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21/05/2015

Filières agroalimentaires : un rapport dénonce la concentration du pouvoir au niveau international

L’expansion des chaînes d’approvisionnement globales à l’œuvre dans les filières agroalimentaires tend à renforcer la concentration du pouvoir, en particulier chez les acteurs de la fourniture d’intrants, du négoce, de la transformation et de la distribution. Or cette évolution génère des impacts croissants sur les producteurs et les salariés de nombreuses régions. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par le bureau BASIC pour quatre organisations de commerce équitable, et préfacée par Olivier De Schutter, l’ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation. Celui-ci considère que la répartition du pouvoir dans les chaînes alimentaires ayant longtemps constitué un tabou, ce rapport vient « combler un manque ».

Source : Altermondes

09:10 Publié dans IAA, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Guide international des labels de commerce équitable

Mis en ligne début avril, le Guide international des labels de commerce équitable est issu d’une collaboration entre quatre organisations : la Plate-Forme pour le Commerce Équitable, Fair World Project, FairNESS France et Royaume-Uni. Cette publication a été motivée par des changements récents dans ce secteur : évolution des labels et systèmes de garantie, et du cadre réglementaire et législatif (directives européennes sur les marchés publics de mars 2014), demande croissante (consommateurs et professionnels) de preuves concrètes des impacts, prolifération des labels de développement durable et manque de clarté quant à leurs exigences.

À vocation technique, ce guide est destiné notamment aux acheteurs publics et privés et rend visibles les différents labels et systèmes de garantie. Débutant par une présentation du rôle et des enjeux liés au développement de ces dispositifs, il se poursuit par l’analyse de huit labels et systèmes de garantie, puis par la comparaison des exigences du commerce équitable et des labels de développement durable. Il présente enfin une revue bibliographique des principaux travaux académiques sur les impacts de ces différents dispositifs.

Source : Plate-Forme pour le Commerce Équitable

09:09 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : commerce équitable, labels |  Imprimer | | | | |  Facebook

Lancement d’une cartographie des écosystèmes et de leurs services à l’échelle européenne

Le 5 mai dernier avait lieu la conférence de lancement d’un nouveau projet de cartographie des écosystèmes, dénommé Esmeralda. Ce projet, fruit d’une collaboration entre 25 institutions scientifiques européennes, de plus de 20 pays et coordonné par l’université de Kiel (Allemagne), s’inscrit dans l’action 5 de la stratégie biodiversité de l’UE à l’horizon 2020 « améliorer la connaissance des écosystèmes et de leurs services ». Il a en effet pour objectif de fournir aux décideurs publics les informations nécessaires à la conception de politiques environnementales. Complémentaire d’autres initiatives en la matière (programme européen MAES, ou EFESE en France), il vise à établir des méthodes flexibles et adaptables à la diversité des situations européennes pour évaluer un écosystème et ses services.

Source : Esmeralda project

09:08 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : écosystèmes |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/05/2015

Quelle place faut-il faire aux animaux en sciences sociales ? L’agentivité animale en question

Dominique Guillo (CNRS) livre, dans la Revue française de sociologie, un éclairage exigeant sur le renouveau actuel des travaux autour des relations homme-animal. Pour plusieurs raisons, la thèse du « Grand Partage » moderne entre nature et culture, avancée par Bruno Latour et reprise par Philippe Descola, pour rendre compte de l’exclusion des animaux du champ des sciences sociales, ne tient pas. Sous des airs de radicalité, les recherches ethnométhodologiques, d’une part, en anthropologie des sciences, d’autre part, reconduiraient en fait une posture, figée au XXe siècle, d’opposition entre sciences humaines et sciences de la nature, là où les travaux des fondateurs de la sociologie, au XIXe siècle (Durkheim, Weber), reconnaissaient une certaine continuité entre homme et animaux, ainsi que l’intérêt de collaborer avec les biologistes. Entre-temps, le racisme et l’eugénisme ont pour ainsi dire forcé les sciences sociales à dramatiser l’opposition entre nature et culture (l’humain irréductible à la biologie) et à reproduire les dualismes classiques de la philosophie. Aujourd’hui, pour l’auteur, il importe de ne pas perpétuer ces oppositions en faisant mine de les dépasser, et d’établir « un dialogue sans réductions croisées des sciences sociales avec les sciences de la vie ».

Lien : Revue française de sociologie

09:07 Publié dans Enseignement et recherche, Société | Lien permanent | Tags : animal, sciences sociales |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biocarburants et débat public : la rhétorique des générations technologiques

Dans un article publié par la revue de sciences de la communication Réseaux, Thomas Tari (université Paris-Est) entreprend de décortiquer les usages de la notion de « génération » technologique (comme dans « OGM de nième génération »). Il le fait pour le cas des biocarburants, à partir d’un important travail de documentation (constitution d’une base de données à vocation exhaustive de 197 projets de recherche dans le domaine des bioénergies) et d’enquête (50 entretiens avec des chercheurs et managers de la recherche). Cette notion apparaît d’emblée « fortement liée à la trajectoire sociale de ces innovations et aux controverses qu’elles ont parfois suscitées dans l’espace public ». Elle constitue aussi une ressource rhétorique utile pour dialoguer entre experts, « mais surtout avec leurs tutelles, l’État, les médias et le grand public ». Pour l’auteur, ce faisant, elle contribue aussi à infantiliser et obscurcir le débat. Son travail de clarification « constitue donc un plaidoyer pour l’abandon de ce concept, potentiellement néfaste en ce qu’il véhicule un discours simplificateur, qui ne représente aucunement des choix de sociétés essentiels » dans le contexte de la transition énergétique.

Lien : Réseaux

09:06 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : biocarburants |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/05/2015

Santé publique et travail agricole : quels sont les mécanismes de la « production de l’ignorance » ?

 

Dans le sillage de plusieurs articles (voir un précédent billet sur ce blog) consacrés aux mobilisations d’agriculteurs « victimes des pesticides », François Dedieu (INRA) et Jean-Noël Jouzel (CSO) publient dans la Revue française de sociologie une contribution sur le dispositif de prévention des intoxications professionnelles en France. À partir de l’exemple de l’interdiction de l’arsenite de soude en 2001, les chercheurs entendent montrer « comment ce dispositif parvient à s’accommoder des savoirs ‘inconfortables’ susceptibles de remettre en cause ses arrangements institutionnels ordinaires », et mettre « en évidence les mécanismes par lesquels les organisations qui produisent ces savoirs offrent à leurs membres de ‘bonnes raisons’ de les ignorer, en désamorçant leur sens critique et en évitant d’œuvrer aux changements institutionnels qui devraient découler de leur prise en considération ». Leur travail débouche ainsi sur une intéressante réflexion sur les ressorts du changement institutionnel.

Lien : Revue française de sociologie

Le petit agroéquipement, moteur de la croissance rurale en Asie

Une étude publiée en mai dans la collection « Discussion papers » de l’IFPRI retrace la diffusion du petit agroéquipement (smaller scale agromachinery) en Asie depuis les années 1960. Les moteurs diesel bon marché sont le point commun entre des technologies variées : tracteurs à deux roues, pompes à basse pression pour puits peu profonds, moulins, bateaux de rivière, rickshaws, etc.

L’histoire comparée de six pays (Népal, Vietnam, Bangladesh, Inde, Sri Lanka et Thaïlande) permet d’affirmer que les promoteurs de la « Révolution verte »chercheurs, administrations, ONG –, soucieux de réaliser des gains d’échelle, ont surtout misé sur l’agronomie (variétés améliorées), souvent subventionné la grosse mécanisation (tracteurs à quatre roues, moissonneuses-batteuses…) et poussé à la restructuration du parcellaire. Ce faisant, ils sont largement passés à côté de la contribution (potentielle ou avérée) du secteur de la petite mécanisation à l’intensification de l’agriculture et à la croissance rurale. Les auteurs, sensibles aux bénéfices d’une agriculture de smallholders, soulignent l’intérêt de mieux prendre en compte ces petits équipements dans les politiques commerciales et de développement, avec pour préalable la mise en place d’un suivi statistique approprié.

Source : International Food Policy Research Institute

09:01 Publié dans Exploitations agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : asie, agroéquipement |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/05/2015

Une technologie simple pour promouvoir la sécurité sanitaire alimentaire et lutter contre le gaspillage alimentaire

Publié mi-avril 2015 sur le site du Massachussets Institute of Technology (MIT), un article décrit les travaux de plusieurs chercheurs ayant mis au point un dispositif qui permet de contrôler l’état de fraîcheur d’une denrée carnée en détectant les gaz de putréfaction. Ce capteur composé de nanotubes de carbone peut en effet être intégré dans l’emballage.

Son principe est basé sur une réaction chimique entre des molécules de métallo-porphyrine liées à du cobalt, incluses dans les nanotubes, et les composés azotés de type amines biogènes qui se forment lors de décomposition de la viande. Cette réaction conduit à une augmentation de la résistance électrique du nanotube et, détectée par le capteur, elle serait facilement utilisable par les consommateurs, la lecture pouvant se faire via un smartphone. Un brevet a été déposé pour cette technologie, qui, si elle débouche sur un développement commercial, sera une avancée notamment pour la gestion du gaspillage alimentaire en fin de chaîne (par exemple pour les réfrigérateurs familiaux).

Source : Massachusetts Institute of Technology

 

08:59 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : mit, capteur, viande |  Imprimer | | | | |  Facebook