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12/04/2022

Adaptation des plantes cultivées aux conditions extrêmes : enseignements tirés d'espèces de l'Atacama

Dans un article publié dans la revue New Phytologist, des chercheurs ont étudié les métabolites de 24 espèces de plantes du désert de l'Atacama, en Amérique du Sud. Ce milieu se caractérise par un fort stress abiotique, lié à d'intenses radiations solaires, des oscillations de température extrêmes, une forte salinité et une faible teneur en azote des sols. Leurs recherches montrent que ces plantes, indifféremment de l'espèce à laquelle elles appartiennent, utilisent un ensemble commun de molécules qui leur permet de résister aux conditions dans lesquelles elles évoluent. Ces 39 métabolites, que les chercheurs ont reliés à différents facteurs de stress environnemental, existent aussi dans les espèces cultivées. Ils pourraient constituer des pistes intéressantes pour l'adaptation de ces dernières à l'évolution des conditions climatiques.

Source : New Phytologist

13/10/2021

Changement climatique, pressions parasitaires et rendements dans les pays tempérés

Des travaux publiés dans Nature Climate Change, en août 2021, suggèrent que le changement climatique impactera différemment la pression des pathogènes des plantes selon les zones de production agricole. D’après les modèles utilisés, les rendements de la plupart des cultures, dans les hautes latitudes, augmenteraient avec les températures tandis que les tropiques ne verraient que peu ou pas de gain. Par contraste, le risque d’infection par les pathogènes des plantes (80 champignons et oomycètes étudiés sur 12 cultures) diminuerait dans les zones tropicales (Brésil, Afrique sub-saharienne, Inde et Asie du Sud-Est), mais augmenterait dans les latitudes plus élevées. Les États-Unis, l’Europe et la Chine pourraient ainsi connaître des changements majeurs dans les associations de populations de pathogènes. Les avantages des gains de rendement dans ces zones de production pourraient donc être tempérés par la charge accrue de la protection des cultures due à l'accroissement des maladies et d'agents pathogènes peu familiers.

Source : Nature Climate Change

14/09/2021

Du cultivateur au monde de la parfumerie : les pérégrinations des matières végétales naturelles

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L’émission 7 milliards de voisins (RFI) du 1er septembre dernier était consacrée à la production, la transformation et la commercialisation des matières végétales utilisées dans la parfumerie. Les avancées de la chimie, au XIXe siècle, ont révolutionné la fabrication du parfum en substituant aux composants naturels des molécules de synthèse aux coûts de production inférieurs. Les premiers conservent néanmoins un intérêt pour la parfumerie haut de gamme, qui y voit un facteur d’innovation et de distinction. Le cas de la vanille de Madagascar, où la succession d'événements climatiques extrêmes et de mauvaises floraisons a entraîné de fortes variations de prix (de 60 à 600 dollars le kilo pour la gousse), illustre toutefois la difficulté des planteurs à accéder à un revenu jugé « décent ». À l’opposé se trouve le vétiver haïtien, l’une des seules productions locales transformées sur place et exportées au bénéfice de 50 000 producteurs, mais aussi le benjoin laotien, produit de « l’agroforesterie aromatique ». Enfin, du niveau de revenu dépend la conservation des savoir-faire traditionnels (extraction, gemmage, pressage, etc.), garants de la production.

Source : Radio France internationale

12/03/2021

Émissions de France Culture sur le « végétal »

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Fin 2020, quatre épisodes de l’émission « Les chemins de la philosophie » (France Culture) ont mis en évidence combien l’agriculture et la connaissance des végétaux avaient alimenté la pensée politique et la compréhension des formes de gouvernement. Dans une séquence introductive, F. Burgat évoque le renouvellement récent des représentations sociales des plantes : selon elle, pour la première fois dans l’histoire des idées, elles sont assimilées aux animaux et même aux individus. Ainsi sont attribuées aux végétaux une conscience et une vie psychique qui, pour certains, devraient en faire des sujets de droits. Dans le sillage de Hegel, Schopenhauer ou Bergson, F. Burgat mobilise pourtant plusieurs critères qui mettent en doute l’indistinction entre les unes et les autres. À l’animal mobile, tout entier habité par l’instinct de préserver sa vie (sa disposition première est l’inquiétude), elle oppose le calme, l’enracinement et la fixité de la plante. Comment pourrait-elle alors développer une activité consciente ? Les droits des végétaux devraient donc être fondés sur d’autres principes que ceux sur lesquels est assise la protection juridique des animaux, par exemple leur caractère patrimonial, leur beauté ou leur utilité.

Le second épisode, autour de J. Zask, met en évidence la place des pratiques agricoles dans l’émergence des idées démocratiques, en s’appuyant notamment sur l’expérience et les écrits des fondateurs de la démocratie américaine. Selon T. Jefferson, par exemple, l’agriculteur, chaque jour confronté au caractère imprévisible de l’aléa naturel, a développé une conscience aiguë de la pluralité des rationalités. Cette attitude sociale aurait été favorable, selon J. Zask, à la délibération et à l’arbitrage des conflits, traits caractéristiques des démocraties.

Enfin, dans le troisième épisode, I. Krtolica revient sur la pensée « rhizomatique » de G. Deleuze et F. Guattari.

Nathalie Kakpo, Centre d’études et de prospective

Source : France Culture

12:49 Publié dans Agronomie, Environnement, Société | Lien permanent | Tags : végétaux, politique, animaux, droits des plantes, philosophie |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/04/2020

Réchauffement climatique, composition en nutriments des végétaux et populations d'insectes

Dans le dernier numéro de la revue PNAS, des chercheurs ont analysé l'évolution des comptages de sauterelles dans une réserve naturelle des grandes plaines du Kansas, prairie d'herbes hautes qui n'est affectée ni par l'urbanisation ni par les pratiques agricoles. Sur deux décennies, les effectifs de sauterelles baissent de plus de 2 % par an. Cette tendance est corrélée avec la diminution de la concentration des nutriments dans les plantes. L'accroissement du taux de CO2 dans l'air, s'il favorise un volume important de biomasse végétale, entraîne en retour une dilution des éléments minéraux préjudiciable aux insectes herbivores. Cette étude met ainsi en évidence un effet important du dérèglement climatique sur la biodiversité. Plus généralement, il s'ajoute à ceux de l'intensification agricole et du changement d'usage des sols, et permet de mieux comprendre les évolutions et cycles de populations des insectes, les stress végétaux pouvant être favorables à leur multiplication.

Source : PNAS

17:48 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : végétaux, nutriments, insectes, kansas, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/06/2019

La nanobionique des plantes

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Paru en mai 2019, cet ouvrage présente une revue des techniques scientifiques de nanobionique – étude de systèmes biologiques à l'échelle nanométrique – végétale. Ses applications sont nombreuses : amélioration du métabolisme de la plante (photosynthèse), culture de tissus végétaux, recours aux pesticides « nanos » de moindre écotoxicité, nanoencapsulation d'extraits de plantes pour l'industrie agroalimentaire en alternative aux additifs conservateurs, etc.

Source : Springer

09:02 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : nanobionique, végétaux |  Imprimer | | | | |  Facebook