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16/04/2020

Covid-19 : les analyses de Rabobank sur les secteurs agricole et agroalimentaire

Depuis le début de la pandémie, Rabobank propose un ensemble de ressources (analyses, indicateurs, points sur les marchés, etc.) sur un portail dédié mis à jour régulièrement. On y trouve des études par pays, comme par exemple pour la Nouvelle-Zélande et l'Australie, ainsi que des focus par catégories de produits : protéines animales, lait, boissons, produits frais, intrants agricoles. Ainsi, des éléments sont proposés sur la production chinoise de phosphate, rappelant les tendances récentes (cf. figure) et envisageant les conséquences de la crise. Le portail propose également, au format podcasts, des entretiens avec ses correspondants et spécialistes des différentes régions du monde (ex. : « Shanghai Talking – A Local View of China’s Recovery From Coronavirus »). Ces ressources s'inscrivent dans les travaux plus généraux menés par Rabobank sur les impacts du Covid-19 sur l'économie mondiale (cf. note d'analyse spéciale du 30 janvier 2020).

Éléments clés sur le marché chinois du phosphate : poids des principaux producteurs (à gauche) ; tendance, sur les dernières années, à la décroissance du volume d'engrais phosphatés produits (à droite)

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Source : Rabobank

Source : Rabobank

19:17 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : covid-19, rabobank, chine, phosphate |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/01/2019

Coopération Sud-Sud : la vision du Maroc sur le développement autonome de l'Afrique

L'Institut royal d’études stratégiques du Maroc (IRES) consacre son Rapport stratégique 2018 au sujet du développement autonome de l'Afrique. Riche de nombreuses cartes thématiques et données chiffrées, le document comprend un diagnostic historique, socio-économique, politique et environnemental (partie 1), une analyse prospective des enjeux à l'horizon 2050 (partie 2), et une réflexion sur les leviers mobilisables pour parvenir à un développement autonome dans lequel le Maroc serait appelé à jouer un rôle structurant (partie 3).

Le diagnostic souligne la grande diversité de l'Afrique : biomes (savane, déserts sur 20 % de la superficie, forêts humides représentant 16 % de la surface forestière mondiale), peuples et cultures (plus de 2 100 langues et de 1 000 ethnies), etc. L'agriculture, principale activité du continent, emploie 60 % des actifs dont une moitié de femmes, la production vivrière concernant 300 millions de personnes. Plusieurs problèmes majeurs sont identifiés : environ 225 millions d'individus (19 % de la population) sous-alimentés, dont 205 millions de subsahariens ; 65 % des sols dégradés ; 3 millions d’hectares de forêts disparaissant chaque année. Par ailleurs, en Afrique subsaharienne, plus de 90 % des surfaces rurales sont « sans papiers » et les investissements fonciers internationaux sont importants, du fait notamment des pays émergents en vue de la production de biocarburants.

La réflexion prospective se concentre sur « trois grands nœuds du futur » : la poussée urbaine (1,3 milliard d'urbains en 2050) ; la transformation rurale ; la sécurité et la gouvernance. La faible organisation de la chaîne alimentaire et le déficit d'infrastructures entravent la distribution des produits alimentaires, alors que l'agriculture assure la subsistance de 70 % de la population. Selon l'Ires, la sécurité alimentaire sera tributaire de l'augmentation des rendements et de la gestion des stocks. L'agriculture climato-intelligente apparaît ici comme une voie à explorer.

L'Ires souligne enfin le rôle du Maroc comme acteur clé du développement du continent, grâce à ses atouts économiques : premier investisseur intra-africain, siège du fonds d'investissement « Africa 50 » de la Banque africaine de développement, détention de 75 % des réserves mondiales de phosphate, expertise dans le secteur halieutique en tant que premier producteur de poissons (voir à ce sujet une précédente brève sur ce blog), etc.

Évolution, entre 2007 et 2016, des flux d'investissements directs marocains en Afrique (en millions de dirhams), selon les pays et tous secteurs confondus

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Source : IRES

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : IRES

06/09/2018

L'atoll de Mataiva face aux enjeux de l'exploitation du phosphate

Un article d'A. Magnan (Iddri) dans le Journal de la société des océanistes analyse les enjeux liés aux projets d'exploitation du phosphate à Mataiva, en Polynésie française. L'atoll et son lagon réticulé forment une « curiosité naturelle mondiale », mais aussi un gisement potentiel de plus de 15 millions de tonnes, pour une valorisation de l'ordre de 2,5 milliards d'euros. Si la population est opposée au projet depuis les années 1980, le gouvernement local reste régulièrement sollicité par des investisseurs étrangers. Pour l'auteur, ce cas illustre la confrontation entre préservation de l'environnement et développement local, ainsi que la « prédation des ressources à l'échelle globale », dans le cadre d'une « mondialisation qui cherche à nourrir des populations avec les ressources d'autres populations ». Le classement au patrimoine de l'humanité apporterait, selon Magnan, une protection adéquate.

Source : Journal de la société des océanistes

09:32 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : phosphate, polynésie |  Imprimer | | | | |  Facebook