Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/11/2012

Avantages environnementaux et nutritionnels des produits issus de l'agriculture biologique

Une étude de l'American Academy of Pediatrics, académie de médecine pédiatrique aux États-Unis, sortie en octobre 2012, liste les avantages et inconvénients éventuels sur la santé des consommateurs et sur l'environnement de l'alimentation biologique.

En préambule, il est précisé qu'en 15 ans, le marché américain du bio a connu une croissance très importante, puisqu'il a été multiplié par 9. La étude établit que l'alimentation biologique conduit à une exposition moindre du consommateur aux pesticides et aux résidus d'antibiotiques, et se traduit par un moindre impact environnemental. Les conclusions citent clairement l'impact positif pour l'environnement de la production agricole bio, liée à de faibles niveaux d'intrants (antibiotiques, pesticides).

Cependant l'étude est plus nuancée pour ce qui concerne les bénéfices nutritionnels. Il est précisé que parmi les différents produits bio, c'est le lait qui présenterait le moins d'intérêt, car il n'y a pas de différence significative entre les taux en germes microbiens et en hormones dans les deux types de lait.

En conclusion, cette étude recommande aux pédiatres de conseiller pour les enfants un régime riche en fruits et légumes, et pauvre en matières grasses. Face aux familles intéressées par l'alimentation bio, ils sont invités à présenter toutes les questions pertinentes en matière de santé, de bénéfice environnemental et de coût du produit, en précisant les points incertains.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Pediatrics

17:10 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/11/2012

Le gaspillage, source de création de valeur pour les IAA

Les industries agroalimentaires peuvent découvrir de nouveaux leviers de création de valeur dans la réduction du gaspillage, d'après une étude de Rabobank. La croissance du prix des matières premières et de l'énergie, ainsi que les objectifs de durabilité, mettent en effet l'accent sur la nécessité d'économiser les ressources. Les nouvelles technologies le permettent plus facilement. Il s'agit donc de considérer le gaspillage non plus comme un coût, mais comme une source de revenus.

De nombreux entreprises illustrent les stratégies possibles pour accroître la rentabilité, en utilisant les déchets comme source d'énergie par exemple, ou en généralisant le compostage, le recyclage, etc. Nestlé produit ainsi 3,5% de son énergie grâce aux 800 000 tonnes de marc de café générées au cours de son processus de production. Cordes, producteur de whisky écossais, en fait de même avec les co-produits de sa distillation.

À peu près au même moment que la parution de cette étude, à l'occasion du Forum de la distribution qui s'est déroulé le 11 octobre 2012 à Bruxelles, des responsables de la grande distribution se sont engagés à prendre, sur une base volontaire, des mesures en matière de prévention des déchets, en vue notamment d'éviter le gaspillage des denrées alimentaires. 19 membres du Forum de la distribution ont présenté leurs propres initiatives dans le domaine des déchets, de la prévention et de la réduction du gaspillage alimentaire. L'Union européenne s'est fixée comme objectif de réduire de moitié ce gaspillage d'ici 2020. Les signataires de l’initiative rendront compte des résultats obtenus lors des prochaines réunions du Forum de la distribution.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Sources : Rabobank, Europa

16:49 Publié dans Environnement, IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/11/2012

Les consommateurs français face à l'affichage environnemental

Dans la perspective des réflexions sur les suites à donner à l'expérimentation sur l’affichage des impacts environnementaux pour les produits de grande consommation, cette étude du CGDD (Commissariat général au développement durable) présente une revue de la littérature statistique et économique sur les attentes et les comportements des consommateurs face à une telle mesure. Il en ressort quelques enseignements majeurs :

  • les défaillances des marchés légitiment une action publique dans le sens d’un affichage généralisé, en complément des autres actions en faveur de modes de production et de consommation durables ;

  • les consommateurs français et européens sont demandeurs d'une information environnementale de meilleure qualité qu'aujourd'hui ;

  • l'information sur les impacts environnementaux des produits est susceptible d'influencer les comportements d'achat et de production dans un sens favorable à l’environnement ;

  • l'information environnementale doit être présentée sur le lieu d’achat dans un format de restitution synthétique, clair et comparable entre produits, pour être prise en compte par les consommateurs dans leurs achats courants ;

  • l’achat de produits éco-labellisés concerne actuellement surtout les catégories sociales supérieures, mais un affichage environnemental obligatoire favoriserait la démocratisation des démarches de consommation responsable dans le domaine environnemental, notamment par les économies d’échelle liées à la massification de la production pour répondre à la demande plus forte.

Source : CGDD

16:47 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/11/2012

Changement climatique et production alimentaire mondiale

Le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) a mobilisé ses quinze centres de recherche afin d'étudier les impacts du changement climatique sur la production alimentaire mondiale.

Ses travaux indiquent que les rendements des trois principales céréales en termes de production calorique, le maïs, le blé et le riz, risquent d'être confrontés à des baisses significatives dans les pays en développement dans les décennies à venir. La pomme de terre, quatrième aliment le plus cultivé au monde, devrait faire face à une recrudescence du mildiou et la production américaine de soja pourrait diminuer de 80% au cours du siècle, d'après les chercheurs.

En revanche, des hivers plus cléments pourraient permettre de cultiver certaines variétés de bananes à une altitude plus élevée. Le mil, l'igname, les lentilles ou certaines variétés de pois et de haricots sont également susceptibles de compenser le déclin des principales céréales. Le manioc et l'orge, surtout, sont plus adaptés aux nouvelles conditions climatiques.

Le changement climatique devrait contraindre les populations concernées à des modifications de régimes alimentaires qui, culturellement, ne seront pas toujours faciles.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : CGIAR

16:45 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/11/2012

Les émissions liées à l'agriculture

Dans son second rapport, intitulé Changement climatique et systèmes alimentaires, le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) estime que le système alimentaire mondial dans son ensemble, depuis la production de fertilisants jusqu’au stockage et à l’emballage de la nourriture, serait responsable de 19% à 29% de la totalité des émissions de gaz à effet de serre causées par l'homme. La production agricole contribue à 80-86% de ces émissions, en prenant en compte les émissions indirectes liées au changement d'affectation des sols. La part de chaque maillon de la chaîne varie selon les pays :

 

CGIAR.jpg

Les impacts du changement climatique seront probablement complexes, variables selon les régions et les périodes, et dépendant des contextes socio-économiques. Des économies d'émissions pourraient être réalisées, par exemple en Chine grâce à une utilisation plus efficace des engrais. Des changements de modes de consommation au profit des végétaux (légumes et des fruits) limiteraient également la hausse prévue. Enfin, des stratégies d'adaptation sont possibles, l'étude en présente quelques exemples, peu coûteuses et basées sur les bonnes pratiques existantes.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : CGIAR

16:44 Publié dans Alimentation et consommation, Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/11/2012

Visions énergétiques 2030-2050

Dans le cadre du débat sur la transition énergétique, l'ADEME a publié sa Contribution à l’élaboration de visions énergétiques 2030-2050. Il s'agit de scénarios normatifs axés sur le levier de la consommation, le premier palier, à l’horizon 2030, étant basé sur des hypothèses d’actions volontaristes, tandis que le deuxième palier, à l’horizon 2050, a pour objectif d'atteindre le facteur 4 (division par 4 des émissions).

En ce qui concerne l'agriculture, l'ADEME mise notamment sur la baisse de consommation énergétique et d'engrais, ainsi que des progrès en matière d'autonomie protéique.

À l'horizon 2050, le régime alimentaire évolue vers un rééquilibrage entre protéines animales et protéines végétales, et une baisse de la consommation de laitages.

Les principaux déterminants du scénario sont les suivants :

  • une réduction significative de la consommation d’engrais minéraux azotés (-37%) par raisonnement des pratiques, allongement des rotations et développement des surfaces de légumineuses ;

  • une simplification du travail du sol (gains de carburant, préservation de la qualité des sols) ;

  • une nette réduction des consommations d’énergie pour le chauffage des bâtiments et des serres ;

  • une orientation des élevages bovins vers des systèmes herbagers favorisant le maintien des prairies permanentes et le stockage de carbone ;

  • un objectif d’autonomie protéique de 75% pour l’alimentation animale ;

  • une augmentation massive de la méthanisation (50% des déjections méthanisées) ;

  • un développement des cultures associées (gain en biodiversité, réduction des intrants) ;

  • la systématisation des cultures intermédiaires pour préserver la qualité des sols ;

  • 30% de la surface agricole utile convertis au bio en 2050 ;

  • un développement important des surfaces de haies et de l’agroforesterie (+ 1,7 Mha par rapport à 2010).

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : ADEME

16:41 Publié dans 1. Prospective, Energie, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/11/2012

Potentiel de la biomasse aux États-Unis

L'Union of Concerned Scientists(UCS) a publié un bilan du potentiel de la biomasse aux États-Unis, dans lequel elle estime qu'environ 680 millions de tonnes de biomasse (plantes non alimentaires, résidus agricoles et forestiers et déchets alimentaires) pourraient fournir, à l'horizon 2030, un cinquième de la demande énergétique du pays.

cartebiomasse.png

 

De plus, les ressources, réparties sur le territoire, représenteraient une opportunité de développement local et régional. Le rapport précise qu'il faut prendre garde à ne pas concurrencer les productions alimentaires.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : UCS

16:39 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/11/2012

Des insectes comme aliment d'élevage

Selon une étude de l'université de Wageningen, réalisée avec le financement du ministère néerlandais de l'économie, de l'agriculture et de l'innovation, les insectes seraient une alternative durable pour nourrir les poulets et les porcs.

Toutefois, une production à grande échelle serait confrontée à des obstacles réglementaires : considérés comme « protéines animales », ils ne sont pas autorisés pour l'alimentation animale du fait de la législation européenne actuelle relative à l'ESB. La certification GMP+ (Good Manufacturing Practices) International, ensemble de référentiels basés sur l'analyse de risques (HACCP Hazard Analysis Critical Control Point), dans le domaine de la nutrition animale, devrait être également adaptée.

L'étude de faisabilité montre enfin que la production devrait changer d'échelle pour être rentable. Aux Pays-Bas, environ une vingtaine de sociétés produisent déjà des insectes à destination des zoos et animaleries.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Wageningen

16:37 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/11/2012

Inauguration d'une usine de méthanisation à base de déchets alimentaires

Le groupe Saria, spécialisé dans la valorisation de la biomasse, vient d'ouvrir en Loire-Atlantique une usine de méthanisation à base de déchets alimentaires. Le méthaniseur doit convertir 58 000 tonnes de déchets par an en 17 500 MWh d'électricité et 19 000 MWh de chaleur, soit la consommation de 2500 foyers. Les déchets proviennent de l'industrie agroalimentaire, des invendus de la grande distribution (dont les emballages sont retirés mécaniquement sur place) et de la restauration. L'usine a bénéficié de financements du groupe Terrena, de l'Ademe et de l'Union européenne.

 Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Source : Les Echos, 24/10/2012

16:36 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/10/2012

Verdissement du premier pilier : la question du double financement

Dans le cadre des négociations en cours sur le verdissement du premier pilier, l’Institut pour les politiques européennes environnementales (IEEP) a rédigé une note de synthèse sur une des notions clés de ces négociations, à l’interface entre premier et second pilier : la question du double financement.

Lire la suite

15:04 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Avis du service de recherche du Congrès américain sur le volet « lait » du prochain Farm Bill

Le service de recherche du congrès des États-Unis (CRS) vient de publier un rapport sur les propositions « lait » du futur Farm Bill (2013-2018). Ce rapport souligne la convergence des propositions du Sénat et de la Chambre des représentants autour d'aides anticycliques (couplées au prix) associées à un programme de gestion dynamique des volumes. Il détaille les modalités de fonctionnement de ces outils avec des exemples chiffrés, et souligne certains points d'incertitude quant à leurs effets.

Lire la suite

15:02 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : lait |  Imprimer | | | | |  Facebook

Vers une politique agricole commune pour les pays de la Méditerranée ?

L'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED) vient de publier un rapport présentant un bilan des échanges agricoles et agroalimentaires méditerranéens et des investissements directs étrangers dans ces pays. Le diagnostic de la situation actuelle et les tendances prévisibles à l’horizon d’une génération pour les secteurs agricole, agroalimentaire et les zones rurales des onze PSEM (pays du sud et de l'est de la Méditerranée font ressortir les facteurs clé suivants

Lire la suite

15:00 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/10/2012

Forts investissements dans le secteur brésilien des engrais

Le Brésil est très dépendant des importations en engrais puisque le ratio consommation sur production nationale est de 35% à 38% entre 2009 et 2012, selon l’Association nationale des distributeurs d’engrais (ANDA).

Cette situation pourrait changer puisque, selon les chiffres divulgués lors du IIe Congrès brésilien des engrais, la production nationale de nutriments nécessaires à la fabrication d’engrais – N (azote), P (phosphore), K (potassium) – actuellement de 3,43 Mt (millions de tonnes), pourrait passer à 9,35 Mt entre 2012 et 2017, ce qui permettrait la fabrication de près de 18 Mt d’engrais formulés.

Plusieurs grandes entreprises prévoient en effet d’investir au total près de 19 milliards de dollars en cinq ans, principalement dans les États du centre, centre-ouest et sud du Brésil, mais également en Argentine (K). Les investissements prévus pourraient permettre de couvrir environ 63% de la demande nationale en nutriments en 2017 contre 28% en 2012, avec une amélioration spectaculaire pour le potassium, dont le degré de couverture des besoins par la production nationale passerait de 7,6% à 63,2% (24,8% à 46,8% pour l'azote ; et 50,8% à 77,4% pour le phosphore).

Les principales entreprises ayant présenté leurs projets sont Vale Fertilizante, Copebras, Petrobras, AngloAmerica, MBAC Fertilizer et Galvani Fetilizantes.

Mylène Testut-Neves, Service économique régional de l’ambassade de France au Brésil

Source : B de BRICS

14:59 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le Bhoutan se donne 10 ans pour transformer son agriculture en agriculture 100% biologique

Le Premier ministre du Bhoutan, Jigmi Thinley, a annoncé lors du congrès de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (International Federation of Organic Agriculture Movements – IFOAM) l'objectif de passer à une agriculture 100% biologique dans les dix prochaines années.

Ce pays, dans lequel l'agriculture fait vivre 80% de la population, souhaite offrir de meilleurs débouchés à ses agriculteurs et promouvoir les techniques de culture traditionnelles : l'agriculture biologique leur semble adaptée aux petites exploitations et aux exploitations enclavées dans les montagnes et qui n'ont pas accès aux intrants chimiques.

Il espère également se démarquer de son puissant voisin et concurrent, l'Inde, en occupant ce créneau. Cette transition nécessitera toutefois d'accompagner les agriculteurs dans cette voie et d'accroître fortement les formations aux agriculteurs.

Source : IFOAM 

 

14:57 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : inde, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

23/10/2012

La gestion des grandes marques particulièrement complexe dans l'agroalimentaire

Le classement des 100 plus grandes marques mondiales en 2012 a été publié par Interbrand. On y retrouve 15 marques du secteur agroalimentaire, parmi lesquelles le n°1, Coca-Cola, ainsi que deux marques françaises : Danone (52) et Moët&Chandon (98).

D'après Interbrand, c'est dans le secteur agroalimentaire que la gestion des marques est la plus complexe de nos jours. En raison d'une part de la pression croissante sur les enjeux éthiques et de santé, qui n'existe pas dans d'autres secteurs, et d'autre part des marges étroites dans la vente de produits alimentaires, les leaders mondiaux doivent ajuster au plus près leur image aux préférences des consommateurs.

Lire la suite

14:54 Publié dans IAA, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook