Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2010

La viabilité, une approche innovante du développement durable

Ce 4 pages de l'INRA explique et illustre une méthode novatrice pour articuler les trois piliers du développement durable dans le long terme et éviter les crises. Cette approche consiste en un modèle dynamique d'optimisation des caractéristiques d'un secteur face à différents critères. Ce modèle donne à la fois des configurations et trajectoires de développement durable voire de sortie de crise. Dans l'exemple utilisé des pêcheries, il s'agit d'optimiser stock, rentabilité des flotilles et tailles flotilles (emploi).


Ainsi, c'est dans l'optimisation de ces différents critères de durabilité, économique et sociale pour les pêcheries, et environnementale pour le stock de la ressource en poissons, que réside l'originalité de cette étude là où les approches plus classiques n'englobent pas toutes ces dimensions.

L'utilisation des données historiques dans ce modèle permet de comprendre la crise traversée dans les années 1990 et illustre différentes stratégies de sortie de crise et leurs coûts sociaux, économiques et environnementaux.

Ce type de modèle pourrait également être appliqué aux systèmes agricoles, par exemple pour réfléchir aux compromis à faire dans le cas des biocarburants (entre énergie, sécurité alimentaire, usage des sols et intensification...).

Marie-Aude Even, CEP

17:23 Publié dans Environnement, Pêche et aquaculture | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Des alternatives aux acquisitions massives de terres dans les pays en développement

Un rapport publié le 22 juin 2010 par l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED) et commandité par la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et l'Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC) montre comment les investissements dans l'agriculture des pays en développement peuvent être structurés en alternative aux acquisitions massives de terres.

Il présente divers types de collaboration dont les gros investisseurs et les petits paysans peuvent tirer des avantages réciproques, en les répartissant en six grands chapitres: agriculture sous contrat, contrats de gestion, fermage et métayage, joint ventures, coopératives fermières et liens amont-aval.

Aucun modèle unique ne semble l'emporter comme panacée valable en toutes circonstances pour les petits agriculteurs. Pour offrir des avantages aux exploitants tout en gardant un attrait pour les investisseurs, chaque contexte spécifique doit prendre en compte le régime foncier local, les politiques, la culture, l'histoire, et les considérations biophysiques et démographiques.

 Il indique que les directives internationales en matière d'investissement agricole devraient promouvoir les modèles d'investissement qui offrent davantage d'opportunités aux petits agriculteurs locaux.

Le rapport (116 p.)

 

11:27 Publié dans Développement, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'Espagne réduit ses subventions au solaire

En quête d'économies, le gouvernement espagnol prépare en fait une complète réforme de ses aides aux énergies renouvelables, et le solaire risque d'être le plus touché.

Après avoir annoncé une baisse de ses objectifs officiels d'installations solaires pour les 10 ans qui viennent, le gouvernement espagnol, après des semaines de négociations avec le secteur, a annoncé vouloir diminuer les subventions aux installations photovoltaïques existantes de 30%, et pour les futures installations de 25% pour les grands toits solaires, de 45% pour les grandes centrales au sol et de 5% pour les petits toits résidentiels.

Le secteur solaire avait explosé en 2008 en Espagne grâce à des subventions élevées - et en principe garanties sur 20 ans - mais en 2009, Madrid avait déjà strictement limité le nombre d'installations pouvant bénéficier des subventions, ce qui avait freiné les investisseurs.

La baisse des subventions devrait être finalisée d'ici octobre.

Source : Reuters

10:39 Publié dans 4. Politiques publiques, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/06/2010

Perspectives agricoles à l'horizon 2019

L'OCDE et la FAO ont publié le 15 juin leurs dernières prévisions conjoncturelles pour les dix prochaines années. Les principales hypothèses utilisées pour réaliser ces prévisions sont une reprise économique mondiale et une hausse des couts de l'énergie. Au final, l'OCDE estime que les prix des produits agricoles sur la prochaine décennie pourraient être supérieurs aux prix observés entre 1997-2006, soit avant la flambée des prix. Cela est valable aussi bien pour les produits végétaux que pour les produits animaux (à l'exception de la viande de porc). Les plus fortes hausses concernent les huiles végétales et les produits laitiers (beurre) avec des hausses de plus de 40% en termes reels.

Les pays en développement pourrait être la principale source de croissance de la production agricole mondiale, de la consommation et des échanges : (cliquer pour aggrandir)

 

OCDE FAO 2019.jpg

L'OCDE et la FAO reconnaissent que ces prévisions se fondent sur des hypothèses de conditions «normales» et ne prennent donc pas en compte des nombreuses incertitudes sur les conditions climatiques, les facteurs macroéconomiques ou les interventions publiques. Ils recommandent des actions publiques pour faire face aux conséquences négatives de la volatilité, notamment le maintien de stocks de sécurité de produits alimentaires.

Pierre-Emmanuel Lecoq (CEP)

 

La synthèse (100 p)

16/06/2010

Programme américain Feed the future

Les Etats-Unis ont présenté leur futur plan de soutien aux programmes alimentaires dans le monde, intitulé Feed the future. Le gouvernement américain s'est engagé à investir 3,5 milliards de dollars sur trois ans afin de faire reculer le nombre de personnes en sous-alimentation et de garantir la stabilité géopolitique des pays en voie de développement.

Les efforts seront concentrés sur une vingtaine de pays : douze en Afrique sub-saharienne, quatre en Amérique centrale et quatre en Asie. Les programmes structurels porteront autant sur les infrastructures et la formation que sur l'amélioration des performances agronomiques. Près de 10 % des fonds financeront des programmes de recherche appliquée.

Selon le directeur de l'USAID, l'Agence américaine pour le développement international, le programme Feed the Future permettra une augmentation sensible des revenus de 40 millions de personnes pour la décennie à venir. Les investissements visent particulièrement les femmes. En effet, des études montrent qu'une meilleure place des femmes dans l'agriculture fait croître le chiffre d'affaires de 10 %, grâce à une utilisation plus raisonnée des bénéfices, vers les besoins familiaux et l'achat de nouveaux intrants agricoles.

 

ftfguide_large.jpg

 

Guide de présentation de Food the Future (41 p.)

 

14/06/2010

Perspectives de la viande bovine et ovine à l'horizon 2015

Les productions et consommations de viandes bovine et ovine européennes dépendent de facteurs internes et externes à l'Union. Dans l'hypothèse d'une crise économique persistante, de négociations OMC qui s'enlisent et d'une PAC figée jusqu'en 2013, ces productions devraient poursuivre leur lente érosion, entraînant les consommations à la baisse, selon ce travail réalisé par l'Institut de l'élevage.

L’UE à 27 membres s’enfoncerait ainsi progressivement dans une érosion lente mais continue de sa production de viande bovine et de sa consommation, l’une et l’autre en germe depuis plusieurs années : la production reculerait de l’ordre de 3% à l’horizon de 5 ans et la consommation de 2%, l’Europe renforçant progressivement sa dépendance à l’égard du marché mondial.

Le secteur ovin connaîtrait une évolution du même type avec un recul de production de 7% en 6 ans tirant à la baisse la consommation.

L'étude (26 p.)

16:42 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'avenir de la PAC selon le Comité des régions

Dans cet avis, le Comité des régions (CdR), organe consultatif européen, se positionne pour une politique agricole et alimentaire commune qui doit assurer l'indépendance et la sécurité alimentaire des européens. On y retrouve des priorités en faveur du développement rural, avec notamment l'idée que les soutiens publics européens pourraient etre conditionnés à l'emploi dans chaque exploitation agricole, ainsi que l'affirmation d'une nécessaire gouvernance multi niveaux (européen, national, régional) avec une adaptation des dispositifs et des instruments de mise en oeuvre au niveau régional.

Les priorités en faveur du développement durable sont aussi très présentes avec la proposition de conditionner davantage les aides à des systèmes de production respectueux de l'environnement et la demande de mesures d'incitation spécifique supplémentaires.

Plus généralement, le CdR demande une réflexion sur les périmètres des deux piliers et une meilleure articulation des mesures du second pilier avec la politiques de cohésion pour assurer plus de cohérence aux interventions dans les territoires.

L'avis de CdR sur la future PAC replace ainsi au centre des débats la question de l'articulation entre agriculture et développement des territoires, qui passe souvent au second plan des discussions sur l'après 2013.

Mélanie Gambino (CEP)

Projet d'avis (11 p.)


11:30 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/06/2010

L'empreinte foncière de l'Europe

A l'image de l'empreinte carbone ou même de l'empreinte eau, la consommation alimentaire peut se traduire en « équivalent hectare ». L'Europe, en important des denrées alimentaires, importe en réalité des terres arables, indique une étude du cabinet italien Opera.

En important l'équivalent de 49 millions d'hectares contre 14 millions exportées, l'UE-27 importe en 2009 un solde net de 35 millions d'hectares, soit la superficie de l'Allemagne. De plus, l'empreinte foncière de l'Europe est croissante : elle a augmenté de 25 à 35 millions d'hectares en seulement huit ans.

Face à cette hausse tendancielle, le rapport analyse les conséquence de trois scénarios. Le premier émet l'hypothèse d'une augmentation des rendements de 50 % plus forte que ce qu'elle n'a été en huit ans. Le deuxième dresse la situation d'une agriculture biologique sur 20 % du territoire européen. Le troisième prévoit la consommation de 20 % d'énergies renouvelables en Europe.

Selon l'étude, les scénarios d'agriculture biologique et d'énergies renouvelables participent à l'augmentation des importations de terre, tandis que l'augmentation des rendements permet de réduire l'empreinte foncière de l'Europe.

L'étude (41 p).


 

11:17 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le Conseil d'Etat préconise une taxe nitrate

Le Conseil d'Etat a présenté le 4 juin 2010 un rapport public consacré à L'eau et son droit, qui montre que l'État français doit repenser sa gestion de l'eau, en intégrant mieux les problématiques environnementales et notamment l'impact du changement climatique.

Le rapport se montre critique envers les collectivités locales, estimant qu'elle ne s'investissent pas suffisamment dans l'entretien des réseaux d'eau et méconnaissent le droit communautaire à ce sujet. D'après le Conseil d'Etat, il est en effet difficile d'imposer aux collectivités d'appliquer les nouvelles normes européennes pour la protection de la ressource et de la qualité de l'eau.

Par conséquent, il propose à la fois que le mécanisme des taxes générales sur les activités polluantes soit appliqué aux nitrates, et que la justice puisse introduire une action en coresponsabilité de l'Etat et des collectivités territoriales lorsque les directives européennes sur les eaux résiduaires urbaines auront été mal appliquées.

Concernant la pollution des eaux liée à l'activité agricole, le Conseil d'Etat recommande de renforcer le régime d'assurance récolte pour compenser les baisses de revenus des agriculteurs en cas d'aléas climatiques et ainsi, les dissuader de « surdoser » les pesticides pour se protéger contre ce risque.

Le rapport du Conseil d'Etat

 

 

11:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L’autosuffisance agricole des villes, une utopie ?

L'agriculture de proximité et les « circuits courts » suscitent aujourd'hui un engouement certain auprès de nombreux citadins. Offrent-ils pour autant de véritables promesses d'autosuffisance alimentaire pour les villes ? D'une manière générale, quel rôle les espaces agricoles périurbains peuvent-ils jouer dans la promotion de l'autosuffisance urbaine ?
Dans cet article de La Vie des idées, Roland Vidal et André Fleury reviennent sur les fonctions à la fois alimentaires, environnementales et paysagères des espaces agricoles à proximité des villes. Loin des idées reçues, analysant la réalité à la fois économique et écologique de l'agriculture urbaine, ils invitent à repenser les liens entre ville durable et agriculture urbaine.

10:51 Publié dans Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Gestion des ressources naturelles : un accord innovant

Les 21 grands groupes forestiers et transformateurs de pulpe, qui détiennent les droits d'exploitation de 70% de la forêt boréale du Canada, ont signé un accord avec 9 associations écologistes reconnues (dont Greenpeace) dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Ayant réussi à se libérer de leurs rôles stéréotypés, les parties prenantes ont trouvé un terrain d'entente via la responsabilité sociale des entreprises : répondre aux demandes de la société tout en continuant à faire des bénéfices.

 

CBFA-map-en.jpg


Cet accord montre que les environnementalistes ont intérêt à inclure dans leur stratégie les grands acheteurs industriels (ici de papier et de bois) qui peuvent amener les producteurs à des pratiques plus durables de gestion, tout en continuant à recevoir un produit qui convienne à leur propre activité.

De tels accords, mêlant stratégies commerciale et environnementale, ont déjà été mis en oeuvre au Brésil dans les secteurs du soja et de l'élevage bovin, ainsi que sur les conditions de travail dans le secteur de la canne à sucre.

Jo Cadilhon (CEP)

Source : The Economist

 

10/06/2010

Des poissons transgéniques bientôt dans les assiettes ?

La race bovine Blanc bleu belge est le fruit d'une sélection génétique par des éleveurs ayant repéré son caractère génétique intéressant : 40 % de masse musculaire sans gras en plus.

Des ichtyologistes de l'Université de Rhode Island aux Etats-Unis ont recyclé les mêmes processus moléculaires pour créer une truite transgénique avec deux fois plus de masse musculaire abdominale que les truites conventionnelles.

La compagnie Aqua Bounty dans le Massachusetts a désinhibé la période de non croissance qui intervient naturellement chez le saumon en injectant des morceaux d'ADN qui produisent de l'hormone de croissance. Résultat : un saumon qui arrive au poids commercialisable en 18/24 mois au lieu de 30. Aqua Bounty a déjà soumis le dossier de son saumon transgénique à la Food and Drug Administration pour en permettre la commercialisation.

Source : The Economist


Jo Cadilhon (CEP)

 

10:07 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/06/2010

Impact climatique des pâturages

Une nouvelle étude parue dans la revue Nature, réalisée dans les plaines de la Mongolie, montre que les pâturages émettent beaucoup moins d'oxyde nitreux (N2O) que les plaines laissées à l'état sauvage. Or, le N2O est 296 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le fait que les pâturages émettent moins d'oxyde nitreux contrebalance donc en partie l'effet néfaste du méthane émis par le bétail.
Selon des calculs préliminaires, l'impact des pâturages sur le N2O dans les régions similaires, comme les prairies nord-américaines, enlève entre le quart et le tiers de l'impact du méthane émis par le bétail sur l'effet de serre, explique Klaus Butterbach-Bahl, météorologue à l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, auteur principal de l'étude.

14:06 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat, élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

PAC : impact d'une suppression des aides découplées

Des chercheurs de l'Université de Wageningen ont cherché à évaluer l'impact d'une suppression des aides découplées de la PAC sur la pérennité des exploitations agricoles en Europe, suite à une commande du DEFRA du Royaume-Uni.

Les exploitations sont classées en 5 catégories selon leur situation économique après suppression des aides. Selon cette étude qui est basée sur des données du RICA européen, le revenu de 65 % des exploitations européennes serait toujours positif, mais avec une rémunération des facteurs inférieure à leur coût d'opportunité. Les résultats sont néanmoins très variables selon les États membres. Le Danemark serait le pays le plus affecté, avec 55 % des exploitations se retrouvant en situation financière très difficile, avec des revenus négatifs. En France, 14 % des exploitations seraient dans cette situation.

La variabilité des résultats est en grande partie liée aux différences d'orientation de production entre États membres. Les résultats sont donc détaillés dans cette étude pour chaque grand type de production.

L'étude (67 p.)

Marie-Sophie Dedieu, CEP

 

13:43 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Un nouveau virus attaque la troisième base alimentaire du monde : le manioc

Après le riz et le blé, le manioc est la troisième source de calories pour l'alimentation humaine. Le manioc est une culture vivrière importante dans de nombreux pays africains où elle résiste aux conditions agro-environnementales difficiles. Le manioc s'est aussi répandu en Amérique du Sud et en Asie comme une source d'alimentation industrielle pour le bétail.

Ainsi, le manioc est un élément fondamental pour répondre aux besoins alimentaires mondiaux. Or, un nouveau virus est apparu en Afrique orientale qui rend les tubercules de manioc impropres à la consommation, même par les bêtes d'élevage. Si ce virus arrivait à migrer vers d'autres régions cultivant du manioc, des systèmes agraires dans de nombreux pays tropicaux seraient irrémédiablement affectés.


Source : New York Times

Jo Cadilhon
Centre d'études et de prospective