusqu’à un million d’emplois en Europe d’ici 2020, selon une étude publiée par Bloomberg New Energy Finance.
L’étude, soutenue par le géant biotechnologique danois Novozymes, estime que les 27 Etats membres auront entre 250 et 300 millions de tonnes de résidus agricoles disponibles annuellement d’ici 2020, à convertir en bio-produits. Le plus grand potentiel d'approvisionnement de biomasse se trouve en France et en Allemagne, là où se trouvent les grandes centrales électriques.
La paille de blé, les résidus de betterave à sucre, la paille d'orge seront les principaux contributeurs agricoles au potentiel de biomasse de l'UE. L'agriculture fournirait 80% de ces résidus, complétés par l'exploitation des forêts et les déchets solides municipaux.
Si la plupart des résidus étaient rassemblés plutôt que d'être laissés à pourrir dans les champs, ils pourraient produire entre 75 et 90 milliards de litres pour la prochaine génération d'éthanol, estime Bloomberg, qui suppose que seulement 25 % de la biomasse est actuellement récupérée.
L’étude appelle l’UE à mettre en oeuvre un plan ambitieux à l’échelle européenne pour les biocarburants de la prochaine génération, des incitations à la collecte des résidus agricoles, ainsi que des allégements fiscaux pour les investissements.
16:07 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Forêts Bois | Lien permanent | Imprimer | |
17/09/2010
Biocarburants pour les transports en Europe
Selon le dernier baromètre réalisé par EurObserv'ER, durant l’année 2009, la consommation de biocarburants dédiés aux transports de l’Union européenne a atteint 12 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). Ce résultat marque une diminution du rythme de croissance de la filière, + 18,7 % seulement entre 2008 et 2009, qui n’ajoute que 1,9 Mtep à la consommation de 2009 par rapport à celle de 2008. Le taux d’incorporation des biocarburants dans le contenu énergétique de l’ensemble des carburants utilisés dans les transports de l’UE ne devrait pas dépasser les 4% en 2009. On est encore loin de l’objectif de 5,75% en 2010 de la directive européenne sur les biocarburants de 2003, qui nécessiterait une consommation de biocarburants de l’ordre de 18 Mtep.
La répartition de la consommation européenne des biocarburants dédiés aux transports reste largement à l'avantage de la consommation de biodiesel qui représente, en contenu énergétique, 79,5% du total, contre 19,3% de bioéthanol. La part de l'huile végétale carburant tend à se marginaliser (0,9 %) et celle du biogaz carburant reste pour l'instant spécifique à un seul pays, la Suède (0,3 %).
10:15 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
01/09/2010
Les cours des matières premières agricoles seraient de plus en plus liés aux prix de l'énergie et à la spéculation
Une étude de la Banque Mondiale revient sur les raisons de la hausse des prix des matières premières qui a abouti au pic des prix agricoles en 2006-08. Elle relativise tout d'abord l'importance de deux facteurs qui ont souvent été mis en avant ; biocarburants et demande des pays émergents. A l'inverse, trois facteurs sont mis en avant : le prix du pétrole, la spéculation et l'intégration des marchés agricoles.
Selon l'étude, l'augmentation de la demande des pays émergent n'aurait pas eu d'effet significatif. L'impact de l'essor des biocarburants serait moindre qu'initialement pressenti. Les auteurs soulignent par contre l'importance de l'influence des prix des énergies fossiles sur la formation des prix agricoles internationaux. Cette influence a été forte sur toute la deuxième moitié du XXè siècle, et elle a cru lors de la dernière crise. L'étude insiste aussi sur la forte intégration des différents marchés des matières premières : ainsi la hausse des prix du pétrole s'est d'abord répercutée sur les prix du maïs (sollicité pour la production d'éthanol), puis sur celui du blé. Enfin, l'étude insiste sur le rôle de la spéculation liée à la financiarisation croissante des marchés agricoles et du marché de l'énergie. Ainsi, il semble que la formation des prix agricole soit de plus en plus déconnectée de l'évolution de l'offre et de la demande agricole.
Le rapport conclue sur la forte incertitude qui pèse sur l'évolution des prix futurs. En effet, il est impossible actuellement de tracer de réelles tendances de prix, la volatilité est ce qui caractérise le mieux l'évolution des prix des matières premières.
Enfin, le rapport met en garde les décideurs politiques : avant toute tentative de mesure politique visant à résorber l'impact de la hausse des prix agricoles pour les pays émergents, il faut tout d'abord s'attacher à mieux connaître les facteurs qui altèrent les prix sur le long terme.
Marie-Aude Even, Fabienne Portet (CEP)
L'étude (42 p.)
06:35 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
11/08/2010
Avenir des biotechnologies
L'association des industries de la biotechnologie a tenu son congrès mondial sur les biotechnologies et la biotransformation à l'échelle industrielle à Washington, du 27 au 30 juin 2010. Selon les intervenants, les débouchés industriels pour les produits agricoles seraient amenés à s'étendre de façon significative car les procédés biotechnologiques sont enfin prêts à sortir des laboratoires pour prendre une dimension industrielle. De plus, de nombreuses entreprises seraient intéressées par les produits biotechnologiques : emballages bioplastiques pour Frito-Lay et Wal-Mart ; ingrédients biotechnologiques pour des produits de consommation courante pour Procter & Gamble ; biocarburants.
Le cabinet McKinsey estime que le marché pour les produits issus de la biotechnologie pourraient augmenter de 116 milliards d'euros en 2008 pour atteindre 450 milliards d'euros d'ici 2020.
Source : The Economist
Jo Cadilhon
Centre d'études et de prospective
12:33 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : ogm | Imprimer | |
01/07/2010
Biomasse :potentiel à l'horizon 2020
Les résultats de deux études indiquent que la ressource forestière peut contribuer à hauteur de 4 Mtep à la production d’énergie aux conditions techniques et économiques actuelles du marché.
Selon ces études remises le 14 avril 2010 au ministre, les volumes supplémentaires mobilisables en forêt chaque année jusqu’en 2020, s’élèvent, pour le bois d’œuvre ou bois de construction, à 14 millions de m3, pour le bois d’industrie et bois d’énergie à 28 millions de m3, et pour le menu bois (cimes et petites branches), à 8 millions de m3. Ces quantités viendraient en plus du volume mobilisé chaque année actuellement, aux alentours de 36 millions de m3.
Si on tient compte des volumes auto consommés, on ne mobilise actuellement que 60 % du potentiel.
La première étude, « Évaluation des volumes de bois mobilisables à partir des données de l’IFN "nouvelle méthode" », a été réalisée par le Cemagref et l’Ifn. Elle tient compte des contraintes techniques de mobilisation du bois et ne concerne que le bois issu de la forêt.
La seconde, « Biomasse forestière, populicole et bocagère disponible pour l’énergie à l’horizon 2020 », a été réalisée pour le compte de l’ADEME par l’Inventaire Forestier National (IFN), avec l’Institut Technique Forêt Cellulose Bois Ameublement (FCBA) et l’association SOLAGRO. Elle aborde la ressource-bois sous un angle très large : forêt mais aussi « bois cultivé » (peupliers), bocage, arbre en ville, bois de taille de vigne et d’arbres fruitiers... Elle comporte un volet socio-économique sur la faisabilité.
Les deux études sont complémentaires et visent à évaluer en termes de quantité et de qualité les gisements en biomasse ligneuse disponibles en France à l’horizon 2020.
A l’occasion de la publication de ces études, le ministère met en place un Observatoire de la biomasse pour permettre une évaluation continue de la ressource.
11:13 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Forêts Bois | Lien permanent | Imprimer | |
16/04/2010
Durabilité des biocarburants
En décembre 2008, les dirigeants européens ont conclu un accord sur une nouvelle Directive énergie renouvelable, qui requiert de chaque Etat membre que 10% de ses besoin en carburants de transports proviennent de sources d'énergie renouvelables, notamment les biocarburants, l'hydrogène et l'électricité verte, d'ici 2020.
La directive établit également des critères de durabilité pour les biocarburants. Elle oblige les Etats membres à s'assurer qu'ils offrent au moins 35 % d'économies d'émission de carbone par rapport aux énergies fossiles. Ce chiffre devrait se monter à 50 % en 2017 et 60 % en 2018
Toutefois, des inquiétudes sont apparues selon lesquelles accroître la production de biocarburants résulterait en une déforestation massive et aurait un impact grave sur la sécurité alimentaire, car les cultures énergétiques remplaceraient les autres utilisations des terres (ce qu'on appelle le « changement indirect d'utilisation des sols »).
Un rapport, élaboré pour la Commission européenne par l'IFPRI, a conclu que le changement indirect d'utilisation des sols a un effet important sur la durabilité environnementale des biocarburants. Néanmoins, il affirme que les objectifs d'énergie renouvelable de l'UE actuels sont assez faibles pour assurer la durabilité environnementale des biocarburants.
Ce rapport est le premier d'une série de quatre études que la Commission a commandé sur le sujet.
Le rapport de l'IFPRI (125 p.)
09:59 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
13/04/2010
Bilan ACV des biocarburants
Une étude sur les analyses de cycle de vie des biocarburants de première génération vient d'être remise aux ministères du développement durable et de l'agriculture, à l'Ademe et à FranceAgriMer. Réalisée par BioIs sous l'égide d'un comité technique associant les professionnels des filières agricoles et industrielles ainsi que des associations environnementales, elle présente une situation contrastée selon les types de biocarburants.
Les biodiesels et les bioéthanols incorporés directement permettent de réduire fortement la consommation d'énergie non renouvelable par rapport aux carburants fossiles :
- entre 65 et 80% pour les biodiesels issus d'oléagineux,
- autour de 80% pour les biodiesels issus de déchets (huiles alimentaires usagées, graisses animales),
- entre 50 et 85% pour les éthanols incorporés directement dans l'essence,
- entre 30 et 55% pour les éthanols incorporés sous forme d'ETBE
Concernant les émissions de gaz à effet de serre, les réductions sont de l'ordre de :
- entre 60 et moins de 80% pour les biodiesels issus d'oléagineux,
- autour de 90% pour les biodiesels issus de déchets
- entre 50% et légèrement plus de 70% pour les éthanols incorporés directement dans l'essence, -
- entre 25 et moins de 50% pour les éthanols incorporés sous forme d'ETBE.
L'étude souligne cependant l'impact des "changements d'affectations des sols" qui peut être discriminant. Ainsi, lorsque le développement de cultures utilisées pour la production de biocarburants aboutit, directement ou indirectement, à la disparition de prairies, de zones humides, ou de forêts primaires, le bilan de gaz à effet de serre des biocarburants peut s'avérer négatif. L'étude préconise des travaux complémentaires afin de définir la méthodologie adéquate.
Voir aussi l'étude de l'IFPRI sur l'impact des changements d'affectations des sols
12:31 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
31/03/2010
Biocarburants: perspectives à l'horizon 2020
FranceAgriMer a mis en place en place en 2009 un Comité "biocarburants et biomasse", composé d'experts de tous horizons et élargi à l'ensemble des filières concernées. Ce comité poursuit les travaux engagés par l'ex-Office national interprofessionnel des grandes cultures depuis 2006. Après avoir publié les conclusions du groupe de travail "concurrence alimentaire-non alimentaire" en novembre 2007, le comité "biomasse et biocarburants" avait livré son expertise sur les perspectives de développement des biocarburants de 1ère et 2ème générations, en septembre 2008.
Cette dernière étude est aujourd'hui affinée, avec quatre scénarios de développement testés.
Selon ces scénarios, quelles que soient les hypothèses de développement des biocarburants de seconde génération, les biocarburants de première génération seront nécessaires pour atteindre l'objectif d'incorporation de la directive EnR. Il existe un écart de maturité important entre les deux générations qui ne sera vraisemblablement pas comblé en 2020; par conséquent, celles-ci doivent être considérées dans une logique de continuité et non de rupture.
Le diaporama présenté par Jean-Luc Gurtler, animateur du Comité biomasse et biocarburants de FranceAgriMer et chef de l'unité "analyses transversales" de la Direction "Marchés, études et prospective", à l'occasion de la conférence organisée par FranceAgriMer le 4 mars 2010.
11:10 Publié dans 1. Prospective, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
20/03/2010
Ambitions brésiliennes en biocarburants
Allan Kardec Duailibe, directeur de l'Agence nationale du pétrole du Brésil, a indiqué lors d'une conférence à l'ambassade du Brésil en France le 10 mars 2010, que le pays comptait multiplier sa production de bioélectricité par 7 d'ici 2020. Celle-ci passerait de 1 800 mégawatts en 2009 à 13200 en 2020.
L'essentiel de la bioélectricité produite au Brésil étant un co-produit de la production d'éthanol, sa production montera donc en puissance au même rythme que cette dernière, le pays poursuivant l'expansion de ce secteur. Celui-ci s'internationalise également de plus en plus, comme en témoigne l'implantation de Shell comme distributeur du bio-éthanol de Cosan, ou la création de Tereos Internacional par Tereos (Béghin-Say, La Perruche), deuxième sucrier européen.
Les exportations brésiliennes de biocarburants, notamment vers l'Union européenne, sont donc susceptibles d'augmenter fortement. Selon une étude menée par le Global Biofuels Center (GBC), elles devraient en effet doubler d'ici 2015.
Source : Agra Presse n°3243, 15/03/2010
11:50 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
18/02/2010
Potentiel des biocarburants de 2e génération
La deuxième génération de biocarburants produits à partir de déchets agricoles et forestiers peut jouer un rôle crucial dans le domaine du transport, et cela sans concurrencer la production alimentaire, assure l'Agence Internationale de l'Energie dans une étude intitulée
Sustainable Production of Second-Generation Biofuels - Potential and Perspectives in Major Economies and Developing Countries.
L'étude se focalise en particulier sur les opportunités et risques des biocarburants de deuxième génération pour les pays émergents et en développement. Le potentiel à l'horizon 2030 est considérable, mais il ne faut pas répéter les erreurs faites avec la première génération, préviennent les auteurs.
Deux options possibles ont été retenues pour estimer ce potentiel : une utilisation de 10% ou de 25% des résidus agricoles et forestiers, dont les quantités ont été estimées à partir des chiffres de la FAO.
Dans l'option 10%, les biocarburants de deuxième génération pourrait couvrir entre 4% et 6% de la demande actuelle de carburants pour le transport ; dans celle à 25%, cette part pourrait atteindre 15% - à la condition toutefois qu'une infrastructure de distribution et qu'une flotte de véhicules adaptés soit disponible.
Les deux tiers du potentiel sont situés dans des pays en développement en Asie, Amérique latine et Afrique. Cependant, il s'agit d'un potentiel théorique, et les auteurs précisent que des études de faisabilité économique de la collecte et de la transformation des résidus agricoles et forestiers doivent encore être réalisées.
13:49 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : biocarburants | Imprimer | |
05/02/2010
Eau et biocarburants à l'horizon 2030
Dans cette étude, quatre scénarios contrastés de développement des biocarburants de première ou de deuxième génération à l'horizon 2030 servent à évaluer les pressions induites sur la ressource en eau. L'analyse se place à l'échelle de bassins hydrographiques dans deux bassins considérés, ceux des agences de l'eau Seine-Normandie et Adour-Garonne. Les scénarios sont définis par un niveau de production allant de 5 à 20 Mtep. Dans les paramètres des scénarios, les surfaces mobilisées, actuellement utilisées pour des productions à vocation non alimentaire pour l'Europe, s'étendent de 1,67 Mha à 6,9 Mha (soit ¼ de la SAU).
Plusieurs systèmes de cultures sont considérés : tendanciel, productif, priorité à l'environnement. Les impacts quantitatifs et qualitatifs sur l'état du milieu sont établis sur la base d'indicateurs de prélèvement, de nitrates et de pesticides, en comparaison à l'année de référence 2006. Par rapport à cette année, deux scénarios de tendanciel sur les biocarburants première génération ne permettent pas une amélioration du milieu ; deux scénarios sur les biocaburants deuxième génération premettent d'améliorer les pressions en particulier sur la qualité de l'eau en nitrates et pesticides. Un des scénarios deuxième génération est volontairement environnemental et améliorant pour le milieu.
Le compte-rendu par Thuriane Mahé (3 p.)
Le cahier du CLIP (102 p.)
15:05 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Environnement | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
Biomasse du futur
L'atelier de réflexion prospective (ARP) VegA « Quels végétaux pour la biomasse du futur ? » financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR), a rendu ses conclusions après deux années de travaux.
Pour ces experts, issus des agences de recherche publiques (Inra, CNRS, CEA...) mais aussi des instituts techniques agricoles et du secteur privé, l'essor des bioproduits dans les années à venir tiendra au développement de plantes adaptées.
Les espèces déjà cultivées comme le maïs, les oléagineux (colza, tournesol...) ou les ligneux (peuplier, pin...) restent les meilleures cibles pour développer la production de biomasse. Le potentiel d'espèces sauvages comme le miscanthus ou les micro-algues marines doit encore être confirmé.
Selon des scenarii prospectifs de l'Inra, il faudra mobiliser d'ici quelques dizaines d'années entre 270 millions et 1 milliard d'hectares dans le monde pour la production de carbone renouvelable (biocarburants, bioplastiques...).
Pour Agnès Kammoun, chef de projet ARP VegA à l'Inra, « il faut donc s'attendre à des tensions très fortes sur les surfaces agricoles ».
Les orientations qui sont sorties de ces deux années de travaux devraient servir à lancer des appels à projet pour les années à venir.
La journée de présentation des résultats
PPT de présentation de l'étude prospective
11:31 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
12/06/2009
Bioéconomie à l'horizon 2030
La bioéconomie se réfère à un ensemble d’activités économiques liées à l’innovation, au développement, à la production et à l’utilisation de produits et de procédés biologiques. Les progrès dans le domaine de la bioéconomie peuvent contribuer à améliorer la santé, les rendements agricoles, les processus industriels et la protection de l’environnement.
L'ouvrage s'ouvre par une approche factuelle de la technologie, qui met l'accent sur les applications des biotechnologies dans la fabrication de matières premières, dans le domaine de la santé et dans l'industrie.
L'ouvrage décrit l'état actuel des biotechnologies et, en s'appuyant sur l'étude quantitative des données privées et publiques concernant les innovations en cours et les dépenses de recherche et développement, il établit une analyse perspective des évolutions possibles dans le domaine des biotechnologies d'ici 2015.
Sous un angle institutionnel, l'étude s'intéresse aux rôles que jouent le financement de la recherche et développement, les ressources humaines, la propriété intellectuelle et la réglementation dans la mise en place d'une bioéconomie.
Elle se penche également sur les évolutions futures susceptibles d'influer sur les nouveaux modèles économiques. Des scénarios fictifs à l'horizon 2030 visent à encourager une réflexion sur la façon dont les divers choix de politiques et les avancées technologiques interagissent dans la transition vers une bioéconomie.
Enfin, l'ouvrage passe en revue les différentes options politiques qui permettraient de tirer parti des avantages sociaux, environnementaux et économiques d'une bioéconomie.
15:16 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |