28/05/2012
Impacts du changement climatique sur cinq essences d'arbres en France
Pour mieux comprendre les effets du changement climatique sur les forêts, un partenariat entre l'université Paris-Sud, l’INRA, le CNRS, le CEA, AgroParisTech et l’université Joseph Fourier (Grenoble) a permis de comparer les résultats de huit modèles de croissance des arbres sur cinq essences forestières dominantes en France.
Les résultats montrent que les arbres des plaines de l'ouest, du sud-ouest et du centre de la France seront les plus fortement touchés d'ici 2050. Le changement climatique compromettra l'avenir de certaines essences en plaine, comme le pin sylvestre.
L'un des intérêts scientifiques de ce type de travail est de mettre au jour les incertitudes, c'est-à-dire les tendances sur lesquelles les modèles divergent. Ainsi, les projections sur les feuillus sont marquées par de fortes incertitudes, liées à l'incapacité des modèles à tenir compte convenablement de l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
Source : Ecology Letters
15:48 Publié dans 3. Prévision, Climat, Forêts Bois | Lien permanent | Imprimer | |
Nouvelles prévisions sur l'obésité en 2030 aux États-Unis
Aujourd'hui, aux États-Unis, 35,7% des adultes et 16,9% des enfants et adolescents sont considérés comme obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30). Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a réalisé une actualisation de ses projections de progression de l'obésité dans le pays à l'horizon 2030.
Selon ces nouvelles projections, le taux de progression de la pathologie ralentirait et ne serait plus « que » de 33%, contre 51% dans les précédentes prévisions. Cela signifie tout de même que 42% de la population seraient obèse en 2030. De plus, le nombre de personnes considérées comme « sévèrement obèses » connaîtrait une croissance de 130% sur la période.
Les prévisions prennent en compte des facteurs comme le chômage, les habitudes alimentaires et sportives, et même le prix de l'essence et la densité de restaurants. Le facteur le plus important reste le vieillissement de la population. Le taux d'obésité des femmes ne progresserait pas en revanche.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
Source : CDC
15:39 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
05/04/2012
Le maïs américain n'augmentera pas les stocks mondiaux de céréales
Une récente étude publiée par Rabobank constate qu'il est peu probable que les rendements du maïs produit aux Etats-Unis soient suffisamment importants pour augmenter de manière significative les niveaux historiquement bas des stocks mondiaux en céréales. Les rendements sont en effet susceptibles de croître à un rythme beaucoup plus lent que par le passé, la ligne de croissance sera ainsi inférieure aux estimations actuelles de l'USDA. Ceci est dû à des changements structurels dans la géographie de la production. Les cultures ont migré vers des régions moins productives, le manque de rotation et la densité des plantations ayant fortement contribué à cette baisse tendancielle des rendements. Il y aurait 50% de chance seulement pour que la production de maïs puisse répondre à la demande mondiale toujours croissante, annonce le rapport.
En conséquence, une zone de production plus vaste serait nécessaire avec, dans les trois à cinq années à venir, une compétition toujours plus rude entre production d'éthanol, exportations et alimentation pour bétail.
Hiba el Dahr, Centre d'études et de prospective
15:30 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Scénarios pour la restauration commerciale en France
La filière de la restauration commerciale en France représente un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros, et constitue le cinquième secteur pourvoyeur d’emplois. Une étude d'Eurogroup Consulting dresse un état des lieux de ce secteur, incluant ses forces, faiblesses et ses enjeux.
15:29 Publié dans 1. Prospective, 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
21/03/2012
Le marché des produits biologiques à l’horizon 2015
Le marché du bio en France a doublé de taille en 5 ans pour atteindre 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011. Le cabinet Xerfi dresse le panorama du secteur et en dessine les perspectives à l'horizon 2015.
La hausse constante de la demande en produits bio transformés incite de plus en plus d'industriels agroalimentaires à se lancer sur le créneau. De son côté, la grande distribution alimentaire continue d’étendre son offre bio, notamment à travers ses MDD (marques de distributeurs) et communique massivement sur ses prix bas. Enfin, les sociétés de restauration collective ont intégré des offres bio plus spécifiquement à destination des écoles, en lien avec l'objectif public de 20% de produits bio dans les menus des établissements publics en 2012. Du côté de la restauration commerciale, les offres bio sont moins représentées, même si quelques chaînes de restauration rapide surfent sur la vague du «fast good ».
Dans un contexte de dégradation de la conjoncture économique et de dépenses alimentaires contraintes, la croissance du marché alimentaire bio en France devrait, selon Xerfi, ralentir, pour plafonner à une augmentation de 5% en 2015, avec un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros.
De plus, les opérateurs devront tenir compte d’autres aspirations de consommation qui se développent, notamment la notion de proximité devenue une valeur incontournable dans la filière alimentaire.Ce «locavorisme» montant est une opportunité pour les acteurs du bio «made in France», mais aussi une menace dans la mesure où il représente «une offre concurrente pour le consommateur souvent infidèle et zappeur».
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
15:04 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
Vers un ralentissement des importations de viande en Chine ?
La banque néerlandaise Rabobank prévoit que les importations chinoises de viandes de porc devraient ralentir en 2012, mais rester à un niveau élevé. La Chine a augmenté ses importations de viandes et abats de porc de respectivement plus de 80% et plus de 20% (pour un total respectif de 380 000 tonnes et 850 000 tonnes) en 2011, d’où une hausse globale des prix. Les importations chinoises sont susceptibles de diminuer de 18% à 35% en 2012 par rapport à 2011, la production domestique retrouvant ses bases. Cependant, la situation sanitaire dans les élevages (fièvre aphteuse) continuera de jouer un rôle très important sur l’état du marché. De plus, la levée récente des barrières sanitaires pour le porc brésilien devrait accentuer la compétition entre exportateurs.
14:56 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande, chine | Imprimer | |
09/02/2012
Perspectives 2011-2020 de la Commission européenne
La DG Agri de la Commission européenne a publié ses Perspectives 2011-2020. Raisonnant à Politique agricole commune inchangée (sur la base du bilan de santé de la PAC), à commerce international sans nouvel accord et à taux de croissance économique faible puis remontant à 2% par an, le rapport prévoit que les prix des matières premières resteront fermes, stimulés par une forte demande mondiale (notamment des pays émergents) et le développement des biocarburants.
La production céréalière européenne atteindrait 305 millions de tonnes d’ici 2020, avec une part plus importante de maïs et blé tendre. La demande devrait être forte pour les oléagineux. Sur le secteur du sucre, les experts de la DG agri s’attendent à une hausse de la production de betterave à sucre pour l’éthanol et à une montée en puissance de l’isoglucose pour la consommation alimentaire après la fin des quotas en 2015. La production de viande en Europe devrait croître de 2,4% d’ici 2020 (avec une baisse des viandes bovine et ovine et une croissance des viandes de porc et de volaille). Les perspectives pour la production de lait sont favorables, avec une croissance de 7 % pour la période 2009-2020. Mais l'Union européenne risque de perdre des parts de marché à l'export, du fait d’un euro fort. Le revenu agricole moyen dans l’UE-27 connaîtrait une croissance modérée et serait à l'horizon 2020 de 9% supérieur à son niveau moyen de 2007-2011. (cliquer pour agrandir)
La deuxième partie du rapport est consacrée aux incertitudes et à des hypothèses macro-économiques alternatives, comme celle d'un ralentissement de la croissance en Chine. De plus, l'impact de changements dans les rendements, sous l'effet de variations climatiques, et les conséquences des coûts de production croissants en Europe sont également examinés.
10:36 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
22/01/2012
Le Brésil et le marché mondial de maïs
Dans l'hypothèse d'une diminution des exportations américaines de maïs et de l'intensification de la demande chinoise, le Brésil devrait jouer un rôle accru sur le marché mondial de maïs dans les années à venir selon une étude récente publiée par Rabobank.
Toutefois, en dépit des nombreux atouts dont jouit l'agriculture brésilienne, notamment les surfaces disponibles et le savoir-faire agricole, le développement de l'élevage et de l'industrie de la viande pourrait compromettre la place du Brésil sur les marchés internationaux. Ainsi, sans la mise en place de mesures incitatives pour la culture de maïs, le surplus exportable atteindrait un plafond de 2 millions de tonnes seulement à l'horizon 2015, le Brésil étant actuellement le troisième producteur mondial après les États-Unis et la Chine. Cette situation risque de créer des tensions sur le marché international, à l'heure où la croissance de la population mondiale et l'amélioration des niveaux de vie dans les pays émergents font évoluer les régimes alimentaires vers une consommation accrue de viande.
Afin de renforcer les exportations brésiliennes de maïs, la revalorisation des prix dans la région de production, le Paranaguá, serait nécessaire pour compenser les coûts liés à la réallocation des terres (implantation des cultures dans les zones proches des ports), à la logistique (fret et stockage) et aux investissements productifs (augmentation des rendements et des surfaces).
A l'heure actuelle, la culture de soja reste plus compétitive à l'export que le maïs alors que le Brésil se situe parmi les rares pays où plusieurs récoltes de maïs sont possibles par an.
Hiba el Dahr, Centre d'études et de prospective
14:07 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : élevage, brésil | Imprimer | |
10/01/2012
La demande et l'offre de sucre à l'horizon 2020
La demande mondiale de sucre pourrait croître de 2% par an et atteindre 201 millions de tonnes en 2020, d'après l'International Sugar Organisation (ISO). En 2020, l'Inde serait le premier consommateur mondial avec 33 millions de tonnes, suivie par la Chine avec 22 millions.
La production devrait donc augmenter de 29 millions de tonnes pour répondre à cette demande. Le Brésil pourrait en fournir 8 millions par an, selon l'ISO, qui observe toutefois que les coûts de production ont considérablement augmenté dans ce pays. L'Inde en fournirait 2,5 millions de tonnes supplémentaires.
11:07 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : sucre | Imprimer | |
Effets du changement climatique sur l'agriculture européenne
Le changement climatique risque d'avoir des effets très contrastés en Europe, selon une étude du UK Met Office : si le Royaume-Uni pourrait voir 90% de ses terres agricoles gagner en productivité d'ici 2100 et cultiver du blé, du soja et du tournesol, en revanche, 90% de la surface agricole espagnole deviendraient moins propres aux cultures (less suitable for agriculture). L'Italie, quant à elle, deviendrait importatrice nette d'aliments d'ici 2100, les précipitations diminuant jusqu'à 40% dans certaines régions.
Des études détaillées sur les impacts du changement climatique sur les rendements ont été réalisées sur 24 pays : l'Argentine, l'Australie, le Bangladesh, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Egypte, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Pérou, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, l'Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Voir aussi la présentation faite lors de la conférence internationale de Durban.
11:01 Publié dans 3. Prévision, Agronomie, Climat | Lien permanent | Imprimer | |
03/01/2012
Feuille de route de la Commission pour une économie décarbonnée en 2050
D'après la feuille de route, l'agriculture a déjà réduit ses émissions depuis 1990 et devrait être en mesure de les réduire encore de 42% à 49 % par rapport à 1990. Après 2030, le taux de réduction des émissions agricole pourrait diminuer en partie à cause de la hausse de la production liée à l'augmentation de la population mondiale. D'ici 2050, l'agriculture devrait représenter un tiers des émissions totales de l'UE, soit 3 fois plus qu'aujourd'hui. Si elle ne réduit pas ses émissions, d'autres secteurs devront réduire d'autant leurs émissions, à des coûts plus élevés. L'insertion de l'agriculture dans les politiques climatiques va donc devenir cruciale.
11:11 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Climat, Energie, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
Accord Mercosur/Union européenne : étude d'impact
La Commission européenne a commandé trois études d'impacts visant à estimer les effets potentiels d'un accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur :
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La première étude conduite par Copenhagen Economics sur les effets au plan macroéconomique et par grands secteurs ;
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La seconde conduite par le Joint Research Center (JCR/IPTS) davantage centrée sur les productions agricoles ;
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La troisième conduite par la Commission européenne elle-même sur les effets microéconomiques au niveau des exploitations agricoles européennes.
Bien que les deux premières études mobilisent des modèles d'équilibre général calculable (CGE), elles diffèrent sur les conditions initiales, les hypothèses et scénarios.
10:54 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
03/12/2011
Perspectives agricoles chinoises à l'horizon 2020
Jikun Huang, du Center for Chinese Agricultural Policy Chinese Academy of Sciences, a présenté au CGIAR (Consultative Group on International Agricultural Research) en octobre 2011 les résultats d'une étude sur la sécurité alimentaire de la Chine à l'horizon 2020. Des projections sont issues de la combinaison de deux modèles : le modèle GTAP (Global Trade Analysis Program) et CAPSiM (China’s Agricultural Policy Simulation and Projection Model).
Le scénario « business as usual » se traduirait, à l’horizon 2020, par une auto-suffisance alimentaire maintenue en blé et riz, mais en revanche par de fortes augmentations des importations en huiles (+40% en valeur entre 2010 et 2020), lait (+133%), maïs (+50%), et soja, ainsi qu'une croissance un peu moins forte des importations de sucre (+10%), boeuf et mouton (+10%).
En termes d’exportations chinoises, le modèle utilisé aboutit à une augmentation de l’ordre de 30% en valeur des exportations de produits horticoles (fruits et légumes) de 2010 à 2020, de 50% de celles de porcs et poulets ainsi que de poissons et enfin une augmentation des exportations en produits transformés de l’ordre de 15%.
Des scénarios alternatifs étudient l'impact de l'introduction du maïs OGM chinois ou étranger, ainsi que celui de la production de biocarburants sur les prix mondiaux des céréales si les objectifs du XIIe plan sont atteints par la Chine.
Voir aussi : Scénarios sur le potentiel agricole de la Chine
15:43 Publié dans 3. Prévision, Production et marchés | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
10/11/2011
Impact de la conclusion éventuelle du cycle de Doha
Une étude réalisée par le CEPII a évalué l'impact économique de la conclusion du Cycle de Doha sur la base des dernières propositions discutées par les négociateurs en avril 2011. La quantification des gains attendus d'un tel accord visant le démantèlement de la protection aux frontières a été réalisée en supposant un compromis politique atteint.
Sur la base d'une baisse des droits de douane sur 5113 groupes de produits, les gains attendus de l'ouverture ont été simulés jusqu'à l'horizon 2025. La libéralisation est étendue sur 5 ans dans les pays développés, sur 10 ans dans les pays en développement et sur 12 ans pour les pays ayant récemment accédé à l'OMC. Cinq scenarios d'ouverture ont été élaborés, portant sur les effets combinés de la libéralisation, de la facilitation des échanges (diminution des charges administratives) et de mesures d'efficience portuaire.
Dans le scénario supposant la libéralisation des biens agricoles et industriels, les gains identifiés seraient de 70 milliards de dollars à l'horizon 2025. Au total, 187 milliards de gains annuels s'ajouteraient au PIB mondial dans un scénario associant réduction tarifaire avec engagements en termes de facilitation des échanges et d’efficacité portuaire.
Globalement, le modèle prévoit un impact positif sur le PIB pour toutes les régions du monde : +30 milliards de dollars environ par an pour l'Union européenne, à titre d'exemple, sans effets négatifs sur les salaires (augmentation de +0,4% pour la main d'œuvre qualifiée et de +0,2% pour la main d'œuvre non qualifiée). Le Copa-Cogeca rappelle toutefois qu'une étude d'impact réalisée par la Commission européenne évalue les pertes de revenus résultant d'un accord à l'OMC à 18 milliards de dollars pour les agriculteurs de l'Union européenne (source: AGRA Presse Hebdo, n° 3324).
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
15:49 Publié dans 3. Prévision, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
10/10/2011
Evolution de l'obésité
Le taux d'obésité a doublé au niveau mondial durant ces trente dernières années. La revue The Lancet publie une série d'articles sur ce problème, son évolution au niveau mondial, ses facteurs. Sur la base des tendances observées, des auteurs ont modélisé la progression de la prévalence de l'obésité aux États-Unis (de 32% actuellement à 50% en 2030) et au Royaume-Uni (de 26% à 35-48% selon le sexe en 2030). Ils ont également estimé l'impact en termes de dépenses de santé additionnelles (2 milliards de livres sterling par an dans le second cas).
Un dernier article recense les mesures possibles pour freiner l'épidémie, et aborde la question de l'évaluation économique des politiques mises en œuvre.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
13:25 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : obésité | Imprimer | |