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08/10/2019

Taux de surcharge pondérale et d'obésité chez les adolescents en classe de troisième

Une publication d'août 2019 de la Drees présente des résultats issus d'une enquête de santé, conduite en 2016-2017 auprès d'adolescents en classe de troisième. 925 collèges y ont participé, pour 7 242 réponses recueillies, avec un suréchantillonage des établissements en éducation prioritaire. Parmi les critères étudiés, il apparaît que 18 % des adolescents sont en surcharge pondérale et 5,2 % obèses, avec un accroissement de ces deux taux par rapport à la précédente enquête de 2009 (respectivement 17 % et 3,8 %). Les filles présentent une augmentation plus prononcée (figure ci-dessous). Par ailleurs, « la prévalence de l'excès pondéral reste socialement marquée » : 1/4 des enfants d'ouvriers sont concernés, contre 1/9 pour les enfants de cadre. Le sexe et l'origine sociale jouent également sur la prise quotidienne d'un petit déjeuner : elle est de 63 % en moyenne (68 % en 2009) et est moins fréquente chez les filles que chez les garçons (57 % contre 69 %), et chez les enfants d'ouvriers (deux fois plus déclarent prendre rarement ou jamais ce repas). Enfin, l'enquête montre que 29 % des adolescents fréquentent rarement ou jamais la cantine le midi, avec là encore des différences sociales puisque presque la moitié des enfants d'ouvriers sont dans ce cas contre 16 % des enfants de cadres.

Prévalence de la surcharge pondérale et de l'obésité des adolescents des classes de troisième, selon le sexe, entre 2001 et 2017

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Source : Drees

Source : Drees

11/12/2018

Quel rôle pour la politique agricole commune dans la lutte contre le surpoids et l'obésité ?

Le dernier numéro d'Inra Sciences Sociales, publié en novembre, passe en revue les politiques nutritionnelles mises en place en Europe et questionne le rôle de la politique agricole commune (PAC) dans la lutte contre le surpoids et l'obésité dans l'Union : 52 % des adultes sont concernés en 2014 (36 % en surpoids, 16 % obèses), avec des conséquences négatives sur la santé et représentant un coût élevé, de l'ordre de 20,4 milliards d'euros en France.

Différentes actions publiques visent à combattre le surpoids et l'obésité : campagnes d'information, étiquetage, taxes nutritionnelles, interdictions de certains aliments, démarches volontaires. Elles ont un impact plutôt faible, la demande et l'offre s'y adaptant ou les contournant. Quant au rôle de la PAC, les auteurs constatent que ses évolutions ont contribué à baisser les prix européens des céréales, du sucre, des viandes rouges et des produits laitiers, relativement aux prix des autres produits agricoles, à l'encontre des recommandations nutritionnelles. Ils proposent donc une évolution de la PAC vers une « politique agricole et alimentaire commune », intégrant notamment la promotion de la production et de la consommation de fruits et légumes, de légumineuses à graines et de fibres.

Source : Inra Sciences Sociales

13/11/2017

Tendances mondiales du sous-poids, du surpoids et de l'obésité : évolution de l'indice de masse corporelle entre 1975 et 2016

Publiée en octobre dans The Lancet, cette étude, financée par le programme AstraZeneca Young Health et la fondation Wellcome, et menée par un collectif de chercheurs (NCD Risk Factor Collaboration), renseigne sur les tendances mondiales de l'indice de masse corporelle (IMC) de 1975 à 2016. Elle se base sur la recherche bibliographique, dans Medline, d'articles publiés entre 1950 et 2017, regroupant 2 416 études de population, concernant 128,9 millions de personnes, dont 31,5 millions entre 5 et 19 ans. Un modèle bayésien a été utilisé pour estimer les tendances dans 200 pays.

L'article présente plus précisément les résultats chez les jeunes de 5 à 19 ans. Il montre que la prévalence mondiale de l'obésité a connu une augmentation importante entre 1975 et 2016, passant en moyenne de 0,7 à 5,6 % chez les filles, et de 0,9 à 7,8 % chez les garçons. Le nombre d'individus obèses, pour cette tranche d'âge, a ainsi augmenté de 11 millions à 124 millions sur cette période. L'élévation de l'IMC des enfants et des adolescents a été particulièrement marquée dans les pays à haut revenu (États-Unis, Australie, Canada, certains pays d'Europe), mais s'est aussi accélérée dans certaines parties de l'Asie et en Afrique centrale, orientale et occidentale. Parmi les régions du monde où l’obésité a le plus augmenté, jusqu'à atteindre 30 %, figurent des îles de l'Océanie (Nauru, Îles Cook, Palau, Samoa, Tahiti). Une présentation interactive permet de visualiser l'ensemble des données (exemple ci-dessous).

Pourcentage de filles (de 5 à 19 ans) en surpoids en 2016, dans les différents pays

Obesite.jpg

Source : NCD-RisK (capture d'écran)

Selon les auteurs, dans certaines régions, la transition entre l'insuffisance pondérale et le surpoids a été si rapide que les organismes humains n'ont pas pu s'adapter à ces changements de régime, et les campagnes des ONG restent plus axées sur la sous-nutrition que sur les risques liés au surpoids. En 2022, il devrait y avoir, à l’échelon mondial, plus de personnes obèses qu'en insuffisance pondérale. Ainsi, les auteurs soutiennent qu'il est indispensable, pour les politiques publiques, de lutter contre l'insuffisance pondérale, tout en limitant, voire inversant, la hausse du surpoids et de l'obésité, dont le coût financier sera très lourd.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : The Lancet

09:04 Publié dans Alimentation et consommation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : sous-poids, surpoids, obésité, imc |  Imprimer | | | | |  Facebook