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02/11/2013

Nouveaux virus : tentative d'extrapolation

On estime généralement que 70% des maladies virales émergentes sont d'origine animales. Toutefois, le nombre de virus nouveaux susceptibles d'être découverts dans les prochaines années n'est pas connu.

Simon Anthony, du centre « Infection et immunité » de l'école de santé publique de l'université de Colombia, estime à environ 320 000 le nombre de virus nouveaux qui pourraient être détectés chez les mammifères. Pour arriver à ce chiffre, les chercheurs ont pratiqué une étude sur des échantillons biologiques issus de chauve-souris, en l'occurrence des roussettes du Bangladesh, pour lesquels 58 nouveaux virus ont en effet été identifiés. En extrapolant ce résultat aux 5 486 espèces de mammifères connus, cette étude conclut à un nombre de 318 000 virus. Cette extrapolation comporte toutefois des limites : elle ne prend en compte que les virus des mammifères et pas ceux des oiseaux, et n'est basée que sur une seule espèce.

 Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Science Daily

02/10/2013

Dans 5 ans, des vaches résistantes à la tuberculose ?

L'association britannique DairyCow a commandé à deux universités écossaises, le Scotland Rural College et l'université d'Edimbourgh, un programme de recherche sur la résistance génétique à la tuberculose bovine. Cette dernière reste en effet préoccupante au Royaume-Uni. Les cas bovins constatés sont souvent en lien avec la contamination d'animaux sauvages, les blaireaux en particulier.

Marco Winters, responsable de la section « génétique » de DairyCow, a conscience qu'il s'agit d'une initiative à relativement long terme. En effet, il faudra attendre avril 2015 avant de pouvoir sélectionner des taureaux porteurs du germe de résistance. Par conséquent, les filles de ces taureaux entreront en lactation au plus tôt en 2018. De plus, il faudra tenir compte du fait que ce gène est relativement peu transmissible verticalement. Ce n'est donc pas avant plusieurs années qu'il pourra être constaté un réel effet sur l'incidence de la maladie. Ce sera alors une importante avancée pour les professionnels de l'élevage bovin.

Selon Georgios Banos, qui pilote le programme, cette étude sera un atout important pour les éleveurs qui pourront ajouter ce trait génétique aux caractères, fréquemment sélectionnés, que sont la fertilité et la production laitière.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Dairyco

Les États-Unis interdisent les additifs à base d'arsenic dans l'alimentation des porcs et des poulets de chair

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a décidé de retirer l'autorisation de mise sur le marché de trois additifs alimentaires, à base d'arsenic, utilisés dans l'alimentation des porcins et poulets de chair. Il s'agit de la roxarsone, de la carbasone et de l'acide arsalinique. Cette décision, attendue depuis longtemps, fait suite à une demande formelle du Centre pour la sécurité alimentaire (CFS), de l'Institut de l'agriculture et de la politique commerciale (Institute for agriculture and trade policy, IATP) et d'associations de consommateurs, qui avaient lancé une pétition en ce sens en 2009.

L'IATP estime que cette interdiction est une grande victoire pour les consommateurs, mais souhaite cependant que l'on n'en reste pas là et que la réflexion sur l'évaluation des risques soit élargie à l'ensemble des additifs de l'alimentation animale.

Les additifs à base d'arsenic étaient utilisés à titre préventif contre les coccidioses intestinales, ce qui avait également un effet promoteur de croissance. De plus, ces additifs rendaient la viande de poulet plus rose et plus appétissante. Les additifs arsenicaux ont été interdits en Union européenne en 1999. Auparavant, la roxarsone était assez couramment utilisée dans les élevages porcins et aviaires.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : IATP

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09/09/2013

Des propositions du Sénat pour redresser la filière viande

Les conclusions de la mission commune d'information sur la filière viande en France et en Europe ont été rendues en juillet 2013. Cette mission, motivée notamment par la fraude sur la viande de cheval, avait été mise en place en mars 2013, à l'initiative du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI-UC).

Les deux sénatrices en charge de cette mission ont mené des entretiens avec de multiples interlocuteurs de la filière viande, parmi lesquels les organisations professionnelles, des directions générales ministérielles, France AgriMer, des représentants de la protection animale, ainsi que des représentants de cultes religieux.

Ce rapport formule des propositions concrètes, notamment en matière de contrôle, d'étiquetage, d'application de normes et d'attribution d'aides PAC. On peut citer par exemple la proposition de créer un dispositif d'agrément au niveau européen pour le négoce des viandes, le renforcement des contrôles au niveau national, l'obligation de mentionner l'origine de la viande brute et le mode d'abattage sur l'étiquette, et enfin une orientation plus accentuée des aides PAC vers l'élevage.

 Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Sénat

04/09/2013

Mondialisation des circuits alimentaires : comment protéger la santé publique ?

La libre circulation des marchandises en Europe et l'augmentation des importations des pays tiers pose de nouveaux défis pour la sécurité sanitaire alimentaire. Pour Andreas Hensel, président de l'Institut allemand fédéral de l'évaluation des risques (BFR), les importateurs doivent garantir la sécurité des produits importés, surtout pour ce qui concerne les zoonoses alimentaires. Cependant, les systèmes de contrôle alimentaire sont très différents selon les pays d'origine.

C'est dans ce contexte qu'a été mis en place en juillet 2013 le projet de recherche « Zoonoses et sécurité sanitaire le long de la chaîne alimentaire mondiale » (acronyme ZooGloW). Ce programme de recherche, prévu pour 3 ans, portera essentiellement sur la viande de porc et de poulet. Il est piloté par le BFR et financé par le ministère allemand de la recherche, avec l'appui de différents instituts.

L'objectif premier est d'aider les autorités à prévenir les contaminations alimentaires et à protéger les consommateurs en cas de contamination avérée. Toutefois, les aspects économiques consécutifs aux crises alimentaires devraient également être pris en compte, et notamment le coût de la surveillance mis en balance avec les répercussions financières des crises.

 Madeleine Lesage, Centre d'études prospectives

 Source : BFR

03/09/2013

La menace des maladies tropicales en République démocratique du Congo

C'est dans ce pays d'Afrique centrale, vaste comme le quart des États-Unis et peuplé de 70 millions d'habitants, que se trouve probablement le taux mondial le plus important de maladies tropicales négligées (negleted tropical diseases-NTD). Beaucoup de ces pathologies majeures sont des zoonoses et les primates non humains, nombreux, y jouent un rôle de réservoir.

Dans un article de PLOS, deux scientifiques, Anne W. Rimoin (épidémiologiste) et Peter J. Hotez (pédiatre), alertent sur le risque de pandémie que représente ce taux de contamination. Parmi les maladies les plus redoutées figurent les zoonoses majeures que sont les fièvres hémorragiques virales, comme la fièvre de Crimée-Congo et la fièvre Ebola, les trypanosomoses et certaines maladies parasitaires intestinales.

Le niveau de contamination de cette région est historique. La situation politique depuis la fin du siècle dernier est un facteur aggravant, à plusieurs niveaux, et notamment par la fermeture des structures de santé publique existantes. La mise en place dans le pays d'un programme de surveillance et de lutte contre les maladies majeures est une priorité, elle ne peut se faire sans un soutien financier et logistique étranger. Les autorités des États-Unis et de Belgique en charge du développement international, ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, ont apporté un important soutien aux autorités congolaise.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : PLOS 

14:34 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/06/2013

Féminisation de la profession vétérinaire

Dans le cadre du projet ANR « PAN, le gouvernement des animaux », un cinquième colloque s'est tenu le 21 juin dernier à l'INRA d'Ivry, sur le thème de l'évolution de la profession vétérinaire, entre féminisation et spécialisation.

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13:40 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/06/2013

Le réseau européen d'alertes alimentaires (RASFF)

En juin dernier, Tonio Borg, commissaire européen pour la santé et les consommateurs, a présenté le rapport annuel 2012 du RASFF (Rapid alert system for food and feed), réseau qui depuis 1979 joue un rôle actif dans la protection des consommateurs européens par l'information qu'il diffuse.

Le réseau s'est développé une première fois en 1992, avec la mise en place du marché unique, puis en 2002 avec l'instauration de la Food law, à laquelle le RASFF est depuis rattaché sur le plan juridique. Plus récemment, en 2012, le RASFF s'est massivement mobilisé en matière de gestion de crise d'origine alimentaire, suite à la découverte en 2011 de bactéries Escherichia Coli dans des graines germées. Le réseau compte maintenant 31 États membres.

Ce rapport donne une vision des différents enjeux à venir et montre comment le RASFF a évolué, en lien avec la globalisation croissante de la production et des échanges et de leurs impacts possibles sur la survenue d'incidents liés à l'alimentation. Parmi les futures adaptations possibles, figure la prise en compte des alertes alimentaires relatives à des fraudes. Cette modification a été envisagée suite à l'affaire de la viande de cheval. En 2012, 8797 notifications ont été effectuées, dont 520 portaient sur un risque majeur pour la santé publique.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : RASFF

13:38 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/03/2013

Un laboratoire anglais étudie la mise au point d'un vaccin synthétique contre la fièvre aphteuse

La fièvre aphteuse, qui affecte les ruminants et porcins, était autrefois considérée comme un des fléaux de l'élevage en Europe. Elle reste une maladie fréquente dans plusieurs régions de la planète. Les pertes de productions animales liées à cette maladie sont de l'ordre de 5 milliards d'euros par an. La vaccination de routine est abandonnée en Europe mais reste d'actualité notamment pour les pays africains et la Chine.

D'après un article paru dans la revue PLoS Pathogens, le laboratoire de Pirbrigth, laboratoire communautaire de référence de la fièvre aphteuse, a mis au point un prototype de vaccin de type virus like particle, dit VLP, contre la fièvre aphteuse. Ce vaccin a été préparé à partir de protéines de la capside du virus de type picornavirus, responsable de cette maladie. La préparation ne fait pas intervenir le noyau viral contenant le génome très virulent. Cette technique permet de déclencher une réponse immunitaire par production d'anticorps sans risque d'accident vaccinal.

En plus d'être prometteuse pour la protection contre la fièvre aphteuse, cette technique pourrait ultérieurement s'appliquer à la vaccination contre d'autres maladies. Toutefois, pour que cette découverte puisse être exploitée, il sera nécessaire qu'un laboratoire de l'industrie pharmaceutique investisse dans un dossier d'autorisation de mise sur le marché.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : PLoS Pathogens

11:05 Publié dans Filières agricoles, Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/01/2013

Lancement de projets d'études sur les exposomes

 Deux études importantes financées par l'UE (17,3 millions d'euros), viennent d'être lancées sur le contrôle des expositions environnementales aux contaminants physiques, chimiques et infectieux. Ce sont à ce jour les investissements les plus lourds de l'UE en matière de santé environnementale.

 Ces études sont axées sur l'étude des exposomes, qui sont définis comme les collections de facteurs environnementaux tels que eau, air, aliments auxquels les personnes sont exposées et qui peuvent avoir un impact sur la santé. La notion d'exposome prend une importance accrue avec le développement de l'épidémiologie moléculaire. Les expositions aux produits chimiques multiples (dont les pesticides) contenus dans l'air, l'eau et les aliments feront l'objet d'un suivi.

 Deux études sont programmées :

  • Le projet Exposomics, dirigé par le professeur Paolo Vineis de la School of Public Health de l'Imperial College London, implique 12 institutions. L'objectif est de préciser le lien entre les facteurs environnementaux et les maladies telles que les cancers, les maladies cardiaques et les maladies dégénératives.

  • Le projet HELIX, dirigé par le centre de recherches en épidémiologie environnementale (CREAL), basé à Barcelone, regroupe 13 institutions partenaires dont l'université de Berkeley. L'étude sera axée sur les femmes enceintes et les enfants en bas âge.

 Les personnes de la cohorte de l'étude seront en possession de smartphones équipés de capteurs permettent d'enregistrer les teneurs des contaminants. Des analyses biologiques (sang, urine) seront effectuées parallèlement. Les premiers résultats des projets Exposomics et HELIX sont attendus dans deux ans. Les études doivent durer quatre ans.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Cordis

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28/01/2013

La maladie du nez blanc des chauve-souris poursuit sa progression en Amérique du Nord

 La maladie du nez blanc (white-nose-syndrom : WNS), qiu atteint depuis 2007 les chauve-souris sur le continent nord-américain, vient d'être signalée dans le parc national « Mammoth Cave » du Kentucky, d'après WFPL News.

 Cette maladie peut avoir des impacts importants sur la biodiversité et sur l'équilibre écologique. En effet les chauve-souris sont souvent comparées à des « pesticides naturels » par le rôle régulateur qu'elles assurent sur les populations d'insectes, dont les insectes ravageurs qui endommagent les récoltes. Dans les zones atteintes par le WNS, ce sont environ 1000 tonnes d'insectes par an qui ne sont plus consommées par les chauve-souris.

 Une étude publiée en 2011 dans la revue Science estimait les frais pour l'agriculture américaine liés à la mortalité massive des chauve-souris dans une fourchette de 3,7 à 53 milliards de dollars, du fait principalement d'un recours accru aux pesticides. Ces chiffres ne prennent pas en compte les impacts environnementaux négatifs.

 Des recherches ont permis d'identifier la présence de l'agent g.destructans dans plusieurs pays européens, dont la France, sans toutefois provoquer de mortalités massives chez les chauve-souris. Il est donc probable que le champignon soit natif de l'Europe, et que les chauve-souris européennes se soient immunisées. La contamination aurait été introduite accidentellement sur le continent américain, par l'intermédiaire de voyageurs d'origine européenne. Les chauve-souris américaines, non adaptées, n'auraient pas résisté à cette contamination. On sait maintenant que le champignon persiste longtemps dans les grottes, même en l'absence de chauve-souris.

 Les recherches sur la maladie se poursuivent et L'USDA prend des mesures visant à prévenir l'extension de la maladie dans les États non encore touchés comme le Colorado ou le Dakota du Sud, notamment en limitant l'accès des visiteurs aux grottes.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Sources : Science , WFPL

 USDA

 

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20/11/2012

Le Danemark envisage un plan ambitieux pour améliorer le bien-être animal et réduire l'usage d'antibiotiques

Le 2 novembre 2012, le Parlement danois a ratifié un agrément sur des règles strictes relatives au bien-être animal et à l'usage d'antibiotiques en productions animales, sur le site de l'élevage et pendant les transports. Ces nouvelles règles sont assorties de ressources complémentaires pour les inspections. Le nouveau dispositif incitera à ce que les médicaments ne soient administrés qu'à des animaux nécessitant un traitement et non à tout le troupeau de manière systématique.

Ce plan est une grande avancée dans la lutte contre la réduction d'antibiotiques en élevage et il contribuera à lutter contre l'antibiorésistance, qui est une menace sérieuse pour la santé publique, a précisé la ministre danoise de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche, Mette  Gjerskov. Les règles strictes relatives à l'usage d'antibiotiques font partie intégrante du concept de "one health", dans lequel la santé animale et la santé humaine sont étroitement liées. L' accord danois comporte aussi de remarquables améliorations concernant le bien-être animal, et un contrôle plus strict de l'application de ces mesures.   


 La préoccupation relative à la réduction de l'usage d'antibiotiques est suivie à l'échelon européen puisque la journée du 18 novembre est consacrée à ce thème. Au niveau national, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), a consacré la journée du 19 novembre à un état des lieux sur l'antibiorésistance et le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la foret vient de lancer le plan EcoAntibio 2017.   


Source : Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche du Danemark

15/10/2012

La complexité du réseau commercial alimentaire mondial et son impact sur la sécurité sanitaire alimentaire

Le transport mondial de denrées alimentaires a beaucoup augmenté ces dernières années, plus vite que la production alimentaire elle-même. Il s'agit de plus en plus souvent de produits transformés. Quelles conséquences cela a-t-il en termes de risques sanitaires ?

Une équipe internationale, rassemblant des chercheurs des États-Unis, de Hongrie, du Royaume-Uni et de Roumanie, a publié dans la revue scientifique en ligne PlosOne une étude sur le sujet. L'équipe a réalisé un modèle informatique du réseau agro-alimentaire mondial, à partir des indications de la base de données de l'ONU. Le noyau central de ce réseau correspond à sept pays : États-Unis, Allemagne, Pays Bas, France, Royaume-Uni, Italie et Chine, responsables de 30% du flux total.

Il a été constaté que les denrées alimentaires contaminées avaient plus souvent transité par trois de ces pays : États-Unis, Pays-Bas et Allemagne. Les conclusions de cette étude ont établi qu'en cas d'intoxication alimentaire liée à un produit importé, la traçabilité du produit serait très difficile à assurer, au vu de la complexité des circuits. L'étude conclut à l'intérêt de recourir, pour estimer les probabilités de présence d'un aliment contaminé, à une approche de calcul des probabilités de type bayésien. Par ailleurs, le partage de données entre les secteurs public et privé devrait être renforcé.

Une meilleure gestion des flux pourrait avoir deux autres effets positifs, en contribuant à éviter le gaspillage alimentaire et à réduire les impacts environnementaux négatifs liés aux transports.

Cette étude est particulièrement opportune compte tenu de la croissance attendue de la demande alimentaire d'ici 2030, qui entrainera immanquablement une augmentation des flux commerciaux.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : PlosOne

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08/10/2012

Global Food Security Index

L'Economist Intelligence Unit, en partenariat avec l'entreprise DuPont, a construit un Index de sécurité alimentaire (Global Food Security Index) entendue au sens large, recouvrant les notions d'accessibilité (en termes de prix) et de disponibilité des produits, ainsi que de qualité sanitaire et nutritionnelle.

L'accessibilité comprend ainsi, entre autres, la part de budget consacrée à l'alimentation et les prix des produits alimentaires importés. La disponibilité est mesurée par la dépense publique en recherche et développement dans l'agriculture, l'état des stocks ou encore des infrastructures. Quant à la qualité, elle est reflétée notamment par l'existence de normes nutritionnelles, la disponibilité en micronutriments et le degré de diversification des régimes alimentaires.

Au total, 25 indicateurs ont été documentés et 105 pays classés selon cet Index. La France se situe à la 4e place de l'index global et à la 2e place pour la qualité sanitaire et nutritionnelle.

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Le rapport met en évidence des corrélations telles celle entre l'accès au financement pour les agriculteurs et la sécurité alimentaire globale. Cet index sera actualisé tous les trois mois pour prendre en compte les fluctuations de prix.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : Global Food Security Index

18/09/2012

De nouvelles menaces pour la santé liées à l'usage d'antibiotiques chez le bétail

L'usage des antibiotiques en élevage fait face à des contrôles de plus en plus stricts liés aux risques de développement de résistances à des antibiotiques majeurs en médecine humaine. Mais une nouvelle étude, menée par des chercheurs des université de Copenhague (Danemark) et de Cork (Irlande), donne à penser que même en respectant les limites imposées par les règlements des États-Unis et de l'Union européenne, l'usage d'antibiotiques chez le bétail peut compromettre la salubrité de produits de charcuterie fermentée tels que salami et pepperonni.

 La fabrication de ces charcuteries implique l'inoculation de la chair à saucisse avec des bactéries productrices d'acide lactique, afin de sécuriser la fermentation en neutralisant les bactéries pathogènes susceptibles d'être présentes dans la viande crue. En rajoutant à l'inoculat de bactéries lactiques des antibiotiques (oxytetracycline ou eryhtromycine) ainsi que des bactéries pathogènes (E.coli O157 H7 et Salmonella enterica), les chercheurs ont constaté que les germes lactiques ne se développaient pas, contrairement aux germes pathogènes.

 Les équipes souhaitent pouvoir travailler avec les industriels afin de développer des cultures de bactéries productrices d'acide lactique capables de résister à de faibles concentration d'antibiotiques. Les antibiotiques sont interdits en tant qu'additifs dans l'alimentation animale sur le territoire communautaire mais sont autorisés en tant que médicaments vétérinaires. Aux États-Unis, leur usage en alimentation animale reste autorisé, mais la FDA a établi en 2012 des recommandations incitant les éleveurs à le limiter.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Sources : Revue mBio , ADIT 

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