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10/10/2019

L’Institut Royal des Études Stratégiques du Maroc (Ires)

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La création de l'Ires, en 2007, répondait aux besoins du Maroc de se positionner dans un contexte géopolitique changeant, grâce à un outil d'aide à la décision politique lui permettant de mieux définir ses stratégies aux niveaux national et international. L'approche de l'Institut repose sur une veille prospective multidimensionnelle, axée sur ces enjeux stratégiques que sont le lien social, le changement climatique, la compétitivité globale, les relations extérieures et le capital immatériel. Ses travaux sont organisés en trois pôles : i) « Think tank », consacré à l'étude des questions stratégiques à forte incidence sur le devenir du pays ; ii) « Veille », en charge du suivi et de l'analyse des tendances nationales, régionales et internationales ; iii) « Forum », centre de débats, de réflexions et de diffusion. L'Institut dispose d'un Comité d'orientation et peut faire appel à l'expertise d'universitaires et chercheurs : depuis 2015, près de 200 personnes ont ainsi été associées à ses travaux. Il a réuni à deux reprises un Panel international de prospectivistes. La première édition, en 2016, était consacrée aux « Grands enjeux du monde de demain » (identification de signaux faibles et tendances aux horizons 2030 et 2050). La seconde, en 2017, portait sur les stratégies de réponse du Maroc. L'Ires organise également des conférences internationales (changement climatique, villes du futur) ainsi que des nombreux séminaires thématiques.

Depuis sa création, l'Institut a produit une centaine de rapports généraux et thématiques. Les premiers abordent des sujets tels que les relations internationales du pays, l'emploi et la création de valeur, le développement autonome de l'Afrique (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog), etc. Les rapports thématiques concernent aussi bien le Maroc (industrialisation et compétitivité globale, risques climatiques, recherche scientifique et innovation, transformation numérique dans les entreprises et l'administration, diplomatie culturelle, etc.) que l'Afrique (migrations, transition énergétique, etc.). Par exemple, en 2014, la question de la sécurité alimentaire et sanitaire face au changement climatique a été traitée, tout comme, en 2018, les Défis et opportunités de développement rural en Afrique subsaharienne. Dans ce dernier cas, les auteurs identifient des axes prioritaires de développement et de coopération avec le Maroc, notamment en agriculture : la croissance agricole peut contribuer à la promotion de la transformation rurale et l'expérience marocaine peut être mobilisée sur divers aspects (gouvernance, irrigation, agro-industrie, sélection de semences, etc.).

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : Ires

11:25 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : portrait, ires, maroc |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/01/2019

Coopération Sud-Sud : la vision du Maroc sur le développement autonome de l'Afrique

L'Institut royal d’études stratégiques du Maroc (IRES) consacre son Rapport stratégique 2018 au sujet du développement autonome de l'Afrique. Riche de nombreuses cartes thématiques et données chiffrées, le document comprend un diagnostic historique, socio-économique, politique et environnemental (partie 1), une analyse prospective des enjeux à l'horizon 2050 (partie 2), et une réflexion sur les leviers mobilisables pour parvenir à un développement autonome dans lequel le Maroc serait appelé à jouer un rôle structurant (partie 3).

Le diagnostic souligne la grande diversité de l'Afrique : biomes (savane, déserts sur 20 % de la superficie, forêts humides représentant 16 % de la surface forestière mondiale), peuples et cultures (plus de 2 100 langues et de 1 000 ethnies), etc. L'agriculture, principale activité du continent, emploie 60 % des actifs dont une moitié de femmes, la production vivrière concernant 300 millions de personnes. Plusieurs problèmes majeurs sont identifiés : environ 225 millions d'individus (19 % de la population) sous-alimentés, dont 205 millions de subsahariens ; 65 % des sols dégradés ; 3 millions d’hectares de forêts disparaissant chaque année. Par ailleurs, en Afrique subsaharienne, plus de 90 % des surfaces rurales sont « sans papiers » et les investissements fonciers internationaux sont importants, du fait notamment des pays émergents en vue de la production de biocarburants.

La réflexion prospective se concentre sur « trois grands nœuds du futur » : la poussée urbaine (1,3 milliard d'urbains en 2050) ; la transformation rurale ; la sécurité et la gouvernance. La faible organisation de la chaîne alimentaire et le déficit d'infrastructures entravent la distribution des produits alimentaires, alors que l'agriculture assure la subsistance de 70 % de la population. Selon l'Ires, la sécurité alimentaire sera tributaire de l'augmentation des rendements et de la gestion des stocks. L'agriculture climato-intelligente apparaît ici comme une voie à explorer.

L'Ires souligne enfin le rôle du Maroc comme acteur clé du développement du continent, grâce à ses atouts économiques : premier investisseur intra-africain, siège du fonds d'investissement « Africa 50 » de la Banque africaine de développement, détention de 75 % des réserves mondiales de phosphate, expertise dans le secteur halieutique en tant que premier producteur de poissons (voir à ce sujet une précédente brève sur ce blog), etc.

Évolution, entre 2007 et 2016, des flux d'investissements directs marocains en Afrique (en millions de dirhams), selon les pays et tous secteurs confondus

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Source : IRES

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : IRES

08/01/2018

Quel développement pour l'aquaculture marine marocaine ?

L'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) du Maroc a publié, en janvier, une analyse du secteur aquacole marin du pays. Dans un contexte mondial de hausse de la consommation de produits de la mer et de la production aquacole, l'essor de l'aquaculture marine est un objectif politique pour le Maroc. Un cadre stratégique pour son développement à l'horizon 2030 est d'ailleurs en cours d'élaboration.

Après un panorama de la situation mondiale, les auteurs présentent une analyse comparée de l'aquaculture marine en Méditerranée : évolution de la production, principaux producteurs et principales espèces produites, entreprises, mesures incitatives mises en place par les pays, etc. Ils s'intéressent ensuite au secteur marocain et identifient les leviers à mobiliser pour son développement et les opportunités du marché mondial à saisir. La durabilité, les aspects sanitaires et de certification, la R&D et l'innovation, l'accès au foncier sont autant de questions clés identifiées.

Répartition de la production aquacole marine par pays dans le bassin méditerranéen en tonnes (moyenne 2011-2015)

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Source : ANDA

Source : ANDA

10:15 Publié dans Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : maroc, aquaculture marine |  Imprimer | | | | |  Facebook