05/02/2021
Hausse de l’offre céréalière et insécurité alimentaire persistante au Mali : le « paradoxe de Sikasso »
Dans un dossier des Cahiers Agricultures consacré aux zones cotonnières d'Afrique de l'Ouest, un article analyse les relations entre développement économique et sécurité alimentaire, dans une région du sud du Mali. Celle-ci regroupe plus de 5 millions d’habitants et compte 520 zones de production de coton et de céréales (respectivement 30 % et 60 % de la surface agricole cultivée). Les auteurs testent le « paradoxe de Sikasso », selon lequel une production agricole importante peut cohabiter avec des formes d’insécurité alimentaire. La région connaît, entre 1997 et 2013, une forte croissance démographique (+118 %), qui s’accompagne d’une augmentation de la production céréalière rendue possible par le recours aux intrants, financé par l’intensification de la culture cotonnière. Ces réussites agricoles coexistent néanmoins avec des situations de malnutrition concernant un quart des enfants. Dans le traitement de l’insécurité alimentaire, les auteurs préconisent donc la mise en place d’une nutrition-sensitive agriculture et une meilleure prise en compte des usages de la nourriture.
Source : Cahiers Agricultures
16:00 Publié dans Développement, Filières agricoles, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : développement, afrique de l'ouest, céréales, coton, sécurité alimentaire | Imprimer | |
04/09/2014
Découverte des bases génétiques de la résistance des insectes au coton Bt
Dans un article de la revue Plos One, des scientifiques ont révélé les mécanismes génétiques à l'origine de la résistance de certains insectes au coton Bt, qui secrète lui-même une ou plusieurs toxines insecticides Bt (Bacillus thurigensis) – voir à ce sujet le billet de mai 2013 de ce blog. L'étude a porté sur le ver rose du cotonnier (Pectinophora gossypiella) en Inde, où les populations de ce ravageur sont devenues résistantes. Les chercheurs ont testé l'hypothèse selon laquelle ces insectes étaient devenus résistants à la toxine Bt selon les mêmes mécanismes génétiques que ceux précédemment observés en laboratoire aux États-Unis.
Les résultats ont finalement montré que la résistance des insectes en Inde était associée au même gène codant pour une protéine cadhérine (protéine transmembranaire), mais que les différentes « versions » de cette protéine étaient étonnamment plus nombreuses que celles repérées en laboratoire aux États-Unis. Les chercheurs ont découvert que la diversité de ces protéines était due à un mécanisme génétique appelé « épissage alternatif ».
Ce mécanisme génétique permet d'obtenir, à partir d'un même brin d'ADN, de très nombreux variants de protéines et de générer l'apparition de résistances à certaines toxines. La compréhension des mécanismes selon lesquels les insectes deviennent résistants au coton Bt devrait ainsi ouvrir la voie à l'élaboration de stratégies pour retarder l'apparition de telles résistances.
Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective
Source : University of Arizona
09:45 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : coton | Imprimer | |