Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/05/2020

L'IFPRI a pris en compte le genre dans ses travaux de recherche en 2019

L'International Food Policy Research Institute (IFPRI) a publié, en avril, son rapport annuel 2019. Les résultats clefs de ses 463 publications de recherche sont classés en cinq thèmes principaux : développement de systèmes de production alimentaire durables et résilients face au changement climatique ; promotion d'une nutrition saine ; promotion de systèmes équitables de transformation et de commerce alimentaires, laissant une place aux petits acteurs ; consolidation des institutions et de la gouvernance en vue de garantir une alimentation équitable et une sécurité alimentaire pour tous ; développement rural. De manière transversale, l'IFPRI a également pris en compte le genre dans ses travaux : il met par exemple en avant l'outil WEAI d'identification de territoires à fortes inégalités hommes-femmes et d'aide à la définition de solutions, utilisé dans 54 pays et par 104 organisations.

Source : IFPRI

15/04/2020

Analyses et recommandations de l'IFPRI sur le Covid-19 et les systèmes alimentaires

Sur une page dédiée, l'IFPRI publie régulièrement des analyses, au format de billets de blog, consacrées aux conséquences et défis du Covid-19 pour les systèmes alimentaires dans le monde. Parmi les sujets traités, celui des marchés alimentaires informels en Afrique, qui ont une place importante dans l'approvisionnement des populations : selon l'auteure, Danielle Resnik, ces marchés devraient être pleinement intégrés aux programmes de gestion de crise du Covid-19 par les gouvernements. Un autre billet présente les résultats d'une enquête téléphonique menée en Chine, par des chercheurs de l'université Stanford, auprès de 726 personnes de sept provinces rurales en-dehors du Hubei : l'objectif est d'évaluer les effets sanitaires et économiques sur la population rurale des mesures de contrôle locales et nationales du Covid-19. Leurs résultats montrent qu'en raison du confinement, « la moitié des villages interrogés ont signalé des pertes moyennes de 2 000 à 5 000 RMB (282 $ à 704 $) par famille au cours du dernier mois ». Ces pertes sont associées à une baisse de la consommation alimentaire qui, selon les auteurs, pourrait avoir des impacts sur la nutrition des familles, en particulier préoccupants pour celles avec de jeunes enfants.

Source : IFPRI

18/03/2020

The making of a blue revolution in Bangladesh: Enablers, impacts, and the path ahead for aquaculture, Rashid Shahidur, Xiaobo Zhang

Bangladesh1.jpg

À l'instar des tendances mondiales, l'aquaculture au Bangladesh a vu sa productivité croître fortement au cours des trois dernières décennies : contribuant à moins de 20 % de la production nationale de poissons en 1990, elle a atteint 50 % en 2012. Un ouvrage, publié en 2019 par l'International food policy research institute (IFPRI), décrit cette filière et l'organisation de sa chaîne de valeur, évalue son impact sur la pauvreté et envisage ses évolutions à l'horizon 2030.

À la différence de l'élevage bangladais de crevettes, détenu par de riches propriétaires et orienté vers l'exportation, celui de poissons est fait principalement de manière artisanale, dans des étangs, et destiné à 90 % au marché intérieur. En utilisant des données collectées auprès de 12 240 foyers, les auteurs montrent que les gains de productivité de l'aquaculture (hors crevettes), entre 2000 et 2010, ont permis une augmentation totale des revenus des ménages d'environ 2 %. 2 millions de personnes sont ainsi sorties de la pauvreté, ce qui représente 10 % de la réduction de la pauvreté sur cette période. Ce progrès a néanmoins principalement bénéficié au troisième quintile des ménages, en matière de revenus, et peu aux plus pauvres.

Les rendements des fermes aquacoles du Bangladesh étant inférieurs à ceux du Vietnam et de la Thaïlande, des gains de productivité pourraient encore s'observer dans le futur. Différents scénarios d'évolution, à l'horizon 2030, montrent une production de poissons d'élevage en hausse, de 3,65 à 6,35 % par an selon les hypothèses, accompagnée d'une réduction des prix de 0,02 à 0,73 % par an. En conséquence, la consommation bangladaise de poissons d'élevage pourrait s'accroître de 42 à 109 % entre 2015 et 2030. Alors que les préconisations de la FAO sont de 18 kg annuels, les populations rurales et pauvres mangent à l'heure actuelle 14 kg par an de poissons, sauvages ou d'élevage : les progrès de l'aquaculture leur permettraient d'augmenter cette quantité de 7 à 21 kg. Ces projections supposent toutefois une amélioration de l'accès à ces produits, notamment via le transport et le stockage. Enfin, la capture de poissons sauvages pourrait être ralentie du fait de contraintes environnementales croissantes, contrebalançant le développement de l'aquaculture et les gains pour les populations fragiles.

Résultats de trois scénarios de simulation sur la production de poissons, en tonnes, aux horizons 2020 et 2030

Bangladesh2.jpg

Source : IFPRI

Lecture : base : poursuite des tendances actuelles ; simulation 3 : forte productivité et forte demande ; simulation 5 : très forte productivité et forte demande. Origine des poissons : en bleu, aquaculture ; en orange, pêche en eau douce ; en gris, indéterminée ; en jaune, pêche en mer.

Aurore Payen, Centre d'études et de prospective

Lien : IFPRI

06/04/2018

Publication du 7e rapport de l'IFPRI sur les politiques alimentaires

L'International Food Policy Research Institute (IFPRI) a récemment publié son septième rapport annuel sur les politiques alimentaires. Associant des chercheurs, décideurs politiques et praticiens de premier plan, cette analyse revient sur les principaux développements survenus au cours de l'année 2017. Elle traite plus particulièrement de la mondialisation et de l'amplification des mouvements anti-mondialisation, illustrés notamment, pour le directeur général de l'Institut, par le protectionnisme croissant des États-Unis et la poursuite du processus du Brexit. Succédant à un état des lieux des politiques alimentaires (chapitre 1), les chapitres 2 à 7 sont pris en charge par divers auteurs pour aborder les thématiques de la sécurité alimentaire, du commerce, des investissements, des migrations, des connaissances et données, des politiques des pays en développement et des institutions mondiales.

À titre d'illustration, le sixième chapitre met en exergue le rôle important de l'open data pour améliorer les performances des systèmes alimentaires et contribuer à la sécurité alimentaire mondiale. Si l'open data représente un atout pour l'ensemble des acteurs (des agriculteurs aux distributeurs, en passant par les décideurs publics et les chercheurs), la qualité, la facilité d'utilisation, la complexité des bases, les inégalités d'accès aux données sont autant de défis. Les auteurs du chapitre recommandent ainsi de travailler sur les outils à destination des agriculteurs (ex : applications pour smartphones), d'améliorer l'efficience des transferts de connaissances pour éviter les pertes d'informations ou encore de mettre en place des initiatives autour de l'open data, traitant notamment des questions de qualité, d'usage, de stockage et de dissémination.

Le rapport comporte également six sections régionales : Afrique ; Afrique du Nord et Moyen-Orient ; Asie centrale ; Asie du Sud ; Asie de l'Est et du Sud-Est ; Amérique latine et Caraïbes. Il se conclut par la présentation d'indicateurs clés, sur les sciences et technologies agricoles (ASTI), l'index de la faim mondiale (global hunger index - GHI), la productivité totale des facteurs agricoles, ou encore des projections de la production alimentaire, de la consommation et de la faim. Parmi diverses ressources disponibles en ligne, une carte interactive permet de visualiser ces indicateurs.

Amplitude des scores mondiaux et régionaux du GHI

IFPRI.jpg

Source : IFPRI

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : IFPRI

15/05/2017

L'urbanisation galopante au cœur du rapport annuel de l'IFPRI sur les politiques alimentaires mondiales

L'IFPRI a publié récemment son sixième rapport annuel sur les politiques alimentaires, dans lequel chercheurs, décideurs politiques et acteurs du développement analysent les principales évolutions de l'année passée et leurs conséquences. Un état des lieux est d'abord dressé : 2016 a été marquée par la poursuite du recul de l'extrême pauvreté et de la malnutrition, liée en partie au maintien d'« ambitieuses » politiques dans les pays les plus pauvres. Cette année a également été celle d'une offre agricole abondante et de la multiplication d'initiatives internationales, tel l'Accord de Paris. Toutefois, la persistance de la malnutrition, les nombreuses zones touchées par des conflits et des phénomènes climatiques extrêmes ont rappelé l'ampleur des défis à relever.

Les auteurs ont choisi de mettre la question de l'urbanisation au cœur de ce rapport. L'augmentation rapide des populations urbaines et leur dépendance à la production agricole des zones rurales représentent des défis parmi les plus importants des trente prochaines années. Plusieurs chapitres abordent ainsi la problématique de l'alimentation des centres urbains sous différents angles, tels que les changements de comportements alimentaires, la logistique ou l'accès aux marchés urbains.

En particulier, le second chapitre analyse plusieurs cas concrets en Afrique et en Asie, et éclaire les blocages et opportunités concernant ces flux agroalimentaires rural-urbain. En effet, l'exode rural modifie en profondeur l’alimentation des habitants des villes, la production agricole et les chaînes de transformation et d'approvisionnement, et plusieurs adaptations des liens entre amont et aval sont décrites. Sont ainsi mises en évidence l'importance des infrastructures de transport et de stockage, et celle de moyens de communication adaptés entre les métropoles et les zones rurales. Le manque de coordination, au sein de ces chaînes, ralentit le développement de ces dernières et l'amélioration de l'accès à une alimentation saine et suffisante de nombreux citadins. Les auteurs mettent en avant la solution du développement des villes moyennes, potentiels « hubs » intermédiaires pour relier production et consommation et favoriser les accroissements d'échelle dans les filières.

ifpri.jpg

Alexis Grandjean, Centre d'études et de propective

Source : IFPRI

11:08 Publié dans 4. Politiques publiques, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : ifpri, politiques alimentaires, urbanisation |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/04/2016

L’International Food Policy Research Institute (IFPRI)

L’IFPRI est un centre de recherche du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) fondé en 1975. Il emploie 500 personnes travaillant dans 50 pays (son siège est à Washington). Sa mission est d’explorer les enjeux et les solutions politiques pour réduire de manière durable la pauvreté, la faim et la malnutrition. Internationalement reconnu, il est régulièrement sollicité par les États ou encore le G20 pour éclairer les décideurs sur ces sujets.

ifpri.jpg

En 2013, l’IFPRI s’est doté d’une stratégie sur 5 ans autour des axes prioritaires suivants : assurer une production alimentaire durable, promouvoir des systèmes alimentaires sains, améliorer les marchés et le commerce, transformer l’agriculture, bâtir des systèmes résilients et renforcer les institutions et la gouvernance. L’institut produit un certain nombre d’indicateurs (comme le Global Hunger Index) et de bases de données de référence comme ASTI, sur l’investissement public dans la R&D agricole. Ses thèmes de travail sont très variés, touchant au gaspillage, aux questions climatiques, aux enjeux de biofortification, à la volatilité des prix, aux rôles des femmes, etc.

Tout récemment, l’IFPRI a publié son rapport Global Food Policy Report 2016 (le cinquième du genre), ce qui a été l’occasion de dresser le bilan de 2015, année charnière du point de vue de la sécurité alimentaire : arrivée à terme des objectif du Millénaire pour le développement (2000-2015) et adoption en septembre 2015 des objectifs de développement durable pour les quinze ans à venir (voir à ce sujet une brève sur ce blog). L’institution note des progrès dans les faits comme dans les intentions (accord de Paris sur le Climat, accord de Nairobi à l’OMC, etc.), mais souligne aussi les fragilités nouvelles : ralentissement de la croissance des émergents, faiblesse du prix du pétrole, conflits au Moyen-Orient, etc.). L’IFPRI rappelle que le défi alimentaire est toujours d’actualité.

Le chapitre 8 du rapport explore à ce titre plusieurs scénarios de transition nutritionnelle en jouant sur trois leviers : la consommation totale en calories, les apports en protéines animales, et en viande de bœuf en particulier. Plusieurs variantes sont explorées (dont une « diffusion » de la diète méditerranéenne). Le graphique ci-dessous illustre les effets de ce changement de régime, comparé à celui d’un citoyen américain, en termes de surface agricole nécessaire et d’émissions de GES.

graphe-ifpri.jpg

Source : IFPRI

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

Lien : IFPRI

10:10 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : ifpri, portrait |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/04/2016

L'IFPRI chiffre le coût de la dégradation des sols

Fin mars, l'IFPRI a publié son cinquième Global Food Policy Report (voir à ce sujet un billet sur ce blog), dont le chapitre 5 est consacré à la gestion des sols, en lien avec l’objectif 15 du développement durable et l’initiative 4/1000 : chaque année, 75 milliards de tonnes de sols sont perdues du fait de mauvaises pratiques. L’IFPRI reprend à son compte l’estimation publiée en 2016 et chiffrant à 300 milliards de dollars (0,4% du PIB mondial) le coût associé à la dégradation des sols (cf. carte). Les mêmes auteurs estiment que les bénéfices attendus d’actions visant à préserver les sols dépassent largement les coûts.

Estimation des coûts annuels associés à la dégradation des sols

carte-sols-ifpri.jpg

Source : IFPRI

Source: IFPRI

09:58 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ifpri, sols |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/05/2015

Agriculture et géopolitique : pour l'IFPRI, la hausse des prix alimentaires et les sécheresses figurent parmi les causes des conflits récents

En 2013, 46 % de la population dans les pays en développement habitaient dans des zones affectées par des conflits, contre 38 % à la fin de la guerre froide. Or, si l’insécurité alimentaire constitue une conséquence récurrente de ces conflits, elle peut également figurer parmi ses causes. Ce fut le cas notamment en Syrie, le pays ayant connu entre 2006 et 2010 (période précédant le soulèvement de 2011) de graves sécheresses. En analysant les conflits les plus récents, le chapitre 7 du nouveau Global food policy report de l'IFPRI apporte des recommandations destinées à renforcer la résilience de ces régions aux chocs extérieurs que peuvent être les hausses de prix alimentaires ou les sécheresses.

La récente escalade de violence au nord-est du Nigeria illustre le lien entre prix alimentaires et conflits. Une corrélation forte existe historiquement dans ce pays entre les hausses de prix des aliments et l’intensité de la guerre civile (voir graphique ci-dessous). Par ailleurs, au Mali, les sécheresses et l’avancée du désert, couplées à des politiques favorables à l’agriculture sédentaire au détriment du pastoralisme, ont contribué d’après les auteurs à attiser les tensions.

ifpri.jpg

Source : IFPRI

La réponse à de telles crises et leur prévention passent, selon l'IFPRI, par des politiques destinées à renforcer la résilience des populations à ces chocs extérieurs. En matière de sécheresses, des exemples vertueux sont cités tels que le mécanisme d’aide alimentaire éthiopien, les systèmes d’information sur les prix ou les dispositifs de facilitation de l’accès au crédit. Concernant les chocs de prix alimentaires, les auteurs recommandent à court terme de conserver des mécanismes de sauvegarde contre les hausses brutales de prix mondiaux, en particulier pour les pays fortement dépendants des importations. L’utilisation de stocks comme stabilisateurs de prix a ainsi montré son efficacité dans des pays comme l’Inde, le Kenya ou la Zambie. À moyen terme, doivent être développées des politiques qui permettent de renforcer la « capacité de transformation » des foyers ruraux, incluant l’investissement dans l’amélioration de la productivité et du revenu des petits producteurs.

Dans la perspective de la définition d’un agenda international de développement post-2015, les auteurs concluent qu’une attention particulière doit être portée sur les instruments permettant d’augmenter, dans les zones de conflit, la résistance des systèmes alimentaires à des chocs extérieurs.

Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective

Source : International Food Policy Research Institute

 

09:41 Publié dans Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : ifpri, géopolitique |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/03/2015

Deux nouvelles cartes pour apporter une vue globale sur l’agriculture

L’IIASA et l’IFPRI ont récemment produit deux nouvelles cartes à l’échelle mondiale sur des sujets agricoles. La première présente les pourcentages de terres agricoles pour l’année 2005, avec une résolution d’un kilomètre. Basée sur l’hybridation de multiples sources de données et cartes, avec une validation des données par des volontaires (crowdsourcing), elle améliore une précédente carte réalisée en 2011 par l’IIASA.

IIASA-IFPRI Global Cropland Map (View of northern and central Africa)

crate1-IIASA.jpg

Source : IIASA Geo-Wiki Project, Google

La deuxième carte porte sur la taille des parcelles agricoles.

IIASA Global Field Size Map (View of northern and central Africa)

crate2-IIASA.jpg

Source : IIASA Geo-Wiki Project, Google

Ces deux cartes sont disponibles sur la plate-forme Geo-Wiki.

Sources : IIASAGlobal Change Biology

 

09:25 Publié dans Agronomie, Exploitations agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : cartographie, iiasa, ifpri |  Imprimer | | | | |  Facebook