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26/05/2014

Production d'énergie à partir de biomasse à l'horizon 2050 au Royaume-Uni

Des chercheurs du Tyndall centre for climate change research (université de Manchester) ont réalisé des scénarios à l'horizon 2050 afin d'évaluer la biomasse disponible pour répondre à la demande énergétique du Royaume-Uni. D'après leur résultats, la biomasse mobilisable sur leur territoire pourrait répondre à 44% des besoins, sans impact sur le système alimentaire.

En termes de méthodologie, un modèle d'affectation des ressources a été développé, représentant les dynamiques au niveau de l'approvisionnement en biomasse et les interactions possibles. Il permet de faire un bilan énergétique de type « offre-demande » et d'en déduire d'éventuels besoins en importations. Parmi les paramètres, sont pris en compte l'utilisation et la disponibilité des terres, trois catégories de biomasse et leur potentiel au niveau local. Sont ainsi distingués a) les cultures (dont celles à but énergétique), b) les résidus issus de la forêt, de l'agriculture et des industries, et c) les déchets.

Quatre scénarios sont retenus :

  • « food focus » où l'attention est portée sur l'amélioration de la sécurité alimentaire et l'auto-suffisance via, par exemple, l'augmentation de la productivité des cultures, la diminution du gaspillage alimentaire, une réduction des importations, etc. ;

  • « economic focus » où le développement économique est l'objectif central (expansion des zones urbanisées, de la forêt, mobilisation des résidus forestiers, etc.) ;

  • « conservation focus » où la protection des ressources est prioritaire (restriction sur l'urbanisation, utilisation limitée des résidus agricoles et forestiers pour le débouché énergie, moindre production de déchets, etc.) ;

  • « energy focus » où le secteur bioénergie se développe (augmentation des surfaces dédiées aux cultures énergétiques, de l'utilisation des résidus, etc.).

Le graphique ci-dessous présente les principaux résultats de disponibilité par type de biomasse et par scénario.

biomasse,royaume-uni

  Source : Energy Policy

Cette étude explore donc le potentiel énergétique de la biomasse afin de répondre aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'augmentation de la part d'énergies renouvelables au Royaume-Uni. À l'horizon 2050, pour répondre à la demande, les chercheurs concluent à des contributions variables des trois catégories de biomasse : une part relativement constante des résidus (6,5%), un fort potentiel pour les déchets (autour de 15,4%) et une participation d'environ 22% de la biomasse cultivée et des cultures énergétiques aux énergies renouvelables.

Élise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

Source : Energy Policy, Volume 68, mai 2014, pages 1-14

28/04/2014

Le plus important agriculteur du Royaume-Uni vend son affaire

The Co-operative, gigantesque coopérative de commerçants britanniques s'étant développée depuis 150 ans dans divers secteurs, a vu sa branche financière essuyer un très sérieux revers en 2013. Pour renflouer ses comptes, le groupe souhaite se débarrasser de ses activités agricoles.

Né au XIXe siècle à l'initiative de commerçants de détail anglais, le groupe s'est rapidement développé dans divers secteurs. Dès ses débuts, la coopérative, qui compte en 2014 plus de huit millions de membres, s'intègre vers l'amont pour approvisionner ses magasins. Elle développe ainsi une activité agricole dans tout le Royaume-Uni pour atteindre, dès 1918, près de 15 000 hectares en exploitation, et plus de 28 000 aujourd'hui. Néanmoins, cette logique d'intégration vers l'amont est loin d'être centrale de nos jours : seuls 2% de la production sont vendus dans les magasins du groupe, alors que la filiale est spécialisée en productions végétales (céréales, fruits et légumes). Quinze « fermes » fonctionnent majoritairement en faire-valoir direct et accessoirement en fermage, et sont parfois constituées de plusieurs unités en partie autonomes. Premier agriculteur du Royaume depuis un siècle, Co-op pense ainsi à céder ses fermes pour renflouer des pertes de plusieurs milliards de livres sterling concédées par sa filière financière en quelques mois.

Alexis Grandjean, Centre d'études et de prospective

Source : The Guardian

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22/03/2013

Grande-Bretagne: lancement d'une enquête auprès des jeunes pour connaître les obstacles à l'installation en agriculture

Dans le cadre de l'Oxford farming conference de 2013, le ministre britannique de l'agriculture et de l'alimentation, David Heath, a annoncé le lancement d'une consultation nationale auprès des jeunes de ce pays. L'objectif est de connaître les obstacles à l'installation en agriculture et plus largement les raisons de la non attractivité du secteur agroalimentaire auprès des jeunes diplômés.

Actuellement, l'âge moyen des agriculteurs en Grande-Bretagne est de 58 ans (source Eurostat) et le besoin est estimé à 60 000 nouvelles recrues pour la prochaine décennie (source Royal Agricultural Society). L'enjeu est d'attirer plus de jeunes et plus de compétences dans le secteur agricole.

Un rapport proposant des pistes pour une meilleure intégration des jeunes en agriculture devrait être publié au cours de l'été 2013. Les attentes sont fortes sur les propositions qui pourraient en ressortir, d'autant plus qu'il n'existe pas de politique à l'installation en Grande-Bretagne.

 Céline Fabre, Centre d'études et de prospective

 Source: Defra, Ministère de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales


12:51 Publié dans Agriculteurs, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/02/2012

Changement climatique : risques pour l'agriculture

Le Defra vient de publier une évaluation des risques liés au changement climatique (Climate Change Risk Assessment, CCRA) déclinée pour 11 secteurs, dont l'objectif est d'informer la politique d'adaptation britannique pour 2012. Cette note résume le volet agricole de l'évaluation.

Les auteurs ont passé en revue une liste de risques potentiels et en ont sélectionné 35, qu'ils ont classé par ordre de priorité. Puis des chiffrages ont été réalisés pour les cultures (évolution des rendements, risque d'inondations, présence de ravageurs, sécheresse, prélèvements d'eau, érosion des sols) et l'élevage (morbidité, production de lait et stress thermique, productivité des prairies), en tenant compte de scénarios médians d'émissions de gaz à effet de serre et démographique, et sans anticiper de nouvelles actions ou politiques d'adaptation. Les résultats sont livrés avec un degré de confiance associé. En termes d'adaptation, le rapport fait apparaître le besoin d'investir dans de nouvelles technologies et techniques pour :

  • améliorer la gestion de l'eau (récupération et stockage de l'eau sur la ferme) et les techniques d'irrigation pendant les périodes sèches ;
  • changer la composition des prairies (variétés à racines profondes ou tolérantes à la sécheresse) ;
  • changer les cycles de production des élevages (introduire des agnelages et vêlages en automne) ;
  • afforester les parcelles agricoles pour fournir de l'ombre aux animaux et des pare-vents pour les cultures.

Le Defra conclut que, même si le changement climatique est davantage un catalyseur qu'un moteur de l'évolution de l'agriculture britannique, il pourrait avoir des effets significatifs à l'avenir. De plus, ses impacts sur l'offre alimentaire globale pourraient avoir des effets indirects sur l'industrie agro-alimentaire. Les agriculteurs, qui ont l'habitude de s'adapter au changement et à l'incertitude, pourraient être davantage perturbés par des effets croissants et en cascade du changement climatique, notamment concernant l'utilisation de l'eau. Certains secteurs comme l'horticulture, très innovants, auront les moyens de s'adapter rapidement aux changements, alors que d'autres auront une moindre capacité d'adaptation. L'information de l'ensemble des acteurs sur les risques potentiels qu'ils encourent est donc cruciale.

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

11:34 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, IAA | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/01/2011

Scénarios de consommation et terres nécessaires

Les analystes de la Cranfield Business School britannique, à la demande du UK Committee on Climate Change, ont évalué l'impact en termes d'usages des sols et d'émissions de gaz à effet de serre de changements de modes de consommation alimentaire.

Trois alternatives ont été étudiées :

  • une réduction de 50% de la consommation de viande, compensée par une augmentation de celle de produits végétaux;
  • le remplacement de la viande rouge par la viande blanche et une diminution de 75% de la première;
  • une réduction de la consommation de viande blanche de 50%, compensée là encore par les produits végétaux.

Les chercheurs concluent que ces changements de consommation réduiraient, à des degrés variés, la quantité de terres nécessaires à la production, ainsi que les émissions.

 

uk conso terres.jpg

(cliquer pour agrandir)

 

Ils reconnaissent cependant que cette analyse doit être complétée des effets économiques, sociaux et environmentaux d'une réduction de l'élevage.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

L'étude (158 p. et 9 Mo)

10:39 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : royaume-uni, élevage, climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/09/2010

Sécurité alimentaire mondiale à l'horizon 2050

Dans le cadre du projet Global Food and Farming Futures, lancé en novembre 2008 par le programme intergouvernemental de prospective britannique Foresight, la revue de la Royal Society publie un numéro spécial sur l'avenir du système alimentaire mondial à l'horizon 2050.

 Plusieurs articles se penchent sur les facteurs affectant la demande (croissance démographique, changements de comportements alimentaires, urbanisation, inégalités de revenus) tandis qu'une deuxième série d'articles examine ceux touchant à l'offre (céréales, élevage, pêche et aquaculture, espèces sauvages). Un troisième lot s'attache aux facteurs externes (changement climatique, compétition pour la ressource en eau, énergie, terres disponibles, écosystèmes). Enfin certains articles abordent des questions transversales : gaspillage, productivité, volatilité des prix, mondialisation.

La conclusion qui se dégage est que des progrès très importants devront être faits sur les rendements (pour réduire notamment les écarts de productivité qui existent entre régions du monde) et la réduction du gaspillage et des pertes, car les terres cultivables ne pourront pas être considérablement étendues. L'accent est mis sur l'importance de l'investissement dans l'agriculture et de la recherche-développement.

15:22 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/09/2010

Scénarios pour l’avenir de l’industrie agroalimentaire britannique

La Food and Drink Federation (FDF) a commandité une étude prospective sur l’avenir de l’industrie agro-alimentaire britannique à l’horizon 2025. Réalisée par l’Institute of Manufacturing de l’université de Cambridge, elle s’est basée sur une série d’entretiens et deux ateliers rassemblant des industriels, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des agriculteurs et des distributeurs.

Les scénarios se positionnent sur deux axes, selon que l’impulsion du changement vient du gouvernement (top-down) ou du marché et de l’action individuelle (bottom-up) d’un côté, et que les ressources (énergie, terres cultivables, produits alimentaires, eau, etc) sont suffisantes ou non pour maintenir le niveau de vie de l’autre.

 

IFM_report2_Fig1.jpg

 

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Dans le scénario Vision Failure on assiste à des pénuries, l’offre ne réussissant pas à répondre à la demande, et à une montée de la pauvreté alimentaire dans le cadre d’une société où les inégalités sont croissantes. Le gouvernement ne parvient pas à proposer une vision claire et n’a qu’une attitude réactive face aux crises

 

 

 Sustainable Champagne décrit un avenir où un équilibre durable est trouvé entre l’offre et la demande de matières premières, de produits alimentaires et d’énergie. Cela a été rendu possible par des changements de comportements, une réduction de la consommation et s’est traduit par une pression sur l’industrie pour obtenir des produits plus efficients et durables. La prise de conscience environnementale est forte. Le rôle du gouvernement est réduit mais les initiatives locales se sont multipliées.

La demande reste supérieure à l’offre dans Good Intentions et le gouvernement est aux manettes mais ne parvient pas à formuler une stratégie de sortie de crise. L’industrie ne s’engage pas non plus.

Le scénario Command & Control est au contraire un scénario où les interventions gouvernementales et une régulation bien adaptée permettent un équilibre de l’offre et de la demande. L’industrie se voit imposée davantage de contraintes (ex: taxation des produits gras et sucrés) et les individus doivent subir la présence (et le contrôle) de l’Etat dans leur vie quotidienne (ex: carte carbone individuelle).

Les conséquences de chaque scénario sur plusieurs catégories d’acteurs sont ensuite étudiées.

Les participants des ateliers ont désigné Sustainable Champagne comme leur scénario préféré, suivi de près par Command & Control. Mais le scénario le plus probable leur semble être Vision Failure.

18:34 Publié dans 1. Prospective, 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/05/2010

Eau virtuelle et sécurité alimentaire

Selon une étude de la UK Royal Academy of Engineering, la dépendance du Royaume-Uni à ''l'eau virtuelle'' accroît la pénurie d'eau dans d'autres pays. Près de deux tiers de la consommation d'eau du pays sont importés sous forme de nourriture, d'énergie ou d'autres marchandises. Or, la croissance démographique, l'urbanisation, la pollution des ressources en eau et le changement climatique accroissent les pressions sur cette ressource.

Selon le président du groupe de travail Peter Guthrie, ''si la crise de l'eau devient critique, elle constituera une menace sérieuse au développement futur du Royaume-Uni, du fait de l'impact qu'elle aurait sur notre accès aux ressources essentielles. Les prix des denrées alimentaires monteraient en flèche et la croissance économique souffrirait. Pour l'empêcher nous devons prendre conscience que notre empreinte eau impacte sur la disponibilité mondiale d'eau''.

Le rapport préconise quelques solutions pour réduire dès aujourd'hui l'empreinte eau du Royaume-Uni : développer l'efficacité d'eau dans l'agriculture, qui compose 70 % d'utilisation actuelle d'eau, ainsi que le dessalement d'eau, le recyclage, la réutilisation et la récupération d'eau de pluie.

L'étude de la UK Royal Academy of Engineering (42 p.)

 

14:36 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : royaume-uni, eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

M&S récompense ses producteurs laitiers soucieux de bien-être animal

La chaîne emblème britannique Marks & Spencer a annoncé fin avril 2010 une nouvelle initiative de production laitière soucieuse de la santé et du bien-être animal : Milk Pledge Plus Scheme (programme d'engagement laitier +).

Le prix payé aux producteurs sera calculé selon une formule prenant en compte le coût des intrants, le prix au détail dans la chaîne et les initiatives de santé et bien-être animal.

Le programme a été établi avec le concours de l'école vétérinaire de Bristol et des consultants agricoles Anderson's.

Cyril Portalez

Conseiller agricole au Royaume-Uni

Source : Farmers Weekly Interactive

13:56 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bien-être animal, royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/04/2009

Scénarios britanniques sur l'approvisionnement alimentaire

Le projet « UK Food Supply in the 21st Century: The New Dynamic » a été lancé il y a deux ans par Chatam House, l'Institut royal des relations internationales, pour identifier les vulnérabilités du Royaume-Uni face aux tendances mondiales concernant l'offre et la demande alimentaires.

Ce rapport en est la conclusion, il présente quatre scénarios dont un de crise majeure, considéré comme très probable.

 

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Les lignes directrices d'une nouvelle stratégie sont également proposées, qui se basent sur quatre piliers : la durabilité, la résilience, la compétitivité et la prise en compte des attentes des consommateurs.

Le compte-rendu (2 p.)

 

Le rapport (52 p.)

Site du projet (et rapports précédents)

 

11:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : royaume-uni, crise alimentaire, prospective |  Imprimer | | | | |  Facebook