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30/08/2011

Boom de la consommation de lait et de produits laitiers

La montée du niveau de vie et de l’urbanisation en Asie, Afrique et Amérique latine alimente la croissance de la demande de produits laitiers liquides, selon un nouveau rapport de Tetra Pak, le leader mondial des systèmes de traitement et de conditionnement de produits alimentaires.

Celui-ci prévoit une augmentation d’environ 30% de la consommation mondiale de lait et autres produits laitiers liquides de 2010 à 2020.

Ce boom de consommation sera entraîné par la croissance économique, l’urbanisation et l’augmentation du pouvoir d’achat de la classe moyenne en Asie. L'Inde et la Chine devraient compter pour plus d’un tiers de la consommation totale de ces produits d’ici à la fin de la décennie.

La demande mondiale de lait blanc et autres produits laitiers liquides — incluant le lait aromatisé, le yaourt à boire, le lait condensé sucré, les boissons lactées fermentées et le lait infantile — devrait atteindre environ 350 milliards de litres d’ici 2020, à comparer avec 270 milliards de litres en 2010.

14:30 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2011

Une étude d'impact pour la prochaine politique agricole commune

La Commission européenne travaille actuellement à la réalisation d'une étude d'impact (Impact Assessment) destinée à évaluer les effets escomptés de plusieurs orientations et scénarios distincts pour la PAC post-2013.

Cette étude d'impact fait suite à la communication originelle de la Commission européenne de novembre 2011 et s'inscrit dans le processus d'élaboration législatif en cours (les propositions législatives de la Commission étant attendues pour le second semestre de cette année).

Les principales projections se fondent sur un séminaire tenu en octobre dernier à Bruxelles, une conférence tenue en janvier 2011 et la mobilisation des données du réseau européen RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole) ainsi que du modèle AGLINK de l'OCDE. Le document intègre également plus de 500 contributions soumises entre novembre 2010 et janvier 2011.

Les options de la communication du 18 novembre dernier sont actualisées et modélisées en trois scénarios distincts :

  • l'option « adaptation » qui insiste tout particulièrement sur la refonte des soutiens découplés, s'éloignant des bases historiques (modulation selon des critères économiques et environnementaux), ainsi que l'aménagement des mesures de marché (intervention et aide au stockage privé) ;
  • l'option « intégration » qui mise sur la régulation via le renforcement des pouvoirs de négociation des exploitants (contractualisation, soutien aux organisations de producteurs et aux actions collectives) et distingue une composante environnementale pour les soutiens directs composée d'un nombre limité de mesures (couverture des sols en hiver, diversification des assolements, maintien des prairies permanentes, surfaces non productives à caractère environnemental) ;
  • l'option « recentrage », qui voit les soutiens directs et les mesures de marchés disparaître progressivement au seul profit des mesures environnementales du second pilier (axe 2) laissant les productions européennes s'ajuster aux « signaux du marché » sans intervention à l'exception des situations de crises.

Certaines des conséquences économiques, sociales et environnementales de ces options sont détaillées. Le document mêle à ce titre quelques modélisations limitées aux impacts économiques (coûts, redistribution des soutiens, impacts sur la main-d'oeuvre familiale) et des affirmations plus qualitatives concernant les bénéfices attendus de chaque option, notamment du point de vue environnemental.

Dans sa communication budgétaire dévoilée le 29 juin 2011, la Commission semble privilégier les deux premiers scénarios (convergence des paiements directs et création d'une composante environnementale à hauteur de 30%).

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

10:06 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2011-2020

 Selon les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2011-2020, qui couvrent pour la première fois la pêche et l’aquaculture, la production agricole mondiale devrait connaître au cours de la prochaine décennie une croissance plus lente que pendant la décennie écoulée, s’établissant à 1,7 % par an au lieu de 2,6 %. En dépit de ce ralentissement, les projections tablent néanmoins sur une croissance de la production par habitant d’encore 0,7 % par an.

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09:26 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/06/2011

Impacts du changement climatique sur les prix agricoles à 2030

 L’ONG Oxfam vient de publier un rapport, Growing a better future, dans lequel elle explore les conséquences de la croissance démographique et du changement climatique sur la sécurité alimentaire mondiale.

Selon les projections réalisées à l'aide du modèle Globe à l'horizon 2030, détaillées dans un autre document réalisé par l'Institute of Development Studies, le prix des denrées alimentaires pourrait augmenter de 70% à 90% entre 2010 et 2030 sans prendre en compte les effets du changement climatique. Celui-ci aggraverait encore cette augmentation, jusqu'à la doubler comme dans le cas du maïs (cliquer pour agrandir) :

 

Oxfam prix ali 2030.png

 

Des scénarios « alternatifs » ont également été simulés : l'un dans lesquel la productivité agricole augmente plus vite que dans le scénario tendanciel, un autre dans lequel des stratégies d'adaptation réduisent l'impact du changement climatique. Ce modèle dit d'équilibre général semble ne pas prendre en compte les biocarburants ni les sources d'instabilité comme les aléas climatiques.

Dans son rapport, l'ONG appelle à une réforme majeure du système alimentaire mondial, à un contrôle de la spéculation des denrées agricoles, ou encore à l’abandon du soutien aux biocarburants. Elle préconise aussi des investissements dans l’agriculture paysanne et familiale ainsi qu'un meilleur accès aux marchés pour les petits producteurs.

 Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

Voir aussi sur le même sujet, les prévisions de l'IFPRI.

13:00 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Climat, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/05/2011

Potentiel agricole du Ghana

 Depuis deux décennies, le Ghana connaît une croissance économique de 5% par an et bénéficie d' un Etat de droit stable. Le pays est sur le point d'atteindre deux des objectifs du millénaire pour le développement (réduire la pauvreté et atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire). L'agriculture représente 35% du PIB et emploie 60% de la main-d'oeuvre. Elle peut, selon cette cette étude de l'IFPRI (International Food Policy Research Institute), jouer un rôle majeur dans la transformation économique du Ghana.

rr171.jpg

Les auteurs étudient le potentiel agricole du Ghana en se basant sur un modèle d'équilibre général et proposent 5 « scénarios » de développement. Ils montrent que, dans le meilleur des cas, le pays pourrait atteindre une croissance agricole annuelle de 6% sur les 15 prochaines années et doubler le revenu par tête par rapport à 2007. Mais ceci n'est possible qu'à certaines conditions détaillées à la fin de l'étude.

12:12 Publié dans 3. Prévision, Développement, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/05/2011

Les biocarburants représenteraient 27% des besoins mondiaux en 2050, selon l'AIE

 

Les biocarburants pourraient assurer 27% des besoins mondiaux en carburants pour les transports à l'horizon 2050 (contre 2% aujourd’hui), jouant un rôle important dans la réduction des émissions de CO2 et améliorant la sécurité énergétique des pays, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La production pourrait passer de 55 millions de tonnes équivent pétrole (Mtep) à 750 Mtep en 2050. Les biocarburants seront utilisés dans l'aviation, la marine et tous les transports.

Les biocarburants actuels doivent améliorer leur efficacité énergétique, estime l'AIE, et ceux de seconde génération (à partir de déchets, de paille et de bois) devraient arriver sur le marché dans les 10 prochaines années.

Toutefois, d'importants investissements sont nécessaires pour cela, que l'AIE chiffre entre 11 000 et 13 000 milliards de dollars sur les 40 prochaines années, ce qui n'augmenterait que de 1% le coût des carburants tout en engendrant des réduction de coûts encore plus importantes.

Cette Technology Roadmap a été élaborée en concertation avec des représentants de l'industrie, des gouvernements, des universités et des organisations non gouvernementales. Elle présente un état des lieux des technologies actuelles et des dernières recherches et propose un calendrier de l'expansion des biocarburants entre 2011 et 2050 :

roadmap biocarburants.jpg


10:24 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/04/2011

Essor des MDD (marques de distributeurs)

 La banque néerlandaise spécialiste de l'agro-alimentaire Rabobank prévoit un essor de la part de marché des marques de distributeurs. Cette tendance implique un changement de stratégie pour toutes les petites et moyennes agro-entreprises afin de continuer à exister dans un nouveau marché dominé par les grandes marques d'une part et les marques de distributeurs d'autre part.

Un rapport de la section recherche de la banque néerlandaise spécialiste du secteur agro-alimentaire Rabobank estime que la part de marché des produits sous marque de distributeurs va doubler de 25% aujourd'hui pour atteindre 50% d'ici 2025. Le développement de la grande distribution partout dans le monde et les stratégies de diminution des prix par les supermarchés et hard-discounts pour attirer les consommateurs expliquent cette tendance.

Le rapport met en garde les industries de l'agro-alimentaire : il est encore temps de réviser leurs stratégies. Si les marques principales continueront à jouer un rôle important comme produit d'attrait des clients et comme repères de qualité et de prix, l'essor des marques de distributeurs risque d'écarter du marché toutes les petites marques qui ne sont pas dominantes sur leur marché. Ainsi, pour les petites et moyennes entreprises qui n'ont pas de marque dominante dans leur portefeuille de produits, deux stratégies sont envisageables : 1) investir afin de développer un produit dominant dans leur segment de marché pour devenir un fournisseur indispensable de la grande distribution ; 2) changer de stratégie pour devenir un fournisseur à façon de marque de distributeurs.

 

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

18:25 Publié dans 3. Prévision, IAA, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/03/2011

Perspectives de la consommation mondiale de viande

La consommation mondiale de viande, toutes productions animales confondues, a atteint 286,2 millions de tonnes en 2010. Elle a progressé au rythme de 2,3% par an au cours de ces dix dernières années.

La consommation de viande par habitant dans le monde atteint désormais 41,8 kg par habitant ,avec des disparités importantes : 81 kg/h pays développés contre 31 kg/h dans les pays en développement. L’Asie consomme, à elle seule, près de la moitié des volumes produits dans le monde, la Chine comptant pour 28% du total mondial (cliquer pour élagir) :

carte conso mondiale viande.jpg

Cette synthèse de FranceAgrimer tente, dans un premier temps, de faire un état des lieux de la consommation de viande dans le monde, ensuite de décrire les évolutions au cours des dernières décennies et, enfin d’envisager les perspectives pour les prochaines années..

La consommation annuelle devrait atteindre 470 millions de tonnes en 2050, soit une moyenne mondiale de 52 kg/habitant. La consommation de viande de volailles et de porc devrait connaître les plus fortes croissances

Afin de répondre à cette demande mondiale plus forte, les principaux pays producteurs et excédentaires seront sollicités. Ce contexte devrait être favorable à une augmentation du commerce international des viandes, estimée entre 10 et 15% sur les 10 prochaines années, quelle que soit la viande considérée.

La croissance des volumes devra, selon FAM, passer par l’amélioration des performances zootechniques des troupeaux, la mobilisation de capitaux (publics et privés) permettant la réalisation d’investissements, et l’augmentation des capacités de production.

10:11 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/02/2011

Prévisions de l'USDA à l'horizon 2020

L'USDA a rendu puliques ses prévisions 2011-2020. Ces prévisions annuelles portent sur les productions, le commerce agricole, les revenus agricoles américains ou encore les prix des aliments. Elles sont basées sur un certain nombre d'hypothèses : absence de chocs climatiques ou autres, retour de la croissance mondiale à 3%-4% par an, poursuite de la production de biocarburants et hausse continue de la demande alimentaire mondiale.

Selon ces projections, le commerce international agricole va connaître une forte croissance dans les années à venir. Les échanges de blé en 2020 seraient ainsi de 24 % supérieurs à ceux de 2010/2011. Les pays d'Afrique et du Moyen-Orient deviendraient notamment des importateurs massifs de viande (ils représenteraient, en 2020, 45% des importations mondiales de poulet et 20% de celles de bœuf).

Leur part dans les importations de céréales serait également croissante :

 

Pages de USDA projections 2001 2020.jpg

Parmi les conclusions, sur le long terme les prix agricoles seraient à un niveau très élevé, et la valeur des exportations américaines, comme le revenu agricole dans ce pays, progresseraient durant la période.

 

17:42 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : usda, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/01/2011

Perspectives 2010-2020 des marchés et des revenus agricoles de la Commission

La Commission a rendu publiques ses Perspectives 2010-2020 de marché et de revenu agricoles. A noter, les améliorations affichées par la Commission par rapport aux précédents rapports : un horizon temporel élargi (de 10 ans et non plus de 7) ; une plus large couverture des produits agricoles (prise en compte notamment des biocarburants) ; l'élaboration de scénarios alternatifs et enfin une amélioration du processus de modélisation par l'implication d'un plus grand nombre d'experts. La Commission souligne en effet l'importance de ce rapport pour alimenter les réflexions sur la future PAC.

Les hypothèses sur lesquelles reposent les conclusions globales du rapport ne laissent pas envisager de quelconque rupture dans les 10 années à venir : environnement macroéconomique stable, perspectives favorables sur le marché mondial, demande agricole globale stimulante, et statu quo des politiques environnementales, agricoles et commerciales. Selon les conclusions, la production européenne resterait en-deçà de son potentiel, du fait d'une augmentation du prix des intrants limitant la profitabilité de la production.

L'Europe perdrait en compétitivité à l'export, avec une perte de parts de marché alors que la demande mondiale est prévue croissante. La Commission prévoit en revanche un certain rééquilibrage des « marchés agricoles ». Elle estime qu'il ne sera pas nécessaire de recourir à l'intervention, hormis pour la poudre de lait écrémé. Les revenus agricoles devraient augmenter de 20 % entre 2005-2009 et 2010 du fait de la poursuite de la baisse des actifs agricoles, mais plus fortement dans les nouveaux États membres (+45 %, VS +10 % pour les anciens). Toutefois, le rapport ne contient aucun élément quantifié sur l'évolution des prix agricoles.

Pour tenir compte des incertitudes pesant sur les hypothèses initiales, quelques variantes sur l'offre, la demande, le contexte macro économique et les biocarburants ont été testées, et 6 scénarios ont été construits. Dans le premier, de plus hauts rendements en céréales (plus grande utilisation d'intrants) conduiraient à une baisse de leurs prix profitant aux éleveurs au détriment des céréaliers, et à une augmentation des exportations de céréales de l'Union. Si ces gains de rendements se situaient dans un contexte mondial de progrès technique (scénario 2), les gains à l'export pour l'Europe en seraient amoindris. Le troisième scénario analyse des évolutions alternatives du prix des intrants, et montre son impact sur la compétitivité européenne, alors que celui sur les revenus est limité. Une plus grande croissance dans les pays émergents (scénario 4) n'aurait que peu d'impact pour les marchés européens. Le cinquième scénario prend en compte des ruptures dans la croissance mondiale et le prix du pétrole, et montre que ces variations affecteraient surtout les productions d'oléagineux.

Enfin, dans le dernier scénario qui analyse les effets du prix du pétrole, un prix accru du baril combiné à une diminution de la demande de carburants pour le transport serait favorable à la consommation de biodiésel mais sa production ne satisferait pas la demande intérieure.

Marie-Sophie Dedieu, CEP (Centre d'études et de prospective)

11:09 Publié dans 3. Prévision, PAC, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/12/2010

Sécurité alimentaire mondiale et changement climatique : scénarios à 2050

L'IFPRI (International Food Policy Research Institute) publie de nouveaux scénarios sur la sécurité alimentaire mondiale à l'horizon 2050 face au défi du changement climatique.

IFPRI-foodsecurity.jpg

Dans la lignée de son rapport de 2009 Climate Change: Impact on Agriculture and Costs of Adaptation, cet exercice ne repose plus sur un scénario tendanciel mais sur trois combinaisons d'hypothèses concernant l'évolution des revenus et de la population par grandes régions du monde (un scénario « moyen », un scénario pessimiste et un scénario optimiste).

Chacun de ces trois scénarios peut être soumis à quatre scénarios climatiques plausibles, plus un scénario « d'atténuation » climatique (soit la continuation du climat actuel).

La combinaison des deux sets de scénarios débouche donc sur 15 scénarios d'ensemble, caractérisés par trois grands indicateurs : les prix des principales céréales, le nombre moyen de calories consommées par jour et par habitant, le nombre d'enfants souffrant de malnutrition.

Le rapport indique que d'ici à 2050, les prix du maïs pourraient augmenter de 42 à 131%, ceux du riz de 11 à 78%, ceux du blé de 17 à 67%, selon le scénario considéré.

 Des cartes interactives permettent de visualiser l'évolution de plusieurs indicateurs par pays

 La synthèse (8 p.)

 L'étude (140 p.)

01/12/2010

Synthèse des projections sur la biodiversité

Afin d’envisager les évolutions de la biodiversité mondiale au cours du XXIe siècle, les auteurs d'une étude du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique ont synthétisé et analysé les projections et les scénarios réalisés récemment dans le cadre de travaux internationaux sur la biodiversité terrestre, d’eau douce et marine.

La majorité de ces projections anticipent des pertes de biodiversité terrestre deux fois plus importantes au cours du XXIe siècle que lors du siècle précédent, qui s’était déjà caractérisé par des taux d’extinction deux fois plus élevés que ceux des ères préhistoriques.

Néanmoins, les experts ne s'accordent pas sur les espèces les plus menacées : alors que certains redoutent de nombreuses pertes dans les zones tropicales à cause de la déforestation, d’autres alertent sur les conséquences du réchauffement climatique dans les régions tempérées. Dans la plupart des travaux, les prairies, les savanes et les forêts tropicales africaines sont considérées comme les zones les plus vulnérables.

Les modèles de projections actuels indiquent également que l’abondance des espèces terrestres pourrait diminuer de 9% à 17% au cours de la première moitié du XXIe siècle.

Les exercices de prospective consacrés à la biodiversité d’eau douce sont beaucoup moins nombreux que ceux liés à la biodiversité terrestre. À l’horizon 2100, selon certaines estimations, elle pourrait diminuer de 15% par rapport à son niveau actuel.

Les prévisions concernant la biodiversité marine ne sont guère plus optimistes : depuis 40 ans, le nombre de « zones mortes » (sans aucune espèce vivante) enregistrées a été multiplié par deux tous les 10 ans, et elles seraient aujourd’hui plus de 400 (représentant environ 250 000 kilomètres carrés). Cependant, les modèles actuels permettent difficilement d’estimer précisément l’évolution des espèces marines.

12:03 Publié dans 1. Prospective, 3. Prévision, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Explosion de la demande de sucre d'ici 2030

Selon un rapport du courtier Czarnikow, Sugar in 2030: How the World will Meet an Extra 50% Demand, la demande de sucre devrait exploser dans les années à venir, passant de 168 millions de tonnes en 2010 à 257 millions d'ici à 2030. La consommation indienne, notamment, pourrait doubler en 20 ans et celle de la Chine atteindre les niveaux européens dès 2014.

En 2030, l'Inde représenterait près de 18% de la consommation mondiale et la Chine près de 15%.

Le rapport estime que peu de pays disposent de terres disponibles pour augmenter leur production et que la croissance de la productivité en elle-même ne sera pas suffisante pour répondre à l'augmentation de la demande. Le Brésil, dont la production a augmenté de 355% les deux dernières décennies, a encore la capacité de l'accroître de 45 millions de tonnes. Le pays représente aujourd'hui 60% des exportations mondiales.

Source : Agra Europe

10:31 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/10/2010

Triplement prévu de la production brésilienne d'éthanol

Selon une étude réalisée pour le compte du Ministère des Mines et de l´Energie (MME) brésilien, la production brésilienne d´éthanol devrait presque tripler d’ici 2019, pour atteindre les 64 milliards de litres. Une seconde étude prospective jusqu’en 2030 devra permettre ensuite d´établir une stratégie d´expansion de l´offre en énergie durable par le gouvernement.

Le directeur du Département des biocarburants renouvelables du MME estime qu’environ 5 milliards de dollars USD devrait être investis dans le secteur éthanol au cours des cinq prochaines années, entre la production, la distribution etla recherche. Les pétroliers qui sont récemment entrés de plain-pied dans la production au Brésil (notamment Petrobras en partenariat avec Tereos, Shell en partenariat avec l’éthanolier brésilien Cosan et BP) seraient les principaux responsables de ces investissements.

Tout en annonçant ces grandes perspectives de production, le Brésil ne néglige pas son image sociale et environnementale. Deux usines productrices de sucre et d´éthanol viennent d’obtenir un label vert («selo verde»), décerné par le réseau brésilien de l´Agriculture Durable (affilié à l’ONG Rainforest Alliance), label qui atteste des bonnes pratiques environnementales et sociales sur les parcelles de canne-à-sucre exploitées par les entreprises.

Source : Le B de BRIC, Service économique Brésil, DG Trésor

16:47 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/06/2010

Perspectives agricoles à l'horizon 2019

L'OCDE et la FAO ont publié le 15 juin leurs dernières prévisions conjoncturelles pour les dix prochaines années. Les principales hypothèses utilisées pour réaliser ces prévisions sont une reprise économique mondiale et une hausse des couts de l'énergie. Au final, l'OCDE estime que les prix des produits agricoles sur la prochaine décennie pourraient être supérieurs aux prix observés entre 1997-2006, soit avant la flambée des prix. Cela est valable aussi bien pour les produits végétaux que pour les produits animaux (à l'exception de la viande de porc). Les plus fortes hausses concernent les huiles végétales et les produits laitiers (beurre) avec des hausses de plus de 40% en termes reels.

Les pays en développement pourrait être la principale source de croissance de la production agricole mondiale, de la consommation et des échanges : (cliquer pour aggrandir)

 

OCDE FAO 2019.jpg

L'OCDE et la FAO reconnaissent que ces prévisions se fondent sur des hypothèses de conditions «normales» et ne prennent donc pas en compte des nombreuses incertitudes sur les conditions climatiques, les facteurs macroéconomiques ou les interventions publiques. Ils recommandent des actions publiques pour faire face aux conséquences négatives de la volatilité, notamment le maintien de stocks de sécurité de produits alimentaires.

Pierre-Emmanuel Lecoq (CEP)

 

La synthèse (100 p)