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06/09/2017

Nanotechnology in Agriculture and Food Science, Monique Axelos, Marcel Van der Woorde (eds.)

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Ce recueil de 19 articles scientifiques signés de chercheurs internationaux présente une vue d'ensemble des différents usages possibles des nanotechnologies dans le domaine alimentaire. Il est coordonné par Monique Axelos, directrice scientifique alimentation et bioéconomie de l'Inra et Marcel Van der Woorde, professeur émérite de l'université de Delft.

En agriculture, le recours aux nanotechnologies permet de diminuer la quantité d'intrants chimiques en les rendant plus réactifs, encapsulés et ciblés sur un couple pathogène-plante. Dans l'agroalimentaire, différents systèmes peuvent contribuer à la salubrité des produits : emballages alimentaires qui, par effet barrière sur les gaz, inhibent la formation des bactéries, ou encore capteurs détectant des substances indésirables dans l'aliment (allergènes, contaminants). L'ouvrage aborde également la question des nanoparticules présentes dans les aliments : protéines naturelles, nanomatériaux organiques manufacturés encapsulant des micronutriments fragiles pour améliorer les qualités nutritionnelles ou organoleptiques, et enfin particules d'additifs alimentaires inorganiques pouvant se retrouver inopinément sous forme nanométrique.

Le recueil n'omet pas les dangers potentiels des nanotechnologies, en lien essentiellement avec les nanomatériaux inorganiques, et inclut des études de toxicologie, sur l'homme via le tractus gastro-intestinal, et sur l’environnement. Il souligne l'importance de l'analyse des risques, liée à la capacité des laboratoires à détecter et caractériser en routine les nanomatériaux.

La position de la Commission européenne en 2009, les présentant comme l'une des six technologies de pointe essentielles en 2020, est rappelée, ainsi que l'investissement dans ce domaine de nombreux pays, misant sur un effet positif sur la production agricole, le développement durable et le gaspillage alimentaire. Certains dispositifs sont déjà effectifs, d'autres encore au stade de la recherche.

Très technique mais complété par des illustrations, ce livre publié en langue anglaise est avant tout destiné à un lectorat professionnel : ingénieurs agronomes, chimistes de l’alimentation, toxicologues, écotoxicologues, administrations, industriels.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Lien : Wiley

05/09/2017

Un nouveau génome de référence pour le maïs

Un article récemment publié dans Nature expose les résultats de travaux de recherche ayant conduit à l'établissement d'un nouveau génome de référence pour le maïs. Les génomes de référence constituent une base de connaissance importante pour comprendre les variations génétiques et phénotypiques des plantes, ouvrant la voie à de possibles progrès en matière d'amélioration génétique et d'augmentation des rendements agricoles. Par une méthode de séquençage génétique sur molécule unique et de cartographie optique haute résolution, les chercheurs ont réussi à améliorer les versions antérieures du génome de référence, par une meilleure caractérisation des régions manquantes, des transposons, des espaces intergéniques et des centromères. Selon les auteurs, ces résultats positifs sur le maïs prouvent qu'il serait envisageable d'appliquer ces méthodes à d'autres plantes cultivées.

Source : Nature

10:46 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent | Tags : maïs, génome |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le JRC a publié le premier état des lieux de la bioéconomie dans l'Union européenne

Un rapport publié récemment par le Joint Research Center (JRC) analyse la place de la bioéconomie au sein des 28 États membres. Elle représentait en 2014 de l'ordre de 9 % des emplois tous secteurs confondus, les 3/4 relevant des secteurs « agriculture », ainsi qu'« alimentation, boissons et tabac ». Le rapport souligne l'absence de législation spécifique à la bioéconomie et rappelle que les financements européens passent notamment par le programme cadre Horizon 2020, les Fonds structurels et d'investissement européens et le Fonds européen pour les investissements stratégiques.

Cet état des lieux souligne également que les études des impacts environnementaux des produits biosourcés, à l'exception de la bioénergie, sont encore peu nombreuses. Les premiers résultats montrent un impact plus faible, par rapport à leur référence issue d'énergies fossiles, sur le changement climatique. Les impacts seraient cependant plus importants sur l'eutrophisation, l'acidification ou l'usage des terres, conséquences des modes de production de la biomasse et d'une plus faible efficience des processus de transformation.

Source : Joint Research Center

10:39 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : bioéconomie, jrc |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les consommateurs prêts à payer plus cher pour une rémunération juste des salariés agricoles

Les consommateurs sont-ils prêts à payer leur alimentation plus chère afin de garantir de bonnes conditions de travail aux salariés agricoles ? C'est la question à laquelle une équipe de chercheurs grecs et américains s'est intéressée dans un article publié dans le numéro de juillet de la revue European Review of Agricultural Economics. Les auteurs ont utilisé la méthode de l'évaluation contingente, afin d'évaluer le consentement à payer des consommateurs pour des fraises qui bénéficieraient d'une certification garantissant des conditions de travail justes (ou tout simplement en règle, comme un salaire minimum, un nombre d'heures de travail limité ou des congés maladie) pour les travailleurs agricoles.

Ils trouvent que les consommateurs grecs sont prêts à payer une prime d'au moins 0,53 € / 500 g pour des fraises produites avec ce type de certification. Ces résultats soulignent la forte asymétrie d'information qui existe sur ce sujet entre les consommateurs et les producteurs. Des modèles de certification innovants pourraient être développés afin de valoriser les produits issus d'exploitations protégeant les droits des travailleurs, et ainsi inciter les exploitants à garantir des conditions de travail correctes.

Source : European Review of Agricultural Economics

Rapport de l'IPES-Food sur les politiques alimentaires urbaines

Rendu public en juin dernier, ce rapport de l'International Panel of Experts on Sustainable Food Systems (IPES-Food) s'intéresse aux facteurs en jeu dans l'élaboration de politiques alimentaires urbaines, et tire des enseignements des démarches existantes à destination des villes. Il mobilise la littérature récente sur ce sujet et s'appuie en particulier sur cinq études de cas : Belo Horizonte, Nairobi, Amsterdam, Toronto (Golden Horseshoe), Detroit. Quinze facteurs facilitateurs sont identifiés, regroupés en plusieurs thèmes se rapportant aux questions de données, de surveillance et d'apprentissage, à la gouvernance (verticale et horizontale), aux processus participatifs, au financement et à l'engagement politique. Les auteurs relèvent également la nécessité d'améliorer la connexion entre les politiques alimentaires aux niveaux local, national et international. Enfin, plusieurs thématiques de recherche nécessitant d'être investies sont développées : procédures et modèles de gouvernance, évaluation des impacts de ces politiques, etc.

Source : IPES-Food

10:34 Publié dans 4. Politiques publiques, Territoires | Lien permanent | Tags : ipes-food, villes, politiques alimentaires urbaines |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/09/2017

Une étude alerte sur les risques pour la biodiversité liés aux diminutions de populations animales

La revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) a publié en juillet 2017 une étude sur les risques pour la biodiversité liés aux diminutions de populations animales, basée sur un échantillon de 27 600 espèces de vertébrés terrestres. Ses auteurs estiment que la sixième extinction semble se dérouler plus vite que prévu, et que, outre la perte de biodiversité, ces tendances peuvent avoir des effets sur les services écosystémiques et les ressources mondiales.

Une analyse des modalités d'extinction, conduite sur 177 espèces de mammifères sur 5 continents, montre une perte de 40 % de leurs habitats depuis le début du XXe siècle. Aux disparitions d'espèces s'ajoute la diminution de populations animales, liée notamment aux activités agricoles et industrielles. Le phénomène varie entre espèces et régions : forte diminution en Asie du sud-est pour les mammifères, décroissance sur tous les continents pour les amphibiens et les oiseaux.

Source : PNAS

10:31 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité, vertébrés, sixième extinction |  Imprimer | | | | |  Facebook

Mise en place d'un logiciel pour contrôler les maladies animales vectorielles en Europe

À la demande de la Commission européenne, l'université de Wageningen a développé pour l'autorité européenne de sécurité sanitaire alimentaire (EFSA) le logiciel Mintrisk, un outil d'évaluation des risques liés aux maladies infectieuses vectorielles des animaux, avec un focus sur les animaux de rente. Mintrisk concerne 36 maladies vectorielles, parmi lesquelles la fièvre de la vallée du Rift et la maladie de West-Nile, affection atteignant les chevaux et sensible au réchauffement climatique. L’algorithme d'évaluation prend en compte plusieurs paramètres : zone d'Europe concernée (Est, Ouest, Sud, Nord), caractéristiques de la maladie, transmissibilité ou non aux humains. Mintrisk sera mis à jour régulièrement en fonction des évolutions épidémiologiques. Avant l'été, l'EFSA a déjà publié 36 cartes interactives de foyers épidémiques, mises au point dans le cadre d'un avis du groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux.

Virus de Schmallenberg - Distribution géographique

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Source : EFSA (site consulté le 21 août 2017)

Source : EFSA

 

Un rapport renforce les preuves du lien entre usage antibiotique et développement de résistances

Le deuxième rapport JIACRA (Joint Interagency Antimicrobial Consumption and Resistance Analysis), co-rédigé par l'Agence européenne du médicament (EMA), le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA), présente et analyse des données statistiques communautaires sur l'usage des antibiotiques pour la période 2013-2015.

Publié en juillet, le rapport signale la baisse de sensibilité de certains germes (E. coli, Salmonella et Campylobacter) à la ciprofloxacine, qui pourrait être liée à l'utilisation chez les animaux, ainsi que le recours assez courant à la colistine en médecine vétérinaire. Les progrès réalisés en matière de collecte des données sont soulignés. Le JIACRA recommande de renforcer encore le système de surveillance avec des données détaillant, par exemple, le type de production. La coordination entre les différents réseaux nationaux de collectes est également conseillée, pour une harmonisation globale.

Source : EFSA

10:13 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : antibiorésistance, antibiotiques, jiacra |  Imprimer | | | | |  Facebook

Évaluation environnementale : premiers éléments méthodologiques sur les effets cumulés en mer

Dans un document publié début septembre, le Commissariat général au développement durable s'intéresse aux effets cumulés en mer des projets d'équipements (éoliennes, ports de commerce, aménagements côtiers, etc.) soumis à une évaluation environnementale. Dans un contexte de dégradation de l'état écologique des eaux marines, la préservation et la durabilité du milieu marin, de ses écosystèmes et ressources, constituent un enjeu majeur : devant la multiplication des projets autorisés, il est crucial de traiter la question de la pression globale exercée sur cet espace.

Se fondant sur un partage d'expériences entre services ministériels et organismes techniques et scientifiques spécialisés, les auteurs identifient plusieurs axes de progrès pour une meilleure prise en compte de ce cumul d'incidences, et établissent cinq objectifs méthodologiques (par exemple sur la capacité de charge du milieu). Au-delà des effets agrégés des projets entrant dans le champ de l'évaluation, la méthode proposée intègre également les plans d'action environnementaux, ainsi que certaines activités (ex : pêche) pouvant interagir. L'importance de la gouvernance est enfin soulignée, en préconisant des instances communes de suivis des effets cumulés.

Source : CGDD

10:06 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : cgdd, évaluation environnementale |  Imprimer | | | | |  Facebook