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29/07/2010

Le Brésil, acteur du développement économique

Le Brésil fait parler de lui du fait de son développement économique et de son rôle géopolitique croissant. Mais il commence également à s'insérer discrètement dans le club des pays contributeurs à l'aide au développement.

Bien que lui-même toujours bénéficiaire de celle-ci et encore confronté à des problèmes de pauvreté dignes du Tiers-monde, le Brésil rejoint la Chine et l'Inde parmi les pays émergents qui souhaitent appuyer le développement des pays les moins avancés. Entre son aide bilatérale, la coopération technique financée par d'autres instituts publics brésiliens, sa contribution aux programmes de l'ONU et les prêts commerciaux consentis par sa banque de développement, The Economist estime que l'aide directe totale du Brésil en 2010 pourrait atteindre 4 milliards de dollars. C'est moins que la Chine, mais au même niveau que l'aide au développement du Canada ou de la Suède.

 

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Le Brésil est particulièrement apprécié pour son expertise technique en agronomie et en irrigation, ainsi que pour les déclinaisons de son modèle d'aide sociale Bolsa Família. L'aide technique brésilienne vise également à développer les filières de transformation d'éthanol afin d'accroître la valeur d'un marché mondial sur lequel le pays est actuellement le fournisseur le plus compétitif.

Source : The Economist

Jo Cadilhon (Centre d'études et de prospective)

09:59 Publié dans Développement, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/07/2010

Perspectives de croissance pour les coopératives

Le groupe Xerfi a publié une étude sous le titre « Coopératives agricoles : quelles stratégies pour relever les nouveaux défis ? ». L'auteur, Isabelle Senand, analyse les marchés et leurs perspectives et décrypte les enjeux de la coopération agricole et les stratégies de croissance des coopératives.

Déjà bien engagée, la mutation de la coopération agricole va s’accélérer à très court terme sous l’effet d’une concurrence accrue, en France comme à l’international, et de contraintes réglementaires renforcées.

Mais malgré les difficultés rencontrées par l’ensemble des groupes coopératifs, en raison de la crise économique, et la nécessité de resserrer les liens avec une base d’adhérents-exploitants agricoles de plus en plus exigeants, le secteur bénéficie à moyen terme d’un potentiel de croissance « hors normes ». L’accroissement démographique mondial offre aujourd’hui de nouveaux débouchés aux groupes alimentaires, tandis que les problématiques de développement durable peuvent offrir demain de nouvelles sources de développement.

Outre une analyse des différentes filières (céréalière, laitière, viandes, fruits et légumes, vitivinicole) et un scénario de prévision exclusif à l’horizon 2012, les experts de Xerfi décryptent dans cette étude les différents axes stratégiques adoptés par les coopératives agricoles.

Présentation de l'étude (6 p).

10:04 Publié dans Filières agricoles, Organisations agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Débat sur l'avenir de la PAC

 

Les 19 et 20 juillet, lors d'une conférence sur l'avenir de la PAC, Dacian Ciolos a livré une synthèse de la consultation publique lancée le 12 avril, sur l'avenir de la PAC. Un site spécial a été créé sur le site de la DG Agriculture, sur lequel les participants ont pu indiquer leur point de vue, structuré autour de quatre questions clés.

Le nombre des contributions s'élèvent à plus ou moins 6000. 5473 contributions émanent du public en général, 93 des parties prenantes, 80 des think tanks et organismes de recherches, etc.

Concernant la ventilation par pays : 6 Etats membres regroupent 80% des propositions (Allemagne, Pologne, France, Lettonie, Autriche, Espagne).

Les agriculteurs constitueraient 20 à 40 % des contributeurs, en fonction des Etats membres. 20% des contributions émaneraient d'ONG.

Un certain nombre de thèmes émergent du débat public, et notamment :

- Le consensus sur le fait que seule une politique commune est à même de garantir la sécurité alimentaire dans l'UE

- La rémunération adéquate des agriculteurs pour la fourniture de biens et services publics sera un élément clef dans la réforme de la PAC

Le résumé des contributions (6 p.)

La synthèse des contributions (40 p.)

09:52 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/07/2010

Le retour de la question alimentaire en Inde

Le 19 juin 2010, lors d’un discours prononcé à l’occasion du cinquantenaire de l’université d’agriculture et de technologie G. B. Pant, le Premier ministre indien Manmohan Singh a réaffirmé le rôle primordial de l’agriculture pour son pays.

 Selon lui, le taux de croissance actuel de la production agricole indienne, évalué à près de 2%, devrait être doublé. La possibilité d’étendre la superficie des terres cultivées et irriguées ayant atteint ses limites, la solution réside dans l'amélioration des rendements, qui sont encore très inférieurs à ceux de la Chine ou du Vietnam pour le riz.

 Le Premier ministre, qui a souligné que, depuis la révolution verte, les technologies agricoles n’avaient pas connu de percée décisive, a appelé les centres de recherche à relever le défi.

 L’Inde doit nourrir environ 17% de la population mondiale avec 2,3% de la superficie des terres émergées et 4% des ressources en eau douce.

16:56 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : inde |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2010

Climator: impacts régionaux du changement climatique

Le colloque CLIMATOR (17-18 juin 2010) a permis de présenter les premiers résultats des travaux menés dans le cadre de ce projet, financé par l'ANR, qui cherche à mesurer les impacts du changement climatique sur différents types de systèmes cultivés en France: cultures annuelles et pérennes, différents systèmes de production plus ou moins intensifs en intrants, jusqu'à l'agriculture biologique.

La régionalisation des résultats issus des modèles climatologiques et agronomiques présente plusieurs intérêts. D'une part elle permet de révéler les impacts à l'échelle des grandes régions de production, d'autre part elle facilite l'appropriation par les acteurs locaux, notamment dans le cadre de la mise en place des Plans Climats territoriaux.

C'est en effet au niveau régional que les impacts du changement climatique sont les plus visibles : si, à l'échelle de la France, l'ensemble des cultures ne devrait pas être affecté, des difficultés apparaissent localement. Ceci n'est pas sans conséquence pour l'activité agricole dans certaines régions, et amène parfois à considérer des délocalisations/ dé-spécialisations de régions. Des pistes de solutions d'adaptation sont avancées par cultures, qui sont autant d'enjeux adressés aux filières.

Le compte-rendu du colloque par Fabienne Portet (CEP) (2 p.)

Actes du colloque (74 p.)

17:12 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

USDA : Justification des mesures de soutien à l'export

Un rapport de l'USDA présente une analyse coût / bénéfice des mesures de soutien à l'export, qui montre que le bilan est largement positif.

Au delà des résultats chiffrés de ce rapport - 1$ dépensé pour le développement des marchés induit une hausse des exportations de 35 $ - , il est intéressant de voir comment les programmes de soutien à l'export américains sont justifiés.

Le rapport met en avant pour cela l'existence de défaillances de marché : il est supposé que globalement, les entreprises sous-investissent dans la promotion des exportations en comparaison de l'optimal social, du fait de l'existence d'externalités positives qu'elles ne peuvent pas s'approprier.

Ceci est expliqué par l'existence de trois sources de défaillances :

- la présence d'incertitudes conduit les firmes à ne réaliser que des actions de promotion de court terme, annuelles,

- l'existence d'un "effet de halo" : le développement du marché d'un produit peut entraîner celui d'un autre produit,

- le développement des exportations peut aussi avoir des conséquences positives sur les exploitations agricoles et l'économie en général.


Ces trois défaillances ont, selon ce rapport, été vérifiées empiriquement.

Marie-Sophie Dedieu (CEP)

L'étude de l'USDA (18 p.)

11:37 Publié dans 4. Politiques publiques, Production et marchés | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

Modélisation de l'impact des investissements dans la recherche agronomique pour le développement

Un document de travail de l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) présente un modèle d'évaluation ex-ante de l'effet d'investissements dans les systèmes nationaux et internationaux de recherche agronomique sur les indicateurs du développement. Les différents modèles présentés cherchent à allouer les investissements pour la recherche agronomique entre les différentes régions du monde en développement afin de maximiser la production agricole dans ces régions ou bien d'y minimiser le nombre de personnes pauvres. Le modèle se base sur des estimations passées de l'effet de la recherche agronomique sur les indicateurs du développement et considère que la réduction de la pauvreté est liée à l'accroissement de la production agricole.

Les résultats de l'étude montrent qu'un investissement dans les instituts de recherche agronomique en Asie permettra le meilleur développement de la production agricole ; ceci provient du fait que les effets passés sur les rendements des efforts de la recherche agronomique ont été les plus forts dans la région Asie. En revanche, si l'objectif est de minimiser le nombre de personnes pauvres, les résultats de l'étude poussent à investir dans la recherche agronomique en Afrique Sub-saharienne et en Asie du Sud où l'on dénombre le plus de personnes pauvres.

Jo Cadilhon (CEP)

Le document de travail de l'IFPRI (36 p.)

11:26 Publié dans 2. Evaluation, Développement, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biomasse :potentiel à l'horizon 2020

Les résultats de deux études indiquent que la ressource forestière peut contribuer à hauteur de 4 Mtep à la production d’énergie aux conditions techniques et économiques actuelles du marché.

Selon ces études remises le 14 avril 2010 au ministre, les volumes supplémentaires mobilisables en forêt chaque année jusqu’en 2020, s’élèvent, pour le bois d’œuvre ou bois de construction, à 14 millions de m3, pour le bois d’industrie et bois d’énergie à 28 millions de m3, et pour le menu bois (cimes et petites branches), à 8 millions de m3. Ces quantités viendraient en plus du volume mobilisé chaque année actuellement, aux alentours de 36 millions de m3.

Si on tient compte des volumes auto consommés, on ne mobilise actuellement que 60 % du potentiel.

La première étude, « Évaluation des volumes de bois mobilisables à partir des données de l’IFN "nouvelle méthode" », a été réalisée par le Cemagref et l’Ifn. Elle tient compte des contraintes techniques de mobilisation du bois et ne concerne que le bois issu de la forêt.

La seconde, « Biomasse forestière, populicole et bocagère disponible pour l’énergie à l’horizon 2020 », a été réalisée pour le compte de l’ADEME par l’Inventaire Forestier National (IFN), avec l’Institut Technique Forêt Cellulose Bois Ameublement (FCBA) et l’association SOLAGRO. Elle aborde la ressource-bois sous un angle très large : forêt mais aussi « bois cultivé » (peupliers), bocage, arbre en ville, bois de taille de vigne et d’arbres fruitiers... Elle comporte un volet socio-économique sur la faisabilité.

Les deux études sont complémentaires et visent à évaluer en termes de quantité et de qualité les gisements en biomasse ligneuse disponibles en France à l’horizon 2020.

A l’occasion de la publication de ces études, le ministère met en place un Observatoire de la biomasse pour permettre une évaluation continue de la ressource.

11:13 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Forêts Bois | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Cessions d’actifs agricoles à des investisseurs étrangers

Le CAS (Centre d'analyse stratégique) a rendu public son rapport sur les cessions d’actifs agricoles à des investisseurs étrangers dans les pays en développement.

Après une première partie de diagnostic, qui montre que les cessions d'actifs agricoles devraient s'amplifier dans le futur et que ces investissements, s’ils sont mal préparés et mal conduits, peuvent entraîner de graves dommages sociaux et environnementaux, la seconde partie présente des pistes de régulation de ce phénomène.

Cette régulation pourrait s’appuyer sur deux principes :

- Un apport de capital massif dans les filières agricoles des pays du Sud

- Une «responsabilisation» de ces investissements, qui pourrait passer par la création d’un label «Agro Investissement Responsable». Elle devrait également s’appuyer sur les institutions internationales qui réfléchissent activement sur ce sujet, et sur une action déterminée de l’Union européenne et de la France pour aider les pays hôtes à négocier avec les investisseurs.

Le dossier de presse (18 p.)

Le rapport (102 p.)

Voir aussi le rapport récent de l'IIED

10:54 Publié dans Développement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'agro-industrie mondiale dans 20 ans

L'International Food and Agribusiness Management Association (IFAMA) a tenu sa 20ème conférence annuelle à Boston, États-Unis, du 19 au 22 juin 2010. Les personnalités invitées à s'exprimer lors du congrès avaient reçu comme mot d'ordre de se projeter dans les 20 ans à venir. Quelques éléments saillants de tendances prospectives pour l'industrie agro-alimentaire mondiale:


Côté demande : l'Asie, et en particulier la Chine, et sa classe moyenne tireraient la demande en produits agro-alimentaires – Ning Gaoning, Président, COFCO (entreprise d'état de négoce et de transformation alimentaire), Chine, et Berry Marttin, Chef Global Retail, Rabobank International, Pays-Bas.


Côté offre : Le Brésil et les pays de la Mer Noire (Russie, Ukraine et Kazakhstan) seraient les plus gros producteurs de céréales – Mark Palmquist, Vice-Président, CHS (plus grosse coopérative agricole), États-Unis.

Côté institutionnel : Les règlements stricts de sécurité sanitaire de type européen devraient se généraliser dans tout le monde – George Weston, Directeur Général, Associated British Foods, Royaume-Uni.


Côté services : Les entreprises de certification indépendante seraient les acteurs prédominants des agro-industries du futur – Ray Goldberg, Professeur émérite, Harvard Business School, États-Unis.

Côté durabilité : Les entreprises agro-industrielles embrasseraient le développement durable parce que cette stratégie serait la seule permettant d'atteindre leurs objectifs de croissance tout en restant économiquement viable – Nestlé, Coca Cola, et le Carbon Disclosure Project.


Côté insolite : Le code génétique remplacerait le code binaire électronique pour véhiculer l'information dans notre nouvelle société mondiale – Juan Enriquez, Directeur, Excel Venture Management, États-Unis.

 

Jo Cadilhon, CEP

10:18 Publié dans IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook