Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2013

L'obésité tue davantage que la malnutrition

L'Organisation mondiale de la santé diligente régulièrement depuis les années 1990 une étude sur la charge mondiale de morbidité, par maladies, traumatismes ou facteurs de risques, dans les différentes régions du monde.

La revue The Lancet a publié en décembre 2012 une analyse des tendances révélées par le dernier Global Burden of Disease, analyse effectuée par une équipe de chercheurs de la fondation Bill-et-Melinda-Gates. L'équipe a analysé les causes de mortalité, sur une période 30 ans, dans 187 pays du monde.

Parmi les conclusions, on notera que l'obésité, par le facteur de risque qu'elle représente pour la survenue de certaines maladies telles que diabète et autres maladies nutritionnelles, maladies cardiovasculaires ainsi que certains cancers, tue désormais davantage que la malnutrition.

Si l'effort doit porter sur la prévention des maladies transmissibles dans les pays pauvres, des message doivent également passer sur la prévention des maladies chroniques liées au surpoids.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : The Lancet 

16:22 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/01/2013

Conséquences d'un changement de régime alimentaire

Une étude du docteur Stéphanie Fulton, de la faculté de médecine de Montréal (Canada) et publiée en décembre 2012 dans l'International journal of obesity révèle qu'une consommation importante d'aliments gras et sucrés peut entrainer des modifications chimiques dans le cerveau, comparables à celle occasionnée par la consommation de certaines drogues. Il s'agit notamment de modifications relatives à la sécrétion de neurotransmetteurs tels que la dopamine.

Il était connu que la consommation d'aliments gras et sucrés entrainait une certaine sensation d'euphorie. L'étude révèle que, parallèlement, le changement alimentaire (passage d'une alimentation grasse et sucrée à une alimentation plus diététique) peut occasionner des signes de sevrage pouvant aller jusqu'à de la dépression.

Des expériences ont mis en évidence des anomalies comportementales chez des souris nourries pendant un temps avec un régime riche en lipides et sucres, puis avec un régime plus restrictif. Les animaux concernés offraient une résistance moindre au stress et évitaient les espaces ouverts.

L'équipe du Dr Fulton travaille sur les différentes pathologies pouvant être associées à l'obésité : diabète, troubles cardio-vasculaires et certains cancers.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : Nature 

16:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/01/2013

Exploitations laitières du Nord de l'Europe : quelles économies d'échelle ?

Trois ans après la crise du lait de 2009, l'Institut de l'Élevage présente, dans un de ses derniers dossiers Économie de l'Élevage, une comparaison des différents « modèles laitiers du nord de l'Union européenne à l'épreuve de la volatilité ». Atouts, faiblesses, menaces et opportunités des filières laitières en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Irlande et au Danemark y sont exposés.

Les résultats montrent notamment les limites du modèle danois, caractérisé par l'agrandissement et la capitalisation des structures de production. Si le niveau de production par actif y est très élevé (près de 500 000 kg de lait par UTA), les exploitants ont été fortement affectés par la chute des prix du lait en 2009 avec une baisse brutale de leurs revenus (-70 000 € / actif non salarié en 2009), et les exploitations ont été fragilisées du fait de leur endettement, avec des encours moyen-long terme dépassant les 2 millions d'euros par exploitation en 2010. Les travaux de l'Institut de l'élevage montrent en outre que la relation entre taille de l'atelier laitier et rémunération du travail est négative au Danemark depuis 2007. Cliquer pour agrandir le graphique.

inst elevagebis.JPG

Au-delà de ces aspects, ce dossier de l'Economie de l'élevage montre la diversité des problématiques auxquelles font face les filières laitières du Nord de l'Europe.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Source : Institut de l'Elevage

16:18 Publié dans Exploitations agricoles, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/01/2013

Analyse rétrospective et prospective de la dépendance économique de l'agriculture à l'énergie

L'Ademe a publié fin 2012 une étude visant à estimer la dépendance économique du secteur agricole à l'énergie (1990-2020), et en particulier l'importance de l'énergie dans la préservation de la rentabilité économique des exploitations. Les auteurs ont cherché à déterminer à la fois la part des dépenses de fonctionnement liée à l'énergie et la production d'énergie renouvelable pouvant contribuer à réduire la dépendance énergétique.

Les auteurs estiment que « le montant total des charges liées à l'énergie, directe et indirecte, s'élève à 12 300 €/exploitation en moyenne » en 2009. En 2010, l'énergie représentait en moyenne 13% des charges variables de la « ferme France », avec une variabilité importante entre exploitations et entre productions. Les auteurs distinguent d'un côté les exploitations d'horticulture et maraîchage, polyculture et granivores, avec une faible part des consommations d'énergie mais une forte dépendance à l'énergie, et de l'autre les exploitations de grandes cultures, polyculture élevage, bovins et bovins lait, avec une consommation et une dépendance énergétiques élevées.

L'Ademe a également tenté d'évaluer la potentielle réduction de la dépendance grâce à une production d'énergies renouvelables autoconsommées sur les exploitations agricoles. Avec une hypothèse de production globale d'énergie renouvelable de 52 TWh à l'horizon 2020 (contre 27 TWh en 2010), et en se basant sur les prix de vente du kWh de début 2012, la production d'énergies renouvelables du secteur agricole pourrait représenter un équivalent de revenu d'environ 5 milliards d'euros. Cette production pourrait contribuer à réduire la vulnérabilité énergétique des exploitations (méthanisation autonome à la ferme, panneaux photovoltaïques, biomasse pour le chauffage de serres, etc.).

 Malgré les incertitudes liées aux hypothèses réalisées, les auteurs concluent que « cette évaluation démontre le potentiel de contribution important d’un secteur qui ne représente que 2% à 3% de la facture énergétique nationale ».

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : ADEME 

 

16:11 Publié dans 3. Prévision, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/01/2013

Lancement d’un Club Climat Agriculture

La CDC Climat recherche (filiale de la Caisse des dépôts et consignations), l’INRA et l'APCA ont annoncé le lancement du Club climat agriculture. Ce Club s’adresse aux acteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie (organismes professionnels du secteur, acteurs financiers, collectivités territoriales, ministères et institutions publiques). Il vise à mutualiser les connaissances et à animer un réseau d’acteurs opérationnels pour exploiter le haut potentiel d’atténuation et d’adaptation au changement climatique du secteur agricole. Il traitera également des impacts attendus du changement climatique et des techniques et outils économiques pour s’y adapter.

Des sujets thématiques en fonction des priorités de ses membres seront détaillés, comme la réforme de la Politique agricole commune (PAC), des études de cas en France et à l’étranger,  ou la séquestration du carbone dans le sol.

 

Source : INRA 

16:10 Publié dans Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/01/2013

Bâtiments d’élevage du futur

Un colloque a été organisé le 13 décembre 2012 par le Réseau mixte technologique (RMT) Bâtiments d’élevage du futur, réseau structuré autour des instituts techniques des filières ruminants, porcs, volailles et du réseau des chambres d’agriculture, et qui implique également les acteurs de la recherche et de l’enseignement.

La journée a été organisée autour de présentations sur quelques enjeux majeurs : l’économie, le travail, la santé et le bien-être des animaux, l’environnement et l’aménagement du territoire. Des réalisations techniques concrètes qui répondent à l’un ou l’autre de ces enjeux ont été présentées.

Une application informatique dédiée à la réflexion sur les enjeux, tendances et orientations techniques sera prochainement accessible sur le site internet du RMT.

 

SOURCE : RMT Bâtiments d’élevage du futur

 

 

16:08 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2013

L'emploi agricole en Europe

D'après Eurostat, 23 millions de personnes étaient employées dans près de 12 millions d'exploitations agricoles en 2010 dans l'UE-27. En équivalent temps plein, cela correspond à 9,7 millions d'UTA, la main-d'œuvre familiale en représentant 77% et les salariés permanents 15% et non permanents 8%. Ces proportions varient cependant beaucoup d'un pays à l'autre :

 

eurostat graph main doeuvre familiale.jpg

La Pologne a la plus grande population active agricole (1,9 million), suivie par la Roumanie (1,6 million), l'Italie (1 million), l'Espagne (0,9 million), la France (0,8) et l'Allemagne (0,5). Ces pays représentent 70% des emplois agricoles européens. La France et l'Espagne ont les surfaces cultivées les plus importantes.

L'agriculture biologique concerne 1,3% des exploitations européennes et 2,9% de la SAU.

L'Autriche arrive en tête de la part d'exploitations bio avec 13%, suivie par la République tchèque (7%), la Suède (6%), l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne et le Danemark (5% chacun).

 

Source : Eurostat


16:07 Publié dans Exploitations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/01/2013

Le Sénat recommande une investigation dans la région portuaire de Maastricht

Un rapport d'information du Sénat, publié en décembre 2012, dresse un bilan complet et clair de la gestion de la maladie de Schmallenberg pendant un peu plus d'un an et souligne la collaboration entre les différents services qui a prévalu, et le pilotage de la Commission européenne.

Il cite certaines similarités entre l'apparition du virus de la maladie de Schmallenberg et celle du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) dans la même zone d'Europe du Nord à la frontière de l'Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas en 2006. Cette région proche de Maastricht est une zone commerciale importante, notamment pour l'importation de fleurs. Cette coïncidence a été observée par plusieurs scientifiques, dont le docteur Mettenleiter, du Fiedrich Loffe Institute, laboratoire de santé animale allemand, qui a identifié le virus en novembre 2011.

Au-delà du cas de l'apparition de la maladie de Schmallenberg, se profile les risques de survenue d'autres maladies émergentes, dont certaines pourraient comporter des risques pour la santé humaine.

C'est pourquoi la Commission des affaires européennes du Sénat conclut à l'importance d'une analyse de risques spécifique dans cette zone sensible, et demande à la Commission européenne de saisir en ce sens l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : Sénat 

16:05 Publié dans Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/01/2013

Le mouvement des « Incroyables comestibles », des légumes à partager

Venu du Royaume-Uni, le mouvement des « incroyables comestibles » (incredible edible) rassemble des personnes qui cultivent un potager et en mettent la récolte en libre disposition pour ceux qui en ont besoin. Lancé en 2008 à Todmorden, cité industrielle du nord de l'Angleterre frappée par la crise, le mouvement s'est développé en Alsace, puis un peu partout en France, stimulé notamment par les nouvelles technologies (page Facebook). Des groupes régionaux se sont structurés pour échanger conseils et graines. Le mouvement essaime dans le monde entier (voir la carte).

S'il s'agit au départ d'une initiative citoyenne spontanée, des municipalités accompagnent ou encouragent le mouvement, comme la ville de Muttersholtz, dans le Haut-Rhin, qui a intégré la démarche dans son schéma urbanistique. De même, la mairie de Moriani, près de Bastia, apporte son aide pour cultiver des terres-pleins devant des immeubles de logements sociaux. La ville de Paris a, quant à elle, relayé l’information sur son site Internet, lançant un appel à participer au mouvement.

Ce phénomène est encore très marginal et encore loin de pouvoir faire de l'ombre aux maraîchers. Il vise surtout à opérer un changement de regard sur la production locale (un sondage réalisé auprès des habitants de Todmorden, la « ville pilote », montre que 83% d'entre eux privilégient désormais les produits locaux dans leurs achats). L'objectif est également de recréer du lien social, rejoignant ainsi d'autres initiatives comme celle de l'association Lien ElémenTerre, née à saint-Nazaire et qui commence à essaimer à travers la France : celle-ci propose la mise en relation entre des habitants disposant d’un jardin mais ne pouvant pas ou plus s’en occuper (souvent des personnes âgées) et des personnes désirant jardiner mais sans terrain, dans le cadre d'un échange gratuit.

D'une manière générale, les jardins partagés, dans les friches industrielles ou sur les toits des immeubles, se multiplient ces dernières années dans les villes.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : Incroyables comestibles

16:03 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/01/2013

Des eucalyptus OGM pour produire des biocarburants ?

La société israélienne FuturaGene développe des eucalyptus génétiquement modifiés et poussant 40% plus vite que la normale (27 mètres de haut au bout de cinq ans et demi; 104 mètres cubes de bois par hectare et par an), et dont le bois pourrait servir à fabriquer du papier, du carburant ou des granulés pour centrales électriques. La croissance rapide des arbres permettrait une réduction importante des prix. Plusieurs centaines de parcelles d'expérimentation existent aujourd'hui, surtout aux États-Unis, mais l'Europe et les États-Unis refusent d'autoriser l'exploitation commerciale de ces arbres. La société est actuellement en attente d'une autorisation d'exploitation commerciale au Brésil, à partir de 2015. La culture de ces arbres génétiquement modifiés comporte néanmoins des risques environnementaux, reconnus par la société FuturaGene et dénoncés par les associations de défense de l'environnement (diminution des ressources en eau, prolifération incontrôlée, baisse de la biodiversité, etc.).

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : Courrier International

16:01 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/01/2013

Lancement d'un « Food tank »

 Ellen Gustafson et Danielle Nierenberg, chercheuses en agriculture durable, ont lancé le 10 Janvier 2013 FoodTank, un Think Tank sur le système alimentaire mondial.

 L'objectif est d'informer et de relayer les innovations mises en œuvre avec succès sur le terrain (comme celles recensées dans le rapport 2011 du Worldwatch Institute, publié en français aux éditions de La Martinière), de rédiger rapports et études sur la sécurité alimentaire, et de préparer un sommet mondial.

 

Source : Food Tank

 

16:00 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/11/2012

Évaluation du programme européen de distribution de fruits dans les écoles

Dans le cadre d'une campagne visant à lutter contre l'obésité infantile à l'échelle européenne, un programme de distribution de fruits dans les écoles a été lancé en 2009. La Commission européenne (DG Agriculture) a publié un rapport d'évaluation de cette opération, dont le coût annuel est de 90 millions d'euros.

La campagne a bénéficié à 8,1 millions d'enfants sur l'année scolaire 2010/2011. La majorité des États membres ont observé que le programme avait un effet positif sur la consommation de fruits et légumes des enfants, allant au-delà de celle ayant lieu à l'école même. Les effets sont donc positifs, en particulier pour les enfants issus d'un milieu socioéconomique défavorisé.

Le rapport indique également qu'il est important de proposer une grande variété de produits pour assurer la réussite de l'initiative. Habituellement, au moins 5 à 10 produits différents sont proposés pour encourager les enfants à découvrir les différentes saveurs et textures des fruits et légumes. Parmi les préférences, les pommes, oranges et bananes arrivent en tête pour les fruits, et les carottes, tomates et concombres pour les légumes.

Dans ses propositions de réforme CAP2020, la Commission propose de renforcer le programme de distribution de fruits dans les écoles en augmentant le budget global de l'UE disponible, en accroissant les taux de cofinancement et en étendant la liste des mesures éligibles.

 

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Commission européenne, DG Agriculture

 

17:16 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

23/11/2012

Cartographie du monde coopératif

2012 a été déclarée « année des coopératives agricoles » par l'ONU. Parmi les publications qui ont vu le jour dans ce contexte, on peut noter l'étude du cabinet PriceWaterhouseCoopers (PWC) : Cartographie et grands enjeux du monde coopératif agricole à l’échelle mondiale. Selon cette étude, en Europe, le chiffre d'affaires des 40 premières coopératives du secteur représente 60% des 40 premières industries agroalimentaires non coopératives. Mais selon PWC, les performances économiques des coopératives sont moindres et des enjeux d'amélioration de leurs capacités d'autofinancement demeurent face aux pressions concurrentielles s'exerçant au sein du secteur agroalimentaire à l'échelle internationale.

Côté recherche, le département Sciences pour l'Action et le Développement de l'INRA poursuit ses travaux sur le sujet, avec notamment la publication récente d'un document de synthèse : Affirmer le modèle coopératif agricole français entre ancrage territorial et développement international, posant la question du maintien des spécificités coopératives face aux nécessités d'adaptation et abordant différents enjeux autour de la complexification de l'organisation des coopératives, leur liens au territoire et leur gouvernance.

 Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Sources : PWC, INRA

 

 

17:14 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : coopératives |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/11/2012

Nouvelles estimations de la faim dans le monde

L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2012 de la FAO présente de nouvelles estimations du nombre et de la proportion de personnes sous-alimentées à partir de 1990, définies du point de vue de la répartition des disponibilités énergétiques alimentaires. Selon ces estimations, en 2010–2012, la sous-alimentation chronique touche près de 870 millions de personnes, soit un habitant de la planète sur huit. L’écrasante majorité (850 millions) vit dans des pays en développement.

FAO faim.jpg

 

L’évolution favorable, à partir de 1990, des estimations de la sous-alimentation, laisse penser qu’en matière de lutte contre la faim, les progrès enregistrés ont été plus prononcés que ce qu’on pensait auparavant. Cependant, c’est surtout avant 2007–2008 qu'ils ont été faits. Ils ont ensuite accusé un ralentissement. Et si certains pays ont connu des améliorations notables, en particulier en Asie du Sud-Est, l'Afrique subsaharienne a vu le nombre de personnes sous-alimentées croître au cours des deux dernières années, de 175 à 239 millions.

Selon la FAO, des systèmes de protection sociale (ciblés sur les plus vulnérables), une productivité accrue des petits exploitants, ou encore un rôle de l’État plus important (routes, stockages, sécurité juridique des propriétaires, etc.) sont nécessaires pour atteindre les Objectifs du millénaire en matière de réduction de la faim.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : FAO

17:12 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/11/2012

Le Danemark envisage un plan ambitieux pour améliorer le bien-être animal et réduire l'usage d'antibiotiques

Le 2 novembre 2012, le Parlement danois a ratifié un agrément sur des règles strictes relatives au bien-être animal et à l'usage d'antibiotiques en productions animales, sur le site de l'élevage et pendant les transports. Ces nouvelles règles sont assorties de ressources complémentaires pour les inspections. Le nouveau dispositif incitera à ce que les médicaments ne soient administrés qu'à des animaux nécessitant un traitement et non à tout le troupeau de manière systématique.

Ce plan est une grande avancée dans la lutte contre la réduction d'antibiotiques en élevage et il contribuera à lutter contre l'antibiorésistance, qui est une menace sérieuse pour la santé publique, a précisé la ministre danoise de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche, Mette  Gjerskov. Les règles strictes relatives à l'usage d'antibiotiques font partie intégrante du concept de "one health", dans lequel la santé animale et la santé humaine sont étroitement liées. L' accord danois comporte aussi de remarquables améliorations concernant le bien-être animal, et un contrôle plus strict de l'application de ces mesures.   


 La préoccupation relative à la réduction de l'usage d'antibiotiques est suivie à l'échelon européen puisque la journée du 18 novembre est consacrée à ce thème. Au niveau national, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), a consacré la journée du 19 novembre à un état des lieux sur l'antibiorésistance et le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la foret vient de lancer le plan EcoAntibio 2017.   


Source : Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche du Danemark