28/05/2010
Baisse de l'emploi agricole dans l'UE-27
Le secteur agricole européen a perdu 3,7 millions d'emplois entre 2000 et 2009, soit le quart des effectifs, selon les dernières données d'Eurostat. L'emploi agricole a diminué de 17% dans l'UE-15 et de 31% dans les 12 nouveaux Etats membres (jusqu'à - 55% en Estonie).
En 2009, l'agriculture européenne comptait 11,2 millions d'emplois équivalent temps plein, dont un peu plus de la moitié dans les 12 nouveaux Etats. La Pologne représente 20 % de l'ensemble, suivie de près par la Roumanie (19%), l'Italie (10%), puis l'Espagne et la France avec chacune 8%.
Cette baisse est-elle appelée à se poursuivre selon le même rythme ? Selon les dernières prévisions du CEDEFOP (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) portant sur la période 2010-2020, l'agriculture européenne devrait perdre encore près de 2,5 millions d'emplois, et sa part passer de 5,4% à 4,2% du total des emplois en 2020. Il s'agit toutefois de projections tendancielles portant sur des données très agrégées, ne prenant pas en compte d'éventuels changements de politiques ou de modes de production.
15:00 Publié dans 3. Prévision, Travail et emploi | Lien permanent | Imprimer | |
Propositions pour rénover le modèle agricole
Dans une note de la Fondation pour l'innovation politique, Pascal Perri, professeur d'économie, propose plusieurs mesures pour "passer d'une politique de guichet à une politique de projet", notamment via le développement et la croissance de coopératives, la mise en place d'un label pour l'agroalimentaire français, garantie de l'engagement des agriculteurs en matière de qualité et de respect des cycles naturels, ou encore l'établissement d'un lien durable et plus étroit entre le monde paysan et les consommateurs.
12:07 Publié dans PAC | Lien permanent | Imprimer | |
26/05/2010
Un "scénario vert" pour la pêche
Environ 30% des réserves halieutiques sont déjà considérées comme perdues, au sens où les stocks sont tombés si bas qu'ils ne sont plus exploitables. Seuls 25% des stocks sont considérés comme «bons» ou «relativement bons», tandis que 60% d'entre eux sont jugés en «mauvais état» et 11% en « très mauvais état». Au rythme actuel de surexploitation des océans, il n'y aura plus de pêcheries exploitables dans quarante ans, d'après la version préliminaire d'un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).
Le PNUE estime qu'un investissement moyen de 8 milliards de dollars par an, dont une partie peut être couverte par réduction progressive des quelques 27 milliards de dollars de subventions alloués chaque année à la pêche traditionnelle, est nécessaire pour réduire de manière drastique la capacité actuelle excessive du secteur de la pêche mondiale et la surexploitation des ressources qu'elle entraine, tout en aiguillant les travailleurs vers des moyens de subsistance alternatifs.
Ce financement est nécessaire pour réformer et recentrer la gestion des pêcheries, par exemple à travers des politiques telles que les quotas négociables et la création d'aires marines protégées, afin d'empêcher l'épuisement des stocks et de leur permettre de se reconstituer.
Le PNUE a chiffré également les avantages d'un tel scénario en termes de croissance du revenu des pêcheurs et a comparé les coûts et les bénéfices globaux.
Le rapport final « Green Economy », qui couvrira un total de 11 secteurs allant de l'agriculture et de la gestion des déchets dans les villes au tourisme, sera publié fin 2010.
15:30 Publié dans 3. Prévision, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Imprimer | |
CGAAER Prospective Pac 2020
L'exercice de prospective « PAC 2020 » a été réalisé par un groupe interministériel dans le cadre du programme de travail du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux). L'exercice a débuté par un examen des travaux récents consacrés à la PAC, de leurs convergences et divergences. Il s'est poursuivi avec l'identification des enjeux et, à partir d'hypothèses sur huit variables-clés, l'élaboration de six scénarios contrastés et non-hiérachisés :
- le scénario I « tendanciel » ;
- le scénario II « mise en cause de la PAC » ;
- le scénario III « régionalisation de la PAC » ;
- le scénario IV « priorité à la gestion des risques »
- le scénario V « refondation environnementale de la PAC » ;
- le scénario VI « politique agricole et alimentaire commune ».
Le résumé (3 pages)
Le rapport (61 p.)
14:37 Publié dans PAC | Lien permanent | Imprimer | |
20/05/2010
L'Algérie sur la voie de l'auto-suffisance en céréales ?
Pour la première fois depuis 1970, l'Algérie est devenu exportateur de céréales grâce à une belle campagne agricole en 2008-09 au cours de laquelle le pays a récolté 11 millions de tonnes d'orge, une production record qui permet de couvrir les besoins nationaux pour les trois années qui viennent, diminuant au même temps fortement la facture céréalière. L'Office national interprofessionnel des céréales (OAIC) a été autorisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural algérien à exporter une partie de la production d'orge de 2009 (environ 0,3 millions de tonnes). Le ministère a précisé que cette exportation pourrait prendre la forme d'un échange contre du blé tendre que l'Algérie continue d'importer. Parmi les pays ciblés par cet échange, on compte les fournisseurs traditionnels de l'Algérie en céréales : Union européenne, États- Unis et Canada.
Ancien « grenier de Rome », le pays avait vu une dégradation de son agriculture depuis l'indépendance et importait massivement des céréales pour couvrir ses besoins en blé tendre et orge. Aujourd'hui, elle semble être devenue auto-suffisante en orge et en blé dur (réduction des importations du 80%). Les réformes introduites depuis 2001 avec le Plan National de développement de l'agriculture (PNDA) ont pu aider à cette transformation. Cette volonté politique semble se poursuivre puisque le gouvernement d'Ahmed Ouyahia a annoncé un programme d'investissement de 1,3 milliards d'euros, soit l'équivalent des économies réalisées grâce à la baisse des importations alimentaires, pour construire des silos et doubler les capacités de stockage du pays à l'avenir.
Source : CIHEAM
12:22 Publié dans 4. Politiques publiques, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
19/05/2010
Mesure du bien-être des ménages agricoles
Le revenu des ménages agricoles étant particulièrement variable, l'USDA a choisi, pour mesurer leur bien-être économique, d'examiner leur niveau de vie, mesuré par leur consommation de biens et de services.
Les résultats d'une enquête annuelle portant sur la période 1996-2006 permettent de les comparer avec la moyenne des ménages américains.
Le compte-rendu par Mélanie Gambino (CEP)
15:43 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : usda | Imprimer | |
Vente en ligne de produits alimentaires : état des lieux et perspectives
Avec près de 30% de croissance en 2009 - et alors que le commerce de détail recule de près de 3% -, le commerce électronique rencontre un succès inédit. Cependant, la vente en ligne de denrées alimentaires ne décolle pas. Après une décennie d'existence et quelques déconvenues mémorables, les cybermarchés, équivalents "online" des grandes surfaces alimentaires, pèsent en moyenne à peine plus lourd qu'un gros hypermarché de région parisienne.
Alors que le chiffre d'affaires du commerce électronique de détail atteint 25 milliards d'euros en 2009, la vente de produits alimentaires en représenterait au mieux 1 milliard. Sur les 18 millions de Français qui ont effectué un achat sur Internet, on compte seulement 2 millions de cyberacheteurs de produits alimentaires.
Une étude du CREDOC analyse les principaux freins et leviers à l'achat de ce type de produits, et décrit les acteurs du secteur ainsi que leurs modes de fonctionnement.
Il apparaît que les perspectives d'évolution de la vente en ligne de produits alimentaires sont mitigées, et divisent les experts. Des marges de progression existent, des effets d'entraînement, de génération pouvant jouer positivement. Cependant, la part de ce type d'achat devrait progresser à un rythme lent et rester marginale.
L'étude du CREDOC (112 p.)
15:31 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
Vers une meilleure exploitation de la forêt française ?
La surface de la forêt française s'est accrue de 10% au cours des vingt dernières années et couvre aujourd'hui 30 % du territoire. Réaffirmé par le Grenelle de l'Environnement, le potentiel forestier est un enjeu important pour contribuer aux objectifs énergétiques que la France s'est fixés pour 2020. Mais pour contribuer à cet effort, la filière sylvicole doit se moderniser pour accroître ses débouchés et impliquer les propriétaires afin de stimuler la mise sur le marché des coupes de bois, selon une enquête réalisée par le CRÉDOC à la demande de la Fédération Forestiers Privés de France et du Centre national de la propriété forestière.
Elle révèle que la moitié des propriétaires possédant plus d'un hectare de bois réalise des coupes, très souvent pour leurs besoins personnels, notamment de bois de chauffage, mais qu'ils ne sont pas nombreux à être intéressés par une exploitation commerciale. Pour près de 80% des propriétaires privés, les bois n'apportent aucun revenu. Selon l'étude, le faible niveau de valorisation économique des bois privés s'explique en partie par le morcellement des propriétés.
Alors que la balance commerciale de la filière bois accuse un déficit de 6,3 milliards d'euros en 2008, le CRÉDOC estime qu'il faudrait inciter les Français à acquérir des parcelles boisées et à les exploiter.
Le 4 pages du CRÉDOC
14:53 Publié dans Forêts Bois | Lien permanent | Imprimer | |
17/05/2010
Prospective de l'industrie lainière
La Bergerie Nationale de Rambouillet a accueilli le jeudi 6 mai 2010 les Entretiens de Rambouillet autour d'un séminaire intitulé : Des « bouillonnements créatifs » : nouvelles perspectives dans un ordre mondial en bouleversement !
Deux tables rondes principales se sont succédées ; la première présentait des exemples de filières de niche et de développement territorial local construit autour de la laine ; la deuxième était une table ronde internationale de prospective sur l'industrie lainière et la place des éleveurs représentés par deux français et un australien.
Le compte-rendu par Jo Cadilhon (CEP) (1 p.)
14:21 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
14/05/2010
Le vin dans le monde à l'horizon 2050
La Commission "Vins & Spiritueux" de l'association des Conseillers du commerce extérieur a rendu public un rapport intitulé "Le vin dans le monde à l'horizon 2050".
Le rapport souligne que la consommation mondiale de vin parait installée dans un courant durablement ascendant, avec cependant des incertitudes pouvant infléchir cette tendance, en particulier eu égard aux questions de santé. La demande mondiale, qui régresse dans les pays "traditionnels", se déplace de nouvelles zones de consommation, avec des consommateurs différents dans leur approche de ce produit.
Le rapport s'étend largement sur les deux sujets de craintes que sont la santé publique et l'impact du changement climatique sur des déplacements des zones de production.
Enfin, il analyse les évolutions du marché, des techniques, la filière, les principales zones de production : Europe, "Nouveau Monde" constitué de l'Afrique du Sud, de l'Argentine, de l'Australie et des États-Unis et "Nouveau nouveau monde" - Brésil, Chine, Inde, Afrique du Nord, Bulkarie, Géorgie, Hongrie, Ukraine - qui constitue un nouvel eldorado pour le monde du vin.
Le rapport (31 p.)
14:22 Publié dans Climat, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
07/05/2010
Volatilité des prix
Un rapport sur la volatilité des prix du pétrole, coordonné par Jean-Marie Chevalier, fait le point sur cette question. Il s'intéresse dans un premier temps aux interactions entre marchés physiques et marchés financiers, qui limitent les capacités de régulation politique.
Il expose ensuite les réflexions en cours pour améliorer le fonctionnement des marchés pétroliers.
Plusieurs des éléments développés peuvent s'appliquer aux marchés agricoles, même s'il y a des différences majeures entre les deux types de produits.
Le rapport (144 p.)
17:59 Publié dans Energie, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
La compétitivité de l'agriculture néozélandaise menacée
L'agriculture néozélandaise a toujours été considérée comme très compétitive. Cependant, un rapport de KPMG indique que son avantage comparatif pourrait s'éroder dans les cinq prochaines années face à ses concurrents de d'Amérique du Sud, de Chine et d'Asie centrale, des pays qui ont des coûts du travail et du foncier plus bas, et qui sont plus près géographiquement des marchés émergents.
La Nouvelle-Zélande a 5 ans pour adopter un modèle de production plus efficient, selon le rapport, en investissant massivement dans la sicence, la technologie et les infrastructures pour produire une alimentation de qualité et gagner en valeur ajoutée. Le gouvernement doit également développer une meilleure politique de gestion des ressources en eau et améliorer les techniques de traçabilité.
Le rapport de KPMG (64 p.)
11:32 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : compétitivité | Imprimer | |
05/05/2010
Rapport du Parlement européen pour une PAC forte
Les eurodéputés de la commission Agriculture ont examiné pour la première fois, lundi 12 avril, un projet de rapport sur l'avenir de la PAC.
Ce rapport, écrit par le libéral britannique George Lyon, prend position pour une PAC forte, maintenue sur "tout le territoire européen" et doté d'un important budget. Le texte développe cinq "axes prioritaires" : la sécurité de l'approvisionnement alimentaire et le commerce équitable, la durabilité, l'agriculture dans toute l'Europe, la préservation de la biodiversité et la protection de l'environnement, et enfin la croissance verte. Le texte accorde également une large place au changement climatique et à ses effets sur l'agriculture européenne.
Techniquement, George Lyon préconise une PAC toujours constituée en deux piliers, constituant un cadre « commun, simple et flexible ». Le premier, dont dépendrait les aides directes, comprendrait quatre volets: le paiement unique par exploitation, les filets de sécurité, les compléments contractuels et les zones défavorisées. A l'exception de ce dernier volet, ce premier pilier serait exclusivement financé par le budget européen.
Le deuxième pilier, en revanche, serait cofinancé. Il prendrait en charge le développement rural. Cet instrument passerait notamment par des « contrats territoriaux » et des « accords de résultat » avec les agriculteurs. Ces mesures sont parmi celles envisagées pour réduire les « formalités administratives » qui pèsent sur le système actuel.
Pour la première fois depuis le traité de Lisbonne, le Parlement européen s'exprime en tant que co-législateur dans le domaine agricole.
Le projet de rapport (23 p.)
15:50 Publié dans Organisations agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
Premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale
La FAO a publié le premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale. Au total, et en excluant la production de viande, le secteur a émis, en 2007, près de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 (Mtéq.CO2), soit 4% des émissions anthropiques annuelles.
Pour parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont utilisé la démarche de l'analyse du cycle de vie des produits laitiers.
Dans son étude (à laquelle ont participé l'Inra et le groupe Danone), la FAO estime que globalement, la production d'un litre de lait donne lieu, en moyenne, à l'émission de 2,4 kg équivalent CO2. Mais cela varie grandement selon les modes de production régionaux : en Afrique sub-saharienne, ce bilan dépasse les 7 kgéq.CO2/litre, soit 7 fois plus qu'en Amérique du Nord.
Avec 126 grammes éq.CO2 émis par kilogramme, le fromage est le produit laitier le moins émetteur, contrairement au lait fermenté qui culmine avec 304 grammes éq.CO2/kg.
Produit par le système digestif des ruminants, le méthane (dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois plus puissant que celui du CO2) est, de loin, le plus importants des gaz à effet de serre du secteur laitier (52% du bilan), devant le protoxyde d'azote et le gaz carbonique.
Dans un rapport de 2006, L'ombre portée de l'élevage, la FAO avait révélé que le secteur de l'élevage, dans sa globalité, est responsable de 18% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.
L'étude de la FAO (98 p.)
15:30 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat, lait | Imprimer | |
Eau virtuelle et sécurité alimentaire
Selon une étude de la UK Royal Academy of Engineering, la dépendance du Royaume-Uni à ''l'eau virtuelle'' accroît la pénurie d'eau dans d'autres pays. Près de deux tiers de la consommation d'eau du pays sont importés sous forme de nourriture, d'énergie ou d'autres marchandises. Or, la croissance démographique, l'urbanisation, la pollution des ressources en eau et le changement climatique accroissent les pressions sur cette ressource.
Selon le président du groupe de travail Peter Guthrie, ''si la crise de l'eau devient critique, elle constituera une menace sérieuse au développement futur du Royaume-Uni, du fait de l'impact qu'elle aurait sur notre accès aux ressources essentielles. Les prix des denrées alimentaires monteraient en flèche et la croissance économique souffrirait. Pour l'empêcher nous devons prendre conscience que notre empreinte eau impacte sur la disponibilité mondiale d'eau''.
Le rapport préconise quelques solutions pour réduire dès aujourd'hui l'empreinte eau du Royaume-Uni : développer l'efficacité d'eau dans l'agriculture, qui compose 70 % d'utilisation actuelle d'eau, ainsi que le dessalement d'eau, le recyclage, la réutilisation et la récupération d'eau de pluie.
L'étude de la UK Royal Academy of Engineering (42 p.)
14:36 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : royaume-uni, eau | Imprimer | |