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10/08/2011

Des aéroports produisent leur propre biocarburant

Deux aéroports de Détroit (Etats-Unis, Michigan) projettent de consacrer 1700 acres (environ 688 hectares) à la production de biomasse à partir de colza et graines de moutarde. Ces plantations seront placées sous la responsabilité de l’Université d’Etat du Michigan. Pour éviter la concurrence avec la consommation alimentaire, elles couvriront des surfaces aujourd’hui non cultivées.

Les deux aéroports pourraient ainsi réaliser chaque année une production commune d’un million de litres de biocarburant. Le projet devrait débuter dès février 2012.

Subventionnée par l’Etat, cette collaboration fait partie d’un projet plus vaste de démonstration des technologies agro-énergétiques qui bénéficie d’un budget total de 476 000 dollars (soit 332 000 euros). En cas de succès, le projet pourrait inciter des entreprises spécialisées dans les carburants alternatifs à s’installer dans le voisinage des aéroports.

Source  : Biodiesel Magazine

15:50 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/07/2011

En Afrique, développer les agro-carburants sans pénaliser la sécurité alimentaire

Un article publié dans Nature renouvelle en partie les débats actuels sur l'intérêt des bioénergies au regard des enjeux de sécurité alimentaire. D'après les auteurs, il ne faut pas jeter l'opprobre sur les productions locales de biocarburants en Afrique car, dans certaines conditions, il s'agit de stratégies intéressantes, tant du point de vue du développement des zones rurales que de la sécurité alimentaire.

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16:47 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : afrique |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2011

Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2011-2020

 Selon les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2011-2020, qui couvrent pour la première fois la pêche et l’aquaculture, la production agricole mondiale devrait connaître au cours de la prochaine décennie une croissance plus lente que pendant la décennie écoulée, s’établissant à 1,7 % par an au lieu de 2,6 %. En dépit de ce ralentissement, les projections tablent néanmoins sur une croissance de la production par habitant d’encore 0,7 % par an.

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09:26 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/06/2011

Biocarburants et volatilité des prix agricoles

Le think tank ICSTD (International Centre for Trade and Sustaibable Development) a publié le 22 juin dernier une étude sur l'impact des biocarburants et des politiques américaines de soutien à ces derniers sur les prix des principales denrées agricoles.

Se fondant sur le modèle FAPRI-CARD, l'article présente les résultats de simulations qui reproduisent ce qu'auraient été les prix de différents produits agricoles entre 2005 et 2009 en l'absence des politiques fédérales de soutien (mandats et crédit d'impôt) et, dans un second temps ce qu'auraient été ces prix si un gel de la production de biocarburants avait été décidée, limitant celle-ci à son niveau de 2004. Soulignons que les hypothèses du modèle sous-jacent (notamment la modélisation des investissements dans les capacités de transformation) ne sont pas directement communiquées dans l'article.

Les conclusions de l'auteur soulignent bien l'importance du secteur américain des biocarburants dans la formation des prix même si ces derniers sont loin d'expliquer à eux seuls les phases de hausse constatées sur cette période 2005-2009. Même si les mandats d'incorporation (RFS) jouent un rôle déterminant, les auteurs soulignent cependant que les effets des politiques de soutien ont joué un rôle très limité dans l'augmentation des prix (7% d'augmentation des prix au maximum pour le maïs en 2007, moins de 3% pour le soja).

Toutefois, le rapport souligne un effet plus important en 2011, se fondant sur une modélisation cette fois prospective sur l'année en cours.

Le rapport conclut enfin en adressant des recommandations pour assouplir et alléger les mécanismes de soutien aux Etats-Unis (suppression du crédit d'impôt et relâchement des contraintes d'incorporation).

Ce rapport est publié alors que le débat fait rage aux Etats Unis tout particulièrement depuis que les sénateurs américains ont voté l'arrêt des crédits d'impôts le 16 juin dernier.

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

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08/06/2011

Biocarburants aux Etats-Unis : discussions autour de l'assouplissement des mandats d'incorporation

Le 26 mai dernier, une proposition législative visant à assouplir la politique américaine relative aux biocarburants a été déposée au Congrès. Il s'agirait de permettre à chaque État de choisir ou non d'incorporer la part d'éthanol de maïs dans les standards d'incorporation de "carburants renouvelables" (Renewable Fuel Standards), étant donné des conflits que cela entraîne avec les objectifs agricoles, économiques, énergétiques et environnementaux. Par ailleurs, le texte déposé prévoit également d'élargir les sources de carburants renouvelables pouvant être utilisés, en les étendant aux biocarburants de nouvelle génération pour permettre l'utilisation de nouvelles sources non-éthanol.

La proposition a été déposée au Sénat par un sénateur républicain de l'Oklahoma – James Inhofe (soutenu par un autre sénateur républicain). Elle a également été déposée à la Chambre des Représentants au travers du Fuel Feedstock Freedom Act par Brian Bilbray, républicain de Californie (soutenu par 4 autres représentants, dont 2 démocrates). Le texte va être débattu au sein des comités spécifiques concernés du Congrès.

La proposition bénéficie du soutien de représentants d'éleveurs, mettant en avant la nécessité d'avoir un marché libre. En revanche, les acteurs de la filière éthanol mettent en avant les lourds investissements de la filière ; et le secrétaire à l'agriculture Tom Vilsack aurait réaffirmé il y a quelque temps l'importance de l'éthanol de maïs et les risques que représenterait une réduction des mandats d'incorporation de ce biocarburant pour les avancées technologiques de la filière.

Marie-Sophie Dedieu, CEP

Source : Les articles de presse (Beef USA, Ethonal Producer Magazine).

Le texte des propositions au Sénat et à la Chambre des Représentants.

Pour rappel, chaque année sont définis aux États-Unis les volumes de biocarburants à utiliser dans le cadre du Renewable Fuel Standard programe introduit en 2005 avec l'Energy Policy Act. L'objectif est de parvenir en 2022 à un volume fixé à 36 milliards de gallons de biocarburants. En 2011, il s'agit de parvenir à un taux d'incorporation de biocarburants de 8% (US Environmental Protection Agency).

14:45 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

Essor des bioénergies en Allemagne

 En Allemagne, un cinquième des terres arables est à présent destiné à des usages non alimentaires d'après un rapport du ministère allemand de l'agriculture.

La croissance de ces productions a été très forte ces dernières années puisque ces cultures sont passées de 450.000 ha en 1997 à 2.150.000 ha en 2010.

Si les cultures à usages industriels sont relativement stables (317.000 ha en 2010, principalement destinés à la production d'amidon et d'huile de colza à usages techniques), les cultures à usages énergétiques se sont considérablement développées. C'est en particulier le cas du colza destiné à la production de biodiésel (940.000 ha) et du maïs alimentant les unités de production de biogaz (650.000 ha).

Si une baisse des tarifs de rachat est envisagée pour l'électricité produite à partir de biogaz à partir de l'an prochain dans le cadre d'une proposition de loi qui vient d'être transmise au Parlement, elle ne concernera que les nouveaux projets. En effet, les installations existantes bénéficient de prix garantis pour une durée de 20 ans.


La situation allemande est très différente de celle de la France dans la mesure où  ce pays a une volonté affirmée depuis longtemps :

  •  de sortir du nucléaire (qui ne produit que 20% de son électricité contre 80% en France) ;
  •  de réduire ses émissions de CO2 qui sont 6 fois supérieures aux émissions françaises.

Dans ce contexte, le développement des énergies renouvelables fait consensus, même si le prix de l’électricité est le double de celui pratiqué en France pour les particuliers.

Philippe Vinçon, Conseiller agricole, Ambassade de France en Allemagne

10:03 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent | Tags : allemagne |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/05/2011

Conférence internationale sur les investissements fonciers internationaux

 Une conférence organisée par l'Institute of Development Studies (IDS) s'est tenue en avril pour faire le point sur la réalité des investissements fonciers internationaux.

Après le rapport de la Banque mondiale sur le sujet, de nouveaux chiffres estiment le phénomène à 80 millions d'hectares dans le monde, dont plus de la moitié en Afrique:

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Il est toutefois très difficile d'avoir des chiffres solides, la plupart des contrats n'étant pas publics, et certains restant à l'étape de la négociation sans jamais se matérialiser.

De nombreuses interventions ont passé en revue les impacts de ces investissements sur les pays d'accueil à partir d'études de cas concrètes menées dans de plusieurs pays de tous les continents.

Parallèlement, l'IDS a publié une édition du Journal of Peasant Studies sur ce thème.

Klaus Deininger, senior economist à la Banque mondiale, y examine les défis représentés par la nouvelle vague d'investissements fonciers.

Olivier De Schutter exprime ses inquiétudes et appelle à aller plus loin que les « codes de bonne conduite ».

Tania Murray Li, professeur d'Anthropologie à l'Université de Toronto, estime que ces investissements ne sont pas susceptibles de réduire la pauvreté ni de créer autant d'emplois que ce qui est souvent avancé.

Développement de la biomasse en Slovaquie

Afin de respecter l'objectif de 20% d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union européenne, la Slovaquie s'est donnée un objectif de 14% au niveau national. Pour ce faire, le gouvernement a entre autres prévu de développer la filière de la biomasse. Une étude réalisée par la société LESY SR et remise au gouvernement récemment, fait le point sur les possibilités de mise en place de cultures énergétiques sur des terrains forestiers, en fonction de la nature des sols, des caractéristiques des espèces d'arbres, et de la réglementation concernant la protection de l'environnement.

Selon cette étude, il serait possible de créer 30.000 ha de culture énergétique sur les zones forestières d'ici à 2020. Selon la nature des sols disponibles, les auteurs du rapport estiment qu'il est possible de planter de 4.000 à 15.000 ha d'acacia avec une période de rotation comprise entre 20 et 50 ans, 6500 ha de peupliers domestiques et de saules avec une période de rotation de 20-40 ans, 4000 ha de peupliers avec une période de rotation de 15-25 ans, et 6.000 ha de peupliers trembles. En faisant l'hypothèse d'une période de rotation de 15 ans en moyenne, les rendements obtenus sur des terrains de fertilité moyenne seraient compris entre 150 t/ha et 225 t/ha suivant les espèces. Même si le rendement de la production dépend essentiellement de la préparation des sols et du climat, les auteurs du rapport évaluent la production annuelle à 250.000 m3 de biomasse, composée à 70% de copeaux de bois et à 30% de fibres. Une telle mise en oeuvre de plantation pourrait créer 350 emplois fixes et 250 emplois saisonniers pour chaque 1000 ha d'exploitation.

Avec une forêt et des terres agricoles recouvrant respectivement 40% et 50% de son territoire, l'énergie tirée de la biomasse (produit de l'agriculture et de l'exploitation forestière et de la transformation du bois) représente l'un des plus grands potentiels de développement des énergies renouvelables en Slovaquie. D'après les estimations du ministère, cette source d'énergie pourrait même représenter 50% de la consommation d'énergie globale en 2050.

Source : ADIT, BE Slovaquie 20, 24 mai 2011

05/05/2011

Les biocarburants représenteraient 27% des besoins mondiaux en 2050, selon l'AIE

 

Les biocarburants pourraient assurer 27% des besoins mondiaux en carburants pour les transports à l'horizon 2050 (contre 2% aujourd’hui), jouant un rôle important dans la réduction des émissions de CO2 et améliorant la sécurité énergétique des pays, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La production pourrait passer de 55 millions de tonnes équivent pétrole (Mtep) à 750 Mtep en 2050. Les biocarburants seront utilisés dans l'aviation, la marine et tous les transports.

Les biocarburants actuels doivent améliorer leur efficacité énergétique, estime l'AIE, et ceux de seconde génération (à partir de déchets, de paille et de bois) devraient arriver sur le marché dans les 10 prochaines années.

Toutefois, d'importants investissements sont nécessaires pour cela, que l'AIE chiffre entre 11 000 et 13 000 milliards de dollars sur les 40 prochaines années, ce qui n'augmenterait que de 1% le coût des carburants tout en engendrant des réduction de coûts encore plus importantes.

Cette Technology Roadmap a été élaborée en concertation avec des représentants de l'industrie, des gouvernements, des universités et des organisations non gouvernementales. Elle présente un état des lieux des technologies actuelles et des dernières recherches et propose un calendrier de l'expansion des biocarburants entre 2011 et 2050 :

roadmap biocarburants.jpg


10:24 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/04/2011

Bio-kérosène

 La compagnie roumaine de transport aérien TAROM et la société Airbus, avec un consortium de partenaires, ont mis en place les bases de l'un des premiers projets européens pour la production et la transformation de bio-kérosène.

Le projet basé en Roumanie vise à fournir des biocarburants extraits de la cameline, plante utilisée actuellement dans l'industrie pour ses graines à forte teneur en huile. Elle représente une alternative renouvelable et durable au carburant traditionnel utilisé dans l’aviation.

Les études de faisabilité en termes de potentiel de développement pour l'agriculture, et de technologies spécifiques pour l'industrie aéronautique, sont en cours. La cameline est la matière de base choisie en raison de son potentiel énergétique, ses qualités en termes de rotation de cultures, son potentiel en termes de réduction de gaz à effet de serre et ses faibles exigences hydriques.

C’est une plante autochtone en Roumanie qui peut être plantée et récoltée dans le cadre des exploitations agricoles familiales. Le consortium travaille avec l'Université de Sciences agronomiques de Bucarest ainsi qu’avec le Centre de médecine vétérinaire et de biotechnologie (BIOTEHGEN).

Le bio-kérosène est dans la dernière étape d'approbation par l'International Association for Testing Materials (ASTM) aux États-Unis pour être mélangé jusqu'à 50 % avec du carburéacteur normal pour une utilisation dans les vols commerciaux.

Source : Sillons d'Europe n°131, 31 mars 2011

 

16:10 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/03/2011

Le Brésil importe de l’éthanol américain

Le Brésil a importé récemment 80 millions de litres d’éthanol anhydre (à incorporer dans l’essence) en provenance des Etats-Unis. Si la quantité est négligeable (la consommation brésilienne est de l’ordre de 22 milliards de litres), cette opération est symbolique dans la mesure où elle constitue la première importation depuis 1994, dans un pays qui veut devenir le fournisseur d’éthanol de la planète et qui demande dans les enceintes bilatérales et multilatérales l’ouverture des marchés de biocarburants. Certains spécialistes estiment que d’autres importations pourraient avoir lieu prochainement, en raison de la difficulté pour approvisionner le marché intérieur avant que la récolte n’atteigne le plein régime, de la compétitivité prix de l’éthanol américain et parce que la production de sucre reste plus attractive pour les producteurs brésiliens compte tenu des prix mondiaux.

Cette situation n’empêche pas les producteurs et de nombreux analystes d’afficher des objectifs d’exportation très ambitieux à moyen terme et de continuer à voir l’ouverture du marché américain comme un objectif prioritaire. Il est vrai également que le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Approvisionnement prévoit une multiplication par 2,5 de la production d’ici 2020, et que les investissements des poids-lourds se multiplient, avec des projets d’expansion de grande ampleur des éthanoliers traditionnels comme des pétroliers nationaux et internationaux.

 

Jean-Guillaume BRETENOUX

Conseiller agricole au Service Economique Régional de Brasilia

10:39 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : brésil, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/02/2011

Panorama sur les systèmes agricoles combinant production d'alimentation et d'énergie

Ce Panorama de la FAO sur les systèmes agricoles combinant production d'alimentation et d'énergie (IFES : Integrated Food Energy Systems) rassemble les retours d'expérience et les résultats des principales recherches menés dans différents pays sur ces systèmes innovants. Les auteurs présentent ces systèmes comme des réponses adaptées aux défis de l' "agriculture intelligente face au climat" récemment prônée par la FAO (voir cette note), tant pour les pays en développement que pour les pays développés.

Deux types de systèmes sont décrits : dans IFES1, la production intégrée est pensée à l'échelle d'une parcelle de cultures végétales (rotations diversifiées, agroforesterie). Les systèmes IFES2 sont plus complexes et fonctionnent davantage à l'échelle agro-industrielle car ils nécessitent des investissements matériels importants ; les complémentarités reposent sur les échanges et le recyclage des co-produits entre élevages, pisciculture et plantes. Dans tous les cas, la production d'énergie renouvelable repose sur des technologies de 2ème génération. Les auteurs insistent sur le fait que ces systèmes sont à adapter aux contextes locaux. Notamment, l'utilisation des résidus de cultures pour la production d'énergie n'est possible que si les résidus sont disponibles en excédents. Dans certains cas, il convient de les réserver pour l'alimentation animale ou pour améliorer la fertilité des sols.

Le déploiement de tels systèmes requière la mise en place de structures adaptées pour partager les coûts et la charge de travail induits. Le rapport préconise des organisations collectives par lesquelles les agriculteurs se concentrent sur les tâches agricoles et les activités de production d'énergie sont prises en charge par d'autres acteurs. De plus, la configuration de ces organisations doit impliquer les agriculteurs dans les systèmes de développement et d'accompagnement technique. En effet, les auteurs soulignent que l'intégration verticale des services d'accompagnement ne convient pas à la complexité des systèmes IFES.

Le déploiement de systèmes IFES nécessite des politiques tant agricoles qu'énergétiques. Le rapport souligne certaines défaillances des politiques agricoles et de R&D actuelles pour soutenir ces systèmes : priorité donnée aux commodités et manque de soutiens aux systèmes bas carbone et gérés de manière écosystémique, subventions aux fertilisants chimiques, etc. En termes de politiques énergétiques, le rapport cite deux principaux outils (tarifs d'achat et subventions) en précisant que leur efficacité dépend des contextes locaux (concentrations des acteurs, accès aux capitaux, etc.) et que leur mise en œuvre doit être définie en fonction de ces contextes. Dans tous les cas, ces soutiens doivent faire l'objet de prise en charge publique et assurer des soutiens stables et de long terme.

Fabienne Portet, CEP (Centre d'études et de prospective)

12:00 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Climat, Energie, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/01/2011

Les carburants alternatifs à l'horizon 2050

Le groupe d'experts sur les carburants du futur pour les transports a présenté un rapport à la Commission européenne dans lequel il indique que les carburants alternatifs disposent du potentiel nécessaire pour remplacer progressivement les sources d'énergie fossiles et rendre le transport durable d'ici à 2050.

Le groupe a élaboré une stratégie globale couvrant l'ensemble du secteur des transports. Il serait possible de répondre à la demande escomptée de tous les modes de transport par une combinaison d'électricité (batteries et hydrogène/piles à combustible) et de biocarburants comme solutions principales, complétées par des carburants de synthèse (issus de sources renouvelables dans une proportion croissante) comme solution intermédiaire, de méthane (gaz naturel et biométhane) comme carburant complémentaire et de GPL comme carburant d'appoint.

Concernant les biocarburants, les experts estiment que leur utilisation est limitée du fait de la disponibilité des matières premières, de la nécessité de maintenir une production alimentaire suffisante et la disponibilité des sols et de l'eau. Les biocarburants issus des déchets et résidus ont également, selon eux, une production limitée liée à la disponibilité de ces matériaux.

Il faudrait donc, dans les années à venir, améliorer le potentiel des matières premières ainsi que les processus de production. Il faudrait également harmoniser les mesures européennes en matière de biocarburants afin d'en assurer la durabilité.

Le rapport présenté sera pris en compte dans l'"initiative stratégique pour des systèmes de transport propres" qui sera lancée cette année par la Commission européenne.

16:27 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/01/2011

Coproduits des biocarburants en France : perspectives et conséquences

Le développement de la production de biocarburants se traduit par un afflux de coproduits qui sont des matières premières valorisables par la nutrition animale. Ces nouvelles disponibilités vont jouer sur les équilibres de marchés et vont notamment peser sur le prix des matières premières riches en fibres comme les sons, selon une nouvelle étude de FranceAgriMer (ou page des publications).

À partir d'un scénario de référence, des hypothèses ont été ajoutées afin de faire une projection à 2012. Plusieurs contextes de marché ont été testés présentant des niveaux de prix de l’énergie et de la protéine différents avec des rapports prix tourteaux de soja/blé particulièrement différenciés.

Dans le scénario (E-P++) (coût de l’énergie faible et coût de la protéine élevé), la valorisation des coproduits des biocarburants entraîne une réduction des utilisations des céréales (orge et blé) mais une progression du maïs. Par ailleurs, les tourteaux de colza et drêches issus des biocarburants se substituent partiellement aux tourteaux de soja et induisent une réduction des importations. Le déficit chronique de la balance commerciale du tourteau de soja français pourrait s’en trouver réduit considérablement (jusqu’à - 25 % du déficit de la campagne 2009/10).

Selon FAM, le développement des surfaces destinées aux biocarburants ne se traduit pas par une réduction équivalente des surfaces destinées aux productions alimentaires. Les coproduits des biocarburants – drêches et tourteaux – représentent donc des sources énergétiques et protéiques de choix pour l’alimentation animale.

14:02 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/12/2010

Stratégie allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030

Le 10 novembre 2010 a été présenté à Berlin la stratégie nationale allemande de recherche sur la bio-économie d'ici à 2030, la "Nationale Forschungsstrategie BioOkonomie 2030", qui pour la première fois regroupe quatre ministères. La biotechnologie est à l'honneur dans ce programme interministériel dont la première mesure concrète sera une initiative de 100 millions d'euros dans les biotechnologies industrielles.

La somme totale allouée à la bio-économie, comprend des financements du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF), du Ministère fédéral de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection du consommateur (BMELV), du Ministère fédéral de l'environnement (BMU) et du Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) ainsi que des organismes de recherche appartenant aux sociétés Max Planck (MPG) et Fraunhofer (FhG) et aux communautés Leibniz (WGL) et Helmholtz (HGF).

A l'aide de cette stratégie nationale de recherche sur la bio-économie, le Gouvernement fédéral veut poser les jalons d'un développement vers une économie plus durable axée sur les sciences du vivant et plus orientée sur le cycle de vie naturel des matériaux. Pour cela, le gouvernement fédéral a identifié cinq domaines d'action. Ses objectifs seront de garantir l'alimentation mondiale, de développer les chaînes de valorisation pour des procédés et des produits biologiques plus efficaces, de renforcer la production agricole durable, de produire une source d'énergie basée sur la biomasse et de progresser dans l'usage industriel des matières premières renouvelables.

Source : ADIT