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13/11/2017

Tendances mondiales du sous-poids, du surpoids et de l'obésité : évolution de l'indice de masse corporelle entre 1975 et 2016

Publiée en octobre dans The Lancet, cette étude, financée par le programme AstraZeneca Young Health et la fondation Wellcome, et menée par un collectif de chercheurs (NCD Risk Factor Collaboration), renseigne sur les tendances mondiales de l'indice de masse corporelle (IMC) de 1975 à 2016. Elle se base sur la recherche bibliographique, dans Medline, d'articles publiés entre 1950 et 2017, regroupant 2 416 études de population, concernant 128,9 millions de personnes, dont 31,5 millions entre 5 et 19 ans. Un modèle bayésien a été utilisé pour estimer les tendances dans 200 pays.

L'article présente plus précisément les résultats chez les jeunes de 5 à 19 ans. Il montre que la prévalence mondiale de l'obésité a connu une augmentation importante entre 1975 et 2016, passant en moyenne de 0,7 à 5,6 % chez les filles, et de 0,9 à 7,8 % chez les garçons. Le nombre d'individus obèses, pour cette tranche d'âge, a ainsi augmenté de 11 millions à 124 millions sur cette période. L'élévation de l'IMC des enfants et des adolescents a été particulièrement marquée dans les pays à haut revenu (États-Unis, Australie, Canada, certains pays d'Europe), mais s'est aussi accélérée dans certaines parties de l'Asie et en Afrique centrale, orientale et occidentale. Parmi les régions du monde où l’obésité a le plus augmenté, jusqu'à atteindre 30 %, figurent des îles de l'Océanie (Nauru, Îles Cook, Palau, Samoa, Tahiti). Une présentation interactive permet de visualiser l'ensemble des données (exemple ci-dessous).

Pourcentage de filles (de 5 à 19 ans) en surpoids en 2016, dans les différents pays

Obesite.jpg

Source : NCD-RisK (capture d'écran)

Selon les auteurs, dans certaines régions, la transition entre l'insuffisance pondérale et le surpoids a été si rapide que les organismes humains n'ont pas pu s'adapter à ces changements de régime, et les campagnes des ONG restent plus axées sur la sous-nutrition que sur les risques liés au surpoids. En 2022, il devrait y avoir, à l’échelon mondial, plus de personnes obèses qu'en insuffisance pondérale. Ainsi, les auteurs soutiennent qu'il est indispensable, pour les politiques publiques, de lutter contre l'insuffisance pondérale, tout en limitant, voire inversant, la hausse du surpoids et de l'obésité, dont le coût financier sera très lourd.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : The Lancet

09:04 Publié dans Alimentation et consommation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : sous-poids, surpoids, obésité, imc |  Imprimer | | | | |  Facebook

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