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09/11/2020

Il y a beaucoup plus d'arbres qu'attendu au sud du Sahara

Une équipe internationale de chercheurs a réalisé un inventaire des arbres dans une zone s'étendant de l'ouest du Sahara à la région sub-humide, grâce aux images satellites haute résolution et au deep learning. Ils ont ainsi décompté en moyenne 13 arbres par hectare dans la zone étudiée (1,3 million de km²), et mesuré leur envergure et leur hauteur. Même si la densité reste faible, elle est nettement supérieure à ce que les chercheurs attendaient.

Source : Nature

 

16:29 Publié dans Forêts Bois, Territoires | Lien permanent | Tags : forêt-bois, deep learning, sahara |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/05/2019

Les blés des oasis sahariennes : des ressources génétiques précieuses pour l’adaptation au changement climatique

Publié en février 2019 et mis en ligne sur Cairn mi-mars, Le Déméter 2019 propose une série d’articles sur les thèmes de la mondialisation, de la géopolitique, de l’urbanisation, du e-commerce, de la logistique, etc., ainsi que sur leurs conséquences pour les agricultures, les systèmes alimentaires et les ruralités en Europe. Rédigé par 57 auteurs, cet opus développe des thèmes de fond (1ère partie), propose des réflexions prospectives (2e partie) et comporte des statistiques commentées (3e partie).

Parmi les analyses thématiques, A. Bonjean (généticien spécialiste des céréales, France), P. Monneveux (agronome, Amérique du Sud) et M. Zaharieva (consultante en ressources génétiques des plantes et biotechnologies, Pérou) s’intéressent aux blés des oasis sahariennes, à leurs origines, spécificités et valeurs en tant que ressources génétiques de première importance pour l’adaptation au changement climatique de cette culture, au niveau mondial. Confrontés depuis des siècles à des stress abiotiques extrêmes, ces blés sont dotés de caractères de tolérance au manque d’eau (pluies entre 0 et 50 mm durant le cycle de culture, irrigation insuffisante, forte évapotranspiration), aux hautes températures (30 °C en moyenne annuelle, entre 35 et 45 °C durant la fécondation), aux importants écarts thermiques journaliers (de l'ordre de 20 à 30 °C) et à une salinité élevée (concentration en chlorure de sodium autour de 5 %).

Ces variétés de blé (tendre, hérisson, nain des Indes, dur, grand épeautre) sont très précoces (évitement du stress hydrique terminal), avec une forte tolérance à l’échaudage et des pertes hydriques par respiration très faibles, contrairement aux blés d’Europe. Leur trait pubescent, ainsi que le caractère barbu et compact des épis seraient, d’après Léon Ducellier (professeur d’agriculture au début du XXe siècle), des adaptations aux hautes températures.

Néanmoins, les systèmes de culture sahariens et la richesse génétique de ces blés risquent de disparaître, du fait de changements écologiques et socio-économiques drastiques. Les auteurs proposent donc la constitution d’un consortium chargé de sauvegarder, étudier et utiliser ces ressources génétiques précieuses pour le futur.

Pacôme Dupont-Guianvarch, Centre d’études et de prospective

Source : Le Déméter

12:54 Publié dans Agriculteurs, Climat | Lien permanent | Tags : déméter, blé, oasis, sahara, ressources génétiques |  Imprimer | | | | |  Facebook